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Agents, rapport à la NBA, Paris 2024… Cinq jeunes de Betclic Elite se livrent sur leur vision du basket et leur avenir

Juhann Begarin (Paris), Matthieu Gauzin (Le Mans), Hugo Benitez (Bourg), Yoan Makoundou (Cholet) et Allan Dokossi (Fos) sont cinq prospects du championnat de France tous âgés de moins de 22 ans. Lors du Media Day, ces jeunes joueurs à fort potentiel ont répondu à six questions identiques : leur rela

Juhann Begarin (Paris), Matthieu Gauzin (Le Mans), Hugo Benitez (Bourg), Yoan Makoundou (Cholet) et Allan Dokossi (Fos) sont cinq prospects du championnat de France tous âgés de moins de 22 ans. Lors du Media Day, ces jeunes joueurs à fort potentiel ont répondu à six questions identiques : leur relation avec leur agent, avec la NBA, ce que Paris 2024 leur inspire, leur favori pour le titre de meilleur jeune, leurs axes de progression ou encore le niveau de la Betclic Elite.

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Est-ce le championnat de France le plus relevé de l’histoire ?

Juhann Begarin (Paris) : « Depuis quelques années, le niveau du championnat de France, notamment la Betclic Elite, s’élève petit-à-petit. On le voit avec le recrutement cette année, il y a pas mal de joueurs NBA qui viennent, et d’autres très bons joueurs européens. Ça va servir tout le monde. L’ASVEL et Monaco ont des très grosses équipes avec de très gros budgets et de grands noms. Ça va permettre aux autres équipes de travailler encore plus car il ne faut pas qu’un fossé se creuse. »

Matthieu Gauzin (Le Mans) : « Je pense que oui. Il n’y a pas que l’ASVEL et Monaco, il y a Boulogne-Levallois aussi. Cette année, ça va être compliqué pour tout le monde de gagner des matches. Ça va être un championnat magnifique. »

Hugo Benitez (Bourg) : « On en est pas loin. Après la médaille d’argent aux Jeux Olympiques, je pense que le basket français, et surtout le championnat de France, est en train d’évoluer. D’avoir deux clubs en Euroleague avec de grands joueurs comme Mike James ou Donatas Motiejunas qui arrivent à Monaco, d’avoir deux clubs en Eurocup qui sont sur une pente ascendante, plein d’autres clubs ambitieux… C’est très bien pour le basket français. Le championnat de France a tout pour faire partie des meilleurs championnats européens en tout cas. »

Yoan Makoundou (Cholet) : « Cette année, ça va être un très bon championnat, surtout pour les jeunes. Il y a des gros noms qui s’ajoutent dans la ligue : Mike James, Kyle O’Quinn… Pour les jeunes, c’est un très bon test pour se situer dans la suite de nos carrières. Ça donne encore plus envie de montrer qu’on est prêts pour jouer. Pour moi, c’est l’un des championnats les plus athlétiques en Europe, si ce n’est le plus athlétique. C’est super déjà d’avoir la chance de jouer dans un championnat comme ça. »

Allan Dokossi (Fos) : « D’année en année, le championnat se relève de plus en plus. Les clubs réussissent à signer de bonnes perles. Comme on est l’un des plus faibles budgets de la ligue (NDLR : le plus faible annoncé en début de saison avec 2,93 millions d’euros), on nous attend dans le bas de tableau. La bataille sera rude mais à nous de nous battre et de montrer qu’on est capable de performer dans cette ligue. »

Hugo Benitez (c) Jacques Cormarèche

Quelle est votre relation avec votre agent ?

Juhann Begarin (Paris) : « On n’est pas en relation tout le temps, c’est-à-dire qu’on discute, on définit nos objectifs bien précis et après, on se concerte plusieurs fois dans l’année. Cet été, les Celtics m’ont montré sur quoi je peux progresser, et mon agent gère tout le reste, c’est-à-dire rester en contact avec eux, avec Paris Basket qui relie les deux, c’est le point de relais. Tout se passe bien jusqu’à maintenant dans cette relation, je suis très satisfait. »

Matthieu Gauzin (Le Mans) : « Elle est vraiment très bonne. Quand j’ai changé d’agent, c’était vraiment ça que je recherchais, c’est-à-dire une relation intime. C’est comme une famille pour moi, mon agent est tout le temps disponible pour moi. Je pense qu’on s’entend très bien et il me pousse chaque jour à devenir meilleur. »

