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Guide Pro B 2021-22 – Vichy-Clermont : la vie sans Bronchard

Après deux saisons maussades, Vichy-Clermont avait l’ambition cette année de repartir sur de meilleures bases, par le biais d’un recrutement séduisant. Mais la tuile est arrivée lors de la Leaders Cup : l’emblématique Charles-Henri Bronchard s’est rompu les ligaments croisés du genou. La JAV va devo

Après deux saisons maussades, Vichy-Clermont avait l’ambition cette année de repartir sur de meilleures bases, par le biais d’un recrutement séduisant. Mais la tuile est arrivée lors de la Leaders Cup : l’emblématique Charles-Henri Bronchard s’est rompu les ligaments croisés du genou. La JAV va devoir surmonter ce coup du sort si elle veut retrouver l’odeur des play-offs.

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La JA Vichy-Clermont Métropole espérait clore la belle page des « papys flingueurs » (David Denave, alors 35 ans, Charles-Henri Bronchard, 38, et Mohamed Koné, 39) sur une autre note qu’une peu brillante 11e place, avec un bilan de 16 victoires pour 18 défaites. À l’issue de ce triste épilogue, la JAV est repartie sur de nouvelles bases à l’occasion de cette intersaison, Denave et Koné partant pour de nouvelles aventures en NM1. Quant à « Charly » Bronchard, il devait être le porteur de la philosophie de l’équipe, son phare. Malheureusement, ligament croisé rompu, Vichy-Clermont devra faire sans lui tout au long de cette nouvelle saison. Et si l’équipe reste malgré ce coup du sort alléchante sur le papier, il est difficile d’estimer à quel point l’absence du plus beau barbu de la Pro B va impacter le vestiaire auvergnat.

1 Le bilan de la saison passée

Cela fait maintenant six saisons que Vichy et Clermont ont fusionné, avec des résultats mitigés : hormis la saison 2018-19 conclue sur une belle 3e place, l’équipe n’a jamais réussi à se qualifier pour les play-offs. Et il en fut de même l’année dernière, la faute principalement à une défense aux abonnés absents. Si la JAV s’est montrée performante en attaque (84,4 points marqués, 3e de Pro B), elle ne l’a en revanche pas du tout été de l’autre côté du parquet, encaissant 84,7 points par match – seul Poitiers a fait moins bien dans ce secteur.

La JAV 2020-21 jouait de nombreuses possessions (63,5 tirs tentés, 3e de Pro B) avec une réussite correcte (46,1 % aux tirs, 10e moyenne, dont 38,5 % à trois-points, 2e) et en se montrant agressive : personne ne provoquait plus de fautes (21,9 par match) et ne tentait plus de lancers francs qu’elle (22,2 par matchs), qui plus est avec une très bonne réussite (76,2 %, 2e). En outre, la JAV régnait sous les panneaux : 11,3 rebonds offensifs (3e), 26,9 rebonds défensifs (1er), 38,2 rebonds au total (1er également). Et elle ne gérait bien la balle : 19,1 passes décisives (9e) pour 15,9 balles perdues (meilleure moyenne de Pro B).

Le cinq majeur

Le problème se situait clairement de l’autre côté du terrain. La JAV autorisait 66,4 tirs à ses adversaires (personne n’en concédait plus), dont 26,9 à trois-points (3e plus mauvaise moyenne). Et elle s’est montrée incapable de freiner le jeu adverse, ses opposants réalisant 21,4 passes par match (2e plus mauvaise moyenne) tout en concédant 11,3 rebonds offensifs (2e plus mauvaise moyenne).

À la décharge de la JAV, il faut rappeler que l’équipe a connu un fort lot de blessures. Seul le roc Charles-Henri Bronchard a disputé les 34 rencontres de la saison régulière, avec Samir Gbetkom, Mo’ Koné, Thomas Ceci-Diop, Serge Mourtala et Mamadou Guissé à plus de 30 parties. Mais des joueurs importants comme James Batemon, Johan Lofberg, David Denave ou Jordan Aboudou ont manqué à un moment ou à un autre un fort nombre de rencontres. Ce qui n’a certainement pas aidé à trouver une cohésion défensive.

