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Spécial Salaires Pro B 2021-22 : Denain fait bien avec peu, Évreux très bien avec très peu

Comment réaliser une bonne saison tout en ne disposant d’une masse salariale du troisième tiers de la division ? En recrutant malin, en bâtissant un collectif soudé et, en ce qui concerne Denain et Évreux, en s’appuyant sur des arguments diamétralement opposés ! Si le premier privilégie la défense e

Comment réaliser une bonne saison tout en ne disposant d’une masse salariale du troisième tiers de la division ? En recrutant malin, en bâtissant un collectif soudé et, en ce qui concerne Denain et Évreux, en s’appuyant sur des arguments diamétralement opposés ! Si le premier privilégie la défense et le second l’attaque, les deux clubs exploitent au mieux leurs petits moyens.

Équipe par équipe, au quotidien, et par ordre alphabétique, Basket Europe sort son désormais traditionnel dossier sur les salaires de Pro B, dont voici le quatrième épisode.
Comme chaque année, ce dossier est exclusivement réservé à nos abonnés et il est toujours temps de faire partie de ce cercle de privilégiés qui s’agrandit d’année en année en vous abonnant.

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Denain : la Divine surprise

Budget annoncé : 1 908 000 € (11e)
Masse salariale budgetée (brut) : 621 500 € (14e)
Classement (au 7 avril) : 11e (12 victoires – 14 défaites)

2020-21 a été une année exceptionnelle pour l’ASC Denain Voltaire. Avec la 15e masse salariale de la division, le club a réussi l’exploit de terminer 5e de la saison régulière (21 victoires pour 13 défaites). Autant dire que faire aussi bien au cours du nouvel exercice risquait de se révéler difficile, même si le club a réussi à augmenter budget et masse salariale.

Et le début de saison n’a pas été à la hauteur des espérances, avec un meneur (James Washington) remercié après une campagne de Leaders Cup très moyenne, remplacé par un Myles Mack qui n’a pas réussi à redresser la barre. Au bout de 17 journées, Denain cumulait 6 victoires pour 11 défaites. Depuis, Mack est parti et a été remplacé par Divine Myles. Un changement qui a imposé un effort financier à l’ASCDV (Myles est mieux payé que Mack) mais qui s’est révélé rentable : depuis son arrivée, Denain a enregistré 5 victoires pour 3 défaites, remontant à la 12e place.

David Efianayi – Denain (photo Denain Voltaire – Pascal Thurotte)

Pour le reste, avec ses petits moyens, Denain n’a pu recruter que des joueurs au CV modeste ou des jeunes prometteurs, notamment Clément Frisch. Le tout pour des sommes modiques : le joueur le mieux payé de l’effectif, David Efianayi, n’est que le 44e salaire de Pro B et les deux suivants (Milanovic et Payen-Boucard) les 83e et 98e salaires.

Dès lors, Rémy Valin (5e coach le mieux payé de Pro B) n’a eu d’autre choix que de tout miser sur la défense : si l’équipe possède la dernière attaque de la division (73,4 points marqués), elle est aussi sa première défense (74,3 points encaissés). Ce qui n’empêche pas l’Américano-Nigérien David Efianayi de figurer au sixième rang des marqueurs de Pro B.

Divine Myles – Denain (photo Denain Voltaire – Pascal Thurotte)

Autre spécificité nordiste, si les cinq joueurs majeurs de l’effectif (Divine Myles, David Efianayi, Guillaume Payen-Boucard, Milan Milanovic et Clément Frisch, soit les quatre plus gros salaires mensuels et un Frisch tenant ses promesses) affichent entre 11,4 et 13,8 d’évaluation, leurs remplaçants tournent à 7,3 d’évaluation ou moins, mais le mieux payé d’entre-eux, Rigo Edzata, n’émarge qu’à 38 000 €, les quatre autres joueurs du banc gagnant entre 20 000 et 33 000 €.

Des joueurs rentables, donc, qui permettent à l’ASC Denain Voltaire de réaliser une saison peut-être moins brillante que la précédente mais tout de même au-dessus de ce que le classement des masses salariales aurait pu laisser penser.

Les salaires de Denain

JoueursPosteNatDurée de contratSalaire 21/22
David Efianayi2USA/NIG202352 000,00 €
Milan Milovanovic5SRB9 mois42 000,00 €
Guillaume Payen-Boucard3-4CAN202239 000,00 €
Rigo Edzata4-5RDC202238 000,00 €
Matthieu Missonnier2-1FRA202233 000,00 €
Divine Myles1USA/KOS5 mois25 000,00 €
Quentin Losser5-4FRA202225 000,00 €
Armand Mensah1-2FRA202225 000,00 €
Clément Frisch4-3FRAprêt (2022)24 000,00 €
Florian Pouaveyoun3-4FRA202220 000,00 €
Soriah Bangura4-5FRA5 mois15 000,00 €
Myles Mack1USA/HON(4 mois)15 000,00 €
James Washington1USA(2 mois)10 000,00 €
Martins Igbanu5NIG(2 mois)8 000,00 €
Coach    
Rémy ValincoachFRA202360 000,00 €

Évreux : un rapport qualité-prix haut de gamme

Budget annoncé : 1 704 000 € (16e)
Masse salariale budgetée (brut) : 600 500 € (17e)
Classement (au 7 avril) : 6e (15 victoires – 12 défaites)

Évreux réalise une saison bien au-dessus des attentes, notamment après un exercice précédent mitigé (12e avec 16 victoires pour 18 défaites). Certes, l’ALM a haussé sa masse salariale de plus de 50 000 € (545 000 € en 2020-21), mais ce montant ne place plus le club qu’en 17e place de Pro B au lieu de 16e l’année passée.