Hugo Benitez (Bourg) : « Je parle régulièrement avec mon agent. On s’entend très bien, il me donne des conseils sur le basket, sur tout. C’est bien aussi d’avoir un regard extérieur au club. »

Yoan Makoundou (Cholet) : « J’ai changé d’agent dernièrement, je ne suis plus représenté par aucun agent pour le moment. Avec mon ancienne agence, c’était une bonne expérience. On a pu travailler, être en accord sur beaucoup de choses, notamment le futur et l’éthique de travail. On n’était pas d’accord sur tout mais ils ont bien fait leur travail. »

Allan Dokossi (Fos) : « C’est une relation importante. On a toujours besoin de quelqu’un avec qui tracer son plan de carrière. C’est sûr qu’on a discuté du moyen et du long terme. Pour chaque jeune joueur, le long terme, c’est la NBA. On est toujours en discussion sur les prochains moves à faire. »

Stats Betclic Elite 2021-2022 (après 6 matches) :
Juhann Begarin (Paris) : 11,2 points à 51,9 % aux tirs (dont 33,3 % à 3-points), 3,5 rebonds, 0,7 passe et 1,3 interception pour 10,0 d’évaluation en 23 minutes 
Matthieu Gauzin (Le Mans) : 7,8 points à 43,3 % aux tirs (dont 40,0 % à 3-points), 2,3 passes et 1,8 rebond pour 6,7 d’évaluation en 22 minutes 
Hugo Benitez (Bourg) : 8,0 points à 46,3 % aux tirs (dont 35,7 % à 3-points), 3,5 passes, 2,8 rebonds et 1,5 interception pour 11,2 d’évaluation en 24 minutes 
Yoan Makoundou (Cholet) : 8,8 points à 54,1 % aux tirs, 4,3 rebonds et 0,7 contre pour 10,2 d’évaluation en 18 minutes 
Allan Dokossi (Fos) : 9,3 points à 51,3 % aux tirs, 6,7 rebonds et 1,3 interception pour 11,8 d’évaluation en 24 minutes 

Votre rapport à la NBA ?

Juhann Begarin (Paris) : « J’ai été drafté cet été. Mon objectif premier était de jouer dès cette année en NBA. Mais, d’un autre côté, ça me donne une année supplémentaire pour me préparer. Quand j’étais là-bas, les Celtics m’ont déjà appris plein de petites choses qui vont me permettre de progresser encore et d’être prêt pour jouer en NBA l’année prochaine. »

Matthieu Gauzin (Le Mans) : « La seule chose que je peux dire, c’est que j’essaie de travailler dur tous les jours. Les choses arriveront quand elles arriveront (…) Pour l’instant, mon ambition est de jouer une coupe d’Europe le plus vite possible. J’espérais vraiment jouer une coupe d’Europe cette saison (NDLR : Le MSB a été recalé lors des qualifications de la BCL). Ce ne sera pas le cas. Pour l’instant, j’essaie de regarder tous les championnats que je peux. »

Hugo Benitez (Bourg) : « Je m’intéresse plus au basket européen qu’à la NBA. C’est une très bonne ligue, avec les meilleurs individualités du monde, mais j’ai toujours préféré le jeu à l’européenne. Je viens de Perpignan, j’ai grandi en regardant le Barça. Mon joueur préféré depuis tout petit, c’est Ricky Rubio. J’avoue que je le regarde plus quand il joue avec l’Espagne que quand il joue en NBA (rires). »

Yoan Makoundou (Cholet) : « La NBA, ça reste la NBA. C’est une ambition. Après, mon objectif est d’abord de prouver que j’ai ma place dans le championnat de France, de confirmer ce que j’ai fait la saison dernière. Pour les jeunes qui aspirent à jouer aux Etats-Unis, le championnat de France est une super étape à passer. C’est un championnat sous-côté, on a tendance à l’oublier. »

Allan Dokossi (Fos) : « Si déjà j’arrive à toucher l’Euroleague, l’Eurocup, je serais déjà très heureux. (…) Pour chaque jeune joueur, le long terme, c’est la NBA. Quand on t’annonce que des scouts te suivent, tu es un peu choqué, tu te dis « pourquoi moi » ? Ensuite, il y a l’excitation puis après, l’euphorie passe. Tu te dis que ce ne sont que des paroles, entre guillemets. Pour concrétiser ça, tu n’as pas d’autre choix que de performer et de travailler. »

Juhann Begarin (c) Thomas Savoja

Paris 2024, ça vous inspire ?

