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ITW Chima Moneke (Manresa) : « J’attends toujours de mes équipes qu’elles se surpassent mais là, ça dépasse mon imagination la plus folle »

Parmi les joueurs qui contribuent à l’excellente saison que réalise Manresa, trois sont arrivés en provenance du championnat de France à l’été dernier : Ismaël Bako, Sylvain Francisco et Chima Moneke. Ce dernier, ancien joueur d’Orléans, raconte pour Basket Europe ce qui fait la réussite de cette éq

Parmi les joueurs qui contribuent à l’excellente saison que réalise Manresa, trois sont arrivés en provenance du championnat de France à l’été dernier : Ismaël Bako, Sylvain Francisco et Chima Moneke. Ce dernier, ancien joueur d’Orléans, raconte pour Basket Europe ce qui fait la réussite de cette équipe, ainsi que son épanouissement personnel, au sein d’un groupe sûr de ses forces.

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Troisième du championnat espagnol, juste derrière les ogres que sont Barcelone et le Real Madrid, Manresa peut se vanter d’être la seule à les avoir battu à l’extérieur cette saison – respectivement le 9 janvier (95 à 96) et le 20 mars dernier (75 à 86). Mais au-delà de ça, Manresa peut aussi et surtout se targuer de réaliser l’une des saisons les plus surprenantes et les plus impressionnantes de son histoire. Du jamais vu même. Avec un bilan actuel de 17 victoires pour seulement 8 défaites, le club catalan fait mieux, à ce stade de la saison, que lors de la saison du titre, en 1997-1998. À tout cela vient s’ajouter une qualification pour les quarts de finale de la Basketball Champions League (ils affronteront, pour l’occasion, l’Unicaja Malaga, dans un duel 100% espagnol).

Une réussite qui a eu le don de surprendre Chima Moneke, lui qui, tout comme Sylvain Francisco et Ismaël Bako, a rejoint Manresa l’été dernier, en provenance du championnat de France. Pour autant, l’ancien intérieur d’Orléans, qui enchaîne les bonnes performances (il compile 14,4 points et 8,1 rebonds pour 18,4 d’évaluation en 25 matchs de Liga Endesa et 12,4 points et 5,2 rebonds pour 14,1 d’évaluation en 11 matchs de Basketball Champions League) et qui est de plus en plus reconnu, clame haut et fort à quel point le groupe de Pedro Martinez est spécial. Tout sourire, comme toujours, le natif de Lagos, au Nigéria, a fait un rapide état des lieux de sa situation, ô combien épanouissante, dans un club familial qui n’en a pas fini de surprendre. Entretien.

On voit beaucoup d’images de vous, heureux et souriant, on peut dire que vous vous épanouissez avec Manresa ?

Manresa a été l’équipe parfaite pour moi à ce moment de ma carrière. Nous avons un groupe parfait, constitué de bons joueurs qui sont aussi d’excellentes personnes et nous travaillons tous très dur. C’est la combinaison parfaite ! Donc oui, je me sens très bien ici, je suis heureux. Mais surtout, chacun de mes coéquipiers a été parfait pour m’aider à m’intégrer et c’est ce qui rend cette équipe spéciale. Je connaissais évidemment Ismaël (Bako, ex-Lyon-Villeurbanne) et Sylvain (Francisco, ex-Boulogne-Levallois, Paris, Roanne) avant de venir ici, ce qui m’a donné plus de confiance pour être moi-même immédiatement. J’ai la chance d’être dans une équipe où nous nous entendons tous si bien. Et puis nous croyons aussi en nous-mêmes plus que n’importe quelle autre équipe dans laquelle j’ai pu évoluer et c’est notamment pour ça que la saison que l’on fait est incroyable.

Chima Moneke et Sylvain Francisco – © FIBA

Et ça se ressent sur le terrain. D’ailleurs, tout un tas de commentaires positifs évoque le fait que vous soyez très expressif. C’est naturel pour vous ? Comment expliquez-vous ça ?

Je profite toujours de la vie, tout simplement. Je suis une personne très émotive et la plupart du temps, ce sont des choses positives. Chaque sentiment que vous voyez chez moi est naturel et authentique. Je suis comme ça. Avec ou sans les caméras. Avec les ou sans les fans. Je suis moi. Et je serai toujours moi. Certaines personnes apprécient ça, d’autres non. Mais pour moi, cela n’a pas d’importance car c’est le vrai Chima que je montre. Je suis juste heureux parce que je sais la chance que j’ai d’être dans cette position.

Comment avez-vous vécu la transition entre le championnat de France et le championnat espagnol ? Quelles sont les principales différences ?

Plutôt bien mais oui, il y a des différences. Notamment au niveau du coaching. À Manresa, nous devons respecter ce que le coach propose et les joueurs et les schémas de jeu sont plus liés au QI et à la capacité de tirer profit de certaines situations. En France, les joueurs sont généralement plus athlétiques et il y a plus de joueurs à l’esprit individuel qui ont plus de liberté, surtout en attaque.

Après, je trouve que le niveau sur le terrain est un peu plus élevé qu’en France, mais c’est toujours très compétitif. Le plus gros problème, en France, ça reste l’exposition du basket. C’est juste horrible. Pas assez de gens s’intéressent au basket et cela doit changer.

© FIBA

Que retenez-vous de votre passage à Orléans ?

À l’époque, Orléans était l’endroit parfait pour moi. J’aurais aimé que les fans puissent me voir jouer plus souvent, mais la situation sanitaire en a décidé autrement. En tant qu’équipe, nous avons été confrontés à beaucoup d’obstacles, notamment à cause des blessures, mais nous nous sommes battus pour atteindre les playoffs. Il y a quelques gars dans l’équipe que je vais aimer pour le reste de ma vie. Sans oublier le coach, Germain Castano, que j’apprécie pour avoir cru en moi et pour son état d’esprit détendu, même s’il semblait toujours concentré sur ce qui était important.

