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Guide Pro B 2021-22 – Saint-Quentin : est-il possible de faire aussi bien ?

Saint-Quentin a vécu une saison bien au-delà de ses attentes, quasiment parfaite, porté par des joueurs hors-norme menés par l’entraîneur de l’année. Mais le SQBB a été obligé de reconstuire de fond en comble pour ce nouvel exercice. La « magie » de l’année dernière peut-elle se renouveler ? Comme c

Saint-Quentin a vécu une saison bien au-delà de ses attentes, quasiment parfaite, porté par des joueurs hors-norme menés par l’entraîneur de l’année. Mais le SQBB a été obligé de reconstuire de fond en comble pour ce nouvel exercice. La « magie » de l’année dernière peut-elle se renouveler ?

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Quelle belle saison a connu le Saint-Quentin Basket-Ball (SQBB) ! Terminer 3e de Pro B, à une victoire des deux équipes montées en Betclic Élite, avec un budget des plus serrés et alors que le principal objectif en début de saison était le maintien, cela tient de l’exploit. Exploit du reste souligné par le milieu, qui a attribué aux membres de l’équipe l’ensemble des trophées individuels de fin de saison : meilleur joueur pour Parker Jackson-Cartwright, meilleur jeune pour Hugo Besson, meilleur entraîneur pour Julien Mahé. Mais, cette saison, ne reste de ce brillant trio que le coach ayant imposé un jeu chatoyant à son équipe. Et il a fallu tout reconstruire pour aborder la nouvelle saison. Avec une balance intéressante entre joueurs confirmés et autres en devenir. De quoi faire aussi bien cette saison ?

1 Le bilan de la saison passée

Le SQBB a donc connu un formidable exercice 2020-21. Lorsque l’on se présente sur la ligne de départ avec le 12e budget de la division, c’est rarement pour viser la montée. Du reste, il était plutôt question de maintien tranquille que d’autre chose en début de saison. Et pourtant, osmose aidant, trouvailles de recrutement éclatant au grand jour, Saint-Quentin a fait bien mieux qu’espéré. Grâce notamment à une attaque de feu, les 84,1 points enregistrés par match étant la 4e meilleure moyenne de Pro B. Une attaque décomplexée, prenant 65,8 tirs par match (meilleure moyenne de Pro B) à haut rendement (47,1 % de réussite) tout en gérant extrêmement bien la balle : avec seulement 11,8 balles perdues par match, le SQBB a présenté et de loin la meilleure moyenne de Pro B, le deuxième perdant 13,2 ballons dans le même temps. Une excellente gestion du jeu qui se traduit aussi par le fait que les adversaires du SQBB n’ont pu réaliser que 5,3 interceptions par match, la plus faible moyenne de la catégorie statistique.

Pedro Barral

Si l’attaque a été le point fort du SQBB, celui-ci n’en a pas pour autant négligé la défense (un credo de Julien Mahé), même si les chiffres sont moins parlants en la matière. Avec 79,2 points encaissés par match, la défense saint-quentinoise était en effet la 10e plus efficace de la division. Si elle autorisait peu de tirs adverses (60,9 concédés, 4e moyenne la plus basse), ces opposants se sont montrés plutôt adroits : 47,3 % de réussite aux tirs, 6e meilleure moyenne sur ce critère. Au rebond, l’équipe a présenté deux visages : protecteur sous son propre panier (9,1 rebonds offensifs concédés, 3e moyenne la plus basse de la division), moins performant de l’autre côté du parquet (26,1 rebonds défensifs pour les adversaires, 3e moyenne la plus haute).

Toujours est-il que Saint-Quentin a connu une saison formidable, une saison après avoir été sauvé de la relégation par l’arrêt du championnat (17e à ce moment de la saison).

2 Le recrutement

Évidemment, une telle réussite a attiré la convoitise de clubs aux moyens financiers supérieurs à ceux du SQBB (621 500 € de masse salariale pour cette nouvelle saison, 14e de Pro B). Et c’est ainsi que les 5 meilleurs marqueurs de l’équipe 2020-21 sont partis. Le génial micro-meneur Parker Jackson-Cartwright évolue désormais en première division allemande (on est étonné qu’aucun club de Betclic Élite ne l’ait recruté), Hugo Besson est parti tenter sa chance en Nouvelle-Zélande dans l’optique d’une draft NBA, Akwasi Yeboah, Lien Phillip et Ryan Rhoomes sont allés exercer leurs talents dans d’autres équipes de Pro B.