Dans ces conditions, remporter la Leaders Cup Pro B, le premier titre de l’histoire du club – en disposant tout de même de Nancy en finale – et se retrouver en position de jouer les playoffs – malgré l’assurance d’en être grâce au titre – est remarquable. Et le coach Neno Asceric (9e salaire des coachs de Pro B), n’y est pas pour rien, lui qui a instillé un jeu tourné vers l’attaque : 17e défense de Pro B (82,0 points encaissés), l’ALM est la deuxième attaque du championnat (84,5 points).

Pour obtenir ce rendement, coach Asceric a su recruter malin, même si Andreja Stevanovic n’a jamais su s’adapter à la Pro B. En revanche, Marquis Jackson et Djordje Milosevic (tous deux 84e salaire de Pro B) ont tiré l’équipe vers le haut : ils sont respectivement 3e et 6e de Pro B à l’évaluation ! Un sacré rapport qualité-prix, donc.

Djordje Milosevic – Évreux (photo ALM Évreux – Sabine de Leest)

Mieux encore, si les deux autres joueurs à toucher 40 000 €, Fabien Paschal et Julius Kazakauskas, se montrent précieux, l’ALM a tiré le gros lot avec le bondissant Shekinah Munanga, 154e salaire de Pro B et auteur de 11,6 d’évaluation. Ce qui compense la blessure avant même le début de saison de Thibaut Daval-Braquet et celle en cours de saison d’Antoine Wallez. Plus généralement, Évreux a réussi à très bien partager les responsabilités, 6 joueurs émargeant à plus de 10 d’évaluation (sans compter Antoine Wallez, out pour la saison).

Julius Kazakauskas – Évreux (photo ALM Évreux – Sabine de Leest)

À noter, Bangaly Fofana, qui a touché jusqu’à 160 000 € en Pro A, en 2017-18, se contente aujourd’hui d’un salaire, porté sur l’année, de 60 000 €. Ce qui ne l’empêche pas de se montrer performant sur un petit temps de jeu (8,4 d’évaluation en 15 minutes). En bref, Évreux a réussi un recrutement très astucieux, qui lui permet d’avoir de belles ambitions à tout petit prix.

Les salaires d’Évreux

JoueursPosteNatDurée de contratSalaire 21/22
Djordje Milosevic2-3SRB202242 000,00 €
Marquis Jackson1-2USA202242 000,00 €
Fabien Paschal5FRA202240 000,00 €
Julius Kazakauskas4LTN202240 000,00 €
Antoine Wallez4-5FRA202238 000,00 €
Thibault Daval-Braquet5FRA202330 000,00 €
Bangaly Fofana5FRA6 mois30 000,00 €
Shekinah Munanga3-4RDC202225 000,00 €
Tommy Ghezala1FRA202325 000,00 €
Dimitri Radnic2-1FRA202220 000,00 €
Paolo Marinelli2CRO6 mois20 000,00 €
Andreja Stevanovic2SRB(4 mois)12 000,00 €
Armel Traoré3FRAprêt (4 mois)8 000,00 €
Javion Hamlet1-2USA(1 mois)3 000,00 €
Coach    
Neno AscericcoachSRB/AUT202354 000,00 €

Les salaires sont en net annuel. La marge d’erreur est de + ou – 10%.

Photo d’ouverture : Denain (photo Denain Voltaire/Pascal Thurotte) – Shekinah Munanga – Évreux (photo ALM Évreux/Sabine de Leest) – Montage Basket Europe

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Denain : la Divine surprise

Budget annoncé : 1 908 000 € (11e)
Masse salariale budgetée (brut) : 621 500 € (14e)
Classement (au 7 avril) : 11e (12 victoires – 14 défaites)

2020-21 a été une année exceptionnelle pour l’ASC Denain Voltaire. Avec la 15e masse salariale de la division, le club a réussi l’exploit de terminer 5e de la saison régulière (21 victoires pour 13 défaites). Autant dire que faire aussi bien au cours du nouvel exercice risquait de se révéler difficile, même si le club a réussi à augmenter budget et masse salariale.

Et le début de saison n’a pas été à la hauteur des espérances, avec un meneur (James Washington) remercié après une campagne de Leaders Cup très moyenne, remplacé par un Myles Mack qui n’a pas réussi à redresser la barre. Au bout de 17 journées, Denain cumulait 6 victoires pour 11 défaites. Depuis, Mack est parti et a été remplacé par Divine Myles. Un changement qui a imposé un effort financier à l’ASCDV (Myles est payé…

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