L’Australienne Lauren Jackson (41 ans) a fait en avril son retour à la compétition, en deuxième division de son pays, qui rêve d’un retour de Superwoman en équipe nationale, à l’occasion de la Coupe du monde en septembre.
On l’a découvert mondialement aux Jeux Olympiques de Sydney, en 2000. Elle était très vite identifiable avec son 1,95 m pour 85 kg, ses épaules carrées, son corps svelte moulé dans le maillot des Opals. Elle courait, sautait, bougeait comme si elle faisait vingt centimètres de moins. Elle avait cumulé 17 points et 12 rebonds face aux Bleues, à 19 ans. Le tout avec une confiance qui confinait à l’arrogance. « Elle est imbue d’elle-même et passe son temps à insulter les autres », nous avait révélé la capitaine de l’équipe de France, Yannick Souvré.
Lauren Jackson était déjà une star en Australie. Elle était programmée pour ça. Son père, même taille, avait été membre de l’équipe nationale, et sa mère était, disait-on, solide comme un taureau, pouvait jouer sans se plaindre avec une épaule ou un nez cassé. « J’avais programmé de disputer les Jeux Olympiques dès l’âge de deux ans. Je l’avais dit à ma tante et j’ai attendu ce jour avec impatience. C’est arrivé et je n’ai que 19 ans », avait-elle alors confié.
À 14 ans, elle avait été sélectionnée dans l’équipe nationale des moins de 21 ans, et à 16 ans dans l’équipe A. Un record de précocité en Australie. Son équipière Michelle Timms avait assuré : « Elle pourrait être la Michael Jordan que le basket féminin n’a jamais eu. » Le compliment ultime…
Photo d’ouverture : FIBA