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Equipe de France – Axel Julien : « La force du public dijonnais, c’est qu’il ne vient pas pour regarder le match, mais pour être acteur »

L’équipe de France va jouer, à la suite, deux matches contre le Portugal (jeudi à Dijon et dimanche à Matosihnos), dans le cadre des qualifications à la Coupe du monde 2023. Il faut toujours se méfier des adversaires jugés plus faibles, mais le groupe est constitué de joueurs désormais rompus à ces

L’équipe de France va jouer, à la suite, deux matches contre le Portugal (jeudi à Dijon et dimanche à Matosihnos), dans le cadre des qualifications à la Coupe du monde 2023. Il faut toujours se méfier des adversaires jugés plus faibles, mais le groupe est constitué de joueurs désormais rompus à ces fenêtres internationales, à l’image du meneur de la JL Bourg, Axel Julien, qui revient pour l’occasion dans la ville qui l’a fait roi.

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A quelques heures des deux rencontres face au Portugal, tous les indicateurs pour l’équipe de France sont au vert. Déjà, les repères historiques. Les Bleus ont gagné leurs six matches contre l’équipe lusitanienne dont le dernier largement, à Paris-Coubertin, en 2007, 86-64, avec Boris Diaw dans l’équipe.

Le Portugal est une équipe du troisième niveau européen, qui a dû s’extraire des pré-qualifications avec 8 victoires et 2 défaites. On notera sa victoire en Suède mais sa défaite à la maison contre le même adversaire (60-79) et encore son pénible succès sur le Luxembourg (74-80). En novembre, les Portugais ont échoué par deux fois : 75-81 contre la Hongrie et 83-69 contre le Monténégro. L’équipe est composée à une large majorité (10 sur 13) de joueurs opérant dans des clubs du pays, et ceux qui sont à l’étranger ne sont pas dans des équipes référencées. Ainsi, Sasa Borovnjak (2,06m, 32 ans), formé à Penn State, et passé par l’Espagne, est aujourd’hui à Saint-Chamond, leader de Pro B, où il tourne à 10 points et 4,4 rebonds en sortant du banc. Lors des deux premiers matches de qualification, c’est Daniel Relvao (2,08 m, 25 ans) qui a été le plus efficace avec 18 d’évaluation pour 16 points et 4 rebonds. L’équipe portugaise s’est déplacée à Dijon sans le meneur du Spirou Charleroi, Rafael Lisboa, et surtout son entraîneur Mario Gomes, contaminés par le Covid-19. « Nous avons un groupe très difficile, équilibré, mais nous croyons que nous pouvons être parmi les trois meilleures équipes du groupe, ce qui nous garantit le passage à la phase suivante. Nous avons vraiment beaucoup d’ambition, c’est inédit et, donc, l’ambition est encore plus grande », avait commenté juste avant le départ Miguel Queiroz. Pour atteindre leur objectif, les Portugais auront très probablement la nécessité de renverser la table en Hongrie.

Photo : Isaia Cordinier (FIBA)

Une vraie équipe de France B

Ce qui peut donner aussi confiance à l’équipe de France, c’est qu’elle n’est pas rapiécée. C’est une VRAIE équipe B. Une équipe jeune avec le meneur rookie Sylvain Francisco, épatant dans la ligue espagnole, alors que Terry Tarpey ne compte que 2 sélections, David Michineau et Nicolas Lang 4, mais qui peut bénéficier du retour de l’expérimenté Axel Toupane, et qui, même sans Amine Noua forfait, possède une ligne d’intérieurs haut de gamme avec Mam’ Jaiteh, Louis Labeyrie – le plus chevronné avec 30 sélections-, Mathias Lessort, et Amath Mbaye, qui sont performants dans les ligues espagnole, turque et italienne. « La France possède sans doute le bassin de talents le plus profond d’Europe », assure le site de la FIBA. « Même sans ses meilleurs joueurs, qui s’alignent en NBA, comme Rudy Gobert (Utah Jazz), Evan Fournier (New York Knicks) ou Nicolas Batum (Los Angeles Clippers), la France est un ensemble à la puissance hors de portée de la sélection », résume à sa façon le quotidien portugais Sapo Desporto.

