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Pro B – 10 joueurs français et étrangers qui valent le détour

Le début de la saison de Pro B a permis à certains joueurs, français comme non-JFL, de se mettre en valeur, qu’ils soient des revenants à ce niveau ou qu’ils découvrent la division. Voici les dix joueurs qui, à des degrés divers, ont marqué ces premières journées.

Le début de la saison de Pro B a permis à certains joueurs, français comme non-JFL, de se mettre en valeur, qu’ils soient des revenants à ce niveau ou qu’ils découvrent la division. Voici les dix joueurs qui, à des degrés divers, ont marqué ces premières journées.

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La Pro B est une division où le renouvellement des effectifs est important. D’une saison sur l’autre, des joueurs partent, d’autres arrivent ou font leur retour à cet échelon du championnat de France de deuxième division.

Nous nous sommes intéressés à ces nouveaux venus – ou à ces joueurs faisant leur retour en Pro B –, en sélectionnant les cinq non-JFL et les cinq Français qui nous semblaient les plus intéressants, certains parce qu’ils affichent des performances de tout premier plan, d’autres parce qu’ils n’étaient sans doute pas attendus à ce niveau.

Il ne s’agit pas d’un classement de ces joueurs, qui sont donc présentés par ordre alphabétique, les étrangers d’abord, les Français ensuite.

NB : les statistiques des joueurs portent sur les 6 premières journées du championnat.

Les non-JFL

Tim Derksen (Antibes, Italie/USA, 28 ans, 1,90 m, arrière-ailier)

Stats Pro B : 30,7 minutes, 15,0 points (57,4 % aux tirs dont 53,9 % à trois-points), 6,0 rebonds, 2,8 passes, 18,8 d’évaluation

Le champion de Suisse 2019 (avec Fribourg) écume les championnats mineurs depuis cinq saisons, passant par la LEB Oro (deuxième division espagnole), la Slovaquie et la Suisse. Partout où il est passé, il a laissé de grosses ardoises (entre 14 et 19 points de moyenne) en s’appuyant sur une belle adresse générale (quasiment toujours à plus de 50 % aux tirs) et une jolie présence au rebond (5-6 prises par match de moyenne). Ce que les stats ne montrent pas, c’est le caractère d’un joueur qui déteste perdre, qui se bat sur tous les ballons et qui joue avant tout pour le collectif. Il est actuellement le 15e marqueur et le 5e joueur à l’évaluation de Pro B, tout en faisant preuve d’une belle adresse. Une très bonne pioche pour les Sharks.

Tim Derksen – Antibes (photo : Sharks Antibes – Romain Robini)

Juan José Garcia (Aix-Maurienne, République Dominicaine/Espagne, 32 ans, 2,01 m, ailier-fort)

Stats Pro B : 34,3 minutes, 16,2 points (64,8 % aux tirs dont 64,3 % à trois-points), 8,8 rebonds, 1,5 passe, 22,7 d’évaluation

Il est actuellement le meilleur joueur à l’évaluation du championnat, grâce notamment à sa précision : 8e joueur le plus adroit de Pro B, 3e à trois-points. Avant de découvrir cette saison la France, l’international dominicain a effectué toute sa carrière entre son pays natal et l’Espagne, où il a fréquenté toutes les divisions, passant quasiment deux saisons en Liga ACB (la première division espagnole) à Saragosse, Manresa et rien moins que Malaga, clubs où il a montré ses limites. Solide rebondeur, adroit lorsqu’il évolue dans un contexte à sa mesure, le natif de Saint-Domingue s’est montré bien plus à son avantage en LEB Oro, où il a passé six saisons. L’une des principales raisons du bon début de saison d’Aix-Maurienne.

Juan José Garcia – Aix-Maurienne (photo : AMSB – F. Pietrzak)

Julius Kazakauskas (Évreux, Lituanie, 30 ans, 1,96 m, intérieur)

Stats Pro B : 24,5 minutes, 6,7 points (35,3 % aux tirs dont 25,0 % à trois-points), 7,7 rebonds, 3,0 passes, 12,3 d’évaluation

Il ne faut pas se fier à la (petite) taille du natif de Klaipeda, il s’agit bel et bien d’un intérieur. Mais d’un intérieur quelque peu atypique. Pas forcément très adroit en ce début de saison, il compense par une activité débordante et une vision du jeu qui lui ont permis, par exemple, de réussir 6 passes contre Nancy ou de réaliser un match monstrueux face à Boulazac : en 38 minutes, 20 points (5/8 aux tirs), 18 rebonds (!), 4 passes, 36 d’éval. Avant de débarquer dans l’Eure, il n’a connu que les deux premières divisions lituaniennes (meilleur rebondeur de première division en 2017 et 2019) et la Lettonie. Il n’a jamais été un gros scoreur, mais son jeu très complet en fait un rouage essentiel du dispositif ébroïcien.