Juhann Begarin (Paris) : « Cette année, je porte les couleurs du Paris Basket, je représente le basket parisien. A l’avenir, ce serait un honneur de porter le maillot de l’équipe de France et de représenter notre pays. Paris 2024, les Jeux à la maison, c’est encore plus fort parce que tu portes tout un pays sur tes épaules et tu dois le représenter au mieux, tu te dois d’être irréprochable. En tout cas, les JO de Paris 2024 m’intéressent et m’inspirent évidemment. Ça serait mes premiers Jeux, en plus à Paris devant la France, mes amis et ma famille. Ça fait partie de mes objectifs. Même si je serai encore très jeune en 2024, rien n’est impossible. »

Matthieu Gauzin (Le Mans) : « J’ai déjà porté le maillot de l’équipe de France jeunes. Forcément, j’aimerais reporter ce maillot avec les A pour Paris 2024, et d’autres occasions, rien que pour ma famille, mes amis, toutes les personnes qui me suivent. Et même pour le pays. »

Hugo Benitez (Bourg) : « Paris 2024, c’est peut-être un peu tôt (sourire). Pour l’instant, il y a quand même de forts joueurs devant moi. Après, on ne sait jamais ce qui peut arriver. Maintenant que j’ai goûté à l’équipe de France U20, l’équipe de France A est forcément dans un coin de ma tête. Que ça passe par les fenêtres internationales ou même l’été quand il y a tout le monde, je ne me fixe pas de limite. J’essaie de me focaliser sur moi, de ne pas me prendre la tête à essayer d’être meilleur qu’un autre. Je veux essayer d’être le meilleur possible, moi, et ensuite on verra ce qui en découle. »

Yoan Makoundou (Cholet) : « Paris, c’est chez moi. Je suis d’à-côté, de Seine-et-Marne. C’est là où je passe mes étés, où je passe la plupart de mon temps quand je ne suis pas à Cholet. A moyen et long terme, ce serait super de porter le maillot de l’équipe de France. Si j’ai la chance de faire partie de l’aventure de Paris 2024, c’est encore mieux, ce serait beau. Après, j’y pense mais de loin, il y a du beau monde. »

Nous n’avons pas posé cette question à Allan Dokossi, qui est international centrafricain.

Date de naissance :
Juhann Begarin : 7 août 2002
Matthieu Gauzin : 27 février 2001
Hugo Benitez : 20 janvier 2001
Yoan Makoundou : 9 août 2000
Allan Dokossi : 14 décembre 1999

Un pronostic pour le titre de meilleur jeune ?

Juhann Begarin (Paris) : « Moi ? (sourire) Quand je dis ça, c’est pour montrer ma confiance en moi. Mais évidemment, chacun a son point fort, ses qualités. Il y a des choses que les autres jeunes savent mieux faire, et vice-versa. »

Matthieu Gauzin (Le Mans) : « Il n’y a plus les 2001 ? Mince (rires). Je vois bien Matthew Strazel ou Victor Wembanyama, sincèrement, ça se jouera entre ces deux-là je pense. Après, Rudy Demahis peut avoir des responsabilités en championnat, ça sera intéressant à suivre. »

Hugo Benitez (Bourg) : « Je vois bien Victor (Wembanyama) faire le back-to-back. Pourquoi pas, même si son temps de jeu peut être moindre à l’ASVEL. Après, il y a Juhann Begarin qui peut faire de bonnes choses, Matthew Strazel… Il y a du beau monde. »

Yoan Makoundou (Cholet) : « Tous les jeunes ont leur chance. La jeune génération est très talentueuse. »

Allan Dokossi (Fos) : « Tout le monde a sa chance. Les jeunes sont de plus en plus intégrés aux effectifs pro. C’est de bon augure, ça prouve que le championnat évolue et qu’on fait confiance aux jeunes déjà aptes à pouvoir jouer. »

Matthieu Gauzin (c) FIBA

Quels sont vos axes de progression ?

