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Mi-temps avec… Bodian Massa (Strasbourg) : « Pourquoi pas être élu meilleur défenseur de l’année et retrouver le All-Star Game »

Le pivot français de 24 ans, Bodian Massa (2,08 m), vient de terminer sa première saison en Betclic Elite, compilant 9,5 points et 7,2 rebonds de moyenne, faisant de lui le cinquième meilleur rebondeur de la ligue. De ses débuts à Fos à son départ pour Strasbourg, Bodian Massa s’est confié à Basket

Le pivot français de 24 ans, Bodian Massa (2,08 m), vient de terminer sa première saison en Betclic Elite, compilant 9,5 points et 7,2 rebonds de moyenne, faisant de lui le cinquième meilleur rebondeur de la ligue. De ses débuts à Fos à son départ pour Strasbourg, Bodian Massa s’est confié à Basket Europe.

« Mi-temps avec » est une interview composée de quatre quart-temps avec un acteur du basket français et européen, de son début de carrière à ses projets futurs en passant par sa vision du championnat… et un quiz 100 % personnalisé. Pour consulter cet article dans son intégralité, abonnez-vous.

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QT1 – Dans le rétroviseur…

« Rémi (Giuitta), c’est vraiment comme un membre de la famille, celui qui m’a complètement lancé avec Fos, le coach de mes débuts mais qui symbolise aussi la fin de cette belle aventure ici »

La ou les personnes sans qui vous n’auriez pas fait carrière ?
Je vais en citer trois : Marc Tholozan, c’est celui qui est venu me chercher quand j’étais chez Pennes-Mirabeau. Il m’a récupéré en départementale, et il a été très dur avec moi au départ. C’est la personne avec qui j’ai commencé à avoir une certaine rigueur. Ensuite, il y a Alain Thinet, c’est le coach qui m’a fait confiance, j’avais plusieurs saisons en N3, et c’est celui qui m’a lancé et fait confiance en professionnel.
Et enfin, je vais terminer par Rémi Giuitta. C’est vraiment comme un membre de la famille, celui qui m’a complètement lancé avec Fos, le coach de mes débuts (en Betclic Elite) mais qui symbolise aussi la fin de cette belle aventure ici.

Comment s’est passée votre intégration en centre de formation à Fos ?
Marc Tholozan vient me récupérer au départ, c’est quelqu’un de très rigoureux. Dès qu’il te donne sa parole, il fait les choses à 100%, et je me rappelle, il m’avait posé la question « est-ce que tu veux être professionnel ? » Moi évidemment, quand on me dit professionnel, ça sonne bien à mes oreilles, je lui réponds : « Bien sûr que oui ». Et je me souviens, premier entrainement, j’étais à la ramasse, il m’a pris à part, et m’a reposé la même question, c’est là qu’il y a eu un petit déclic. Au début, c’était compliqué, je n’étais pas du milieu, mais j’ai eu la chance d’avoir la même mentalité que les jeunes, et j’ai su progresser et m’imposer. J’ai eu la chance, en U18, de commencer à être titulaire, puis de jouer chez les U20 France, et à coté de ça d’avoir quelques matches avec les séniors, ça m’a vraiment aidé.

Quelles étaient les choses les plus dures à comprendre en Betclic Elite ?
Honnêtement, il n’y a pas eu grand chose. La chose principale, je dirais, c’était de souffrir dans les résultats collectifs, au niveau de l’ambiance, ça a été difficile. Avant cette saison, j’avais l’habitude de gagner plus de matches, de jouer le haut de tableau. L’an passé, on gagne la Leaders Cup et le championnat. Cela a été dur de se dire qu’on allait perdre pas mal de matches, qu’il fallait se relever et passer à autre chose.

Le plus grand coup de gueule que vous avez vécu ?
Récemment, Rémi Giuitta, après un match à Gries-Oberhoffen (rires). C’était un match de reprise, il avait parlé pendant 40 minutes. Il avait fait du cas par cas, en engueulant tout le monde. Pourtant, il n’est pas comme ça à la base mais là, il avait parlé énormément, et en vérité, le coup de gueule avait duré jusqu’au lundi. Premier entraînement, on a fait de la défense comme pas possible (rires). C’est vraiment l’un des plus grands coups de gueule que j’ai vécu récemment.

