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Le point sur la Pro B à mi-saison (1/2) : la divine surprise Saint-Chamond, Tours et Saint-Vallier épatants promus

Qui l’eut cru ? Saint-Chamond mène le championnat de Pro B alors qu’on le voyait lutter pour le maintien ! À mi-parcours, la deuxième division du championnat de France est tout aussi imprévisible qu’elle en a l’habitude. Une bonne raison pour faire le point sur les équipes qui déçoivent, celles qui

Qui l’eut cru ? Saint-Chamond mène le championnat de Pro B alors qu’on le voyait lutter pour le maintien ! À mi-parcours, la deuxième division du championnat de France est tout aussi imprévisible qu’elle en a l’habitude. Une bonne raison pour faire le point sur les équipes qui déçoivent, celles qui sont à leur rang et sur les bonnes surprises. Un bilan en deux parties, aujourd’hui et demain, en commençant par les clubs qui font mieux que prévu.

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La Pro B n’a jamais été un championnat facile à pronostiquer : la plupart des « gros » arrivent bien sûr à justifier leur rang, mais certains d’entre-eux se prennent régulièrement les pieds dans le tapis alors que d’autres clubs vus comme devant lutter pour leur maintien se retrouvent à une place très avantageuse ou, mieux, à lutter pour l’accession en Betclic Élite ! Autant dire que les pronostics de début de saison, que ce soit ceux de nos confrères de Basket Le Mag ou les nôtres, ont largement été infirmés par les 18 clubs de la deuxième division du championnat de France.

Mathieu Guichard – Saint-Chamond – Photo : SCBVG – Laurent Peigue

Certes, comme un peu partout ailleurs dans le monde, la Pro B connaît une saison quelque peu chaotique, les contaminations au virus du covid ayant entraîné le report d’un nombre conséquent de matchs. De ce fait, au 18 février, si certaines équipes (elles sont sept) ont déjà disputé vingt rencontres, d’autres n’ont foulé le parquet en match officiel que seize fois (deux équipes), les neuf autres ayant disputé entre dix-sept et dix-neuf matchs.

Bien sûr, cela affecte la lisibilité du championnat, mais il est quand même possible de discerner les grandes tendances qui se dessinent dans la hiérarchie de la Pro B. Une bonne partie des clubs se montre, pour certains bien plus, à son avantage que ce qui était prévu en début de saison, alors que quelques cadors assument leur rang tandis que d’autres équipes, et pas forcément des petits budgets, n’ont pas le rendement attendu, de beaucoup pour certains.

Dans le détail, voici le bilan de cette mi-saison de Pro B, en commençant par les bonnes surprises.

Ils surprennent en bien

Pour sa dernière saison en tant que coach professionnel avant une retraite bien méritée, Alain Thinet, 68 ans, a comme à son habitude concocté à Saint-Chamond un collectif très bien huilé qui a de surcroît réussi à rapidement se mettre en place. Les Couramiauds ont ainsi pu débuter par cinq victoires, ce qui les a amenés à la première place du classement. Et même s’ils ont connu récemment un coup de moins bien (2 défaites sur les 3 derniers matchs), les joueurs du SCBVG restent en tête de la Pro B, bien menés par les anciens Mathieu Guichard (9,3 passes) et Jonathan Hoyaux (14,1 points) ainsi que par l’homme à tout faire Akwasi Yeboah, aussi précieux que la saison passée à Saint-Quentin (13,8 points, 14,7 d’évaluation et de la défense), et par l’épatant Mathieu Boyer, qui s’est acclimaté à la Pro B en un éclair : 13,6 points, 5,9 rebonds, 16,5 d’évaluation. Le tout se traduit par une attaque pétaradante (83,7 points, 2e de Pro B), qui compense une défense moyenne (79,5 points encaissés, 10e).