2 Le recrutement

Partant de ce constat d’une faillite défensive, Guillaume Vizade, l’entraîneur principal, et ses dirigeants ont décidé de modifier en profondeur l’effectif, en laissant partir les grands anciens David Denave et Mo’ Koné ainsi que James Washington (le remplaçant de James Batemon), Lofberg et le pigiste Daniel Utomi.

Vichy-Clermont a donc pris pour principe de s’appuyer sur une ossature connaissant déjà la maison (Samir Gbetkom, Jordan Aboudou, Mamadou Guissé, Thomas Ceci-Diop, Charly Bronchard et Serge Mourtala) et de lui adjoindre des joueurs référencés et capables de défendre. Le premier gros coup de l’intersaison a consisté en la signature de Corey Fisher, un meneur à l’impressionnant CV, mais sortant d’une saison blanche. Puis la JAV a récupéré deux jeunes arrières, Thomas Ville et Léopold Delaunay, ainsi qu’un ailier américain sans grandes références mais présenté comme très complet, Dominez Burnett. Enfin, le solide Cédric Bah est venu compléter la raquette.

Charles-Henri Bronchard

Tout cela formait un attelage plutôt séduisant, mais la grave blessure, le 1er octobre, de Charly Bronchard a obligé le staff à revoir une partie de ses plans. Il a donc fait appel à Jimmy Djimrabaye, le solide intérieur qui s’est illustré à Quimper la saison passée, pour suppléer le malheureux Bronchard. Avec d’autres armes, mais un cœur gros comme ça lui aussi.

3 Les objectifs

Inutile de dire que la blessure de Bronchard a été un gros coup sur la tête des Auvergnats, tant le joueur apportait sur le parquet comme dans les vestiaires. Du reste, on l’avait vu à son avantage pendant les matchs de préparation (5 victoires pour 3 défaites), tout comme Samir Gbetkom et Serge Mourtala, puis en coupe de France, lors de la belle victoire contre l’Élan Chalon (82-80).

Léopold Delaunay

Et il avait également bien commencé la phase de poule de la Leaders Cup, achevant le premier match sur un joli 21 d’évaluation (victoire 77-75 contre Boulazac). Mais il s’est blessé lors du deuxième match (défaite 71-73 contre Saint-Chamond). Au lieu d’abattre les hommes de Guillaume Vizade, ce coup du sort a visiblement eu l’effet inverse, la JAV infligeant deux corrections face à Boulazac (81-58) et Saint-Chamond (94-68) et se qualifiant pour le deuxième tour de la compétition. Si plusieurs joueurs ont successivement brillé lors des quatre rencontres disputées (Corey Fisher, Mamadou Guissé, Thomas Ceci-Diop, Samir Gbetkom, Léopold Delaunay), le fait marquant de cette première phase de Leaders Cup tient en deux chiffres : 80,8 points marqués (dans les standards de la maison) et seulement 68,5 points encaissés. Si la JAV réussit à conserver cet allant défensif et à surmonter l’absence de Charles-Henri Bronchard, elle peut viser les play-offs, avec son jeu rapide et ses multiples menaces offensives. Ce d’autant plus qu’elle devrait récupérer dans les semaines qui viennent Jordan Aboudou, de retour d’une blessure… aux ligaments croisés, lui aussi. En tout état de cause, même avec sa raquette de petite taille (hors Serge Mourtala, aucun autre joueur ne dépasse les 2,03 m), Vichy-Clermont a les moyens de regarder vers le haut du tableau.

