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Sasa Obradovic après le succès retentissant de Monaco à l’ASVEL : « On a retrouvé de l’unité dans le vestiaire »

Arrivé en décembre pour remplacer Zvezdan Mitrovic sur le banc de l’AS Monaco, Sasa Obradovic était ravi de la prestation de son équipe à l’Astroballe (100-75), mardi soir, lors d’un match en retard de la 19e journée d’Euroleague. Voilà désormais Monaco tout proche du top 8, le principal objectif de

Arrivé en décembre pour remplacer Zvezdan Mitrovic sur le banc de l’AS Monaco, Sasa Obradovic était ravi de la prestation de son équipe à l’Astroballe (100-75), mardi soir, lors d’un match en retard de la 19e journée d’Euroleague. Voilà désormais Monaco tout proche du top 8, le principal objectif de la Roca Team, et l’ASVEL mal en point.

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Crucifié sur un buzzer du milieu de terrain de William Howard à Gaston-Médecin lors du match aller, le 26 novembre, Monaco a pris une sacrée revanche à l’Astroballe ce 18 janvier. La Roca Team s’est offert une victoire autoritaire (100-75), emmenée par son quatuor magique Mike James (20 points dont 4/7 à 3-points, 7 passes), Donatas Motiejunas (22 points à 9/10 aux tirs, 4 rebonds), Dwayne Bacon (21 points, 6 rebonds) et Alpha Diallo (17 points, 10 rebonds, 6 passes), tous à plus de 20 d’évaluation.

« Nous avons joué très concentrés pendant 40 minutes, confie le coach Sasa Obradovic. On n’a jamais trop de problèmes en attaque parce qu’on a le talent dans les mains. Mais défensivement, on a aussi fait les efforts. On était partis sur un match offensif puis nous avons fait des bons ajustements dans les situations de pick-and-roll, nous avons arrêté leurs créateurs, nous avons joué sur notre avantage de taille. Dans toutes les situations, nous étions, disons, meilleurs, nous avons trouvé des décalages. Je suis très heureux de cette victoire qui est très importante, mais aussi et surtout de la manière dont on a joué. »

« C’est évidemment notre meilleur match depuis mon arrivée sur le banc » – Sasa Obradovic, coach de Monaco

Dès la première mi-temps, l’équipe de la Principauté était sur un piédestal, presque sur son Rocher, avec 51 points inscrits en 20 minutes. Elle doit finalement son succès à son incroyable réussite aux tirs (62,5 % à 2-points, 58,8 % à 3-points (10/17 !) contre 50 % à 2-points et à 36,8 % 3-points pour l’ASVEL), à sa domination physique (34 rebonds à 23) et à son collectif (21 passes décisives).

« C’est évidemment notre meilleur match (depuis son arrivée sur le banc en décembre), reprend l’entraîneur. Honnêtement, quand je suis arrivé, je ne m’attendais pas à grand chose parce que je ne savais pas dans quel état allait être mon vestiaire. Il fallait qu’on apprenne à jouer ensemble pour produire du bon basket. On a retrouvé de l’unité dans le vestiaire. Chacun comprend son rôle désormais. »

Les playoffs en ligne de mire

Force est de constater qu’avec cette troisième victoire consécutive en Euroleague, Monaco est de retour dans le top 10 (9-11, 9e), avec le même nombre de victoires que l’Anadolu Efes, champion d’Europe en titre qui occupe actuellement la dernier spot réservé pour les playoffs (9-10, 8e). Une situation qui n’était plus arrivée depuis mi-novembre et dont le changement de coach doit forcément avoir sa part de responsabilité.

« On utilise beaucoup mieux nos forces aujourd’hui, estime Sasa Obradovic. On essaie d’utiliser le maximum de nos joueurs. On joue sur nos avantages et on essaie de cacher nos faiblesses. Cette équipe a besoin d’une structure mais si vous exagérez celle-ci, vous pouvez perdre le fil. Tout le monde comprend son rôle, c’est la partie sur laquelle j’ai le plus travaillé. Mais il nous reste une marge, on jouait toujours sans Leo Westermann, sans Donta Hall, qui peuvent contribuer. »