Alain Thinet – Saint-Chamond – Photo : SCBVG – Laurent Peigue

Autre très bonne surprise, Tours, que l’on voyait plutôt en fin de classement, position somme toute logique pour un nouveau venu en Pro B, et qui se positionne parmi les candidats aux playoffs (7e, 9-9) grâce à une attaque performante (81,1 points, 5e). Ce qui compense une défense erratique (81,5 points encaissés, 15e), responsable d’une baisse de régime ces derniers temps : 5 défaites sur les 7 derniers matchs. À l’origine de ce très bon début de saison, un impressionnant Dylan Affo Mama (22 ans), qui aligne ses 13,5 points, 5,8 rebonds pour 15,5 d’évaluation, bien aidé qu’il est par James Batemon (15,7 points) et Tyran de Lattibaudière (14,1 d’évaluation). Sans oublier l’apport du vieux briscard Georgi Joseph (11,0 d’éval), pigiste récemment parti, et des jeunes Jayson Tchicamboud (5,8 points) et Badr Moujib (5,7 points).

Dylan Affo Mama – Tours – Photo TMB

Également très à son avantage en ce début de saison, Vichy-Clermont (9-7) s’appuie sur sa défense de fer (74,7 points encaissés, 1er de Pro B) pour se positionner en 6e place, alors qu’on voyait plutôt la JAV dans le « ventre mou » du championnat. Malgré la perte avant même le début de la saison de son emblématique capitaine « Charly » Bronchard, l’équipe de Guillaume Vizade a su s’appuyer sur ses jeunes pousses Samir Gbetkom (23 ans, 12,6 points) et Serge Mourtala (24 ans, 11,2 d’éval) pour agréablement surprendre.

Corey Fischer – Vichy-Clermont – Photo Infinity Nine Media/Julie Darbon

Autre équipe que beaucoup voyaient dans les bas-fonds du classement, le promu Saint-Vallier fait mieux que se défendre pour son retour en Pro B, s’offrant un bilan équilibré (10-10) malgré une attaque quelque peu poussive (75,8 points marqués, 16e). Après un début de championnat douloureux (5 défaites en 7 matchs), l’équipe de Philippe Namyst a repris du poil de la bête, occupant désormais la 10e place avec 4 victoires d’avance sur le premier relégable, ce grâce à un duo Ryan Rhoomes (7,1 rebonds, 14,9 d’éval)-Marcos Suka-Umu (12,0 points, 4,2 passes) précieux alors que pour ses premiers pas en Pro B Alexis Thomas se montrait à son avantage avant de baisser un peu de pied ces derniers temps (8,6 d’évaluation en 16 minutes).

Marcos Suka-Umu – Saint-Vallier – Photo SVBD

Aix-Maurienne figurait également parmi les équipes promises à la lutte pour le maintien. Résultat, le club savoyard a connu un excellent début de saison (5 victoires en 8 matchs) avant de rétrograder suite au départ pour des cieux plus rémunérateurs de son fer de lance Eric Washington (21,4 points, 6,1 passes, 20,7 d’éval en 9 matchs). Sans démériter (5,4 passes, 15,0 d’éval), son remplaçant à la mène, Chaz Williams, n’a pas le même impact. Et la blessure du Dominicain Juan José Garcia (11,0 points, 7,1 rebonds), qui a raté les cinq derniers matchs, n’a pas arrangé les affaires de l’AMSB, qui compte trois victoires d’avance sur le premier relégable (12e, 9-11) et paraît tout de même s’orienter vers un maintien aisé.

Chaz Williams – Aix-Maurienne – Photo AMSB

On se doutait que Saint-Quentin ne réussirait pas un aussi fabuleux exercice que la saison passée, Parker Jackson-Cartwright (MVP 2020-21) et Hugo Besson (meilleur marqueur de Pro B) ainsi qu’Akwasi Yeboah n’étant pas faciles à remplacer. De fait, le SQBB a connu une entame de championnat inquiétante (3 défaites en 4 matchs) avant de se reprendre après le rapide remplacement de Pedro Barral par Kendall Anthony au poste de meneur. Outre de solides Jhornan Zamora (14,2 points) et Deane Williams (11,2 points, 5,2 rebonds), Julien Mahé a pu s’appuyer sur l’une des révélations de la saison, Lionel Gaudoux (10,1 points, 5,8 rebonds, 13,5 d’éval) tout en se renforçant avec le très prometteur Kymany Houinsou (18 ans), prêté par l’Asvel et produisant 5,7 points pour 5,3 d’éval.