Les mouvements de l’intersaison

Restent au club : Charles-Henri Bronchard (prolongation, 1 an), Mamadou Guissé (contrat pro, 3 ans) , Samir Gbetkom (1 an), Thomas Ceci-Diop (1 an), Jordan Aboudou (1 an), Serge Mourtala (1 an)

Départs : James Washington (Denain), Mohamed Koné ( ?/NM1), James Batemon (Tours), Johan Lofberg (La Corogne/Espagne D2), David Denave (Andrézieux/NM1), Marlone Rugard (Saint-Vallier)

Arrivées : Thomas Ville (Roanne/Jeep Élite, 2 ans), Cédric Bah (Côte d’Ivoire/JFL, Blois, 2 ans), Léopold Delaunay (Cholet/Espoirs, 1 an), Corey Fisher (USA/Géorgie, sans club), Dominez Burnett (USA, Pardubice/Rép. Tchèque), Jimmy Djimrabaye (Quimper)

L’effectif 2021-22

Meneur : Corey Fisher (USA/Géorgie, 33 ans, 1,85 m), Samir Gbetkom (Cameroun/JFL, 23 ans, 1,91 m)

Arrière : Thomas Ville (26 ans, 1,88 m), Léopold Delaunay (19 ans, 1,93 m)

Ailier : Dominez Burnett (USA, 28 ans, 1,96 m), Thomas Ceci-Diop (29 ans, 1,94 m), Mamadou Guissé (19 ans, 1,97 m)

Ailier-fort : Charles-Henri Bronchard (38 ans, 2,00 m), Jordan Aboudou (30 ans, 2,01 m) , Jimmy Djimrabaye (29 ans, 2,03 m, pigiste médical).

Pivot : Serge Mourtala (Niger/JFL, 23 ans, 2,12 m), Cédric Bah (Côte d’Ivoire/JFL, 27 ans, 1,98 m)

Entraîneur : Guillaume Vizade

Les joueurs

Le cinq majeur probable

Corey Fisher
Né le 8 avril 1988 (33 ans) – 1,85 m – Poste 1 – Américano-Géorgien

Stats Israël 2019-20 : 14,0 points à 42,5 % aux tirs (dont 33,3 % à trois-points), 2,0 rebonds, 4,2 passes, 1,0 interception, 2,1 balles perdues pour 12,5 d’évaluation en 32 minutes (20 matchs)

Que vient faire en Pro B un meneur passé par Antalya, Joventut Badalone, Enisey, Chine, Vénézuéla, Cibona, Lietuvos Rytas Vilnius, Burgos, Manresa, Fos-sur-Mer, Ironi Nes Ziona (19-20), en assurant à chaque fois ou presque des stats autour des 12 points, 3 passes, 11 d’éval et 34 % à trois-points ? Simplement, il sort d’une saison blanche et doit retrouver ses sensations. Lorsqu’il sera à plein régime, le New-Yorkais pèsera sur le jeu auvergnat, avec sa belle vision du jeu et son sens du pick’n’roll. En 2018-19, il a joué 5 matchs pour Fos-sur-Mer, alors en Jeep Élite, pour 10,0 points, 3,4 passes, 9,6 d’éval en 22 minutes. Il est donc attendu à un très haut niveau à l’étage inférieur. Mais la remise en route risque de prendre un peu de temps, comme le laissent présager ses deux prestations en Leaders Cup : 7,5 points à 30,8 % aux tirs (dont 33,3 % à trois-points), 3,0 rebonds, 3,5 passes, 1,0 balle perdue pour 7,5 d’évaluation en 31 minutes.

Thomas Ville
Né le 6 mai 1995 (26 ans) – 1,88 m – Poste 2 – Français

Stats Jeep Élite : 2,7 points à 38,8 % aux tirs (dont 30,1 % à trois-points), 2,0 rebonds, 1,3 passe, 0,9 balle perdue pour 4,3 d’évaluation en 15 minutes (33 matchs)

Il vient chercher la gloire ailleurs que dans la Loire ! En effet, le natif de Montbrison (42) a jusqu’à maintenant toujours joué pour la Chorale de Roanne, avec son centre de formation puis en Pro B et en Jeep Élite. Avec ce club, il a même été champion de France Pro B 2019, vainqueur de la Leaders Cup Pro B 2017. Mais dans un rôle mineur. Surtout apprécié pour sa défense, il a d’autres qualités à faire valoir, avec une adresse correcte (dans les 35 % à trois-points en carrière) et un jeu assez complet : 2-3 rebonds, 2-3 passes, dans les 9 d’éval en Pro B, dans les 4-5 en Jeep Élite. Mais il va lui falloir gagner en confiance dans son jeu, alors qu’il semble encore un peu timide pour ses premiers pas en Leaders Cup avec son nouveau club : 4,8 points à 36,0 % aux tirs (dont 10,0 % à trois-points), 3,0 rebonds, 2,5 passes, 2,0 balles perdues pour 5,0 d’évaluation en 22 minutes.

