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Finaliste de la BCL avec Manresa, Sylvain Francisco peut devenir le 3e français à soulever le trophée : « On a une carte à jouer »

Qualifié avec Manresa pour la finale de l’édition 2022 de la Basketball Champions League (BCL), Sylvain Francisco (1,85 m, 24 ans) rêve de remporter sa première coupe d’Europe dimanche contre Tenerife. Et ainsi devenir le troisième joueur français à soulever le trophée phare de la FIBA.

Qualifié avec Manresa pour la finale de l’édition 2022 de la Basketball Champions League (BCL), Sylvain Francisco (1,85 m, 24 ans) rêve de remporter sa première coupe d’Europe dimanche contre Tenerife. Et ainsi devenir le troisième joueur français à soulever le trophée phare de la FIBA.

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Depuis la création de la BCL en 2016, seuls deux joueurs tricolores ont soulevé le trophée : Tariq Kirksay, lors de l’édition inaugurale avec Tenerife en 2017, puis Amath M’Baye, avec la Virtus Bologne deux ans plus tard. Dimanche soir (à 20h, diffusé sur LNB TV), Sylvain Francisco aura l’occasion d’être le troisième tricolore à inscrire son nom au palmarès de la compétition avec Manresa, la sensation de cette saison européenne. L’international français s’est confié à Basket Europe après la victoire de son équipe sur Ludwigsbourg en demi-finale, et avant sa première finale européenne contre Tenerife.

C’est la première saison européenne de votre carrière et c’est déjà votre premier Final Four. Comment avez-vous vécu cette demi-finale ?
« C’était intense. Notre jeu est basé sur le rythme qu’on met en attaque, et au début, ils ont cassé notre tempo. Défensivement, ils nous prenaient tout terrain. Après, ils étaient meilleurs défensivement mais on était meilleurs en attaque. On a mis plus d’agressivité après la mi-temps, c’est comme ça qu’on a fait l’écart. »

Vous avez été maladroit en première mi-temps (0/3 à 3-points) avant de vous libérer en deuxième. Y’avait-il une forme de pression en début de rencontre ?
« La pression, je ne m’en mets pas vraiment. C’est simplement que dès le début du match, ils étaient très agressifs sur les écrans. Ils protégeaient le cercle et la raquette donc je me suis dit que j’avais la place de tirer. J’avais un temps d’avance mais mes tirs ne sont malheureusement pas rentrés. Au troisième quart-temps, j’ai essayé d’être plus agressif, créer des décalages pour les autres, et c’est ce que j’ai réussi à faire. J’ai amené du tempo. Quand le fils Patrick défendait sur moi par exemple, je me suis dit « OK, il ne peut pas défendre sur moi », et c’est comme ça qu’on a retrouvé du rythme. »

(c) FIBA

À Bilbao, soit à cinq heures de route de Manresa, une bonne moitié de la salle était acquise à votre cause. Racontez-nous cette ferveur avec les supporters…
« C’était déjà énorme en demi-finale, mais dimanche, ça va être pire ! (rires) Je m’attendais clairement à ça. Les fans sont incroyables ici. Habituellement, on vient toujours deux heures avec le match. Et il y a toujours 500 personnes à nous attendre à la grille pour prendre des photos, nous donner de l’amour. Ils sont tellement fans du club… Manresa, c’est une vraie famille. On savait qu’ils allaient venir à Bilbao. Ce que vous avez vu en demie, ça sera encore autre chose en finale. »

« Ce qui fait la différence avec les autres équipes, c’est notre mentalité. On prend énormément de plaisir ensemble »

C’est en plus la première finale européenne de l’histoire du club… Ca doit être d’autant plus gratifiant pour l’organisation ?
« C’est clair. En tout début de saison, on a commencé cette saison par deux défaites. Pour autant, on a toujours réussi à être positifs et c’est comme ça qu’on a commencé à gagner, et ce malgré une poule extrêmement relevée en coupe d’Europe, avec Jérusalem, Karsiyaka et Ostrow. On s’est toujours dit qu’il fallait rester positifs. Ce qui fait la différence avec les autres équipes, c’est notre mentalité. On prend énormément de plaisir ensemble. Je le dis toujours en anglais mais, « no matter what », quoi qu’il se passe, on restera toujours positifs et fixés sur notre objectif. »

Pour votre coéquipier Chima Moneke – élu MVP de la compétition -, « seule la victoire compte désormais ». Partagez-vous son analyse ?
« Je ne dirais pas totalement ça. Bien sûr, le titre nous intéresse mais ce qui nous intéresse aussi, c’est de prendre du plaisir ensemble. C’est le plus important. En début d’année, personne ne nous voyait à ce niveau-là. Maintenant, on est en finale et on va se battre. »

Vous pouvez être le troisième joueur français à soulever la BCL en cas de victoire dimanche soir. Que représente le fait de jouer une finale pour vous ?
« Pour moi, c’est quelque chose d’énorme, c’est ma première année à l’étranger. Etre au Final Four, c’est déjà exceptionnel. Mais gagner la finale, ça peut encore être mieux. On a créé quelque chose de beau depuis le début de saison. Etre en finale, c’est bien, mais maintenant qu’on est là, on veut gagner. On peut le faire. Franchement, on a vraiment une carte à jouer. Tenerife, c’est un adversaire qu’on vient de jouer, pas plus tard que la semaine dernière (NDLR : défaite 94-83 à l’extérieur). »