Lionel Gaudoux – Saint-Quentin – Photo SQBB/Gregory Portelette

Sans se montrer dominant (malgré une place de finaliste de la Leaders Cup Pro B), l’ALM Évreux de Neno Asceric réalise une bonne première demi-saison (13e, 9-11) pour une équipe promise aux dernières places. Après un démarrage très poussif (8 défaites en 10 matchs !), le club normand a su rebondir grâce à une attaque de feu (la meilleure de Pro B, 84,3 points), qui compense pas mal d’errances défensives (83,5 points, 17e). Après s’être rapidement débarrassé de l’erreur de casting Andrija Stevanovic, l’équipe s’en est remise à Marquis Jackson (15,5 points), au complet Djordje Milosevic (16,0 points, 5,5 rebonds, 4,4 passes), au tout aussi complet Julius Kazakauskas (seulement 6,5 points, mais 6,3 rebonds et 2,7 passes pour 11,8 d’éval) et à un très bon Fabien Paschal (13,6 points, 4,5 rebonds) pour se reprendre. Même si l’ALM reste sur deux défaites après quatre victoires de suite, le maintien semble en bonne voie.

Julius Kazakauskas – Évreux – Photo Nantes Basket Hermine

Enfin, Antibes n’est pas totalement une « bonne surprise », l’équipe de Daniel Goethals étant attendue dans le premier tiers du classement, mais elle fait encore mieux que prévu avec un bon bilan de 11 victoires pour 8 défaites (5e au classement). Pas forcément très inspirés en attaque (78,6 points, 11e), les Sharks montrent les dents en défense (75,1 points, 2e), ce qui leur permet de regarder vers le haut du classement, grâce notamment à un très bon Tim Derksen (15,4 points, 4,9 rebonds, 2,7 passes) bien aidé par un Jean-Marc Pansa en progrès (10,1 points, 5,7 rebonds, 1,4 contre), un Benjamin Monclar précieux (11,9 points) et un Ludovic Negrobar complet (11,5 d’éval). Les playoffs sont très envisageables pour peu que l’équipe ne connaisse pas de coup de moins bien.

Tim Derksen – Antibes – Photo Sharks Antibes

Demain, les « confirmations » et les déceptions.

Photo d’ouverture : Mathieu Boyer – Saint-Chamond – Photo : SCBVG – Laurent Peigue

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La Pro B n’a jamais été un championnat facile à pronostiquer : la plupart des « gros » arrivent bien sûr à justifier leur rang, mais certains d’entre-eux se prennent régulièrement les pieds dans le tapis alors que d’autres clubs vus comme devant lutter pour leur maintien se retrouvent à une place très avantageuse ou, mieux, à lutter pour l’accession en Betclic Élite ! Autant dire que les pronostics de début de saison, que ce soit ceux de nos confrères de Basket Le Mag ou les nôtres, ont largement été infirmés par les 18 clubs de la deuxième division du championnat de France.

Mathieu Guichard – Saint-Chamond – Photo : SCBVG – Laurent Peigue

Certes, comme un peu partout ailleurs dans le monde, la Pro B connaît une saison quelque peu chaotique, les contaminations au virus du covid ayant entraîné le report d’un nombre conséquent de matchs. De ce fait, au 18 février, si certaines équipes (elles sont sept) ont déjà disputé vingt rencontres, d’autres n’ont foulé le parquet en match officiel que seize fois (deux équipes), les neuf autres ayant disputé entre dix-sept et dix-neuf matchs.

Bien sûr, cela affecte la lisibilité du championnat, mais il est quand même possible de discerner les grandes tendances qui se dessinent dans la hiérarchie de la Pro B. Une bonne partie des clubs se montre, pour certains bien plus, à son avantage que ce qui était prévu en début de saison, alors que quelques cadors assument leur rang tandis que d’autres équipes, et pas forcément des petits budgets, n’ont pas le rendement attendu, de beaucoup pour certains.

Dans le détail, voici le bilan de cette mi-saison de Pro B, en commençant par les bonnes surprises.

Ils surprennent en bien

Pour sa dernière saison en tant que coach professionnel avant une retraite bien méritée, Alain Thinet (68 ans) a comme à son habitude concocté à Saint-Chamond

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