Aller au contenu

ITW Alain Weisz (GM de Boulogne-Levallois) : « Paris Basketball fait du très bon travail, il faut qu’on s’en inspire »

À bientôt 69 ans, Alain Weisz s’apprête à vivre l’ultime saison d’un parcours qui l’a emmené, pendant quatre décennies, sur le devant de la scène française basket. Avant le premier « derby » de l’histoire de l’Elite contre le Paris Basketball, le general manager des Metropolitans revient sur le déve

À bientôt 69 ans, Alain Weisz s’apprête à vivre l’ultime saison d’un parcours qui l’a emmené, pendant quatre décennies, sur le devant de la scène française basket. Avant le premier « derby » de l’histoire de l’Elite contre le Paris Basketball, le general manager des Metropolitans revient sur le développement du club de Boulogne-Levallois, le projet de nouvelle salle, la venue de Vincent Collet mais aussi le départ de Jure Zdovc ou encore son avenir personnel, lui qui quittera ses fonctions cet été pour rejoindre Marseille, sa ville.

[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]

Vous avez répété à plusieurs reprises que l’intention du club était de concurrencer l’ASVEL et Monaco sur la scène française. Vous êtes en tête après un tiers du championnat, comment le club le ressent-il en interne ?
« En interne, on est contents. Avant les nouvelles jauges sanitaires, on a joué à guichets fermés à tous les matches. C’est une grande réussite d’arriver à faire en sorte de remplir Marcel-Cerdan, même si ce n’est pas une grande salle. Ça veut dire que l’équipe plait. Le classement y est pour quelque chose, bien sûr, mais le fait d’avoir un jeu attractif et de voir des choses un peu étonnantes, des actions athlétiques, du beau jeu, fait que les gens apprécient. Je ne parle pas en tant qu’entraîneur, vous avez remarqué que je ne le suis plus (rires), mais c’est une grande satisfaction. Ensuite, les joueurs sont bien disposés. Le fait d’être en tête les oblige à essayer de maintenir cette pole position. Même si être champion d’automne, ce n’est pas suffisant. Maintenant qu’on sait que l’équipe est bien construite, la saison se jouera à partir du mois de mai. Et c’est là qu’il faudra être performant. »

La montée en puissance financière et sportive du club correspond-elle à vos attentes ?
« Oui, bien sûr. C’est quelque chose de très collectif. La plupart du temps, les clubs sont obligés de demander aux collectivités locales de participer. Nous, ce n’est pas le cas : les collectivités locales sont en pole position, la mairie de Boulogne fait les efforts pour que nous ayons une bonne équipe. Après, il appartient aux joueurs de faire fructifier ça. En tant que GM, j’ai un rôle dans la constitution d’équipe pour faire en sorte qu’il y ait une situation d’équilibre. Même dans une équipe qui gagne, il y a toujours des insatisfaits. Il m’appartient d’être en relation avec les joueurs qui sont insatisfaits, de discuter avec eux et de préparer l’avenir. L’argument que j’emploie tout le temps, c’est qu’on n’est « que 10 professionnels ». Avec 60 matches officiels par saison, il y a la place pour tout le monde même si sur un match, il peut ne pas y avoir de place pour tous. Sur la saison, n’avoir que 10 professionnels, ce n’est pas un luxe, tout le monde a la possibilité de se mettre en évidence. Sachant qu’au basket, un joueur a toujours deux objectifs : un collectif, celui de gagner des matches et d’être en haut du classement, et un individuel, celui d’être bon. Parce qu’il y a une gestion de carrière. C’est en cela que le basket est très particulier parce que la réussite individuelle est toujours très importante : il faut veiller à ce que les joueurs ne perdent pas de vue les objectifs, tout en respectant aussi leur volonté de se mettre en valeur, mais c’est bien sûr au coach que ça incombe. »