Les coéquipiers qui vous ont rendu meilleur ?
J’en ai croisé beaucoup. Ceux qui me viennent en tête, je vais dire Mamadou Dia, c’était vraiment comme un grand frère. Je peux aussi citer Xavier Gaillou, qui joue à Saint-Vallier et Sullivan Hernandez (Antibes), qui est un grand ami. Franchement, je peux en citer énormément parce que j’ai peur d’en oublier, donc je te fais une liste (rires), il y a Edouard Choquet, il compte beaucoup pour moi, c’est mon roommate. Et puis je vais finir par Jean-Michel Mipoka, c’est comme mon grand frère. Tout ces joueurs là m’ont donné énormément de conseils, pas seulement sur le jeu, mais aussi sur l’attitude.

Le match le plus mémorable que vous avez joué ?
J’hésite entre deux matchs, celui de Nantes l’année dernière, il fallait absolument gagner là-bas. C’était le dernier match, si on le gagnait, on montait. On avait perdu contre Quimper il me semble, et je n’étais pas bien, je n’avais pas fait un bon match. Mamadou Dia vient me voir et me dit, « ça va être ton match ! ». Et je me souviens que j’avais fait un bon match, que l’on était montés (NDLR : Bodian Massa avait terminé la rencontre avec 16 points, 10 rebonds, 5 passes décisives et 2 contres). Et cette année, je vais dire face à Dijon. C’était à Marseille, on ne joue pas tout le temps là-bas, mais il y avait énormément de supporters et la salle était pleine. On était sur une mauvaise série et on ne s’attendait vraiment pas à gagner, c’était une victoire qui nous avait fait du bien.

Vous vous souvenez d’une troisième mi-temps en particulier ?
Honnêtement, pas réellement, on n’a pas eu la chance d’en faire beaucoup. Pendant la montée, il y avait le Covid. Mais à la rigueur, une soirée qui m’avait vraiment marqué, c’était suite au maintien, on avait célébré assez tranquillement parce que ça ne reste qu’un maintien. On a rameuté la plupart des personnes qui étaient restées, c’était un bon moment, sans être dans l’excès, ça va rester un bon souvenir.

Avez-vous des rituels avant les matches ?
Je n’ai vraiment aucun rituel, j’aborde le match en étant tranquille. J’écoute de la musique, mais je n’en ai pas une en particulière que je passe avant chaque match. J’écoute un peu de tout, mais peut-être qu’il faut que je m’en fasse une.

Pourquoi portez vous le numéro 10 ?
Au début je portais le 16, puis les grands ont pour habitude de porter le 13 mais je voulais le 10. Le numéro 10, quand tu es petit, enfin moi, j’ai eu beaucoup d’influence du football, et c’est le numéro que tout le monde veut, c’est souvent catalogué comme étant un des joueurs les plus forts. Et puis, au football, tout le monde veut le 10, pas le 5, pas le 2 (rires).

(C) Byers Fos/Mer

QT2 – Au révélateur…

« Je suis un mauvais perdant. Je suis capable de m’énerver, de bouder parce que j’ai perdu ! »

Quel bilan dressez-vous de votre saison d’un point de vue collectif ?
Je ne vais pas dire parfait, on aurait pu mieux faire, mais on a atteint l’objectif du club, qui était de se maintenir. C’était exceptionnel et inespéré, au vu de l’effectif, des blessures qui nous sont tombées dessus… Personne nous voyait vraiment nous maintenir, surtout au début de la saison. Donc je dirais que cela a été exceptionnel, même si j’en garde un petit souvenir amer, surtout au vu de comment on a joué et terminé la saison, on aurait pu faire mieux.

Et d’un point de vue individuel ?
C’était une saison assez prometteuse. J’ai fait une bonne saison, maintenant je peux mieux faire, et progresser sur d’autres aspects, le meilleur est à venir pour moi encore. C’est aussi une saison où je ne m’attendais pas à jouer autant. Au final, je ne peux qu’être heureux et fier d’avoir réalisé cette saison.

Quels sont vos axes de progression à titre individuel ?
Vu que j’ai beaucoup joué, le principal c’est de vraiment bien souffler, ensuite, c’est surtout d’améliorer mes points forts, et gommer certains de mes points faibles. Cet été, le plus important pour moi, je pense, c’est qu’il va falloir que je sois plus rapide et explosif sur les finitions. Je vais devoir monter d’un niveau, et il va y avoir beaucoup plus d’attentes autour de moi.