Lucas Boucaud

Le SQBB a donc dû compenser ces départs (ainsi que ceux de joueurs de banc ou d’absents pour la saison, comme Carl Ponsar), seuls Benoît Gillet et William Pfister restant fidèles au poste. Et ce sont pas moins de 8 nouvelles têtes que le chaud public de l’Aisne va découvrir cette saison. À la mène, Julien Mahé redonne une chance à Pedro Barral, l’Argentin qui n’a fait que passer à Évreux en début de saison dernière. Et il a récupéré du même club l’ailier Jhornan Zamora, devenu une valeur sûre du championnat. Pour le reste, Saint-Quentin a une nouvelle fois misé sur la jeunesse : le meneur Lucas Boucaud a 21 ans, Neftali Difuidi 19, Calvin Hippolyte 21, Léo Billon 20, Lionel Gaudoux 26 (mais il a commencé le basket sur le tard) et même les étrangers ne sont pas bien vieux : l’intérieur britannique Deane Williams a 25 ans, le pivot croate Kresimir Ljubicic 23 ans.

3 Les objectifs

C’est donc avec ce mélange de jeunesse et d’expérience que le SQBB va tenter d’une nouvelle fois déjouer les pronostics. Et il faut avouer qu’il semble parti sur de bonnes bases, avec un collectif qui fonctionne déjà très bien. En matchs de préparation, le club affiche un bilan immaculé de 5 victoires pour 0 défaite, avec des Kresimir Ljubicic, Neftali Difuidi et Lionel Gaudoux comme têtes d’affiche. En coupe de France (victoire 90-83 à Golbey-Épinal), ce sont les mêmes qui se sont distingués (23 points pour Difuidi), le jeune Lucas Boucaud apportant 10 passes en l’absence de Pedro Barral.

La première phase de Leaders Cup a été tout aussi fructueuse, entachée par une seule défaite, à Lille, contre trois victoires (face à Lille et par deux fois contre Denain). Tour à tour, la plupart des joueurs de l’effectif se sont montrés à leur avantage, avec notamment un Lionel Gaudoux surprenant d’aisance pour ses débuts à ce niveau. En quart de finale de la Leaders Cup, Saint-Quentin affrontera Blois, l’un des ténors de la division, bon moyen de se jauger face au gratin de Pro B.

William Pfister

Ce début de saison contient donc son lot de promesses, mais personne au SQBB ne perd de vue le fait que la saison dernière était une sorte d’accident heureux et qu’il serait déraisonnable de penser faire aussi bien cette année. Si elle paraît équilibrée, l’équipe ne semble pas receler de perle du type Hugo Besson (à moins que Neftali Difuidi n’éclate cette année). Complète, bien armée sur tous les postes, l’équipe du SQBB ne devrait pas connaître de sueurs froides cette saison. Quant à pronostiquer une place en haut, au milieu ou en deuxième partie de classement, voilà qui semble impossible, tant que l’on ne saura pas si Julien Mahé a de nouveau réussi à insuffler une « magie » dans le collectif. Mais l’on ne serait pas surpris de retrouver Saint-Quentin en play-offs en fin de saison.

Les mouvements de l’intersaison

Restent au club : Benoît Gillet (prolongation, 2 ans), William Pfister.

Départs : Ryan Rhoomes (Saint-Vallier), Parker Jackson-Cartwright (Bonn/Allemagne), Basile David (Pont-de-Cheruy/NM1), Hugo Besson (NZ Breakers/Nouvelle-Zélande), Carl Ponsar, Lien Phillip (Quimper), Junior Ouattara, Akwasi Yeboah (Saint-Chamond), Timothée Bazille, Djibril Marico.

Arrivées : Lucas Boucaud (Angers/NM1), Lionel Gaudoux (Pont-de-Cheruy/NM1), Neftali Difuidi (Orléans/Jeep Élite), Calvin Hippolyte (Le Havre/NM1), Jhornan Zamora (Vénézuéla, Évreux, 1 an), Léo Billon (Boulazac/Jeep Élite, 1 an), Deane Williams (USA/GB, Keflavic/Islande, 1 an), Kresimir Ljubicic (Croatie, KK Gorica/Ligue Adriatique 2), Pedro Barral (Argentine, Gérone/Espagne D2).