(c) Marvin Contessi / Eurocup

Alors que l’équipe est dominatrice en Betclic Elite, elle est moins convaincante en Eurocup, comme l’atteste par exemple la défaite en Lituanie mercredi soir. Pourquoi ?
« En championnat, ce n’est pas parfait. Pas plus tard que dimanche, nous avons perdu à domicile contre une équipe qui était 13e du championnat, ce qui démontre à quel point on ne peut jamais se relâcher. Quand le 13e peut battre le premier, ça montre aussi que toutes les équipes sont fortes et que l’homogénéité du championnat est réelle. Soit dit en passant, Roanne a un effectif très fort et je suis presque étonné qu’il ne soient pas plus hauts à l’heure actuelle car ils ont des joueurs de grande qualité. Pour ce qui est de l’Eurocup, la raison de notre méforme, c’est que c’est beaucoup plus fort. Ce n’est pas plus compliqué que ça. Et les équipes ne sont pas bâties de la même façon : toutes les équipes ont un grand de 2,10 m, 2,15 m. Nous ne l’avons pas. Nos grands, ils font 2,00 m. En France, il n’y a pas beaucoup de pivots extrêmement grands, ça passe. Au niveau européen, ça passe moins. Cela dit, on n’a pas encore fait de bêtises au vu de notre calendrier. Pour le moment, on reste en course pour arriver autour de la quatrième place en fin de parcours. Mais c’est vrai qu’on a beaucoup plus de mal parce qu’on souffre toujours, à chaque match, de la présence d’un grand qu’on a du mal à contrarier. »

« Le basket parisien peut très bien s’accommoder de trois équipes de première division, c’est même une incongruité qu’il n’y en ait pas eu plus auparavant »

Avec Nanterre et désormais le Paris Basketball en Betclic Elite, sentez-vous une vraie émulation en région parisienne ?
« Vous savez, je suis un vieil observateur du basket (rires). Trois clubs à Paris, ça s’est déjà produit avec à l’époque pendant les années 1970 avec, alternativement, le Stade Français, le Racing, le PUC, Bagnolet, qui constituaient un basket parisien de premier niveau. Tout le monde ne restait pas en première division mais il y avait quatre équipes de premier plan. En 1970, je crois même qu’il y avait trois équipes parisiennes en première division en même temps (NDLR : Bagnolet, le Racing et le PUC). Le basket parisien peut très bien s’accommoder de trois équipes de première division. Il y a 12 millions d’habitants dans la région parisienne. C’est même une incongruité qu’il n’y en ait pas eu plus auparavant. Mais ce n’est pas dû au basket parisien, c’est dû à l’organisation : il n’y a pas de Palais des Sports. Nanterre a trouvé une solution et agrandi sa salle historique. Dans 2-3 ans, le Paris Basketball jouera dans son Arena à Porte de la Chapelle. Nous nous battons pour avoir notre Palais des Sports à Boulogne. Mais il faut bien comprendre que quand on est en région parisienne, le prix du terrain est gigantesque. Les salles ne peuvent se faire que dans le centre-ville parce que tout est central. Ce n’est pas comme en province, où les Palais des Sports sont construits en périphérie, et ça coûte beaucoup moins cher. Et il y a beaucoup moins de recours qu’en région parisienne. Ici, il y a des gens qui ont d’autres objectifs que de construire une salle, et il y a, ne le cachons pas, des oppositions politiques. Ça retarde d’autant la construction d’un Palais des Sports dont la volonté de la mairie de Boulogne est pourtant totale. Mais au départ, quand on est devenus majoritaires en termes d’action au sein du club de Levallois, on pensait que les choses seraient beaucoup plus faciles. Or, elles ne le sont pas. Mais ça se fera. »

A l’origine, la nouvelle salle était annoncée pour 2023 à Boulogne, puis 2024. Où en est-on désormais ?
« On avait annoncé 2023 parce que, quand le projet a été lancé – et je peux en témoigner parce que je faisais partie du jury -, on pensait véritablement que Boulogne, étant pratiquement Paris, servirait de base arrière à des équipes et que les installations seraient englobées dans les Jeux Olympiques de Paris, ce qui aurait permis d’accélérer les procédures et notamment d’éviter les recours. Or, ça n’a pas été le cas. Aujourd’hui, on s’aperçoit que Paris cherche un peu partout des salles pour permettre non seulement des compétitions mais surtout à des équipes de basket de s’entraîner, et j’en sais quelque chose parce que des équipes viendront s’entraîner à Levallois dans un petit Palais des Sports. Ça n’aurait pas été un luxe, voilà ma position. Ensuite, à partir du moment où on rentre dans la règlementation classique, il y a des recours, ça retarde. Ça n’annule pas les choses, mais il faut que les recours soient jugés, arbitrés. On est dans cette phase-là. »