Quelle relation avez-vous avec votre coach actuel, Pedro Martinez ?

Nous avons une relation spéciale. Cela n’a pas toujours été simple. À mon arrivée, nous avons dû apprendre à nous connaître l’un d’autre. Certaines de ses méthodes et façons d’enseigner sont très particulières. Au début, c’était un réel défi d’être sur la même longueur d’onde que lui. Le plus important était de comprendre les messages qu’il veut nous faire passer et de ne pas tenir compte de la façon dont il les délivre ou du moment choisi pour le faire. Les entraînements ont également été très difficiles. Mais avec le temps, nous avons appris à nous comprendre et à nous aider à grandir. Maintenant, nous sommes sur la même longueur d’onde et nous nous apprécions beaucoup. Je pense qu’il a contribué à mon succès. Je pense à certains aspects du jeu différemment grâce à sa mentalité.

Pedro Martinez et Chima Moneke – © FIBA

Troisièmes du championnat espagnol, qualifiés pour les quarts de finale de la Basketball Champions League. Vous attendiez-vous à faire une première partie de saison aussi étincelante ?

J’attends toujours de mes équipes qu’elles se surpassent, car c’est le type de joueur que je suis. J’ai toujours été dans des équipes au statut d’outsider. Mais là, honnêtement, ça a dépassé mon imagination la plus folle. J’aime mes coéquipiers et les supporters qui méritent de profiter de cette saison magique car ce sont les meilleurs supporters du championnat espagnol. Nous croyons que nous pouvons faire encore mieux, alors voyons comment la saison se termine.

Sur le plan individuel, comment jugez-vous votre saison ?

Formidable. De plus en plus de personnes importantes dans le monde du basket savent qui je suis maintenant et je reçois enfin le respect que je pense avoir toujours mérité. Certaines personnes, moi y compris, pensent que j’ai une chance de remporter le titre de MVP du championnat espagnol. C’est fou ! Je suis sûr que personne n’aurait attendu cela de moi ! Bon, à part ma famille bien sûr.

© FIBA

Quel effet cela fait-il de savoir que vous vous êtes de plus en plus reconnu, que votre nom est associé au titre de MVP en Espagne ?

Je ne suis pas surpris de me faire enfin connaître en Europe, mais c’est étonnant de voir comment cela s’est passé. Je suis toujours la même personne, je n’ai pas changé, mais je suis enfin reconnu parce que suffisamment de gens connaissent mon nom maintenant. C’est agréable d’être reconnu pour ce que je fais, mais dans ma tête, je n’en ai pas encore fait assez. Être considéré comme l’un des prétendants au titre de MVP en Espagne est incroyable. Il y a deux ans, j’étais en deuxième division en France, et maintenant je suis considéré comme l’un des meilleurs joueurs d’Europe. J’ai toujours cru en moi, surtout quand les autres ne croyaient pas en moi. Tous ceux qui ont douté de moi continueront à se ridiculiser avec le temps.

Quels sont vos objectifs pour la fin de la saison ? Et pour la suite de votre carrière ?

Pour la fin de la saison, mon objectif est de gagner le plus de matchs possibles. Gagner la Basketball Champions League et le championnat espagnol, ce serait incroyable, mais je sais que quoi qu’il arrive, tout sera parfait. J’espère qu’on se souviendra longtemps de tous les membres de cette équipe et que nous réaliserons tous des choses incroyables dans notre avenir individuel. En ce qui concerne le mien, restez connectés !

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Troisième du championnat espagnol, juste derrière les ogres que sont Barcelone et le Real Madrid, Manresa peut se vanter d’être la seule à les avoir battu à l’extérieur cette saison – respectivement le 9 janvier (95 à 96) et le 20 mars dernier (75 à 86). Mais au-delà de ça, Manresa peut aussi et surtout se vanter de réaliser l’une des saisons les plus surprenantes et les plus impressionnantes de son histoire. Du jamais vu même. Avec un bilan actuel de 17 victoires pour seulement 8 défaites, le club catalan fait mieux, à ce stade de la saison, que lors de la saison du titre, en 1997-1998. À tout cela vient s’ajouter une qualification pour les quarts de finale de la Basketball Champions League (ils affronteront, pour l’occasion, l’Unicaja Malaga, dans un duel 100% espagnol).

Une réussite qui a eu le don de surprendre Chima Moneke, lui qui, tout comme Sylvain Francisco et Ismaël Bako, a rejoint Manresa l’été dernier, en provenance du championnat de France. Pour autant, l’ancien intérieur d’Orléans, qui enchaîne les bonnes performances (il compile 14,4 points et 8,1 rebonds pour 18,4 d’évaluation en 25 matchs de Liga Endesa et 12,4 points et 5,2 rebonds pour 14,1 d’évaluation en 11 matchs de Basketball Champions League) et qui est de plus en plus reconnu, clame haut et fort à quel point le groupe de Pedro Martinez est spécial. Tout sourire, comme toujours, le natif de Lagos, au Nigéria, a fait un rapide état des lieux de sa situation, ô combien épanouissante, dans un club familial qui n’en a pas fini de surprendre. Entretien.

On voit beaucoup d’images de vous, heureux et souriant, on peut dire que vous vous épanouissez avec Manresa ?

Manresa a été l’équipe parfaite pour moi à ce moment de ma carrière. Nous avons un groupe parfait, constitué de bons joueurs qui sont aussi d’excellentes personnes et nous travaillons tous très dur. C’est la combinaison parfaite ! Donc oui, je me sens très bien ici, je suis heureux. Mais…

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Photos : Chima Moneke (FIBA)

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