Dominez Burnett
Né le 28 octobre 1992 (28 ans) – 1,96 m – Poste 3 – Américain

Stats NBL (République Tchèque) : 14,3 points à 43,9 % aux tirs (dont 30,3 % à trois-points), 5,4 rebonds, 3,9 passes, 1,4 interception, 2,0 balles perdues pour 15,7 d’évaluation en 30 minutes (7 matchs)

C’est un peu l’inconnue du recrutement. Le natif de Flint (Michigan) présente en effet un CV contrasté. Après sa sortie de fac de NCAA II en 2016, il s’est d’abord produit en République Tchèque, à Pardubice, avant de jouer en Lettonie (Ventspils), en D2 italienne (Trévise), en VRB League (Tsmoki-Minsk, pour 14,1 points, 35,4 % à trois-points, 3,0 rebonds, 2,8 passes), avant de faire son retour à Pardubice. En dehors de la saison dernière, il s’est toujours montré plutôt adroit, bon scoreur mais aussi très polyvalent, au rebond, à la passe, en défense. Des qualités qu’il a en partie montrées lors de ses deux premiers matchs de Leaders Cup : 11,5 points à 50,0 % aux tirs (dont 55,6 % à trois-points, 5/9), 1,5 rebond, 3,5 passes, 0,5 balle perdue pour 12,5 d’évaluation en 25 minutes.

Thomas Ceci-Diop
Né le 7 mars 1992 (29 ans) – 1,94 m – Poste 4-3 – Français

Stats Pro B : 6 ;3 points à 40 ;5 % aux tirs (dont 37,6 % à trois-points), 4,2 rebonds, 1,6 passe, 0,7 balle perdue pour 8,8 d’évaluation en 21 minutes (32 matchs)

Certes, le natif de Pessac n’est pas bien grand pour un ailier-fort (et même pour un ailier), mais il compense par une activité de tous les instants et une adresse des plus correctes ces dernières saisons. Formé au Mans, Thomas Ceci-Diop a passé toute sa carrière professionnelle en Pro B, à Lille puis à Rouen et à Vichy-Clermont depuis la saison dernière. Un joueur solide de Pro B, donc, qui a perdu la mire aux lancers francs depuis ce dernier exercice : alors qu’il tournait à 82,6 % dans le domaine en 2019-20, il a dégringolé à 49,2 % la saison passée. Et ses premières sorties en Leaders Cup ne montrent pas de progrès en la matière, même s’il s’est montré très à son avantage sur les autres secteurs et notamment l’adresse : 12,8 points à 67,9 % aux tirs (dont 62,5 % à trois-points, 10/16), 50,0 % aux lancers francs, 5,5 rebonds, 1,8 passe, 1,3 balle perdue pour 17,5 d’évaluation en 27 minutes.

Serge Mourtala
Né le 28 janvier 1998 (23 ans) – 2,12 m – Poste 5 – Nigérien (JFL)

Stats Pro B : 5,2 points à 50,4 % aux tirs (dont 0 % à trois-points, 0/3), 5,1 rebonds, 0,4 passe, 1,2 balle perdue pour 8,1 d’évaluation en 14 minutes (33 matchs)

Cela fait maintenant plusieurs saisons (il est à Vichy depuis 2017) que l’on attend l’éclosion du grand pivot nigérien. Il montre déjà de belles choses, progressant régulièrement chaque année, se montrant principalement très actif au rebond : personne en Pro B n’en a pris plus que lui à la minute la saison passée. En s’étoffant physiquement et en conservant son adresse naturelle, il pourrait bien être la révélation de cette saison. En tout cas, il est parti sur de bonnes bases en Leaders Cup : 8,8 points à 64,0 % aux tirs (dont 0 trois-points), 100,0 % aux lancers francs, 6,0 rebonds, 0,8 passe, 2,3 balles perdues pour 12,8 d’évaluation en 19 minutes.