Vous restez confiant ?
« Confiant, oui, mais il est bien évident que le Palais des Sports ne sera pas construit pour les Jeux Olympiques et qu’il faudra compter sans doute deux années de plus pour que le projet se fasse. »

« Cette rivalité entre clubs parisiens, je la vois d’un très bon oeil. Nanterre a déjà fait ses preuves, nous on essaie de les faire, et Paris Basket, qui est soutenu par la mairie de Paris, peut aller très haut. Cette compétition, elle est très saine »

Un club comme le vôtre, mais aussi Nanterre, est moins suivi médiatiquement que par la presse locale en province. Est-ce qu’il y a une sorte de frustration à cela ?
« Je suis d’accord avec ce constat, qui n’est pas nouveau parce que j’ai commencé ma carrière à Poissy et à Sceaux, et c’était la même chose, il y a 30, 40 ans. Il y a tellement de choses qui se passent à Paris qu’il n’y a aucun journal qui ne peut couvrir d’une façon régulière comme en province. J’ai entraîné en province aussi, il y a pratiquement quatre papiers par semaine. Nous, on en a un toutes les trois semaines… C’est dommage mais aujourd’hui, il faut s’adapter. Et on voit par exemple Paris Basketball qui fait de l’excellent travail sur le plan digital. Nous, on n’en est pas là et c’est un regret, c’est un axe de progression. Aujourd’hui, on n’a pas de club de supporters par exemple, et c’est typique de la région parisienne, il n’y a pas l’engouement qu’il peut y avoir autour d’un club de province, même si les clubs font partie du patrimoine. Toutes les tentations qu’il y a à Paris font que les gens zappent beaucoup plus qu’en province où souvent, il n’y a pas d’offre aussi variée. A Paris, le basket est en concurrence avec le cinéma, le théâtre, les restaurants, les amis, avec plein de choses. Quand on remonte dans le temps, on s’aperçoit qu’il n’y a qu’une équipe qui a rempli Coubertin, c’est celle de Dubuisson – Radovanovic – Kicanovic au début des années 1980. Depuis, il y a eu quelques fois Coubertin plein, mais pas de façon constante. Paris Basket fait du très bon travail, ils sont bien en avance sur nous sur ce plan-là. Il faut qu’on s’en inspire. »

Vous avez cité le travail du Paris Basketball. Est-ce qu’il peut y avoir une nouvelle dynamique ? Le basket parisien dans son entièreté peut-il profiter de cette nouveauté ?
« Vous savez, c’est important les derbys. Regardez en foot l’engouement qu’ils arrivent à créer. Ils font même de certaines affiches des derbys qui n’en sont pas. Donc je pense, toutes proportions gardées, que la suprématie régionale à Paris doit être mise en valeur et est très importante. Par exemple, on joue le Paris Basketball ce samedi soir, ils ont besoin de victoire pour se maintenir, nous aussi pour garder la tête… Il y a une effervescence. Vous êtes le troisième canal journalistique à vous adresser à moi par exemple. Cette rivalité naissante, je la vois d’un très bon oeil. Nanterre a déjà fait ses preuves, nous on essaie de les faire, et Paris Basket, qui est soutenu par la mairie de Paris, peut aller très haut. Cette compétition, elle est très saine. »

Etes-vous satisfait des affluences des Metropolitans à domicile ?
« On est sold out à tous les matches. Sauf le dernier contre Roanne, puisque la jauge sanitaire a limité à 2 000 spectateurs. Je crains qu’on nous limite à moins que ça d’ailleurs, parce que ce n’est pas la même chose de jouer à 2 000 dans une salle de 10 000 places et dans une salle de 2 500 personnes (NDLR : Marcel-Cerdan dispose de 2 814 places). La saison dernière, on a joué sans personne, même si vous avez remarqué qu’on a tout fait pour jouer, même à huis clos. Cette année, la salle est remplie à chaque match en championnat de France. »

