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U21 en Europe : la Betclic Élite, la belle surprise !

Tous ceux qui ronchonnaient sur le peu de temps accordé aux jeunes joueurs en championnat de France vont avoir une drôle de surprise à la lecture de cet article. Non seulement jamais autant de U21 n’ont eu un tel temps de jeu depuis quatre ans que nous réalisons cette étude, mais ils se montrent éga

Tous ceux qui ronchonnaient sur le peu de temps accordé aux jeunes joueurs en championnat de France vont avoir une drôle de surprise à la lecture de cet article. Non seulement jamais autant de U21 n’ont eu un tel temps de jeu depuis quatre ans que nous réalisons cette étude, mais ils se montrent également plus performants que jamais. Au point de s’installer sur la deuxième marche du podium de notre comparatif !

Pour la quatrième année consécutive, BasketEurope vous propose un dossier complet sur la place qu’occupent les U21 dans les principales compétitions européennes. Aujourd’hui, nous continuons notre analyse par un championnat national « majeur », en suivant l’ordre alphabétique.

Comme chaque année, ce dossier est exclusivement réservé à nos abonnés et il est toujours temps de faire partie de ce cercle de privilégiés qui s’agrandit d’année en année. C’est ICI.

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Qui l’eut cru ? Alors que le championnat de France, sous l’appellation de Jeep Élite, figurait ces deux dernières saisons dans les « élèves moyens », voire « très moyens », de notre étude annuelle sur les U21 en Europe, il est désormais parmi les têtes d’affiche du continent ! Non pas que le changement de nom, en devenant Betclic Élite, ait eu un quelconque impact. Pas plus qu’on ne peut expliquer ce phénomène par une baisse de niveau dans les autres grands championnats européens (même si cela est vrai pour deux ou trois d’entre-eux).

En effet, si le niveau des U21 en Betclic Élite s’améliore par rapport aux autres championnats locaux de valeur similaire, c’est bel et bien parce que les U21 du championnat de France progressent.

Hugo Benitez – Bourg (photo Eurocup)

Une amélioration qui se situe à tous les stades, comme le montre le tableau ci-dessous. Globalement, même s’ils ne sont pas plus nombreux que les années précedentes (mais pas moins non plus), les U21 qui entrent en jeu disposent de minutes pour s’exprimer en large augmentation (deux à trois minutes de plus en moyenne, c’est énorme !) avec comme corrolaire un rendement lui aussi en hausse. Il en va de même pour les U21 responsabilisés, plus nombreux que jamais, jouant 3 minutes au moins de plus que leurs prédécesseurs et valant au moins un point et un à deux points d’évaluation en moyenne de plus que ceux des années précédentes. Idem, évidemment, pour le cinq majeur, qui n’a jamais joué autant de matchs ni eu autant de minutes à sa disposition (la faible moyenne de 2020-21 s’explique par le fait que le championnat n’avait connu que 13 journées lors de notre recension), pour des moyennes en très nette hausse (entre 2 et 3,5 points de plus en moyenne, entre 2,7 et 4,5 d’évaluation en plus par rapport aux trois saisons précédentes !). Le tout sans faire appel à de la main-d’œuvre étrangère, seul un joueur sénégalais (Christ Sanka, Orléans) étant entré en jeu de manière anecdotique (1,4 minute en deux matchs).

Juhann Begarin – Paris (photo PB – Thomas Savoja)

Les U21 en Betclic Élite sur les quatre dernières saisons

 Total   Jouent   Cinq majeur   
 NombreMinutesPointsEvaluationNombreMinutesPointsEvaluationMatchsMinutesPointsEvaluation
21-22618,062,342,432215,004,905,1825,0022,929,5211,20
20-21545,621,601,492011,603,593,539,2016,406,226,64
19-20635,191,341,412110,963,063,7619,2018,166,388,58
18-19605,751,661,892111,073,204,0623,8020,667,388,50

Le classement de la Betclic Élite face aux autres grands championnats en 2021-22

Total   Responsabilisés   Cinq majeur
NombreMinutesPointsEvaluationNombreMinutesPointsEvaluationMinutesPointsEvaluation
23335232332

Si l’on creuse un peu plus les statistiques en se focalisant sur les joueurs responsabilisés (ayant joué au moins 5 minutes par match sur 7 rencontres au minimum), on peut remarquer que la Betclic Élite se distingue encore une fois, figurant dans le trio de tête du nombre de U21 jouant plus de 10 ou de 20 minutes par matchs. Et le championnat français se situe au deuxième rang sur le nombre de U21 à plus de 5 ou 10 points comme à plus de 5 ou 10 d’évaluation. Les U21 français ont du temps de jeu et ils le mettent à profit.

