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Euroleague : l’ASVEL renverse le champion d’Europe en titre Anadolu Efes !

Menée de 19 points en deuxième mi-temps, l’ASVEL a renversé mardi soir le champion d’Europe en titre de l’Anadolu Efes devant son public à l’Astroballe (75-73). Leader invaincu de l’Euroleague avec trois succès en autant de rencontres, l’équipe de T.J. Parker savoure l’un des plus grands exploits de

Menée de 19 points en deuxième mi-temps, l’ASVEL a renversé mardi soir le champion d’Europe en titre de l’Anadolu Efes devant son public à l’Astroballe (75-73). Leader invaincu de l’Euroleague avec trois succès en autant de rencontres, l’équipe de T.J. Parker savoure l’un des plus grands exploits de son histoire.

On a quitté le président Tony Parker debout, comme l’Astroballe, acclamant ses gladiateurs dans une arène surchauffée. Après avoir compté 19 points de retard dans le troisième quart-temps (37-56, 24e), les doubles champions de France en titre ont totalement inversé le cours du match face à Anadolu Efes (75-73), avec un coeur énorme. Une claquette de Kostas Antetokounmpo à 12 secondes du terme plongeait le champion d’Europe 2021 – qui s’incline pour la troisième fois en trois matches après une ultime tentative de Shane Larkin – dans le néant.

Ce sixième succès de la saison, le troisième en Euroleague après Kaunas et à l’ALBA Berlin, s’est construit dans le troisième acte. Porté par le public villeurbannais et sa défense retrouvée, le collectif agressif de T.J. Parker avait entamé une folle remontée sous l’impulsion de Paul Lacombe (11 points), Matthew Strazel (5 passes décisives), Elie Okobo (10 passes décisives), Kostas Antetokounmpo (10 points), Dylan Osetkowski (10 points), Chris Jones (16 points) et William Howard (13 points), qui a inscrit le panier à 3-points de l’égalisation à l’entrée du money-time (67-67, 36e). Un état d’esprit collectif qui fait désormais la marque de fabrique du nouveau groupe villeurbannais.

49 points encaissés en première mi-temps !

L’ASVEL – privée d’Antoine Diot, David Lighty et Victor Wembanyama – avait pourtant très mal commencé. Alors que le collectif de T.J. Parker avait fait de sa base défensive sa référence depuis le début de saison (49 points encaissés contre Dijon ce dimanche), la formation turque infligeait déjà… 49 points dans la seule première mi-temps (35-49).

La faute à un rythme offensif trop important imposé par le MVP en titre Vasilije Micic (24 points à 8/13 aux tirs) et une adresse insolente pour débuter (6/8 à 3-points). Même sans Kruno Simon, l’écart avait rapidement été porté à 15 unités (22-37, 14e) grâce aussi à l’activité de Shane Larkin (15 points, 6 passes) et Tibor Pleiss (8 points, 11 rebonds). Surtout, les Stambouliotes surclassaient Lyon-Villeurbanne dans la raquette (15 rebonds à 6). Autant de défauts corrigés en deuxième mi-temps sous l’impulsion défensive du groupe (20 pertes de balles pour les Turcs).

« C’est la première fois que je vis un truc comme ça. Les joueurs se sont battus jusqu’au bout. Je ne nous reconnaissais pas en première mi-temps. Quand on laisse des joueurs comme Larkin ou Micic entrer dans leur match, la soirée peut être longue. Mais ensuite, on a mis plus d’intensité, ça les a fatigués et les tirs n’étaient plus les mêmes, on a montré notre identité. C’est une des plus belles victoires, compte tenu de la manière. Nous étions trop statiques en attaque, on n’a pas réussi les stops. Les solutions sont venues du banc. Ces matches-là, on les perdait l’année dernière. C’est signe de bonnes choses. Trois victoires, c’est bien. Il faut continuer. On a un calendrier compliqué donc quand tu gagnes, c’est toujours mieux. Le plus important, c’est que l’ASVEL gagne. L’équipe a montré beaucoup de cœur. C’est une grande victoire, une très grande victoire », confiait le coach T.J. Parker après la rencontre.

« Même les fans n’y croyaient pas à -19 »

« Même les fans n’y croyaient pas à -19, on était peut-être trois ou quatre à y croire. C’est la beauté de cette équipe, quand on galère les autres prennent le relais. On ne lâche rien, parce que c’est notre état d’esprit. C’est seulement le sixième match et un collectif s’est déjà créé. C’est souvent comme ça quand on s’entend bien, on fait les efforts pour les autres à l’image de Kostas qui joue quasiment pas de la première mi-temps, qui est exceptionnel en deuxième. Je sentais au début du quatrième quart que ça pouvait passer », décrivait Paul Lacombe, sorti après une ovation au quatrième acte.
« On s’est suicidés dans le dernier quart-temps. On a joué comme des cadets, ou même une équipe de mini-basket. On a commis des erreurs terribles », soulignait à l’inverse le coach turc Ergin Ataman, furieux contre son équipe, lors de sa courte intervention après la fin du match.

Avec ce succès retentissant devant Jordi Bertomeu et Jean-Michel Aulas, présidents respectifs de l’Euroleague et de l’OL, l’ASVEL inflige au champion d’Europe une troisième défaite en trois matches, une première pour un tenant du titre. Mais aussi une première défaite contre un club français pour l’Efes depuis… 1998 ! Leader provisoire de l’Euroleague, Lyon-Villeurbanne tentera la passe de quatre dès jeudi soir contre le Maccabi Tel Aviv.

A Villeurbanne.

Boxscore ASVEL – Anadolu Efes / Classement Euroleague / Le guide de la saison Euroleague

Photo : Chris Jones (Euroleague)

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