« On sait comment Tenerife joue et comment les stopper. Il faut les ramener à notre rythme. On sait qu’ils ont beaucoup de shooteurs. Je pense que ça va être un match très serré. »

Tenerife est justement une équipe que vous connaissez très bien. Comment voyez-vous le match ?
« Tenerife est une équipe très expérimentée. Elle est très forte. Maintenant, on sait comment elle joue et on sait comment les stopper. Il faut les ramener à notre rythme. On sait qu’ils ont beaucoup de shooteurs. Je pense que ça va être un match très serré. »

Marcelino Huertas a réalisé une splendide demi-finale vendredi, y’a-t-il un plan de prévu pour le stopper ?
« Bien sûr, il y a toujours une mission spéciale sur chaque meneur, sur chaque adversaire. Après, je reviens de blessure, ça ne fait qu’une semaine que je suis de retour avec l’équipe. Mais je ne veux pas me chercher d’excuses, tout le monde a une mission, oui, et la victoire passera par la défense. »

Sylvain Francisco et l’ex-Orléanais Chima Moneke, tout juste nommé MVP de la BCL (c) FIBA

Justement, comment gérez-vous cette blessure ?
« Je me sens bien physiquement. Je ne sens rien de manière générale mais, parfois, je sens un petit truc sur mon adducteur, je me dis que c’est ça alors que non. Mais je n’y pense pas, c’est le principal. Et je m’échauffe énormément avant, ce qui me permet d’être dans le rythme et de ne pas être froid. »

« Hier, je n’avais rien. Aujourd’hui, j’ai plein de choses mais je ne suis pas dans l’optique de rester sur mes acquis. Je cherche toujours à progresser, me dépasser, et c’est ce qui s’est passé cette année à l’étranger. »

Première année à l’étranger, première finale de coupe d’Europe, premières sélections avec l’équipe de France… Dans quel état d’esprit êtes-vous ?
« Je suis toujours dans un état d’esprit où je suis ultra concentré. Je sais que du jour au lendemain, rien n’est jamais acquis. Hier, je n’avais rien. Aujourd’hui, j’ai plein de choses mais je ne suis pas dans l’optique de rester sur mes acquis. Je cherche toujours à progresser, me dépasser, et c’est ce qui s’est passé cette année à l’étranger. Il faut voir ce que le coach (NDLR : Pedro Martinez) m’a fait faire cette année aux entraînements… Je ne vous dis pas, on joue en match comme à l’entraînement, il n’est pas question de se reposer. J’ai passé un cap avec Manresa, surtout avec coach Martinez et l’autre meneur Dani Perez qui est un excellent passeur. C’est grâce à tout ça que j’ai progressé. Je pense que l’équipe telle qu’elle est construite, tout le monde a sa place. Après, concernant l’équipe de France, j’ai fêté mes premières sélections, j’en suis très content, et j’espère que ça continuera. »

Soulever un trophée dimanche peut-il vous aider à marquer des points auprès du sélectionneur Vincent Collet ?
« Je ne sais pas (rires). C’est toujours au sélectionneur de décider. S’il veut me prendre, c’est qu’il pense que je suis prêt. S’il ne veut pas me prendre, c’est normal et la vie, elle continue. J’ai toujours eu des hauts et des bas dans ma vie et je n’ai jamais rien lâché. Ce n’est pas maintenant que je vais lâcher. »

Propos recueillis à Bilbao (Espagne).

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Depuis la création de la BCL en 2016, seuls deux joueurs tricolores ont soulevé le trophée : Tariq Kirksay, lors de l’édition inaugurale avec Tenerife en 2017, puis Amath M’Baye, avec la Virtus Bologne deux ans plus tard. Dimanche soir (à 20h, diffusé sur LNB TV), Sylvain Francisco aura l’occasion d’être le troisième tricolore à inscrire son nom au palmarès de la compétition avec Manresa, la sensation de cette saison européenne. L’international français s’est confié à Basket Europe après la victoire de son équipe sur Ludwigsbourg en demi-finale, et avant sa première finale européenne.

C’est la première saison européenne de votre carrière et c’est déjà votre premier Final Four. Comment avez-vous vécu cette demi-finale ?
« C’était intense. Notre jeu est basé sur le rythme qu’on met en attaque, et au début, ils ont cassé notre tempo. Défensivement, ils nous prenaient tout terrain. Après, ils étaient meilleurs défensivement mais on était meilleurs en attaque. On a mis plus d’agressivité après la mi-temps, c’est comme ça qu’on a fait l’écart. »

Vous avez été maladroit en première mi-temps (0/3 à 3-points) avant de vous libérer en deuxième. Y’avait-il une forme de pression en début de rencontre ?
« La pression, je ne m’en mets pas vraiment. C’est simplement que dès le début du match, ils étaient très agressifs sur les écrans. Ils protégeaient le cercle et la raquette donc je me suis dit que j’avais la place de tirer. J’avais un temps d’avance mais mes tirs ne sont malheureusement pas rentrés. Au troisième quart-temps, j’ai essayé d’être plus agressif, créer des décalages pour les autres, et c’est ce que j’ai réussi à faire. »

À Bilbao, soit à cinq heures de route de Manresa, une bonne moitié de la salle était acquise à votre cause. Racontez-nous cette ferveur avec les supporters…
« C’était déjà énorme en demi-finale, mais dimanche, ça va être pire !…

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Photo : Sylvain Francisco – Manresa (FIBA)

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