Le symbole de ce changement : Mike James, redevenu lui-même depuis le départ de Zvezdan Mitrovic, enchaînant les tirs de haut niveau, entre shoots arc-en-ciel en déséquilibre et tirs lointains au buzzer. « L’important, c’est que nous avons su élever notre niveau défensif au fil du match, affirme le meneur. Nous devons juste continuer à construire, garder cette unité, et nous avons encore beaucoup de choses devant nous. » Mardi soir, l’Américain a même porté son total en carrière à 3 000 points. Mais ce n’était pas le plus important à ses yeux. « C’est bien. C’est toujours agréable d’être l’un des rares à le faire, mais c’est juste une victoire, vraiment. »

Les joueurs sont ainsi portés par leur ambition de playoffs retrouvée. « Le seul objectif de la saison, c’est d’être dans les huit premiers de l’Euroleague et de jouer les playoffs. Cette victoire nous en rapproche, mais d’autres combats nous attendent, à commencer par le Zénit », accorde l’autre héros du soir, Donatas Motiejunas. « Nous ne sommes qu’en milieu de saison. C’est peut-être un peu tôt pour tirer des enseignements. Mais c’est évident que cette victoire va nous donner énormément de confiance pour le reste de la saison. Il ne faudra pas paniquer quand on commencera à perdre, il ne faut pas non plus s’enflammer quand on gagne. Il faut garder un certain équilibre », résume le coach.

« La déception, c’est le premier quart-temps. On a les jambes pour marquer 24 points mais pas pour défendre » – T.J. Parker, coach de l’ASVEL

A l’inverse, l’ASVEL est mal en point. Avec ce nouveau revers, le sixième en sept rencontres d’Euroleague, les champions de France en titre sortent du top 10, doublés par leur adversaire du soir et grand rival qui n’était plus venu l’emporter à l’Astroballe depuis 7 matches et une manche de playoffs d’Elite en 2017. « Monaco a construit une équipe pour rester en Euroleague et être champion de France, estime le coach villeurbannais T.J. Parker. Ils ont le double de masse salariale (NDLR : précisément 6,7 millions contre 4,0 millions d’euros), ils ont 15 joueurs. Ils étaient en pleine forme physique. Leurs meilleurs joueurs n’avaient pas joué en championnat de France à Nanterre (ce samedi). Et quand Mike James commence à jouer comme il jouait au CSKA Moscou, parce qu’il a toujours le ballon dans les mains et c’est aussi un très bon passeur qui sait faire jouer les autres, c’est une très belle équipe. »

C’est aussi et surtout la première fois de la saison, toutes compétitions confondues, que l’ASVEL concède 100 points. « C’est difficile d’enchaîner les matches avec un effectif en manque de rotations mais on doit surtout faire mieux en défense, particulièrement chez nous. La déception, c’est le premier quart-temps. On a les jambes pour marquer 24 points mais pas pour défendre. Prendre 27 points à la maison, ce n’est pas possible. Contre une équipe aussi talentueuse que Monaco, on se tire une balle dans le pied dès le début du match », regrette le frère de Tony.

« Retrouver de la fierté », nouvel objectif villeurbannais

Le reste de la partie n’a pas été plus solide. La faute à la défense monégasque qui a notamment progressivement privé Chris Jones et Elie Okobo de développer leur jeu sur la ligne arrière (15 de leurs 19 points cumulés dans le premier acte) et à un manque de rotation aux postes d’ailiers et d’intérieurs dû aux absences de David Lighty, William Howard, Raymar Morgan ou encore Victor Wembanyama, tous blessés. « Aujourd’hui, on joue sans poste 3. David Lighty et William Howard ne sont pas là. Quand on voit ce que Bacon a fait sur du simple un-contre-un, il a l’avantage de taille, il est costaud, ça reste compliqué », atteste l’entraîneur, qui n’a pas souhaité dévoiler ses secrets tactiques, qu’il réserve à « d’autres parties contre Monaco ».

Est-ce malgré tout un problème de fierté ? « On en a manqué par séquences (de fierté), déplore le capitaine Charles Kahudi. On les a mis en rythme dès le début du match en leur laissant trop de secondes chances au rebond, en leur laissant développer leur jeu offensif. C’est bien qu’on rejoue dans très peu de temps, on n’aura pas le temps de cogiter. » Avec les reports de matches dus à la pandémie, l’ASVEL s’apprête effectivement à poursuivre la séquence la plus folle de son calendrier avec… onze matches en vingt-quatre jours.

