Aller au contenu

Le point sur l’Esake grecque : les ogres Olympiakos et Panathinaïkos au sommet, Vezenkov et Fall impressionnent

De façon régulière, Basket Europe dresse un point complet sur le déroulement des principaux championnats nationaux et multi-nationaux (Ligue Adriatique, VTB League) en Europe. Aujourd’hui, l’Esake grecque. Pour profiter de ce contenu et bien d’autres, vous pouvez vous abonner ici.

De façon régulière, Basket Europe dresse un point complet sur le déroulement des principaux championnats nationaux et multi-nationaux (Ligue Adriatique, VTB League) en Europe. Aujourd’hui, l’Esake grecque.

Pour profiter de ce contenu et bien d’autres, vous pouvez vous abonner ici.

[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]

Ce n’est pas nouveau : en Grèce, il y a le Panathinaïkos et, lorsqu’il n’est pas relégué suite à son conflit avec le Pana, l’Olympiakos d’un côté, tous les autres de l’autre. Pour preuve, le dernier titre ayant échappé à l’un de ces deux ogres remonte à 2002, pour l’AEK Athènes. Depuis 1993, l’Olympiakos a remporté 8 fois le championnat grec, le Pana 20 !

Et cette saison ne semble pas devoir apporter un quelconque changement à cette rengaine. Après 8 à 10 matchs joués (le championnat comportant 13 équipes, une ne joue pas à chaque journée), les deux compères ne comptent qu’une défaite (l’Olympiakos ayant été battu à domicile par le Pana, ce dernier ayant perdu son premier match de la saison à l’Aris), alors que leur premier poursuivant, le Promitheas Patras, en compte déjà 3.

Nikos Chougkaz – Ionikos (photo : FIBA)

Et l’on peut dire que le championnat grec est relativement faible en constatant les maigres performances de ses clubs dans les coupes d’Europe : en Euroleague, si l’Olympiakos a belle allure avec un bilan de 9 victoires pour 5 défaites (3e du classement), le Pana est avant-dernier (4-10). De son côté, le Promitheas est dernier de son groupe d’Eurocup (2-4), la même place étant occupée par l’AEK (1-3) et le PAOK (2-3) en BCL alors que Lavrio s’en sort un peu mieux (2e, 2-2).

Bref, le seul suspense de l’Esake tient à savoir qui gagnera la finale : l’Olympiakos ou le Pana ?

Le classement

  1. Olympiakos : 8-1
  2. Panathinaïkos : 7-1
  3. Promitheas Patras : 7-3
  4. Kolossos Rhodes : 6-3
  5. AEK Athènes : 5-5
  6. Lavrio : 4-6
  7. Aris Salonique
  8. Peristeri
  9. Apollon Patras : 4-5
  10. PAOK Salonique : 3-6
  11. Ionikos : 3-5
  12. Iraklis Salonique : 2-6
  13. Larissa : 1-7
    *en gras, les équipes jouant l’Euroleague, en italique celles jouant l’Eurocup, en souligné celles évoluant en BCL

Le MVP du mois de novembre

James Kelly (USA, Aris Salonique, 2,03 m, 28 ans, pivot)

2 matchs, 24,5 points (66,7 % à deux-points, 16,7 % à trois-points), 13,0 rebonds, 1,5 passe, 1,5 contre, 32,0 d’évaluation

En voilà un à qui cette saison en Grèce va sans doute donner la possibilité de stabiliser sa carrière professionnelle. En effet, le natif d’Ann Arbor (Michigan) a connu un parcours pas vraiment rectiligne. À sa sortie de fac NCAA (Marshall, 20,1 points et 8,0 rebonds) en 2016, il passe d’abord deux ans en Corée du Sud, y cartonnant (entre 21 et 23 points de moyenne). De quoi lui valoir l’intérêt de Levallois, qui le fait venir à l’intersaison 2018 mais ne donne pas suite à sa période d’essai. Le pivot part alors en Israël, à l’Hapoel Galil Gilboa, où il réalise une bonne saison. Qui ne lui ouvre toutefois aucune porte avant qu’il soit appelé par le Maccabi Rishon LeZion pour une pige médicale, qui dure suffisamment longtemps pour qu’il soit nommé joueur de la journée 10 en Eurocup (où il cartonne encore : 19,5 points et 11,0 rebonds en deux matchs). De quoi se lancer ? Non. À l’été 2020, il entre en contact avec la Virtus Rome mais n’y joue finalement pas. Et passe une saison blanche avant d’aller jouer quelques matchs dans l’obscure « Basketball League » américaine en juin 2021. Après quoi il trouve donc un contrat avec l’Aris Salonique où, une nouvelle fois, il cartonne, étant actuellement le troisième marqueur et le premier à l’évaluation du championnat, grâce notamment à un mois de novembre de feu.