Qui est le plus gros bosseur de l’équipe ?
Lasan Kromah ! C’est l’un des joueurs, que j’ai trouvé le plus talentueux. Sa façon de tirer, d’attaquer le cercle… Il est presque inarrêtable, il a terminé deuxième meilleur scoreur de la ligue, il a joué un rôle capital dans le maintien du club. Tous les matins, il arrivait à la salle vers 8h30, il faisait ses shoots, il venait en permanence que ça soit, avant ou après les entraînements, c’est le joueur qui s’est le plus donné.

Qui est le plus drôle ?
Franchement, ça se joue entre moi et… Non je pense que c’est moi (rires). Après, je vais dire, deuxièmes ex æquo, Jean-Michel Mipoka et Allan Dokossi. Ce sont mes compagnons de blague, on va les appeler comme ça. Mais sinon, c’est moi le plus blagueur du groupe je pense.

Qui est le plus mauvais perdant dans l’équipe ?
Jean-Michel Mipoka (rires) ! Pourtant, moi, je suis un mauvais perdant. Je suis capable de m’énerver, de bouder parce que j’ai perdu ! Mais en plus d’être un mauvais perdant, il est aussi le plus vicieux, c’est un tricheur (rires) ! Comme c’est un ancien, de temps en temps, il hausse le ton, pour dire « Eh ! Oh ! Il y a balle pour nous ! ». Alors qu’au fond de lui, il sait très bien que c’est faux.

Qui est votre adversaire le plus coriace ?
Celui qui m’a le plus choqué, je vais dire Vitalis Chikoko (Pau). Sinon Ike Udanoh (Strasbourg) est super dur sur l’homme. Mais Vitalis Chikoko, tout le monde le connaît dans la ligue maintenant, il a des gros moves d’intérieurs et il est dur à stopper.

Le meilleur joueur actuel de Betclic Elite selon vous ?
Il a été élu par la LNB, alors je vais dire Will Cummings (Boulogne-Levallois), mais pour moi, si on fait les votes aujourd’hui, c’est Lasan Kromah ! Après, honnêtement, Will Cummings mérite son titre de MVP, surtout au moment des votes, il était vraiment super fort donc c’est tout à fait logique à mon sens.

QT3 – Dans le viseur

« Fos m’a tout donné, et je suis éternellement reconnaissant, je n’en serais pas là sans tout ce que le club m’a apporté »

Comment se sont passés les négociations avec Strasbourg ?
Franchement, ça s’est très bien déroulé, mon agent m’a dit que Strasbourg était intéressé. J’ai été en contact avec le coach, il m’a fait part du projet, qu’il était intéressé par moi, que je pouvais intégrer l’équipe. Il y a eu d’autres clubs, je ne sais pas si je peux le dire mais quelques-uns se sont positionnés (rires).

Vos objectifs et attentes pour la saison prochaine ?
Cela va être une saison de confirmation. Je connais déjà Ike Udanoh et Jean-Baptiste Maille. On a déjà discuté ensemble concernant mon arrivée. Ils m’ont donné beaucoup de conseils. Je vais aussi découvrir un nouvel environnement, ce n’est pas facile, mais je suis prêt à passer ce cap. Ensuite, j’aimerais au moins faire la même saison, mieux si possible, retranscrire ce que j’ai fait à Fos avec Strasbourg. Pourquoi pas être élu meilleur défenseur de l’année, et retrouver le All-Star Game. Sinon collectivement, l’objectif, c’est de faire mieux que ce qu’ils ont fait cette saison, donc pourquoi pas gagner la coupe de France, et aller le plus loin possible en playoffs. Pour le reste, on verra un peu plus tard.

Le trophée qu’il vous faut gagner d’ici la fin de votre carrière ?
Il y a vraiment aucun doute pour moi, c’est l’Euroleague, c’est ce que je recherche en tant que joueur, et c’est l’aboutissement d’une carrière. Après, bien sûr qu’un trophée FIBA ou en NBA ça fait saliver, mais je reste sur l’Euroleague.

Votre club de cœur ?
Alors là, aucun doute. Fos, ils m’ont tout donné, et je suis éternellement reconnaissant, je n’en serais pas là sans tout ce qu’ils m’ont apporté.