L’effectif 2021-22

Meneur : Pedro Barral (Argentine, 26 ans, 1,87 m), Lucas Boucaud (21 ans, 1,86 m)

Arrière : Neftali Difuidi (19 ans, 1,93 m), Benoît Gillet (35 ans, 1,90 m)

Ailier : Jhornan Zamora (Vénézuéla, 32 ans, 1,96 m), Calvin Hippolyte (21 ans, 1,97 m), Léo Billon (20 ans, 2,00 m)

Ailier-fort : Deane Williams (USA/GB, 25 ans, 2,03 m), Lionel Gaudoux (26 ans, 1,98 m)

Pivot : Kresimir Ljubicic (Croatie, 23 ans, 2,10 m), William Pfister (26 ans, 2,02 m)

Entraîneur : Julien Mahé

Les joueurs

Le cinq majeur probable

Pedro Barral
Né le 20 octobre 1994 (26 ans) – 1,87 m – Poste 1 – Argentin

Stats LEB Oro (Espagne D2) : 4,3 points à 39,5 % aux tirs (dont 25,0 % à trois-points), 2,9 rebonds, 4,1 passes, 1,7 balle perdue pour 6,8 d’évaluation en 19 minutes (12 matchs)

La saison passée fut la première du natif de Maron (Argentine) en dehors des frontières de son pays. Avant cela, il avait passé dix ans dans le même club de Buenos Aires. Et il faut bien avouer que sa première expérience à l’étranger s’est révélée des plus mitigées. Recruté par Évreux à l’intersaison dernière, il s’est rapidement blessé et n’a pu jouer que deux bribes de match (2,5 minutes de moyenne) avant de se voir remplacé. Il est ensuite allé tenter sa chance en D2 espagnole à Gérone, avec des résultats mitigés. S’il s’est montré clairvoyant à la passe, ses maigres statistiques au tir n’ont pas rassuré. Saint-Quentin a tout de même tenté le pari, l’assortissant d’une période d’essai. Blessé une partie de la préparation, l’Argentin a démarré piano en Leaders Cup, affichant les mêmes faiblesses au shoot et les mêmes qualités de passe qu’en Espagne : sur trois matchs, il a tourné à7,7 points (27,3 % aux tirs dont 39,9 % à trois-points), 1,0 rebond, 5,3 passes, 2,3 balles perdues, 7,3 d’évaluation.

Benoît Gillet
Né le 19 août 1986 (35 ans) – 1,90 m – Poste 2 – Français

Stats Pro B : 8,9 points à 38,3 % aux tirs (dont 34,9 % à trois-points), 1,7 rebond, 3,7 passes, 1,5 balle perdue pour 9,2 d’évaluation en 34 minutes (34 matchs)

C’est le boss de l’équipe, son âme, son guerrier inoxydable, n’ayant raté aucune rencontre et jouant 34 minutes par match. Formé à Reims au début du siècle, on l’a vu à Clermont, à Saint-Étienne (NM1), à Lille (4 ans), à Denain (3 ans) et depuis 2017 à Saint-Quentin. Bon passeur, shooteur précis dès qu’il est libre, il apporte au collectif tout ce dont il a besoin, se montrant performant en défense et altruiste en attaque. En phase de rodage pendant la Leaders Cup : 8,0 points (30,0 % aux tirs dont 29,2 % à trois-points), 1,5 rebond, 3,0 passes, 0,8 balle perdue, 7,0 d’évaluation sur 3 matchs.

Jhornan Zamora

Né le 30 janvier 1989 (32 ans) – 1,96 m – Poste 3 – Hispano-Vénézuélien

Stats Pro B : 12,7 points à 41,2 % aux tirs (dont 35,0 % à trois-points), 5,2 rebonds, 4,1 passes, 1,2 interception, 2,0 balles perdues pour 14,4 d’évaluation en 31 minutes (23 matchs)

Depuis 2007, le natif de Caracas (Vénézuéla) alterne entre équipes de son pays et divisions inférieures espagnoles, pimentant son parcours de quelques excursions en Colombie, au Paraguay et au Chili. Mais, depuis 2019-20, il évolue principalement en France, ayant passé une saison et demie à Évreux avant de repartir au pays. Ailier très complet, il peut shooter de loin comme passer, se montre actif au rebond comme en défense, sans tenter le diable. Il s’est vite adapté à son nouveau contexte, si l’on en croît ses premières performances en Leaders Cup : 14,0 points (58,8 % aux tirs dont 72,7 % à trois-points), 3,0 rebonds, 4,0 passes, 0,5 balle perdue, 17,5 d’évaluation sur 2 matchs.