Highlights de James Kelly sous le maillot du Maccabi Rishon LeZion

Les leaders statistiques

Points

  1. Eugene German (USA, Ionikos, 24 ans, 1,83 m, arrière) : 21,4 points
  2. Olivier Hanlan (USA, Aris, 28 ans, 1,93 m, arrière) : 20,3 points
  3. James Kelly (USA, Aris, 28 ans, 2,03 m, pivot) : 18,0 points
Eugene German – Ionikos (photo : FIBA)

Rebonds

  1. Ousman Krubally (USA, Larissa, 33 ans, 2,02 m, intérieur) : 10,9 rebonds
  2. James Kelly : 9,2 rebonds
  3. Chad Brown (USA, Peristeri, 25 ans, 2,06 m, intérieur) : 8,8 rebonds
Ousman Krubally sous le maillot du Portel

Passes

  1. Nikos Diplaros (Grèce, Apollon Patras, 24 ans, 1,90 m, meneur) : 5,8 passes
  2. Vasilis Xanthopoulos (Grèce, Kolossos, 37 ans, 1,86 m, meneur) : 5,7 passes
  3. Vasilis Mouratos (Grèce, Lavrio, 24 ans, 1,93 m, meneur) : 5,2 passes
Vasilis Mouratos – Lavrio (photo : BCL)

Évaluation

  1. James Kelly : 22,0
  2. Marvin Jones (USA, PAOK, 27 ans, 2,13 m, pivot) : 20,7
  3. Sasha Vezenkov (Bulgarie/Chypre/Grèce, Olympiakos, 26 ans, 2,06 m, ailier-fort) : 20,1
Marvin Jones – PAOK (photo : BCL)

Trois joueurs à suivre

Le « local »

Sasha Vezenkov (Bulgarie/Chypre/Grèce, Olympiakos, 26 ans, 2,06 m, ailier-fort)

16,7 points (68,7 % à deux-points, 36,6 % à trois-points), 6,2 rebonds, 1,3 passe,  20,1 d’évaluation en 25 minutes (9 matchs)

Né à Nicosie (Chypre), international bulgare (22 capes à 16,1 points de moyenne), formé en Grèce (il en possède également le passeport), passé trois saisons par Barcelone, le grand Aleksandar (son véritable prénom) a mis du temps à justifier les espoirs placés en son talent. Après une saison 2014-15 ébouriffante à l’Aris Salonique (17,0 points, 7,3 rebonds de moyenne), il n’a jamais vraiment percé au Barca et, de retour en Grèce à l’Olympiakos en 2018, il lui a fallu attendre la saison dernière pour commencer à vraiment se montrer dominant. Mais, depuis, on ne l’arrête plus. Il est et de loin le « Grec » aux meilleures stats en Esake (troisième du championnat à l’éval) et il brille en Euroleague : 12,2 points, 5,4 rebonds, 15,6 d’éval en 29 minutes (il a la meilleure éval de l’équipe).

L’étranger

Marvin Jones (USA, PAOK, 27 ans, 2,13 m, pivot)

14,7 points (75,5 % à deux-points, 40,0 % à trois-points), 7,4 rebonds, 1,6 passe, , 20,7 d’évaluation en 30 minutes (7 matchs)

On ne peut pas dire que le Chicagoan avait particulièrement brillé avant de rejoindre le PAOK Salonique. Après avoir fréquenté deux petites facs NCAA sans résultats probants, il a commencé sa carrière professionnelle au Kolossos Rhodes en 2017 avant de partir l’année suivante à l’Olimpija Ljubljana. Sans convaincre. Du reste, en 2019-20, il a joué pour pas moins de trois clubs : Novo Mesto (Slovénie), Petkimspor (Turquie) et Promitheas Patras. Toujours sans casser des briques. Transféré à Peristeri pour l’exercice 2020-21, il s’y est montré un peu plus à son avantage : 9,1 points, 64,6 % aux tirs, 6,9 rebonds, 15,5 d’éval. Mais il a fallu attendre ce début de saison pour qu’il vainque sa timidité offensive (7,0 tirs à deux-points par match cette saison contre rarement plus de 5,0 les précédentes) et profite de son jump et de sa taille des deux côtés du terrain.

