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Spécial salaires 2021-2022 – Monaco explose tous les records, Mike James premier millionnaire du basket français

Avec son budget surdimensionné et sa masse salariale inédite en championnat de France, Monaco attise la curiosité comme jamais, en battant au passage à peu près tous les records possibles en matière de salaires de joueurs. Comme chaque année, Basket Europe publie son désormais traditionnel dossier s

Avec son budget surdimensionné et sa masse salariale inédite en championnat de France, Monaco attise la curiosité comme jamais, en battant au passage à peu près tous les records possibles en matière de salaires de joueurs.

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Folie des grandeurs ou investissement sagement calculé ? Toujours est-il que l’AS Monaco écrase le championnat de France en matière de finances. Certes, avec son budget quasiment doublé par rapport à la saison dernière (de 7,54 à 14,12 millions d’euros), la Roca Team est devancée sur ce classement par l’ASVEL (budget de 15,07 millions d’euros). Mais, en termes de masse salariale, l’équipe de la Principauté atteint des sommets jusque là inabordés par quelqu’équipe de première division française que ce soit. De fait, la masse salariale de Monaco a plus que doublé d’une saison à l’autre (2,69 millions d’euros l’année dernière, 6,74 millions d’euros déclarés cette saison).

Tout pour l’Euroleague ?

Si l’on s’en tient à ces chiffres, Monaco, comme l’ASVEL, devrait dominer le championnat de la tête et des épaules. Ce n’est pas le cas, la Roca Team a été reléguée à trois victoires de Boulogne-Levallois au classement (11 victoires, 6 défaites). La raison de ce parcours mitigé tient à la fois du fait que l’ASM a changé de coach en cours de saison, Zvezdan Mitrovic n’ayant pas réussi à créer l’alchimie dans le groupe, mais encore plus au fait que Monaco a pour principal objectif d’atteindre les playoffs de l’Euroleague, quitte à « sacrifier » quelques rencontres de Betclic Élite.

Dwayne Bacon et ses 265 000 euros sur 8 mois vient tout juste d’être qualifié en Betclic Élite. (c) Euroleague

Du moment qu’elle se qualifie pour les playoffs nationaux, la machine monégasque aura tout loisir d’écraser ses opposants, du moins sur le papier. Deux faits confirment la prévalence de l’Euroleague dans la tête des dirigeants monégasques : l’ASM a 9 joueurs étrangers sous contrat alors qu’elle ne peut en aligner plus de 6 en championnat ; de surcroît, Dwayne Bacon et ses 265 000 euros perçus sur 8 mois vient tout juste d’intégrer l’effectif monégasque en Betclic Élite, alors qu’il a signé sur le Rocher fin octobre !

Deux joueurs à plus de 600 000 euros, du jamais vu

Jusqu’à cette saison, le joueur le mieux payé dans l’histoire du championnat de France était Curtis Borchardt, à l’ASVEL, en 2009-2010. À l’époque, il avait signé pour 520 000 euros l’année – pour un bide magistral, le pivot ne disputant que 9 petits matches pour 5,9 points, 4,2 rebonds et 6,9 d’évaluation… Depuis lors, plus personne n’avait atteint la barre des 500 000 euros. C’est aujourd’hui chose faite, et même largement, avec deux stars jusqu’ici hors de portée des clubs français : Mike James émarge à 1,4 million de dollars, soit environ 1,2 million d’euros, et Donatas Motiejunas à 700 000 dollars, soit environ 600 000 euros au moment où les deux joueurs ont signé leur contrat.

Le tout pour un rendement pauvre en Betclic Élite pour le premier (7,3 d’évaluation sur seulement 6 rencontres) et correct pour le second (12,4 d’éval en 19 minutes sur 11 matches). En fait, ces deux joueurs sont surtout sollicités en Euroleague, où ils tiennent une place prépondérante. Ils ont tous deux disputé l’intégralité des rencontres européennes (21 matches), pour 17,0 d’évaluation pour le meneur et 10,7 pour le pivot lituanien.

Deux équipes pour jouer sur les deux tableaux

Du reste, on s’aperçoit que Monaco a en quelque sorte construit deux équipes, l’une pour la Betclic Élite, l’autre pour l’Euroleague. Outre James et Motiejunas, Will Thomas, Danilo Andjusic et Donta Hall n’ont pas joué plus de 11 rencontres en France alors qu’ils comptent entre 18 et 20 apparitions en Euroleague  (et 14 pour Dwayne Bacon). À l’autre bout du spectre, Brock Motum, Rob Gray ou Ibrahima Fall Faye jouent plus en France qu’en coupe d’Europe, rendant le rendement global des joueurs quelque peu trompeur.

11 joueurs à plus de 200 000 euros annuels, là encore du jamais vu. (c) Euroleague

Mais il est clair que l’ASM a mis les petits plats dans les grands. Hormis les deux jeunes (Rudy Demahis-Ballou et Armel Traoré), les 14 autres joueurs de l’équipe touchent un minimum de 160 000 euros (Alpha Diallo). Ils sont 11 à 200 000 euros et plus, quatre à plus de 300 000 euros (Will Thomas, 430 000 euros et Danilo Andjusic, 330 000 euros en plus de James et Motiejunas). Des sommes sans équivalent en France, mais pas bien élevées à l’aune de l’Euroleague, où les joueurs au demi-million pullulent.

Mitrovic et Obradovic, le(s) numéro(s) 1 des coaches

A noter que cet été, le coach Zvezdan Mitrovic avait prolongé de trois ans son bail à Monaco, à 250 000 euros la saison, et qu’il a été remplacé mi-décembre par Sasa Obradovic, qui touche 200 000 euros sur… 7 mois ! Ce qui fait de ce dernier le coach le mieux payé de la saison dans le championnat de France.

Pour Monaco, un titre de champion de France – le premier – et une place dans le top 8 de l’Euroleague (qui assurerait au club une nouvelle saison dans la compétition reine en Europe) constituent des conditions sine qua non pour que l’ASM conserve un budget au moins équivalent la saison prochaine. Sans l’attrait de l’Euroleague, pas sûr que le tout nouvel actionnaire majoritaire du club Aleksei Fedorychev ait envie de réaliser les mêmes investissements pour « seulement » jouer le championnat de France et l’Eurocup. Une sorte de quitte ou double. Mais quoi qu’il se passe en fin de saison, Monaco aura marqué l’histoire du championnat de France avec le premier joueur à plus d’un million d’euros et la première masse salariale au-dessus des 5 millions d’euros.

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Les salaires sont en net annuel et en euros. La marge d’erreur est de + ou – 10 %.

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Folie des grandeurs ou investissement sagement calculé ? Toujours est-il que l’AS Monaco écrase le championnat de France en matière de finances. Certes, avec son budget quasiment doublé par rapport à la saison dernière (de 7,54 à 14,12 millions d’euros), la Roca Team est devancée sur ce classement par l’ASVEL (budget de 15,07 millions d’euros). Mais, en termes de masse salariale, l’équipe de la Principauté atteint des sommets jusque là inabordés par quelqu’équipe de première division française que ce soit. De fait, la masse salariale de Monaco a plus que doublé d’une saison à l’autre (2,69 millions d’euros l’année dernière, 6,74 millions d’euros déclarés cette saison). De fait, onze joueurs émargent à plus de…

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Photo : Mike James (Euroleague) – montage Basket Europe

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