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Edito : En finir avec « le conflit Euroleague/FIBA »

Non, vous ne trouverez pas ici la solution. Désolé si vous êtes venu sur cette page espérant découvrir un remède miracle. Mais voici quand même une première étape salutaire. « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde », disait Albert Camus.

Non, vous ne trouverez pas ici la solution. Désolé si vous êtes venu sur cette page espérant découvrir un remède miracle. Mais voici quand même une première étape salutaire. « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde », disait Albert Camus.

Il est communément dit et écrit que l’on assiste dans le basket européen, et donc français, à « conflit Euroleague/FIBA ». Un concept vague qui ne dit plus grand-chose de la réalité. Certes, FIBA et Euroleague sont en conflit. Mais… L’Euroleague est en conflit avec tous les acteurs de son écosystème.

Les ligues nationales sont en conflit avec l’Euroleague. Les fédérations nationales sont en conflit avec l’Euroleague. L’ULEB est en conflit avec l’Euroleague. Même une majorité de clubs d’Euroleague détenteurs d’une licence A sont en conflits avec ECA, l’entité qui gère la compétition et son président Jordi Bertomeu, qui sera d’ailleurs débarqué à la fin de la saison.

De son côté, la FIBA travaille avec tous les acteurs du basket sur toute la planète. Y compris la NBA avec qui les rapprochements sont de plus en plus nombreux. Bien entendu, il y a des discussions, des divergences, des désaccords. Mais au final, ce sont les organes élus par les fédérations nationales qui tranchent. Au sein de la Basketball Champions League par exemple, ce sont les ligues nationales actionnaires qui ont le pouvoir. La seule organisation avec laquelle la FIBA est en conflit ? L’Euroleague.

Il est donc temps d’en finir avec ce slogan de « conflit FIBA/Euroleague » qui donne l’impression de torts partagés, de responsabilité à 50/50, de situation équilibrée.

Concrètement, la réunion qui s’est tenue en septembre entre les deux structures, où la NBA était également présente, s’est faite à l’invitation de la FIBA. ECA, ainsi que les clubs d’Euroleague, étaient invités. Et l’Euroleague n’a jamais fait passer l’invitation à ses clubs. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase au sein des détenteurs d’une licence A. Même si elle désapprouve l’attitude de l’Euroleague, la FIBA n’a jamais utilisé de sanctions pour les clubs ou les joueurs et continue de prôner le dialogue, là où l’Euroleague mène une entreprise de sabotage des fenêtres internationales sans aucun autre but que de nuire. La France en fait en novembre 2021 l’expérience amère. Et le All-Star Game de la LNB est en danger pour les mêmes raisons.

Il est temps de comprendre qu’une seule structure pose problème. Qu’elle a fait miroiter depuis 20 ans une prospérité économique pour justifier son autonomie. Au final, son bilan financier est un fiasco. Elle ne sert que ses propres intérêts, même plus ceux de ses clubs. Il est donc temps d’en finir avec « les conflits générés par l’Euroleague. »

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