Juhann Begarin (Paris) : « Cette année, je veux simplement monter mes exigences, c’est-à-dire de passer un cap sur chacun de mes entraînements, de mes matches. Chaque fois que je vais faire quelque chose, je vais essayer d’être encore meilleur pour être le plus performant possible. »

Matthieu Gauzin (Le Mans) : « Principalement mon shoot (sourire). J’étais à 26 % à 3-points l’année dernière, 70 % aux lancers francs… Si je suis à 35 % à 3-points et à 85 % aux lancers, ce sera différent, c’est sûr. »

Hugo Benitez (Bourg) : « Je ne me fixe pas de limite. Je regarde forcément ce que font les autres mais j’essaie de me focaliser sur moi, de ne pas me prendre la tête à essayer d’être meilleur qu’un autre. Je veux essayer d’être le meilleur possible. (…) C’est une très bonne chose pour moi de jouer l’Eurocup. Jouer contre des joueurs comme Milos Teodosic, des équipes comme Valence… Ça me permet de progresser de plus en plus vite. Et c’est ça mon objectif. »

Yoan Makoundou (Cholet) : « J’ai déjà fait quelques performances en Coupe d’Europe mais le but, c’est prouver sur la longueur de la saison, pas que sur le début, pas que sur la fin. J’ai claqué des gros dunks mais je veux montrer que je ne suis pas qu’un athlète, que je suis un vrai joueur. »

Allan Dokossi (Fos) : « Mon adresse, ma main droite et mon aisance. Avant tout mon adresse extérieure. Aussi ma tendance à aller trop sur ma main gauche et ma faculté à faire des différences en dribbles. »

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Est-ce le championnat de France le plus relevé de l’histoire ?

Juhann Begarin (Paris) : « Depuis quelques années, le niveau du championnat de France, notamment la Betclic Elite, s’élève petit-à-petit. On le voit avec le recrutement cette année, il y a pas mal de joueurs NBA qui viennent, et d’autres très bons joueurs européens. Ça va servir tout le monde. L’ASVEL et Monaco ont des très grosses équipes avec de très gros budgets et de grands noms. Ça va permettre aux autres équipes de travailler encore plus car il ne faut pas qu’un fossé se creuse. »

Matthieu Gauzin (Le Mans) : « Je pense que oui. Il n’y a pas que l’ASVEL et Monaco, il y a Boulogne-Levallois aussi. Cette année, ça va être compliqué pour tout le monde de gagner des matches. Ça va être un championnat magnifique. »

Hugo Benitez (Bourg) : « On en est pas loin. Après la médaille d’argent aux Jeux Olympiques, je pense que le basket français, et surtout le championnat de France, est en train d’évoluer. D’avoir deux clubs en Euroleague avec de grands joueurs comme Mike James ou Donatas Motiejunas qui arrivent à Monaco, d’avoir deux clubs en Eurocup qui sont sur une pente ascendante, plein d’autres clubs ambitieux… C’est très bien pour le basket français. Le championnat de France a tout pour faire partie des meilleurs championnats européens en tout cas. »

Yoan Makoundou (Cholet) : « Cette année, ça va être un très bon championnat, surtout pour les jeunes. Il y a des gros noms qui s’ajoutent dans la ligue : Mike James, Kyle O’Quinn… Pour les jeunes, c’est un très bon test pour se situer dans la suite de nos carrières. Ça donne encore plus envie de montrer qu’on est prêts pour jouer. Pour moi, c’est l’un des championnats les plus athlétiques en Europe, si ce n’est le plus athlétique. C’est super déjà d’avoir la chance de jouer dans un championnat comme ça. »

Allan Dokossi (Fos) :« D’année en année, le championnat se relève de plus en plus. Les clubs réussissent à signer de bonnes perles. Comme on est l’un des plus faibles budgets de la ligue (NDLR : le plus faible annoncé en début de saison avec 2,93 millions d’euros), on nous attend dans le bas de tableau. La bataille sera rude mais à nous de nous battre et de montrer qu’on est capable de performer dans cette ligue. »

Hugo Benitez (c) Jacques Cormarèche

Quelle est votre relation avec votre agent ?

Juhann Begarin (Paris) : « On n’est pas en relation tout le temps, c’est-à-dire qu’on discute, on définit nos objectifs bien précis et après, on se concerte plusieurs fois dans l’année. Cet été, les Celtics m’ont…

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Photo : Capture d’écran LNB

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