Sur un plan organisationnel, quelle est la part des responsabilités entre les gens de Boulogne et ceux de Levallois au sein du club ?
« Au niveau des responsabilités, les gens de Boulogne sont majoritaires, ça représente tout simplement le fait que Boulogne détient 95 % des actions. Il y a un comité directeur avec deux personnes de Levallois et trois de Boulogne. Au niveau du conseil de surveillance, il est présidé par quelqu’un de Levallois. C’est assez équilibré mais il est bien évident qu’à partir du moment où un organisme possède 95 % des actions, il soit décisionnaire. »

« Vincent (Collet) est une plus-value extraordinaire. C’est un coach reconnu sur le plan mondial, et qu’il soit venu dans une équipe correcte, moyenne plus du championnat de France, c’est une performance. »

Si l’on revient au plan sportif, vous avez fait venir Vincent Collet sur le banc à l’intersaison dernière. J’imagine que vous vous êtes remémorés de beaux souvenirs avec cette signature ?
« Entre Vincent et moi, c’est une affaire de famille. Je l’ai connu quand il était cadet première année avec Montivilliers quand je m’occupais des jeunes de Sceaux à l’époque. J’ai été son jury à l’examen du brevet d’Etat, il a été mon assistant au Mans, puis en équipe de France, tout en étant un ami. Vincent, on ne savait pas ce qu’il allait faire jusqu’à présent, il n’avait pas le droit de s’engager avec un club parce qu’il était rémunéré à plein temps par la fédération. Et petit-à-petit, on a fini par savoir que la fédération souhaitait qu’il retrouve un club. Et les choses se sont faites au mois d’août au moment des Jeux Olympiques. Le président Jean-Pierre Siutat m’a dit : « on préfère que Vincent ait un club. Si vous êtes en accord, on voit ça d’un très bon oeil, mais ce ne sera que pour deux ans ». »

Parce que Vincent Collet doit se consacrer à 100 % à l’équipe de France pour la saison 2023-2024…
« C’est tout à fait ça. Donc nous sommes très contents d’avoir Vincent. Pour nous, c’est une plus-value extraordinaire. Vincent est un coach reconnu sur le plan mondial, et qu’il soit venu dans une équipe correcte, moyenne plus du championnat de France, c’est une performance. C’est très bien de l’avoir convaincu, mais c’est surtout un bonheur. »

Avant l’arrivée de Vincent Collet, il y a eu le départ de Jure Zdovc. On sait aujourd’hui que vos relations n’étaient pas parfaites. Comment avez-vous vécu cette période, avec un peu de recul ?
« Il y a un prud’hommes donc je n’aborderai pas les raisons profondes de notre désaccord. Mais on peut en parler. Le problème qu’il y a eu avec Jurij Zdovc, c’est qu’au bout d’un mois et demi, tous les joueurs venaient me voir. Ils ne comprenaient pas l’entraînement, le coaching… Et tous voulaient partir, tout simplement. Je ne porte pas de jugement sur Jure, ça a d’abord été un très grand joueur. Mais il arrive qu’un entraîneur, à un moment donné, ne soit plus l’homme de la situation. Petit-à-petit, on s’est rendus compte qu’il n’était plus l’homme de la situation, en tout cas adaptée à notre club. Et puis, il y a eu des fautes, mais je n’épiloguerai pas dessus. »

« Honnêtement, je préférais quand j’étais coach, mais comme je ne peux plus l’être, je vis pleinement cette expérience de dirigeant, et j’en découvre tous les jours »

A titre personnel, est-ce qu’il s’agit bien de votre dernière saison aux Mets ?
« Oui, je l’ai annoncé et je vais arrêter comme prévu. Je vais avoir 69 ans, place aux jeunes. Vous savez, ce que je fais là, c’est du bonus. Je le fais avec beaucoup de passion parce que, que ce soit au niveau de l’entraîneur ou du maire de Boulogne, je suis entouré d’amis. Honnêtement, je me régale. Mais j’ai d’autres objectifs à Marseille, chez moi, j’ai envie d’y retourner. Et ce n’est pas du tout par dépit, c’est tout simplement que j’étais venu ici pour deux ans. Aujourd’hui, ça va faire cinq ans que j’y suis. J’ai fait mon temps. »