Le banc

Samir Gbetkom
Né le 24 mars 1998 (23 ans) – 1,91 m – Poste 1-2 – Camerounais (JFL)

Stats Pro B : 8,4 points à 50,3 % aux tirs (dont 26,0 % à trois-points), 2,8 rebonds, 2,5 passes, 1,7 balle perdue pour 9,2 d’évaluation en 21 minutes (31 matchs)

De son nom complet Samir Gbetkom Bikantchou. Formé au Portel entre 2017 et 2019, il est descendu en Pro B en 2019-20 gagner du temps de jeu, d’abord à Gries-Oberhoffen (6,7 points) puis à Vichy-Clermont la saison passée. Plus à l’aise sur le poste d’arrière que sur celui de meneur, il progresse bien mais tarde à régler son tir extérieur. L’international camerounais montre toutefois qu’il travaille sur le problème, comme en attestent ses performances en Leaders Cup : 16,3 points à 41,3 % aux tirs (dont 48,1 % à trois-points), 3,0 rebonds, 3,8 passes, 4,0 balles perdues pour 11,5 d’évaluation en 26 minutes.

Léopold Delaunay
Né le 14 novembre 2001 (19 ans) – 1,93 m – Poste 2 – Français

Stats Espoirs : 12,9 points à 47,0 % aux tirs (dont 24,2 % à trois-points), 7,6 rebonds, 3,9 passes, 2,8 interceptions, 2,1 balles perdues pour 18,9 d’évaluation en 26 minutes (16 matchs)

Formé à Cholet, il n’a pas réussi à faire son trou avec l’équipe professionnelle : 1,7 point (28,8 % aux tirs), 3,3 rebonds, 4,7 d’éval en trois rencontres de Jeep Élite la saison passée. Mais il n’a plus rien à faire en Espoirs, la Pro B est donc un bon moyen pour lui de franchir un palier. Bon passeur, excellent rebondeur pour sa taille, il doit progresser sur son tir. 5,3 points à 62,5 % aux tirs (dont 20,0 % à trois-points), 3,8 rebonds, 2,8 passes, 2,8 balles perdues pour 9,3 d’évaluation en 20 minutes en Leaders Cup.

Jordan Aboudou
Né le 30 janvier 1991 (30 ans) – 2,01 m – Poste 3-4 – Français

Stats Pro B : 13,1 points à 50,3 % aux tirs (dont 25,6 % à trois-points), 3,8 rebonds, 2,2 passes, 3,3 balles perdues pour 9,8 d’évaluation en 25 minutes (21 matchs)

Depuis le début de sa carrière, ce fantastique athlète a alterné entre première division, où il n’a jamais pu s’imposer, et Pro B, où il s’est montré plus à son avantage. Physiquement au-dessus du lot, il souffre d’une technique assez frustre et d’une maladresse chronique de loin. Blessé au genou en mai dernier, il n’est pas encore revenu sur les parquets.

Mamadou Guissé
Né le 15 décembre 2001 (19 ans) – 1,97 m – Poste 3-4 – Français

Stats Pro B : 4,5 points à 36,8 % aux tirs (dont 28,9 % à trois-points), 2,4 rebonds, 0,9 passe, 1,1 balle perdue pour 4,7 d’évaluation en 16 minutes (31 matchs)

Depuis 2019 à Vichy-Clermont, le très actif ailier s’est vu confier pas mal de responsabilités la saison dernière du fait des blessures. Dans un contexte similaire (plusieurs absences sur son poste), il s’est révélé très en vue en préparation et en coupe de France. Il semble avoir passé un cap depuis la fin de saison dernière. Et il a été très performant (sauf à trois-points et aux lancers) en Leaders Cup : 11,3 points à 60,0 % aux tirs (dont 0 % à trois-points, 0/6), 37,5 % aux lancers francs, 3,5 rebonds, 1,0 passe, 1,3 balle perdue pour 12,3 d’évaluation en 25 minutes. Lui aussi peut être une révélation de la saison.

