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Euroleague : l’ASVEL craque face au FC Barcelone

Trois jours après sa défaite contre le Real Madrid, l’ASVEL n’a pas fait le poids face au FC Barcelone ce vendredi soir à l’Astroballe (60-80). Diminuée par les absences, l’équipe de T.J. Parker est complètement passée à côté en deuxième mi-temps mais reste dans le top 8 avant d’affronter Monaco ven

Trois jours après sa défaite contre le Real Madrid, l’ASVEL n’a pas fait le poids face au FC Barcelone ce vendredi soir à l’Astroballe (60-80). Diminuée par les absences, l’équipe de T.J. Parker est complètement passée à côté en deuxième mi-temps mais reste dans le top 8 avant d’affronter Monaco vendredi prochain.

Vexé des deux défaites face à l’ASVEL la saison dernière, le FC Barcelone a remis les pendules à l’heure. Il faut dire que le contexte n’a pas aidé l’équipe villeurbannaise ce vendredi soir à l’Astroballe. Privée depuis deux semaines de David Lighty, Antoine Diot, Victor Wembanyama, l’équipe de T.J. Parker devait aussi faire sans Dylan Osetkowski et Marcos Knight, tous deux testés positifs au Covid-19 juste avant la rencontre. Trop pour concurrencer le Barça, leader de l’Euroleague, même amputé de Nick Calathes et Cory Higgins. Rien d’illogique à ce que l’ASVEL ne craque en deuxième mi-temps (60-80), alors qu’elle était encore au contact à la pause (28-31).

La rencontre débutait sur un faux-rythme, les défenses prenant le pas sur les attaques. Très tôt, Sarunas Jasikevicius lançait son jeune Michael Caicedo quand T.J. Parker lançait le sien, Kymany Kouinsou, symbolique des nombreuses absents de chaque côté. Mais, pour la première de l’ASVEL sur La Chaîne L’Equipe, le public de l’Astroballe se devait de porter ses poulains. Et James Gist filait au dunk dans une ambiance assourdissante (9-7, 8e). Les Catalans finissaient malgré tout par se réveiller et passaient aux Villeurbannais… un 17-0 à cheval sur les deux quart-temps. L’ASVEL comptait déjà 15 points de retard (9-24, 11e) et revivait, comme il y a trois jours face au Real Madrid, un scénario de trainard.

Mais elle réalisait une série de 10-0 dans le sillage de Chris Jones, jusqu’à revenir à une unité (28-29, 30e). Si Paul Lacombe était frustré pour ses trois fautes rapides, les champions de France restaient dans les clous à la pause (28-31). Un petit score dû à une adresse désastreuse (44,0 % à 2-points pour l’ASVEL mais 0/3 à 3-points, et 35,0 % à 2-points et 4/14 à 3-points pour le Barça).

Le récital de Laprovittola

Timide en première mi-temps, Nikola Mirotic se réveillait finalement en deuxième avec 8 points marqués rapidement (30-39, 23e). Ça devenait compliqué pour l’ASVEL, seulement maintenue par Elie Okobo efficace après avoir été discret en début de rencontre (47-51, 27e). Mais, à partir de cet instant, la meilleure attaque de la compétition ne laissa plus sa chance à l’équipe de T.J. Parker et continua son festival offensif. En dix minutes, Barcelone inscrivait autant de points (31) que durant la première mi-temps (47-62), dont 12 sur deuxième chance.

Le symbole du match : Nicolas Laprovittola inscrivait pas moins de quatre tirs primés dans le troisième quart… Et continuait dans le quatrième, avec deux nouveaux tirs du parking (49-70, 33e), portant son total à 25 points (à 7/12 à 3-points, dont 6 en deuxième). La fin de match devenait en calvaire pour les Villeurbannais, qui terminaient sur les rotules, donnant lieu pour la première fois de la saison d’Euroleague à un garbage time sans saveur (60-80).

Outre Laprovittola, Nikola Mirotic a été efficace (15 points à 6/9 aux tirs), bien plus que le seul villeurbannais à avoir passé la barre des 10 points : Élie Okobo (17 points à 6/14 aux tirs). Restée bloquée pendant 12 minutes à 0 passe décisive, l’équipe villeurbannaise – la moins collective de la compétition (12,7 passes de moyenne) – terminait à 7 passes décisives, preuve que son collectif a failli contre le Barça, mais aussi à 32 rebonds (contre 45 pour les Catalans), un signal de manque d’agressivité.

L’ASVEL reste dans le top 8 (6-5) mais s’éloigne grandement des cadors, notamment le Barça, toujours leader de la compétition (9-2). Elle devra se remettre en selle très vite avant ses deux prochains matches, deux chocs, et toujours privés de nombreux joueurs : le premier à domicile en Betclic Elite contre le leader Boulogne-Levallois (dimanche, 17h), le second en Euroleague… face à Monaco (vendredi, 20h).

T.J. Parker, coach de l’ASVEL : « Barcelone a joué un bon match, avec beaucoup plus d’intensité. On a donné trop de points sur deuxième chance, et des rebonds offensifs. Ils nous ont puni, notamment à 3-points. On prend 31 points au troisième, on leur laisse 12 points sur seconde chance, c’est trop. Laprovitola a été énorme, on connait les qualités du bonhomme. Nous, on a manqué d’essence. C’est difficile de s’adapter à un jour du match avec un seul poste 4 sous la main. C’est comme ça. Et ça va être comme ça jusqu’à fin novembre, début décembre. Il va falloir qu’on trouve des solutions et relever la tête. Comme j’ai dit dans le vestiaire, il faut vite passer à autre chose. »

Sarunas Jasikevicius, coach du FC Barcelone : « C’est une très bonne victoire pour nous, nous avons joué un basketball solide. Même si on fait plusieurs bêtises, on les laisse revenir dans le match. Mais Nicolas Laprovittola a changé la phase du match. Et je dois saluer le public de l’ASVEL qui l’a applaudi au moment où il a rejoint le banc, c’était un beau moment de fair-play qu’on ne voit pas beaucoup en Euroleague. Malheureusement, avec ce calendrier aussi dense, on n’a pas le temps d’en profiter. »

Nicolas Laprovittola, arrière du FC Barcelone : « L’équipe a très bien joué. Gagner de 20 points ici n’est pas une chose facile. Nous devons continuer à jouer dur, avec cette mentalité. Peu importe les blessures, et qui est sur le terrain, nous devons rester ensemble. Après le match fou contre le CSKA, c’était un match physique, et nous avons répondu présent. »

A Villeurbanne.

Boxscore ASVEL – FC Barcelone / Classement Euroleague

Photo : Nicolas Laprovittola (Euroleague)

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