Un vœu à faire pour le basket français ?
Je souhaite que le basket français se développe au maximum. Il y a plein de jeunes à fort potentiel, donc je vais dire aussi de faire plus confiance aux jeunes joueurs français.

Que feriez-vous si vous n’étiez pas joueur de basket ?
Restaurateur ! J’aimerais bien vendre des plats africains. Je faisais déjà ça l’année dernière quand on était en Pro B. Puis j’ai fait un choix, entre vendre du poulet ou faire du basket, le choix a été vite fait (rires). Mais pour l’après-basket, c’est une des routes que je peux prendre.

Un favori pour le titre ?
Je n’ai pas vraiment de favori, mais à choisir, je vois bien Pau faire quelque chose. On ne les attendait pas et ils sont là. Ils ont vraiment cette envie de montrer à tout le monde qu’ils ont le niveau pour bouger les autres. Sinon en NBA, tout sauf Golden State (rires) ! Go Celtics !

QT4 – Le quiz… au buzzer !

Contre quelle équipe avez-vous inscrit votre record de points, et combien, cette saison  ?
Face à Dijon, et c’était 22 points !
Bonne réponse ! Il s’agit de son meilleur match de la saison en terme d’évaluation, il termine la rencontre avec 22 points, 9 rebonds et 4 passes décisives.

Quel coéquipier a joué à Cholet juste avant d’arriver à Fos ?
Lasan Kromah
Bonne réponse !

En quelle année le club de Fos a-t-il accédé à la Pro B ?
2004
Mauvaise réponse, c’était en 2009 !

Et à la première division ?
2018
Bonne réponse !

Quel est votre coéquipier le plus âgé de l’équipe et quel âge a-t-il ?
Alors, ça dépend ! Nick Caner-Medley est le plus âgé. Il a 38 ans, je crois, mais il n’a joué qu’un match cette saison, sinon, de ceux qui ont le plus joué cette saison c’est Jean-Michel Mipoka, qui doit avoir 36 ans, il va sur ses 37 ans, il me semble !
Bonne réponse !

Vous rejoignez Strasbourg, qui a fini meilleur scoreur de la saison pour Strasbourg ?
(John) Roberson ?
Bonne réponse ! 14,8 points de moyenne cette saison.

Combien de points votre coéquipier Deishuan Booker a-t-il inscrit lors des trois dernières rencontres en championnat (à 5 points près) ?
75 ?
Mauvaise réponse : 33, 32 et 29 points, ce qui fait un total de 92 points !

SCORE : 7/10

LES INVITÉS DE « MI-TEMPS AVEC… » – SAISON 2021-2022
Alex Chassang (Bourg)
Amara Sy (Paris)
Bodian Massa (Fos/Strasbourg)
Brandon Jefferson (Pau)
Dante Cunningham (Le Mans)
Gérald Ayayi (Pau)
Héléna Ciak (ASVEL)
Hugo Robineau (Cholet)
Jessie Begarin (Châlons-Reims)
Léo Cavalière (Strasbourg)
Robin Ducoté (Dijon)
Youssou Ndoye (Orléans)

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QT1 – Dans le rétroviseur…

« Rémi (Giuitta), c’est vraiment comme un membre de la famille, celui qui m’a complètement lancé avec Fos, le coach de mes débuts mais qui symbolise aussi la fin de cette belle aventure ici »

La ou les personnes sans qui vous n’auriez pas fait carrière ?
Je vais en citer trois : Marc Tholozan, c’est celui qui est venu me chercher quand j’étais chez Pennes-Mirabeau. Il m’a récupéré en départementale, et il a été très dur avec moi au départ. C’est la personne avec qui j’ai commencé à avoir une certaine rigueur. Ensuite, il y a Alain Thinet, c’est le coach qui m’a fait confiance, j’avais plusieurs saisons en N3, et c’est celui qui m’a lancé et fait confiance en professionnel.
Et enfin, je vais terminer par Rémi Giuitta. C’est vraiment comme un membre de la famille, celui qui m’a complètement lancé avec Fos, le coach de mes débuts (en Betclic Elite) mais qui symbolise aussi la fin de cette belle aventure ici…

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Photo : Bodian Massa (LNB)

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