Charles-Henri Bronchard
Né le 15 novembre 1982 (38 ans) – 2,00 m – Poste 4 – Français

Stats Pro B : 11,0 points à 45,8 % aux tirs (dont 40,0 % à trois-points), 4,3 rebonds, 1,8 passe, 1,1 balle perdue pour 11,4 d’évaluation en 23 minutes (34 matchs)

Le garant de l’esprit auvergnat s’est rompu le ligament croisé d’un genou pendant la Leaders Cup, il ne participera pas à la saison, alors qu’il va sur ses 39 ans. Souhaitons-lui de pouvoir reprendre afin de ne pas connaître une fin de carrière conclue sur une blessure.

Jimmy Djimrabaye
Né le 8 avril 1992 (29 ans) – 2,03 m – Poste 4-5 – Centrafricain (JFL)

Stats Pro B : 6,3 points à 44,5 % aux tirs (dont 55,4 % à trois-points), 3,7 rebonds, 0,9 passe, 0,7 interception, 1,6 balle perdue pour 6,9 d’évaluation en 19 minutes (34 matchs)

Le très souriant natif de Bangui (République Centrafricaine) est un pilier de la Pro B, où il a passé huit saisons, en alternance avec quelques apparitions en Pro A et une petite expérience en NM1. À Quimper, son rôle allait bien au-delà des stats : il était le capitaine de l’équipe. Combatif, bon défenseur, joueur de collectif, il fait toujours l’unanimité humainement. Pigiste médical de Charles-Henri Bronchard.

Cédric Bah
Né le 11 mai 1994 (27 ans) – 1,98 m – Poste 4-5 – Ivoirien (JFL)

Stats Pro B : 7,3 points à 41,8 % aux tirs (dont 37,9 % à trois-points), 4,5 rebonds, 1,3 passe, 1,8 balle perdue pour 8,2 d’évaluation en 18 minutes (34 matchs)

Le petit intérieur ivoirien a connu un parcours atypique : il a commencé par jouer à Douai (NM3) avant de rejoindre le centre de formation de Strasbourg. Pro depuis 2015, il a alors alterné entre Pro B et NM1, passant une première fois par Vichy-Clermont entre 2016 et 2018. Un combattant, féroce défenseur, progressant sur les critères techniques : il tournait le plus souvent à moins de 20 % à trois-points avant la saison dernière. International ivoirien, médaillé d’argent du dernier AfroBasket. Pas encore à son maximum en Leaders Cup : 6,0 points à 34,6 % aux tirs (dont 0 % à trois-points, 0/4), 60,0 % aux lancers francs, 2,5 rebonds, 2,3 passes, 1,8 balle perdue pour 5,0 d’évaluation en 20 minutes.

Le coach

Guillaume Vizade
Né le 4 décembre 1982 (38 ans) – Français

Un coach jeune, mais ayant déjà une grande expérience. Depuis 2011, il entraîne en Auvergne, le Stade Clermontois, Clermont Basket, les U18 de la JAV puis l’effectif de Pro B (depuis mars 2017). Une carrière marquée par un titre de Meilleur entraîneur de Pro B en 2018-19.

Assistant : Jonathan Nebout (28 ans)

Photo d’ouverture et toutes photos : crédit JAVCM – Alain Chenevière

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La JA Vichy-Clermont Métropole espérait clore la belle page des « papys flingueurs » (David Denave, alors 35 ans, Charles-Henri Bronchard, 38, et Mohamed Koné, 39) sur une autre note qu’une peu brillante 11e place, avec un bilan de 16 victoires pour 18 défaites. À l’issue de ce triste épilogue, la JAV est repartie sur de nouvelles bases à l’occasion de cette intersaison, Denave et Koné partant pour de nouvelles aventures en NM1. Quant à « Charly » Bronchard, il devait être le porteur de la philosophie de l’équipe, son phare. Malheureusement, ligament croisé rompu, Vichy-Clermont devra faire sans lui tout au long de cette nouvelle saison. Et si l’équipe reste malgré ce coup du sort alléchante sur le papier, il est difficile d’estimer à quel point l’absence du plus beau barbu de la Pro B va impacter le vestiaire auvergnat.