Deane Williams

Né le 23 septembre 1996 (25 ans) – 2,03 m – Poste 4 – Britannique

Stats Islande : 18,0 points à 60,1 % aux tirs (dont 24,7 % à trois-points), 10,5 rebonds, 2,1 passes, 1,8 contre, 2,0 balles perdues pour 24,3 d’évaluation en 32 minutes (32 matchs)

Ailier-fort athlétique, Deane Williams ne présente pas un CV mirobolant, et il constitue l’un des points d’interrogation du recrutement saint-quentinois. Après avoir commencé le basket à Bristol (Royaume-Uni), il a évolué entre 2015 et 2019 en NCAA II, à l’Augusta University, avant de débuter sa carrière professionnelle en Islande, où il a passé ces deux dernières saisons. Là, il s’est montré à son avantage malgré une adresse suspecte à trois-points. Peut-il s’adapter aux rigueurs de la Pro B ? En tout cas, il n’a pas démérité en Leaders Cup : 12,0 points (64,5 % aux tirs dont 38,5 % à trois-points), 4,3 rebonds, 1,3 passe, 1,0 contre, 2,0 balles perdues, 13,8 d’éval.

Kresimir Ljubicic
Né le 11 juillet 1998 (23 ans) – 2,10 m – Poste 5 – Croate

Stats Premijere Liga (Croatie) : 12,8 points à 63,9 % à deux-points et  14,3 % à trois-points, 5,7 rebonds, 1,4 passe pour 14,9 d’évaluation en 22 minutes (28 matchs)

Saint-Quentin fait le pari d’un pivot de grande taille dans une division où règnent surtout les petits intérieurs cubiques et athlétiques. Mais Kresimir Ljubicic a des arguments à faire valoir, avec sa formation au Cibona Zagreb, son titre de champion de Croatie 2019 (avec le Cibona) ou sa médaille d’argent à l’Euro U20 2018. Adroit de près, ne s’écartant quasiment jamais, doté de bons fondamentaux, il va maintenant devoir s’adapter à la Pro B et à un pays étranger, lui qui sort pour la première fois de Croatie. Après une préparation encourageante, il s’est montré bien plus à la peine en Leaders Cup : 6,3 points (45,5 % aux tirs dont 0 % à trois-points, 0/1), 3,8 rebonds, 0,5 passe, 0,8 balles perdues, 5,3 d’éval. À lui désormais de montrer qu’il peut hisser son niveau.

Le banc

Lucas Boucaud
Né le 30 août 2000 (21 ans) – 1,86 m – Poste 1 – Français

Stats NM1 : 8,3 points à 53,7 % aux tirs (dont 36,8 % à trois-points), 2,8 rebonds, 2,1 passes, 1,0 interception, 1,7 balle perdue pour 8,3 d’évaluation en 20 minutes (26 matchs)

L’Agenais a été formé à Challans, où il a évolué deux saisons avant de passer la dernière à Angers, toujours en NM1. Un bon défenseur, qui doit polir son jeu. Capable de réaliser 10 passes en coupe de France. Plutôt adroit de loin mais beaucoup moins aux lancers-francs (48 % la saison passée). Des débuts encourageants en Leaders Cup : 7,3 points (50,0 % aux tirs dont 37,5 % à trois-points et 66,7 % aux lancers francs), 1,3 rebond, 1,5 passe, 1,3 balle perdue pour 6,8 d’évaluation.

Neftali Difuidi
Né le 3 novembre 2001 (19ans) – 1,93 m – Poste 2 – Français

Stats Jeep Élite : 1,2 point à 28,0 % aux tirs (dont 18,5 % à trois-points), 0,4 rebond, 0,3 passe, 0,2 balle perdue pour 0,7 d’évaluation en 5 minutes (12 matchs)

Stats Espoirs : 19,9 point à 47,5 % aux tirs (dont 42,6 % à trois-points), 5,7 rebonds, 3,2 passes, 2,2 interceptions, 3,4 balles perdues pour 19,5 d’évaluation en 29 minutes (13 matchs)

Il peut être la bonne pioche de l’intersaison. Meilleur marqueur du championnat Espoirs ces deux dernières saisons, avec les centres de formation du Boulazac puis d’Orléans, ce fort attaquant a encore beaucoup de travail devant lui pour optimiser son jeu. Mais il se montre déjà performant en Leaders Cup : 12,8 points (40,9% aux tirs dont 34,5 % à trois-points), 2,5 rebonds, 1,0 passe, 0,5 balle perdue, 10,0 d’éval.