Matthew Strazel – Asvel (photo Euroleague)

Le rendement des U21 responsabilisés

Nbr Resp+10mnClst+20mnClst+10 ptClst+5 ptClst+10 evClst+5 evClstEtangersDans 5M
221534322112429200

Un petit bémol dans ce joli panorama français : la Betclic Élite est l’un des championnats où le pourcentage de joueurs responsabilisés par rapport au nombre total de U21 entrés en jeu est le moins élevé. Avec 61 jeunes entrés au moins une fois en jeu, le championnat français se situe en haut de tableau, ce qui est moins vrai pour le nombre de joueurs responsabilisés (22, 5e total sur les 9 championnats étudiés). Mais, comme nous l’avons vu, leurs statistiques sont en nette progression. Ceci compense cela.

Robien Ducoté – Dijon (Photo BCL)

Le pourcentage de joueurs responsabilisés

Nombre jtNbr res%Clst jtClst RClst %
612236,1%257

De toutes ces données, en prenant en compte le nombre de U21 responsabilisés et leur rendement ainsi que le niveau global des jeunes joueurs du championnat (entrés en jeu, responsabilisés et cinq majeur), on arrive à un résultat inattendu : la Betclic Élite n’est devancée que par la Ligue Adriatique dans notre étude, dépassant même (de peu) l’abonné au deuxième rang, la Lituanie. Un tour de force lorsque l’on se remémore que le même championnat français était respectivement 4e, 6e et 7e de nos trois précédentes études.

Les raisons de cette progression impressionnante ? D’abord, la confirmation et les progrès de joueurs déjà connus comme Yoan Makoundou, Hugo Benitez ou Matthew Strazel. Ensuite, l’arrivée en première division de joueurs qui y confirment leur talent, voire explosent, comme Juhann Begarin et Ismaël Kamagaté. Enfin, le début de l’ascension du « méga super » prospect français, l’incroyable Victor Wembanyama. Mais cette demi-douzaine de joueurs n’est pas seule, comme le prouve l’éclosion inattendue de jeunes tels que Robin Ducoté (Dijon) ou Nadir Hifi (Le Portel).

Les U21 de Betclic Élite au classement général

JouentRendementGlobalClst
5322

L’historique du classement de la Betclic Élite

18-1919-2020-2121-22
4672

Le cinq majeur

Deux des membres du cinq majeur de la saison passée, Yoan Makoundou et Hugo Benitez, sont à nouveau distingués, qui plus est avec des moyennes en hausse. De son côté, Ivan Février, né en 1999, ne peut plus figurer dans notre dossier et, de toutes manières, il joue désormais en Pro B. Matthieu Gauzin, lui, a vu son rendement logiquement décroître en revenant de Châlons-Reims dans son club formateur du Mans (5,4 points et 4,5 d’évaluation tout de même). Enfin, Matthew Strazel progresse un peu par rapport à la saison passée (5,8 points et 6,0 d’évaluation contre 6,0 points et 4,9 d’évaluation) mais il joue plus (18,9 minutes contre 14,5 en 2020-21) au sein d’une escouade pourtant encore plus forte que la saison précédente.

Yoan Makoundou – Cholet (photo CB – Melvyn Augas)

Trois « petits » nouveaux figurent donc dans le cinq majeur U21 de cette saison. Deux d’entre-eux font leurs premiers pas en première division dans le même club du Paris Basketball, Juhann Begarin et Ismaël Kamagaté. Le troisième n’est autre que Victor Wembanyama, qui progresse de manière foudroyante.

Le cinq majeur U21 de Betclic Élite

JoueurPosteClubNationalitéAnnée naissanceMatchsMinutesPointsEvaluation
Ismaël Kamagaté5ParisFrance20013027,411,815,2
Yoan Makoundou5CholetFrance20002922,49,411,8
Victor Wembanyama4AsvelFrance20041418,08,910,7
Juhann Begarin2ParisFrance20022527,811,410,6
Hugo Benitez1BourgFrance20012719,06,17,7
         
   Moyenne2001,602522,929,5211,20

Les MVP

Il nous a paru impossible de désigner un seul MVP U21 pour la Betclic Élite, deux jeunes intérieurs au profil et au passé très différent s’étant tout particulièrement distingués. Les voici.

Ismael Kamagaté – Paris (photo PB – Thomas Savoja)

Ismaël Kamagaté (Paris, 2001, 2,11 m, pivot)

Statistiques : 11,7 points (64,3 % à deux-points, 0 trois-point tenté), 6,2 rebonds, 0,7 passe, 1,6 contre en 27 minutes pour 15,1 d’évaluation en 32 rencontres

C’est peut-être la plus belle surprise du championnat : alors que le grand pivot partageait son temps entre Pro B avec Paris (6,0 points, 9,2 d’évaluation) et le Pôle France (10,0 points, 12,4 d’évaluation) il y a encore deux saisons, bien peu s’attendaient à ce qu’il se montre aussi performant en première division. Car le Parisien passé par Orléans ne fait pas moins cette saison que de présenter de meilleures statistiques que l’année dernière en Pro B : 8,9 points, 6,5 rebonds, 1,9 contre, 14,7 d’évaluation en 24 minutes en 2020-21. Bluffant !