Chris Jones face à Mike James (c) Euroleague

« Ça me rappelle un peu l’enchainement de matches en novembre avec le Real, le Barça. Quand tu joues Boulogne-Levallois derrière, t’es rincé, tu n’as plus de jus, analyse T.J Parker. Une saison d’Euroleague, c’est long et compliqué. Les enchainements de matches ne sont pas faciles. Malgré tout, on est un peu déçu que ce match ait été calé à cette date. Il n’y a aucune autre rencontre de la journée 19 qui a été calée aujourd’hui, mais nous on doit jouer. C’est surprenant, quand on regarde le calendrier de tout le monde. Certains n’ont pas de match programmé, nous on nous l’a mis. C’était un peu la date qu’il ne fallait pas parce que derrière, on joue le 21 (Belgrade), le 23 (Roanne), le 25 (Bayern Munich), le 27 (à Barcelone) et le 29 (à Nanterre). Même si on sait qu’il faut jouer (…) Maintenant, on ne peut que rebondir. On a un match contre l’Etoile Rouge (vendredi) qui est une équipe beaucoup moins talentueuse mais qui défend dur. »

David Lighty bientôt de retour ?

Il va désormais falloir trouver des solutions pour combler les trous villeurbannais. « Si Raymar (Morgan) va revenir ? C’est une bonne question. Avec la blessure qu’il a eue, on ne sait pas encore s’il va revenir. En revanche, récupérer des postes 3, c’est encore plus important. David Lighty, c’est quelqu’un qui nous manque beaucoup ». Ce dernier, revenu des Etats-Unis, a réalisé une séance de shoots mardi après-midi en marge du match à l’Astroballe, et semble proche d’un retour sur les terrains, après deux mois d’absence. Quant à William Howard, victime de douleurs récurrentes au genou, le retour à la compétition est espéré pour le dimanche 6 février, en Betclic Elite, contre Strasbourg.

T.J. Parker garde-t-il vraiment espoir de retrouver une profondeur de banc tout prochainement ? « Je ne me pose plus ces questions. Il faut travailler avec ceux qu’on a. Il ne faut pas qu’on lâche, c’est pour ça qu’on doit penser match par match. Comme on l’a dit et répété, l’objectif c’est de faire mieux que l’année dernière, de viser la 13e place ou plus. Le plus important, ça va être de défendre le titre (de champion de France). » Si les espoirs de playoffs sont en train de s’envoler pour Lyon-Villeurbanne (8-11, 12e), on se rappelle que l’an dernier, dès lors que le rouleau compresseur de la saison d’Euroleague était passé, l’ASVEL avait retrouvé un groupe au complet en fin de saison. Et s’était adjugé le titre de champion de France, même privé sur la fin de son trio d’internationaux.

À Villeurbanne.

Boxscore ASVEL – Monaco / Classement Euroleague

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Crucifié sur un buzzer du milieu de terrain de William Howard à Gaston-Médecin lors du match aller, le 26 novembre, Monaco a pris une sacrée revanche à l’Astroballe ce 18 janvier. La Roca Team s’est offert une victoire autoritaire (100-75), emmenée par son quatuor magique Mike James (20 points dont 4/7 à 3-points, 7 passes), Donatas Motiejunas (22 points à 9/10 aux tirs, 4 rebonds), Dwayne Bacon (21 points, 6 rebonds) et Alpha Diallo (17 points, 10 rebonds, 6 passes), tous à plus de 20 d’évaluation.

« Nous avons joué très concentrés pendant 40 minutes, confie le coach Sasa Obradovic. On n’a jamais trop de problèmes en attaque parce qu’on a le talent dans les mains. Mais défensivement, on a aussi fait les efforts. On était partis sur un match offensif puis nous avons fait des bons ajustements dans les situations de pick-and-roll, nous avons arrêté leurs créateurs, nous avons joué sur notre avantage de taille. Dans toutes les situations, nous étions, disons, meilleurs, nous avons trouvé des décalages. Je suis très heureux de cette victoire qui est très importante, mais aussi et surtout de la manière dont on a joué. »

« C’est évidemment notre meilleur match depuis mon arrivée sur le banc » – Sasa Obradovic, coach de Monaco

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Photo : Donatas Motiejunas (Euroleague)

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