Julius Kazakauskas – Évreux (photo : ALM Évreux – Sabine de Leest)

Djordje Milosevic (Évreux, Serbie, 28 ans, 1,99 m, arrière-ailier)

Stats Pro B : 37,3 minutes, 17,7 points (43,8 % aux tirs dont 37,5 % à trois-points), 7,2 rebonds, 5,2 passes, 17,2 d’évaluation

Il est l’autre bonne pioche du recrutement de l’ALM. Formé à Vrsac (Serbie), il a écumé les championnats de l’ex-Yougoslavie, entre Serbie, Bosnie-Herzégovine (champion national en 2015, 16 et 17 avec Igokea) et la Macédoine du Nord. Trop court pour la Ligue Adriatique (7,9 points à son meilleur), il s’est montré bien plus à son avantage la saison dernière en D2 de ce championnat « ex-yougoslave » avec le club monténégrin de Sutjeska : 19,2 points, 8,0 rebonds, 23,6 d’éval. L’ancien international serbe U16 et U18 se distingue en ce début de saison par son scoring mais aussi son jeu très complet s’appuyant sur un physique costaud. 5e marqueur de Pro B à l’heure actuelle.

Djordje Milosevic – Évreux (photo : ALM Évreux – Sabine de Leest)

Eric Washington (Aix-Maurienne, USA, 28 ans, 1,80 m, meneur)

Stats Pro B : 35,7 minutes, 19,3 points (43,7 % aux tirs dont 23,8 % à trois-points), 3,8 rebonds, 6,3 passes, 18,2 d’évaluation

Depuis qu’il a démarré sa carrière professionnelle en 2016 à Chypre, le natif de Columbia (Caroline du Sud) n’a cessé de voir ses stats à la marque progresser, de 13,1 points la première saison à 19,7 l’année dernière, en Hongrie (Oroszlanyi Lions). Plus meneur-scoreur qu’organisateur, il profite de son gabarit râblé (81 kg) pour s’infiltrer dans les raquettes. Un dynamiseur et un dynamiteur pas toujours régulier dans ses performances mais capable, dans un bon jour, de distiller 10 passes (contre Boulazac). Il est l’autre bonne affaire d’Aix-Maurienne en matière de recrutement.

Eric Washington – Aix-Maurienne (photo : AMSB – F. Pietrzak)

Les Français

Mathieu Boyer (Saint-Chamond, 26 ans, 2,05 m, pivot)

Stats Pro B : 21,8 minutes, 13,3 points (64,0 % aux tirs dont 0 trois-points), 5,8 rebonds, 0,5 passe, 16,0 d’évaluation

Il faut bien l’avouer, on ne l’attendait pas forcément à ce niveau. Ayant effectué l’intégralité de sa carrière jusqu’alors entre NM3 et NM1 (17,4 points et 9,7 rebonds la saison passée avec Boulogne-sur-Mer, meilleure éval de la division, 22,7), il se devait de tenter sa chance à l’étage supérieur. Mais il était venu à Saint-Chamond comme doublure de Sasa Borovnjak, pivot serbe au CV bien plus plantureux (passé par Gran Canaria et, la saison dernière, par la LEB Oro). Pourtant, grâce à son activité de tous les instants, il a réussi à passer devant le Serbe dans la rotation. Et il a réussi des parties de haut vol, comme sa dernière rencontre, face à Chalon-sur-Saône : 13 points à 5/6 aux tirs, 12 rebonds, 2 passes, 23 d’éval.

Mathieu Boyer – Saint-Chamond (photo : SCVDG – Laurent Peigue)

Lionel Gaudoux (Saint-Quentin, 26 ans, 1,98 m, ailier-fort)

Stats Pro B : 16,7 minutes, 5,3 points (55,0 % aux tirs dont 0 trois-points), 4,2 rebonds, 1,0 passe, 7,8 d’évaluation

Encore un que l’on attendait pas à pareille fête. Le natif de Livry-Gargan (93) a en effet commencé tardivement le basket (à 17 ans) et fréquenté rapidement le centre de formation de Boulazac (en 2016-17) avant d’écumer les divisions nationales. Avec réussite : la saison passée, avec Pont-de-Cheruy, il valait 15,0 points et 8,2 rebonds en NM1. S’il manque encore de régularité à ce niveau (trois matchs à plus de 10 d’éval pour trois entre 3 et 6), il a montré en Leaders Cup qu’il pouvait être important, avec ses 9,6 points, 7,0 rebonds et 10,4 d’éval. On ne serait pas surpris de le voir progresser au fil de la saison.

Lionel Gaudoux – Saint-Quentin (photo : SQBB – Grégory Portelette)

Stéphane Gombauld (Nancy, 24 ans, 2,02 m, ailier-fort)

Stats Pro B : 31,3 minutes, 14,7 points (60,4 % aux tirs dont 0 trois-points), 8,2 rebonds, 1,2 passe, 18,7 d’évaluation

Le natif de Saint-Claude présente un profil de carrière tout à fait différent de celui des deux joueurs cités précédemment. Gros prospect à la sortie du Centre fédéral en 2015, il a rejoint le centre de formation de l’Asvel avant de descendre en Pro B apprendre son métier. Après avoir constamment progressé et réalisé une très belle saison 2019-20 avec Blois (14,8 points, 6,3 rebonds, 17,4 d’éval), il a surpris son monde en partant en Serbie disputer le championnat local et la D2 de la Ligue Adriatique avec le Mladost Zemun. Une expérience fructueuse (10,9 points, 5,9 rebonds et 11,2 d’évaluation en Ligue Adriatique 2) qui lui permet en ce début de saison de montrer ses progrès. En amélioration au rebond, il a également gagné en intensité et en vigueur défensive, comme le montrent ses stats au contre : 1,2 par match. L’une des armes majeures du SLUC.

