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Jeep Elite & Pro B : Tous les chiffres financiers de la saison 2020-21 avec les commentaires

La Commission de Contrôle de Gestion de la Ligue Nationale de Basket vient de publier son Rapport Financier pour la saison 2020-21. On y apprend notamment :

La Commission de Contrôle de Gestion de la Ligue Nationale de Basket vient de publier son Rapport Financier pour la saison 2020-21. On y apprend notamment :

  • Qu’il y a eu 285 joueurs et 43 entraîneurs professionnels homologués en Jeep Elite et 244 joueurs et 41 entraîneurs en Pro B.
  • En Jeep Elite, les produits d’exploitation connaissent une baisse de 10 % par rapport à la saison 2019/2020 et de 12 % si la comparaison est faite par rapport à une saison classique sans survenance d’événements exceptionnels (saison 2018/2019). L’impact du Covid-19 se fait ressentir sur la majorité des postes et plus particulièrement au niveau des recettes de matchs, qui perdent 68 % de leur valeur, par rapport à la saison 2019/2020 déjà elle-même tronquée de trois mois de compétition. Le sponsoring est également fortement impacté avec un recul de 19 % (soit-8,7 millions d’euros) et même -23 % par rapport à la saison 2018/2019. La baisse des produits d’exploitation reste malgré tout limitée, grâce aux subventions d’exploitation qui ont augmenté de 7,5 millions d’euros et des transferts de charges qui découlent le plus souvent des dispositifs d’aides de l’État.
  • La situation nette consolidée de la Jeep® ÉLITE au 30 juin 2021 reste stable par rapport à la saison précédente, à hauteur de 7,4 millions d’euros. En effet, le résultat net déficitaire de la division est compensé par deux augmentations de capital (Elan Chalon et Elan Bernais Pau Lacq Orthez).
  • Comme chaque saison, le poids du sponsoring dans les produits d’exploitation des différents clubs est très hétérogène. En effet, certains clubs voient leurs produits d’exploitation reposer en grande partie sur le sponsoring (AS Monaco Basket jusqu’à 76 %) alors qu’il est très peu développé sur d’autres clubs (17 % pour le club Metropolitans 92). Ces données sont à nuancer du fait de la baisse du poids du poste « Sponsoring » dans la répartition des produits d’exploitation des clubs cette saison, mais permettent cependant de mettre en avant la différence des modèles économiques. La moyenne sur la division s’établit à 44 % contre 49 % la saison dernière.
  • Cette saison, seuls six clubs de Jeep® ÉLITE possèdent une masse salariale supérieure à la moyenne de la division, contre huit clubs la saison précédente, ce qui est révélateur d’un écart croissant entre les masses salariales les plus importantes et le reste de la division. La masse salariale sportive du club LDLC ASVEL (4,96 millions d’euros) représente plus de trois fois celle du club ESSM LE PORTEL (1,37 million d’euros), mettant en avant des forces en présence bien différentes. La masse salariale sportive représente en moyenne 46 % des charges d’exploitation sur la saison 2020/2021 : 38 % pour les salaires bruts et 8 % pour les charges sociales. Le ratio des salaires bruts joueurs et entraineurs rapporté aux charges d’exploitation s’élève à 38 % cette saison (34 % sur une saison non impactée par la Covid-19). Ce poids est plus significatif cette saison du fait des économies réalisées sur les autres postes importants des charges d’exploitation tels que les charges sociales et autres achats et charges externes. On note également une forte hétérogénéité entre les clubs avec une disparité allant de 31 % à 46 %.

Tous les clubs de Pro B en situation nette positive

  • En Pro B, le bénéfice net cumulé au 30 juin 2021 permet à la division de franchir pour la première fois la barre symbolique des 3 millions d’euros de situation nette cumulée (3,2 millions d’euros). Fait inédit pour la PRO B, tous les clubs sont en situation nette positive au 30 juin 2021. Quatre clubs présentent même une situation nette supérieure à 300 K€. On remarque cependant que deux clubs (Antibes Sharks et SLUC Nancy Basket) ont une situation nette inférieure à 50 % de leur capital social respectif. Par ailleurs, cinq clubs étaient toujours constitués sous forme d’association au 30 juin 2021 ce qui explique l’absence de capital social pour ceux-ci. Les produits d’exploitation, qui avaient déjà connu une baisse de 8 % la saison précédente (impact de la Covid-19 avec l’interruption de la compétition à partir de mars 2020), présentent une nouvelle baisse de 7 % par rapport à l’exercice précédent. Cette diminution est portée par la baisse conséquente des recettes de matchs, qui présente une perte de près de 2,5 millions d’euros, ainsi que par la baisse des revenus provenant du sponsoring qui s’avère encore plus importante (-2,7 millions d’euros). Comme évoqué précédemment, l’augmentation des subventions d’exploitation et des transferts de charges permet d e compenser en partie cette diminution.
  • Comme observé en Jeep® ÉLITE, la comparaison des extrêmes met en avant des forces en présence bien différentes : la masse salariale sportive du club Paris Basketball (1,2 million d’euros) est trois fois plus importante que celle du club JA Vichy-Clermont Métropole (412 K€). Par ailleurs, l’étude du ratio de la masse salariale sportive sur le total des charges d’exploitation permet de démontrer que les clubs n’ont pas tous la même stratégie de développement et que certains clubs restent très largement focalisés sur le domaine sportif (ratio proche des 50% pour plusieurs clubs). Cette saison, la moyenne de la masse salariale sportive chargée s’établit à 751 K€, en légère baisse par rapport à la saison précédente. Elle représente en moyenne 41 % des charges
  • d’exploitations : 35 % pour les salaires bruts et 6 % pour les charges sociales.

Déclaration de Philippe Ausseur, Président de la DNCCGCP :

« La crise sanitaire de la Covid-19 s’est malheureusement poursuivie au cours de la saison 2020/2021. Malgré les enseignements tirés de la saison précédente, la situation n’en restait pas moins hors norme et complexe. Dans ce contexte incertain, l’adaptation des clubs et de la Ligue Nationale de Basket a dû être rapide pour permettre la reprise des compétitions dans les meilleures conditions et préserver l’économie générale du basket professionnel. Les aides étatiques émises au cours de la saison 2020/21 ont permis de maintenir les résultats à un niveau acceptable : La Jeep® ÉLITE* présente un déficit de 961 K€ au 30 juin 2021 alors que la PRO B a dégagé un bénéfice de 454 K€ témoignant d’une meilleure résilience de son modèle économique à la crise économique.La gestion rigoureuse des clubs a également permis de maintenir leurs fonds propres lors des deux dernières saisons. Ils ont donc pu présenter des budgets 2021/2022 globalement en hausse afin de reprendre la dynamique financière positive que le basket professionnel connaissait avant la crise sanitaire. Les aides doivent donc s’analyser comme un soutien permettant aux clubs de poursuivre leur activité et de rester attractifs pour les investisseurs et les partenaires, tout en restant compétitifs sur les scènes nationale et internationale. »

L’ensemble du rapport est à télécharger ICI.

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