1 Le bilan de la saison passée

Cela fait maintenant six saisons que Vichy et Clermont ont fusionné, avec des résultats mitigés : hormis la saison 2018-19 conclue sur une belle 3e place, l’équipe n’a jamais réussi à se qualifier pour les play-offs. Et il en fut de même l’année dernière, la faute principalement à une défense aux abonnés absents. Si la JAV s’est montrée performante en attaque (84,4 points marqués, 3e de Pro B), elle ne l’a en revanche pas du tout été de l’autre côté du parquet, encaissant 84,7 points par match – seul Poitiers a fait moins bien dans ce secteur.

La JAV 2020-21 jouait de nombreuses possessions (63,5 tirs tentés, 3e de Pro B) avec une réussite correcte (46,1 % aux tirs, 10e moyenne, dont 38,5 % à trois-points, 2e) et en se montrant agressive : personne ne provoquait plus de fautes (21,9 par match) et ne tentait plus de lancers francs qu’elle (22,2 par matchs), qui plus est avec une très bonne réussite (76,2 %, 2e). En outre, la JAV régnait sous les panneaux : 11,3 rebonds offensifs (3e), 26,9 rebonds défensifs (1er), 38,2 rebonds au total (1er également). Et elle ne gérait bien la balle : 19,1 passes décisives (9e) pour 15,9 balles perdues (meilleure moyenne de Pro B).

Le cinq majeur

Le problème se situait clairement de l’autre côté du terrain. La JAV autorisait 66,4 tirs à ses adversaires (personne n’en concédait plus), dont 26,9 à trois-points (3e plus mauvaise moyenne). Et elle s’est montrée incapable de freiner le jeu adverse, ses opposants réalisant 21,4 passes par match (2e plus mauvaise moyenne) tout en concédant 11,3 rebonds offensifs (2e plus mauvaise moyenne).

À la décharge de la JAV, il faut rappeler que l’équipe a connu un fort lot de blessures. Seul le roc Charles-Henri Bronchard a disputé les 34 rencontres de la saison régulière, avec Samir Gbetkom, Mo’ Koné, Thomas Ceci-Diop, Serge Mourtala et Mamadou Guissé à plus de 30 parties. Mais des joueurs importants comme James Batemon, Johan Lofberg, David Denave ou Jordan Aboudou ont manqué à un moment ou à un autre un fort nombre de rencontres. Ce qui n’a certainement pas aidé à trouver une cohésion défensive.

2 Le recrutement

Partant de ce constat d’une faillite défensive, Guillaume Vizade, l’entraîneur principal, et ses dirigeants ont décidé de modifier en profondeur l’effectif, en laissant partir les grands anciens David Denave et Mo’ Koné ainsi que James Washington (le remplaçant de James Batemon), Lofberg et le pigiste Daniel Utomi.

Vichy-Clermont a donc pris pour principe de s’appuyer sur une ossature connaissant déjà la maison (Samir Gbetkom, Jordan Aboudou, Mamadou Guissé, Thomas Ceci-Diop, Charly Bronchard et Serge Mourtala) et de lui adjoindre des joueurs référencés et capables de défendre. Le premier gros coup de l’intersaison a consisté en la signature de Corey Fisher, un meneur à l’impressionnant CV, mais sortant d’une saison blanche. Puis la JAV a récupéré deux jeunes arrières, Thomas Ville et Léopold Delaunay, ainsi qu’un ailier américain sans grandes références mais présenté comme très complet, Dominez Burnett. Enfin, le solide Cédric Bah est venu compléter la raquette.

Charles-Henri Bronchard

Tout cela formait un attelage plutôt séduisant, mais la grave blessure, le 1er octobre, de Charly Bronchard a obligé le staff à revoir

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