Pour ce premier match de jeudi, les Bleus vont aussi bénéficier du support du public dijonnais qui a la réputation d’être actif. « Ça nous fait plaisir à chaque fois que l’on a des matches sur le territoire français », souligne le manager général Boris Diaw. « C’est aussi ça l’équipe de France, de pouvoir être près de son public. On sait que beaucoup de villes sont fans de basket et Dijon l’est. Il y a une très grosse culture basket. Aussi loin que je puisse me souvenir, il y a toujours eu beaucoup de formation à Dijon. Lorsque j’étais jeune, l’une des meilleures équipes espoirs était Dijon. Il y a souvent le feu dans le public ici. On n’irait pas avec l’équipe de France dans un endroit où il n’y a pas une belle ambiance. »

Les Bleus ont l’obligation de gagner par deux fois. Il faudra se méfier si jamais l’écart est très important en leur faveur à l’issue de la première manche. « Bien sûr, à jouer deux fois d’affilée la même équipe, il y a toujours un risque dans le cas où l’on gagne le premier match, ça nous donne une confiance pour le second et c’est souvent là que l’on se relâche. Mais le premier risque c’est déjà le premier match, et il faut faire le taf, » prévient Boris Diaw.

Ensuite, ça sera une autre histoire. Les 1er et 4 juillet face au Monténégro et la Hongrie, et à la fin août, juste en amont de l’EuroBasket, et contre deux équipes du groupe de la Lituanie, de la Biélorussie, de la République Tchèque, et de la Bulgarie, Vincent Collet aura la possibilité de récupérer ses joueurs de NBA et d’Euroleague. Donc de présenter cette fois l’équipe de France A.

L’Equipe du Portugal :

Arrières : Diogo Brito (CB Morón, Esp), Diogo Ventura (Sporting), Francisco Amarante (FC Porto), José Barbosa (Benfica), Pedro Bastos (Ovarense)

Ailiers : Diogo Araújo (Sporting), Gonçalo Delgado (Bàsquete Girona, Esp), João Guerreiro (Oliveirense), Miguel Queiroz (FC Porto) et Vladyslav Voytso (FC Porto).

Intérieurs : Daniel Relvão (Sporting), Ricardo Monteiro (Oliveirense) et Sasa Borovnjak (Saint-Chamond, Fra).

Axel Julien : « il faut absolument respecter cette équipe pour faire le meilleur match possible »

Dans quel état d’esprit abordez-vous ces matches qui sont inclus dans un calendrier avec le championnat de France et l’Eurocup ?

C’est un contexte complètement différent de ce que l’on peut connaître en club. On a très peu de temps pour se préparer, mais on a l’avantage d’avoir des joueurs qui ont fait plein de fenêtres. On commence à avoir quelques connaissances des uns et des autres, et ça nous aide pour préparer les matches de la meilleure des façons. Ça nous permet aussi de souffler du rythme que l’on a en club, même s’il faut quand même se donner et être prêt dès jeudi à répondre présent.

Revenir à Dijon avec le maillot de l’équipe de France, c’est spécial ?

J’ai passé six ans ici, six belles années, qui se sont terminées de la meilleure des façons. J’ai encore beaucoup de contacts avec des gens d’ici, donc je m’attends d’avoir une chaleureuse ovation lors de la présentation des équipes. Je suis content de revenir ici, de rejouer dans cette salle, de revoir des gens que je connais, d’essayer de leur offrir le meilleur match possible, que ce soit une belle soirée pour eux et pour l’équipe de France. Ça fait une vingtaine d’années qu’il n’y a pas eu de matches de l’équipe de France à Dijon. Pour les supporters de Dijon ou de Chalon, qui ne sont pas loin, c’est un bel événement. Il va y avoir du monde, ça va être sympa. J’aurais aimé venir jouer ici avec l’équipe de France en tant que Dijonnais, mais le faire l’année d’après, c’est pas mal non plus. Quand on m’a dit que la prochaine fenêtre était à Dijon, j’étais vraiment content. C’est une ville qui mérite des événements comme ça, je suis content pour les supporters (…) J’espère que l’on n’aura pas besoin de l’ambiance pour gagner, mais je sais qu’ils seront là pour nous pousser. Ils vont être plus que des spectateurs, des supporters. La force du public dijonnais, c’est qu’il ne vient pas pour regarder le match, mais pour être acteur. Pour les joueurs à domicile, c’est toujours un plus.

A titre individuel, comment abordez-vous ce rendez-vous ?

En équipe de France, l’objectif est de qualifier l’équipe. Il faut d’abord mettre ça en perspective. Forcément, j’ai envie d’être performant, de montrer ce que je peux faire, pour après m’installer de plus en plus. Ça passe par la qualif, et après on verra comment ça se passera. Mais je ne mets pas mes objectifs personnels avant la victoire et la qualif. Ce sont des choses qui me perturbent un peu, et je préfère penser à l’équipe. Pour l’instant ça fonctionne, j’en suis content.

Comment abordez-vous ces deux matches contre le Portugal ?

