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Svetislav Pesic, coach de la Serbie : « Une mer de joueurs est allée en NBA et ils sont introuvables »

Svetislav Pesic, nouveau coach de la Serbie, fait partie de ceux qui estiment que la NBA vampirise les esprits, notamment des jeunes joueurs, et il le fait savoir avec force dans une interview à Mozzart Sports, quand on lui demande d’évoquer le cas de Aleksej Pokusevski (2,13m, 19 ans) :

Svetislav Pesic, nouveau coach de la Serbie, fait partie de ceux qui estiment que la NBA vampirise les esprits, notamment des jeunes joueurs, et il le fait savoir avec force dans une interview à Mozzart Sports, quand on lui demande d’évoquer le cas de Aleksej Pokusevski (2,13m, 19 ans) :

« C’est un garçon talentueux, rien à dire. Mais il y a aussi des joueurs encore plus talentueux que lui en Serbie qui ne sont pas en NBA. Et ici, nous ne parlons pas de la ligue NBA, il y a des exigences différentes en équipe nationale. Je le répète, il a du talent, mais cette pression de la NBA sur nous tous… Comme j’aime le dire, l’océan s’est rétréci, l’Amérique est là. Auparavant, l’océan était beaucoup plus large. Nous avons toujours appris d’eux, mais en Europe, et même en Serbie, le but était l’équipe nationale, et la NBA n’était qu’une pensée, nous ne savions même pas qu’elle existait. Maintenant, tout le monde voudrait être en NBA. Même ceux qui ne joueront jamais en NBA, aimeraient avoir un coach qui communique comme en NBA, s’entraîner comme en NBA, avoir tout comme là-bas… Charter, un entraînement par jour, trois kinésithérapeutes, immédiatement les pieds sous la glace, seuls dans la salle… Une mer de joueurs est allée en NBA et ils sont introuvables. D’Europe, de Yougoslavie. Ils sont partis très tôt et n’ont pas confirmé ce potentiel. Ils sont partis trop tôt. On n’en parle pas. Et ils sont bien plus nombreux que ceux qui ont réussi. Les médias devraient également jeter un coup d’œil de l’autre côté, car vous influencez également l’opinion publique. Les parents doivent aussi comprendre que la NBA peut être un objectif, pourquoi pas, mais à Pirot (sa ville natale en Serbie) on se dit : ça ne s’éclaire pas avant l’aube. Tout a son ordre. Et parfois, nous sautons certaines choses (…) Je vois de si jeunes joueurs, mais j’aime les sentir d’abord, les faire passer entre mes mains. Vous savez, nous montons en épingle les super talents très rapidement, et ils sont comme des roseaux. Ils poussent vite et se cassent facilement. »

Il est certain que nombre de coaches français vont applaudir des deux mains à la lecture de ce crédo.

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