Victor Wembanyama – Asvel (photo Euroleague)

Victor Wembanyama (LDLC Asvel, 2004, 2,19 m, ailier-fort)

Statistiques : 9,4 points (60,5 % à deux-points, 26,0 % à trois-points), 5,1 rebonds, 0,8 passe, 1,8 contre en 19 minutes pour 11,5 d’évaluation en 16 rencontres

Si son nom est sur toutes les lèvres des amateurs (et professionnels !) du basket des deux côtés de l’Atlantique, pas sûr que tous s’attendaient à de tels progrès de la part de Victor Wembanyama. La saison dernière, dans son cocon nanterrien, il valait déjà 6,8 points, 1,9 contre et 10,0 d’évaluation en 17 minutes. Cette saison, avec à peine deux minutes par match de plus et avec une concurrence interne plus élevée, il fait encore mieux. Et s’il est encore irrégulier (logique à tout juste 18 ans), il est capable de performances de premier ordre : 3 matchs à 20 d’évaluation et plus dont un à 27 contre Le Portel : 25 points, 7 rebonds, 3 contres en 25 minutes ! Et il a également impressionné en Euroleague. Certes, ses statistiques (6,5 points (37,3 % à deux-points, 30,3 % à trois-points), 3,8 rebonds, 1,9 contre en 17 minutes pour 5,5 d’évaluation sur 13 matchs) y sont moins replètes qu’en Betclic Élite mais il a montré qu’il pouvait d’ores et déjà dominer à ce niveau : il a ainsi réalisé face au Zalgiris Kaunas un match à 23 d’évaluation : 14 points à 6/7 aux tirs, 5 rebonds, 2 passes, 5 contres en 28 minutes ! Nul ne sait où il va s’arrêter…

L’un de ses contres face à Kaunas

Qu’est devenu le MVP 2020-21 ?

Yoan Makoundou (Cholet, 2000, 2,06 m, ailier-fort)

Statistiques 2021-22 : 9,8 points (59,6 % à deux-points, 34,6 % à trois-points), 5,5 rebonds et 1,0 contre pour 12,5 d’évaluation en 23 minutes en 31 matchs

L’intérieur bondissant continue à régaler la Betclic Élite de ses dunks fracassants. Mais il fait également étalage de ses progrès dans tous les compartiments du jeu : il est passé de 27,3 % à 34,6 % aux tirs à trois-points, il prend plus de rebonds, il joue plus longtemps, bref, il continue sur la lancée de sa belle saison passée. De quoi être nominé MVP U21 ? Pas de chance pour lui, Ismaël Kamagaté et Victor Wembanyama sont passés devant. Mais l’on devrait entendre parler encore longtemps de l’ailier-fort choletais.

En conclusion

Au vu de la tendance des dernières saisons – plutôt une pente descendante –, on ne s’attendait pas forcément à trouver la Betclic Élite si bien placée en matière de U21. Pourtant, nous venons de le voir, aucun grand championnat en Europe, exceptée la Ligue Adriatique, ne fait mieux en la matière. Un bel effort des clubs français, qui devrait donner à réfléchir aux jeunes joueurs attirés par d’autres cieux : l’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs…

Prochain championnat étudié : l’Esake grecque.

Pour retrouver l’article introductif de ce dossier, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la BBL allemande, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la Premijer Liga croate, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la Liga ACB espagnole, c’est ICI

Photo d’ouverture : Jason George – Bayern (photo Euroleague), Justus Hollatz – Hambourg (photo Eurocup), Johannes Patrick – Ludwigsburg (photo BCL) / Montage : Basket Europe

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Qui l’eut cru ? Alors que le championnat de France, sous l’appellation de Jeep Élite, figurait ces deux dernières saisons dans les « élèves moyens », voire « très moyens », de notre étude annuelle sur les U21 en Europe, il est désormais parmi les têtes d’affiche du continent ! Non pas que le changement de nom, en devenant Betclic Élite, ait eu un quelconque impact. Pas plus qu’on ne peut expliquer ce phénomène par une baisse de niveau dans les autres grands championnats européens (même si cela est vrai pour deux ou trois d’entre-eux).

En effet, si le niveau des U21 en Betclic Élite s’améliore par rapport aux autres championnats locaux de valeur similaire, c’est bel et bien parce que les U21 du championnat de France progressent.

Hugo Benitez – Bourg (photo Eurocup)

Une amélioration qui se situe à tous les stades, comme le montre le tableau ci-dessous. Globalement, même s’ils ne sont pas plus nombreux que les années précedentes (mais pas moins non plus), les U21 qui entrent en jeu disposent de minutes pour s’exprimer en large augmentation (deux à trois minutes de plus en moyenne, c’est énorme !) avec comme corrolaire

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