Stéphane Gombauld – Nancy (photo : SLUC Nancy)

Vincent Pourchot (Tours, 29 ans, 2,22 m, pivot)

Stats Pro B : 14,2 minutes, 6,6 points (53,6 % aux tirs dont 20,0 % à trois-points), 5,2 rebonds, 1,8 passe, 11,0 d’évaluation

Pour le plus grand joueur français par la taille, le retour en Pro B n’allait pas de soi. Doté de très bonnes mains et d’une belle vision du jeu, il a toujours pâti d’une mobilité limitée et de genoux fragiles – il s’est du reste rompu les ligaments croisés en novembre dernier. Il était donc redescendu dans les divisions nationales pour s’exprimer, avec une belle réussite, tournant en 2019-20 avec Tours, en NM1, à 10,7 points, 8,5 rebonds et 2,9 passes. Utilisé sur de courtes périodes, en mettant en place des systèmes adaptés à ses caractéristiques, le coach Pierre Tavano a prouvé que le Messin pouvait rendre de fiers services en Pro B, même s’il reste fragile (il a déjà raté une rencontre).

Vincent Pourchot – Tours (photo : TMB – Alexis Calmel)

Alexis Thomas (Saint-Vallier, 26 ans, 2,08 m, ailier-fort)

Stats Pro B : 18,2 minutes, 8,2 points (54,1 % aux tirs dont 46,2 % à trois-points), 5,2 rebonds, 0,3,8 passe, 11,8 d’évaluation

Passé par les centres de formation du Mans et de Nancy, le grand et filiforme intérieur avait jusqu’à maintenant effectué la totalité de sa carrière professionnelle en NM1, dont une dernière saison avec Saint-Vallier à 12,6 points et 5,8 rebonds. Conservé par le club drômois pour cette saison de Pro B, il se posait la question de savoir s’il allait pouvoir résister aux impacts physiques dans les raquettes de la division. Les premières rencontres de la saison amènent une réponse tout à fait positive. Adroit de près comme de loin, bon protecteur de son cercle (1,0 contre par match), il a produit 4 matchs sur 6 à plus de 10 d’éval, dont une belle prestation à Tours : 10 points (4/7 aux tirs), 11 rebonds, 1 contre, 17 d’éval. On ne serait pas surpris qu’il progresse tout au long de la saison.

Alexis Thomas – Saint-Vallier (photo : SVBD)

Photo d’ouverture : Eric Washington, Juan José Garcia (Aix-Maurienne), Lionel Gaudoux (Saint-Quentin) – Crédits photos : AMSB – F. Pietrzak, SQBB – Grégory Portelette

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La Pro B est une division où le renouvellement des effectifs est important. D’une saison sur l’autre, des joueurs partent, d’autres arrivent ou font leur retour à cet échelon du championnat de France de deuxième division.

Nous nous sommes intéressés à ces nouveaux venus – ou à ces joueurs faisant leur retour en Pro B –, en sélectionnant les cinq non-JFL et les cinq Français qui nous semblaient les plus intéressants, certains parce qu’ils affichent des performances de tout premier plan, d’autres parce qu’ils n’étaient sans doute pas attendus à ce niveau.

Il ne s’agit pas d’un classement de ces joueurs, qui sont donc présentés par ordre alphabétique, les étrangers d’abord, les Français ensuite.

NB : les statistiques des joueurs portent sur les 6 premières journées du championnat.

Les non-JFL

Tim Derksen (Antibes, Italie/USA, 28 ans, 1,90 m, arrière-ailier)

Stats Pro B : 30,7 minutes, 15,0 points (57,4 % aux tirs dont 53,9 % à trois-points), 6,0 rebonds, 2,8 passes, 18,8 d’évaluation

Le champion de Suisse 2019 (avec Fribourg) écume les championnats mineurs depuis cinq saisons, passant par la LEB Oro (deuxième division espagnole), la Slovaquie et la Suisse. Partout où il est passé, il a laissé de grosses ardoises (entre 14 et 19 points de moyenne) en s’appuyant sur une belle adresse générale (quasiment toujours à plus de 50 % aux tirs) et une jolie présence au rebond (5-6 prises par match de moyenne). Ce que les stats ne montrent pas, c’est le caractère d’un joueur qui déteste perdre, qui se bat sur tous les ballons et qui joue avant tout pour le collectif. Il est actuellement le 15e marqueur et le 5e joueur à l’évaluation de Pro B, tout en faisant preuve d’une belle adresse. Une très bonne pioche pour les Sharks.

Tim Derksen – Antibes (photo : Sharks Antibes – Romain Robini)

Juan José Garcia (Aix-Maurienne, République Dominicaine/Espagne,

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