Qu’est-ce que vous ferez après cette saison ?
« J’avais des activités en tant que vieux sage du sport marseillais, avec des entraineurs amateurs de l’Olympique de Marseille, et avec des amis avec lesquels on a une société de promotion du sport dans les entreprises. Je ne suis actif que de temps en temps actuellement mais c’est quelque chose qui me passionne et qui correspond à mon âge. »

Comment le club se réorganisera après votre départ ? Est-ce déjà acté ?
« On y réfléchit. Rien n’a été acté mais bien évidemment qu’on y réfléchit parce qu’un club, ce n’est pas que des joueurs et des entraîneurs, il faut absolument qu’il y ait une stabilité directionnelle pour que le club maintienne une ligne de conduite et qu’il continue à progresser. C’est important. »

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour cette ultime saison ?
« J’aimerais finir sur une finale du championnat de France. Ce serait le départ parfait parce que, si vous voulez, ce rôle de GM, je ne l’ai jamais occupé jusqu’à que j’arrive ici. Si je m’étais toujours occupé du recrutement en tant que coach, mais je n’ai jamais été en appui comme je le suis aujourd’hui, avec beaucoup de satisfaction. Honnêtement, je préférais quand j’étais coach, mais comme je ne peux plus l’être, je vis pleinement cette expérience de dirigeant, et j’en découvre tous les jours, notamment la façon dont les gens perçoivent le sport de haut niveau, et c’est très instructif. Si j’avais su ça avant, je ne sais pas si j’aurais fait une longue carrière de coach (rires). Maintenant, ça fait aussi deux ans que j’écris un livre sur la situation des coachs dans le basket et dans le sport co, il paraitra au mois de juin, et le fait d’être passé de l’autre côté de la barrière m’a beaucoup servi à comprendre, même si j’ai été entraîneur pro non stop pendant 30 ans, ça m’a ouvert les yeux sur beaucoup de choses et ça me permet aujourd’hui d’avoir une gestion plus humaine, notamment avec les joueurs, et je peux mieux les comprendre. »

.

.

[armelse]

Vous avez répété à plusieurs reprises que l’intention du club était de concurrencer l’ASVEL et Monaco sur la scène française. Vous êtes en tête après un tiers du championnat, comment le club le ressent-il en interne ?
« En interne, on est contents. Avant les nouvelles jauges sanitaires, on a joué à guichets fermés à tous les matches. C’est une grande réussite d’arriver à faire en sorte de remplir Marcel-Cerdan, même si ce n’est pas une grande salle. Ça veut dire que l’équipe plait. Le classement y est pour quelque chose, bien sûr, mais le fait d’avoir un jeu attractif et de voir des choses un peu étonnantes, des actions athlétiques, du beau jeu, fait que les gens apprécient. Je ne parle pas en tant qu’entraîneur, vous avez remarqué que je ne le suis plus (rires), mais c’est une grande satisfaction. Ensuite, les joueurs sont bien disposés. Le fait d’être en tête les oblige à essayer de maintenir cette pole position. Même si être champion d’automne, ce n’est pas suffisant. Maintenant qu’on sait que l’équipe est bien construite, la saison se jouera à partir du mois de mai. Et c’est là qu’il faudra être performant. »

La montée en puissance financière et sportive du club correspond-elle à vos attentes ?
« Oui, bien sûr. C’est quelque chose de très collectif. La plupart du temps, les clubs sont obligés de demander aux collectivités locales de participer. Nous, ce n’est pas le cas : les collectivités locales sont en pole position, la mairie de Boulogne fait les efforts pour que nous ayons une bonne équipe. Après, il appartient aux joueurs de faire fructifier ça. En tant que GM, j’ai un rôle dans la constitution d’équipe pour faire en sorte qu’il y ait une situation d’équilibre. Même dans une équipe qui gagne, il y a toujours des insatisfaits. Il m’appartient… »

[/arm_restrict_content] [arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]

Photo : Alain Weisz (Metropolitans)

Commentaires

Fil d'actualité