Calvin Hippolyte
Né le 15 janvier 2000 (21 ans) – 1,97 m – Poste 3 – Français

Stats NM1 : 10,8 points à 56,5 % aux tirs (dont 32,1 % à trois-points), 6,1 rebonds, 1,5 passe, 1,3 interception, 1,2 balle perdue pour 13,6 d’évaluation en 25 minutes (18 matchs)

Blessé très tôt dans la saison, le Toulousain n’a guère eu l’occasion de montrer ses qualités avec le SQBB (8,8 points et 3,6 rebonds en préparation). Formé à Toulouse puis au Havre en NM1, il va faire sa première véritable saison en Pro B. Un joueur athlétique, bon défenseur, mais qui doit gagner en constance et en vision du jeu.

Léo Billon
Né le 5 janvier 2001 (20 ans) – 2,00 m – Poste 3 – Français

Stats Espoirs : 7,8 points à 32,1 % aux tirs (dont 22,5 % à trois-points), 4,4 rebonds, 0,6 passes, 0,6 contre, 1,4 balle perdue pour 6,8 d’évaluation en 29 minutes (9 matchs)

Bel espoir pendant sa période au Centre Fédéral (2016-19), il a un peu plafonné dans sa progression à Boulazac, se montrant peu adroit. Médaillé d’argent au Mondial U17 de 2018 après l’or de l’Euro U16 2017. En Leaders Cup, sur trois matchs, il a produit 2,0 points (33,5 % aux tirs dont 33,5 % à trois-points), 0,3 rebond, 0,7 contre, 0,7 balle perdue, 1,0 d’éval. Bien plus à son aise avec les Espoirs de Pro B : 3 matchs, 18,0 points (42,5 % aux tirs dont 28,6 % à trois-points), 5,7 rebonds, 2,0 passes, 2,0 balles perdeus pour 16,0 d’éval en 34 minutes. Doit travailler son tir à trois-points.

Lionel Gaudoux
Né le 30 mai 1995 (26 ans) – 1,98 m – Poste 4-5 – Français

Stats NM1 : 15,4 points à 57,8 % aux tirs (dont 60,0 % à trois-points, 3/5), 8,0 rebonds, 1,3 passe, 1,2 interception, 2,3 balles perdues pour 18,7 d’évaluation en 26 minutes (19 matchs)

Même s’il est encore un peu brut de décoffrage (il a commencé le basket à 17 ans), le natif de Livry-Gargan (93) peut être l’une des bonnes surprises du championnat. Passé par Boulazac en 2016-17, descendu en NM2 puis en NM1 continuer à apprendre, il a réalisé une excellente saison avec Pont-de-Chéruy. Bon rebondeur, doté d’une vision du jeu correcte, il doit cependant progresser sur de nombreux points, dont les lancers francs : 56,3 % la saison passée. Très efficace pour ses premières sorties en prépa, il a confirmé en Leaders Cup : 10,5 points (51,6 % aux tirs, 0 trois-points, 43,5 % aux lancers francs), 7,8 rebonds, 1,0 passe, 2,0 balles perdues pour 11,0 d’éval en 22 minutes.

William Pfister
Né le 5 janvier 1995 (26 ans) – 2,02 m – Poste 4-5 – Français

Stats Pro B : 3,7 points à 48,6 % aux tirs (dont 39,8 % à trois-points), 4,7 rebonds, 1,0 passe, 0,6 balle perdue pour 7,5 d’évaluation en 17 minutes (32 matchs)

Le « soutier », le joueur précieux par excellence, tout entier tourné vers la réussite du collectif, sans se préoccuper de ses stats personnelles. Passé par la Pro B et la Pro A (Antibes) dans ses jeunes années avant de fréquenter la NM2 puis la NCAA et la NM1. Pas bien adroit aux lancers francs : autour de 50 % en carrière. Il shoote peu, mais souvent à bon escient : 6,8 points (52,4 % aux tirs dont 42,9 % à trois-points), 9,0 rebonds, 0,8 passe, 0,5 balle perdue pour 14,0 d’éval en Leaders Cup.

