Spécial Salaires Pro B 2021-22 : Aix-Maurienne très rentable, l’ASA moins

Pour lancer notre dossier salaires de la saison de Pro B 2021-2022, nous dévoilons le montant des rétributions des équipes d’Aix-Maurienne et de l’Alliance Sport Alsace. Deux équipes de deuxième partie de tableau, la première réalisant un championnat satisfaisant, l’autre moins étant donné les moyens mis en œuvre.

Équipe par équipe, au quotidien, et par ordre alphabétique, Basket Europe sort son désormais traditionnel dossier sur les salaires de Pro B, dont voici le premier épisode.
Comme chaque année, ce dossier est exclusivement réservé à nos abonnés et il est toujours temps de faire partie de ce cercle de privilégiés qui s’agrandit d’année en année en vous abonnant.

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Aix-Maurienne : de belles pioches à petit prix

Budget annoncé : 1 509 000 € (17e)
Masse salariale budgetée (brut) : 554 000 € (18e)
Classement (au 4 avril) : 11e (12 victoires – 14 défaites)

Saison après saison, l’AMSB (Aix-Maurienne Savoie Basket) fait partie des plus petits budgets de la division, sans que cela l’empêche de se maintenir. Plus fort encore, le club ne devrait pas connaître de sueurs froides d’ici la fin d’un exercice qu’elle avait commencé tambour battant grâce au rendement de son meneur, Eric Washington. Mais ces performances ont attiré le regard d’équipes plus huppées et son remplaçant, Chaz Williams (6 victoires pour 9 défaites sur ses 15 matchs) n’a pas eu le même rayonnement, pas aidé par les diverses blessures ayant freiné les joueurs majeurs.

Parmi ceux-ci, les deux Dominicains, Juan José Garcia et Dagoberto Pena, sont les mieux payés du club (avec le Franco-Suisse David Ramsayer), et ils justifient tout à fait leurs émoluments (surtout le premier), pas bien élevés en regard de ce qui se pratique dans la division (ils figurent aux alentours de la 65^e place dans le classement des joueurs les mieux payés de Pro B). Pour le reste, la grille des salaires correspond peu ou prou à l’apport de chaque joueur, avec un Lucas Beaufort qui brille à tout petit salaire et, à l’autre bout du spectre, un Fréjus Zerbo qui n’en finit plus de dégringoler dans la hiérarchie et n’arrive même plus à justifier un salaire pourtant bien loin de ce qu’il gagnait à son époque limougeaude (90 000 € en 2017-18).

On notera par ailleurs que, si Chaz Williams coûte à peu de choses près le même tarif qu’Eric Washington, Aix-Maurienne n’a pu s’offrir les services de Georgi Joseph que du fait que son contrat court sur 4 mois – sur une année complète, il aurait théoriquement touché 72 000 €, une somme sans doute bien au-dessus des moyens de l’AMSB.

Enfin, on remarquera que le coach, Emmanuel Schmitt, est un peu mieux payé que ses joueurs, ce qu’il justifie par son recrutement avisé et ses bons résultats. En bref, l’AMSB se débrouille très bien avec son tout petit budget.

Les salaires d’Aix-Maurienne

Alliance Sport Alsace : une association au démarrage difficile

Budget annoncé : 1 748 000 € (15e)
Masse salariale budgetée (brut) : 702 000 € (8e)
Classement (au 4 avril) : 15e (11 victoires – 15 défaites)

L’union ne fait pas toujours la force. Du moins, de manière immédiate. À l’intersaison, les clubs alsaciens de Gries-Oberhoffen (8e du dernier exercice avec 19 victoires pour 15 défaites) et de Souffelweyersheim (13e, 15-19) ont décidé de s’associer afin de monter en puissance, avec un budget et une masse salariale en hausse par rapport à 2020-21 (budget de 1,474 million et masse salariale de 582 000 € pour Gries, budget de 892 000 € et masse salariale de 372 500 € pour Souffel). Au lieu de figurer respectivement au 15e et au 18e rang des masses salariales de Pro B la saison passée, l’association des deux clubs lui a permis de grimper jusqu’à la 8e place de cette hiérarchie (et même à la 7e selon nos estimations).

Ce pour des résultats qui ont du mal à suivre. 15e du classement après avoir flirté avec les deux dernières places, l’ASA a très mal débuté sa saison. Et le coach Stéphane Éberlin (entraîneur historique de Souffel’, présent depuis 2006) a été débarqué fin février sur un bilan de 6 victoires pour 13 défaites, remplacé par Julien Espinosa, qui a réussi dernièrement à redynamiser l’équipe (pour un salaire mensuel identique) : 5 victoires pour 2 défaites sous sa houlette.

L’ASA avait mal commencé, avec une erreur de casting au poste de meneur, Jaron Martin n’étant pas au niveau. Nettement plus à son avantage, son successeur, Marquis Wright, a mis du temps à mener régulièrement ses troupes à la victoire.

De manière générale, l’équipe est bien hiérarchisée : les cinq plus gros salaires (globalement plutôt modeste, Obi Enechionyia et Ivan Vranes figurant aux alentours de la 35e place des joueurs les mieux payés de Pro B) sont également les cinq meilleures évaluations de l’équipe. Et le décalage, tant en termes de salaire que de rendement, avec le reste de l’effectif est patent, seul Karlton Dimanche dépassant les 7 d’évaluation parmi les remplaçants. À leur décharge, ces remplaçants se positionnent au-delà du 100e rang des joueurs les mieux payés de Pro B, Karlton Dimanche et Sofiane Briki figurant même au-delà de la 150e place.

Il est à noter qu’en cumulant les salaires des deux coachs passés sur le banc de l’ASA, on arrive à un chiffre de 60 000 € qui est supérieur à celui des joueurs les mieux payés de l’effectif et qui placerait l’entraîneur de l’ASA en 5e position au classement des coachs de Pro B les mieux lotis. Reste désormais à voir si « l’effet Julien Espinosa » va perdurer et l’ASA sortir de la zone rouge pour accéder à un classement plus conforme à ses moyens.

Les salaires de l’ASA

Les salaires sont en net annuel. La marge d’erreur est de + ou – 10%.

Photo d’ouverture : Aix-Maurienne (photo Aix-Maurienne) – Alliance Sportive Alsace (photo ASA) – Montage Basket Europe

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Aix-Maurienne : de belles pioches à petit prix

Budget annoncé : 1 509 000 € (17e)
Masse salariale budgetée (brut) : 554 000 € (18e)
Classement (au 4 avril) : 11e (12 victoires – 14 défaites)

Saison après saison, l’AMSB (Aix-Maurienne Savoie Basket) fait partie des plus petits budgets de la division, sans que cela l’empêche de se maintenir. Plus fort encore, le club ne devrait pas connaître de sueurs froides d’ici la fin d’un exercice qu’elle avait commencé tambour battant grâce au rendement de son meneur, Eric Washington. Mais ces performances ont attiré le regard d’équipes plus huppées et son remplaçant, Chaz Williams…

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