Le jeune

Nikos Chougkaz (Grèce, Ionikos, 21 ans, 2,08 m, ailier-fort)

8,3 points (39,5 % à deux-points, 13,8 % à trois-points), 6,3 rebonds, 1,1 passe, 10,3 d’évaluation en 30 minutes (8 matchs)

Pas facile de trouver un jeune joueur ayant des responsabilités en Esake… Nikos Chougkaz est l’un des rares à faire exception à cette règle. Il faut dire que le grand ailier ou ailier-fort formé à Peristeri puis Panionios avant de faire une saison intéressante en 2019-20 à la fac NCAA de Northwestern State (9,2 points, 7,2 rebonds), s’est montré à son avantage de retour en Grèce, à Ionikos. Il a ainsi réussi un très bel exercice 2020-21, produisant 10,6 points, 6,3 rebonds et 12,3 d’éval, avec 45,2 % à deux-points et 39,2 % à trois-points. Cette saison, par la faute d’une adresse en berne, ses stats sont moins impressionnantes, mais son temps de jeu est passé de 25 à 30 minutes par match en une saison, preuve de son importance dans un collectif qui navigue en bas de tableau (11e sur 13).

Les Français

Trois joueurs français évoluent cette saison en Esake. Après plusieurs expériences peu concluantes (à Gran Canaria, Monaco, Buducnost ou au Japon), Kim Tillie se relance bien au Kolossos Rhodes, se montrant même le meilleur rebondeur de l’équipe. Pour leur part, Livio Jean-Charles et Moustapha Fall jouent désormais tous deux à l’Olympiakos, dans des rôles différents. Le premier, pour sa deuxième saison au club, y est un joueur de complément, en Esake comme en Euroleague (11 minutes, 5,0 points, 3,2 rebonds, 6,5 d’évaluation), alors que le grand pivot arrivant de Villeurbanne est rapidement devenu un joueur majeur de l’effectif. En Euroleague, il tourne actuellement à 8,4 points, 5,1 rebonds et 12,6 d’éval en 22 minutes.

Moustapha Fall – Olympiakos (photo : Euroleague)

Les stats des joueurs français

Moustapha Fall (Olympiakos, 29 ans, 2,18 m, pivot)

9,9 points (66,7 % à deux-points, 0 trois-points tenté), 5,0 rebonds, 2,3 passes, 16,6 d’évaluation en 20 minutes (7 matchs)

Livio Jean-Charles (Olympiakos, 28 ans, 2,06 m, ailier-fort)

6,0 points (69,2 % à deux-points, 44,4 % à trois-points), 4,2 rebonds, 0,9 passe, 9,1 d’évaluation en 15 minutes (9 matchs)

Kim Tillie (Kolossos Rhodes, 32 ans, 2,10 m, ailier-fort)

9,9 points (47,4 % à deux-points, 29,7 % à trois-points), 6,4 rebonds, 0,7 passe, 10,7 d’évaluation en 26 minutes (9 matchs)

Livio Jean-Charles – Olympiakos (photo : Euroleague)

Photo d’ouverture : Georgios Bartzokas et des joueurs de l’Olympiakos – photo Euroleague

.

.

.

[armelse]

Ce n’est pas nouveau : en Grèce, il y a le Panathinaïkos et, lorsqu’il n’est pas relégué suite à son conflit avec le Pana, l’Olympiakos d’un côté, tous les autres de l’autre. Pour preuve, le dernier titre ayant échappé à l’un de ces deux ogres remonte à 2002, pour l’AEK Athènes. Depuis 1993, l’Olympiakos a remporté 8 fois le championnat grec, le Pana 20 !

Et cette saison ne semble pas devoir apporter un quelconque changement à cette rengaine. Après 8 à 10 matchs joués (le championnat comportant 13 équipes, une ne joue pas à chaque journée), les deux compères ne comptent qu’une défaite (l’Olympiakos ayant été battu à domicile par le Pana, ce dernier ayant perdu son premier match de la saison à l’Aris), alors que leur premier poursuivant, le Promitheas Patras, en compte déjà 3.

Nikos Chougkaz – Ionikos (photo : FIBA)

Et l’on peut dire que le championnat grec est relativement faible en constatant les maigres performances de ses clubs dans les coupes d’Europe : en Euroleague, si l’Olympiakos a belle allure avec un bilan de 9 victoires pour 5 défaites (3e du classement), le Pana est avant-dernier (4-10). De son côté, le Promitheas est dernier de son groupe d’Eurocup (2-4), la même place étant occupée par l’AEK (1-3) et le PAOK (2-3) en BCL alors que Lavrio s’en sort un peu mieux (2e, 2-2).

Bref, le seul suspense de l’Esake tient à savoir qui gagnera la finale : l’Olympiakos ou le Pana ?

Le classement

  1. Olympiakos : 8-1

[/arm_restrict_content] [arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]

Commentaires

Fil d'actualité