Le coach

Julien Mahé
Né le 23 avril 1983 (38 ans) – Français

Il a dû naître coach. En tout cas, il a commencé à apprendre le métier à peine passé les 20 ans du côté de Chalon. Il y a coaché la section féminine entre 2004 et 2008 avant de rejoindre Dijon, entraînant les Espoirs puis devenant assistant dans l’équipe première. En 2013, il part à Gravelines-Dunkerque comme adjoint avant de prendre les rênes de l’équipe entre 2017 et 2019. Une expérience pas très concluante qui se conclut par une séparation à l’amiable. Recruté en cours de saison 2019-20 par un Saint-Quentin à la dérive, il ne peut pas faire grand-chose pour lui éviter une 17e place normalement synonyme de relégation, mais l’arrêt de la saison sauve le SQBB. Et l’année dernière, il a montré toutes ses qualités en faisant de Saint-Quentin un candidat crédible à la montée et en révélant le talent d’Hugo Besson et de Parker Jackson-Cartwright. Ce qui lui a valu d’être nommé entraîneur de l’année. Champion de France Espoirs 2014, vainqueur du Trophée du futur 2014 et 2015 avec le BCM.

Assistant : Antony Montant (33 ans)

Photo d’ouverture et toutes photos : crédit SQBB – Grégory Portelette

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Quelle belle saison a connu le Saint-Quentin Basket-Ball (SQBB) ! Terminer 3e de Pro B, à une victoire des deux équipes montées en Betclic Élite, avec un budget des plus serrés et alors que le principal objectif en début de saison était le maintien, cela tient de l’exploit. Exploit du reste souligné par le milieu, qui a attribué aux membres de l’équipe l’ensemble des trophées individuels de fin de saison : meilleur joueur pour Parker Jackson-Cartwright, meilleur jeune pour Hugo Besson, meilleur entraîneur pour Julien Mahé. Mais, cette saison, ne reste de ce brillant trio que le coach ayant imposé un jeu chatoyant à son équipe. Et il a fallu tout reconstruire pour aborder la nouvelle saison. Avec une balance intéressante entre joueurs confirmés et autres en devenir. De quoi faire aussi bien cette saison ?

1 Le bilan de la saison passée

Le SQBB a donc connu un formidable exercice 2020-21. Lorsque l’on se présente sur la ligne de départ avec le 12e budget de la division, c’est rarement pour viser la montée. Du reste, il était plutôt question de maintien tranquille que d’autre chose en début de saison. Et pourtant, osmose aidant, trouvailles de recrutement éclatant au grand jour, Saint-Quentin a fait bien mieux qu’espéré. Grâce notamment à une attaque de feu, les 84,1 points enregistrés par match étant la 4e meilleure moyenne de Pro B. Une attaque décomplexée, prenant 65,8 tirs par match (meilleure moyenne de Pro B) à haut rendement (47,1 % de réussite) tout en gérant extrêmement bien la balle : avec seulement 11,8 balles perdues par match, le SQBB a présenté et de loin la meilleure moyenne de Pro B, le deuxième perdant 13,2 ballons dans le même temps. Une excellente gestion du jeu qui se traduit aussi par le fait que les adversaires du SQBB n’ont pu réaliser que 5,3 interceptions par match, la plus faible moyenne de la catégorie statistique.

Pedro Barral

Si l’attaque a été le point fort du SQBB, celui-ci n’en a pas pour autant négligé la défense (un credo de Julien Mahé), même si les chiffres sont moins parlants en la matière. Avec 79,2 points encaissés par match, la défense saint-quentinoise était en effet la 10e plus efficace de la division. Si elle autorisait peu de tirs adverses (60,9 concédés, 4e moyenne la plus basse), ces opposants se sont montrés plutôt adroits : 47,3 % de réussite aux tirs, 6e meilleure moyenne sur ce critère. Au rebond, l’équipe a présenté deux visages : protecteur sous son propre panier (9,1 rebonds offensifs concédés, 3e moyenne la plus basse de la division), moins performant de l’autre côté du parquet (26,1 rebonds défensifs pour les adversaires, 3e moyenne la plus haute).

Toujours est-il que Saint-Quentin a connu une saison formidable, une saison après avoir été sauvé de la relégation par l’arrêt du championnat (17e à ce moment de la saison).

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