Vincent nous l’a dit dès le premier entraînement : il faut absolument respecter cette équipe pour faire le meilleur match possible, montrer que l’on est une nation du haut du classement et eux un peu plus bas. Ce sont des matches internationaux et ce n’est jamais facile. Depuis que je fais les fenêtres, on n’a jamais gagné de 30 points, même devant des équipes qui paraissaient plus faibles. Il ne faut pas leur laisser prendre confiance. Il n’y a pas eu énormément de France-Portugal au cours de l’histoire. S’ils viennent jouer en France contre la France, ils vont être surmotivés, et une équipe surmotivée, ça peut être dangereux. Il faut être vigilant pendant tout le match.

Avez-vous déjà joué contre le Portugal ou une équipe portugaise ?

Il ne me semble pas. J’ai joué par contre Philippe Da Silva (NDLR : l’assistant-coach de Nanterre). C’est, je crois, le seul portugais que j’ai affronté. C’est une grande première, et il ne faut pas la louper.

Photo : Axel Julien (Jacques Cormarèche)

L’Équipe de France à Dijon

NomPrénomNaissanceTaillePosteSélectionsPointsClub
CORDINIERIsaia28/11/19961,9121164Virtus Bologne (Italie)
FRANCISCOSylvain10/10/19971,851/2Manresa (Espagne)
JAITEHMouhammadou27/11/19942,0652671Virtus Bologne (Italie)
JULIENAxel27/07/19921,8411963Bourg
KONATELahaou17/11/19911,9631851Boulogne-Levallois
LABEYRIELouis11/02/19922,094/530182Valencia (Espagne)
LANGNicolas01/05/19901,962/3423Limoges
LESSORTMathias29/09/19952,06526169Partizan Belgrade (Serbie)
M’BAYEAmath14/12/19892,06426178Pinar Karsiyaka (Turquie)
MICHINEAUDavid06/06/19941,841428Boulogne-Levallois
TARPEYTerry02/03/19941,96229Le Mans
TOUPANEAxel23/07/19922,013/22585Paris

Les partenaires d’entraînement

BEGARINJuhann07/08/20021,962-3Paris
BENITEZHugo20/01/20011,871Bourg
KAMAGATEIsmael17/01/20012,115Paris

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A quelques heures des deux rencontres face au Portugal, tous les indicateurs pour l’équipe de France sont au vert. Déjà, les repères historiques. Les Bleus ont gagné leurs six matches contre l’équipe lusitanienne dont le dernier largement, à Paris-Coubertin, en 2007, 86-64, avec Boris Diaw dans l’équipe.

Le Portugal est une équipe du troisième niveau européen, qui a dû s’extraire des pré-qualifications avec 8 victoires et 2 défaites. On notera sa victoire en Suède mais sa défaite à la maison contre le même adversaire (60-79) et encore son pénible succès sur le Luxembourg (74-80). En novembre, les Portugais ont échoué par deux fois : 75-81 contre la Hongrie et 83-69 contre le Monténégro. L’équipe est composée à une large majorité (10 sur 13) de joueurs opérant dans des clubs du pays, et ceux qui sont à l’étranger ne sont pas dans des équipes référencées. Ainsi, Sasa Borovnjak (2,06m, 32 ans), formé à Penn State, et passé par l’Espagne, est aujourd’hui à Saint-Chamond, leader de Pro B, où il tourne à 10 points et 4,4 rebonds en sortant du banc. Lors des deux premiers matches de qualification, c’est Daniel Relvao (2,08 m, 25 ans) qui a été le plus efficace avec 18 d’évaluation pour 16 points et 4 rebonds. L’équipe portugaise s’est déplacée à Dijon sans le meneur du Spirou Charleroi, Rafael Lisboa, et surtout son entraîneur Mario Gomes, contaminés par le Covid-19. « Nous avons un groupe très difficile, équilibré, mais nous croyons que nous pouvons être parmi les trois meilleures équipes du groupe, ce qui nous garantit le passage à la phase suivante. Nous avons vraiment beaucoup d’ambition, c’est inédit et, donc, l’ambition est encore plus grande », avait commenté juste avant le départ Miguel Queiroz. Pour atteindre leur objectif, les Portugais auront très probablement la nécessité de renverser la table en Hongrie.

Photo : Isaia Cordinier (FIBA)

Une vraie équipe de France B

Ce qui peut donner aussi confiance à l’équipe de France, c’est qu’elle n’est pas rapiécée. C’est une VRAIE équipe B. Une équipe jeune avec

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Photo d’ouverture : Axel Julien (FIBA)

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