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NBA Draft – Top 10 prospects européens : Hugo Besson, l’esprit de famille (1/10)

Confiné au championnat Espoirs lors de la saison 2019-2020, Hugo Besson a d’abord conquis la Pro B avec Saint-Quentin avant de s’installer dans le championnat australien et de briguer une place – avec de jolies chances de succès – à la draft NBA. S’il est plutôt attendu au deuxième tour, ses perform

Confiné au championnat Espoirs lors de la saison 2019-2020, Hugo Besson a d’abord conquis la Pro B avec Saint-Quentin avant de s’installer dans le championnat australien et de briguer une place – avec de jolies chances de succès – à la draft NBA. S’il est plutôt attendu au deuxième tour, ses performances au Draft Combine pourraient le faire grimper dans la hiérarchie. De quoi permettre au nom de Besson de continuer à briller dans la galaxie du basket, après son père, son oncle et son grand-père !

Quelques jours avant la draft NBA, Basket Europe présente son top 10 des prospects européens susceptibles d’obtenir le précieux sésame : une sélection parmi les 60 meilleurs jeunes de leur génération. Episode 1 : Hugo Besson.
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Profil & Trajectoire

Qu’il semble loin le temps où certains coachs ne voyaient en Hugo Besson qu’un futur honnête joueur de Pro B. Aujourd’hui, c’est bel et bien la NBA qui pourrait lui tendre les bras. Les impétrants n’auraient pas dû oublier la fière lignée du jeune homme. Son grand-père, Paul Besson, était capitaine de la JA Vichy lorsqu’elle atteignit la finale de la Coupe des coupes 1970 puis entraîneur de l’équipe de France féminine vice-championne d’Europe en 1993. Son oncle, Jean-Philippe, est responsable du centre de formation de Fos-sur-Mer après avoir été assistant puis coach de la JAV. Son père, Jean-Paul, a été joueur de première division pendant de longues années avant de devenir le coach des Espoirs de Boulogne-Levallois. Bon sang ne saurait donc mentir !

Né à Angers, Hugo a suivi sa famille au gré de ses contrats, démarrant le basket à Bandol avant de s’orienter vers Toulon, où il a fait ses classes à l’ASPTT puis au HTV. Ensuite, ses pérégrinations l’ont emmené vers Roanne puis le centre de formation d’Antibes (alors en Pro A), où il est resté jusqu’en 2017. C’est à Chalon-sur-Saône que les choses sérieuses ont débuté. Il a triplé ses stats en deux saisons et demies chez les Espoirs, jusqu’à afficher une ligne statistique exceptionnelle en 2019-2020 à 25,0 points (48,8 % à 2-points, 54,3 % à 3-points, 70,3 % aux lancers), 4,0 rebonds, 4,6 passes, 2,2 interceptions et 2,6 balles perdues pour 23,8 d’évaluation en 31 minutes sur cinq matches en plus de 12 apparitions en Jeep Élite (1,4 point en 6 minutes).

La saison avait bien commencé pour le jeune joueur, entrant régulièrement en jeu avec l’équipe première, mais un changement de coach l’a renvoyé vers les Espoirs. Ce qui l’a poussé à se faire prêter la saison suivante en Pro B, à Saint-Quentin, sous la houlette de Julien Mahé. Une expérience plus que concluante. Hugo a explosé tous les compteurs sur la saison 2020-2021, au point de terminer meilleur marqueur de la division, meilleur espoir, quatrième évaluation de Pro B et deuxième derrière son coéquipier Parker Jackson-Cartwright au titre de MVP ! Le tout avec des statistiques impressionnantes : 19,3 points (61,1 % à 2-points, 36,6 % à 3-points, 77,7 % aux lancers), 4,4 rebonds, 2,8 passes, 1,1 interception, 2,3 balles perdues pour 17,3 d’évaluation en 30 minutes. Une explosion qui n’a pas surpris son père : « Pour moi, c’était juste une question de temps. À Saint-Quentin, il a pris de la maturité dans le caractère et il s’est éclaté tout de suite. Il marque, il prend des rebonds, il fait des passes, il met de l’intensité… ». Fait rare : son numéro 25 a été retiré par le SQBB, preuve qu’il a laissé une trace indélébile dans le club en une seule saison.

Ces pétaradantes performances ont évidemment attiré l’œil de grands clubs. À l’intersaison 2021, Vitoria, Monaco et l’ASVEL lui ont fait des propositions, mais l’arrière-scoreur a pris une toute autre voie : les New Zealand Breakers, qui évoluent en National Basketball League australienne (NBL) ! Et de s’expliquer ainsi, chez nos confrères de Basket USA : « Le projet me semblait me correspondre le mieux. J’ai bien aimé le double projet, entre l’expérience de vie et le côté basket. Je trouvais que c’était vraiment une super opportunité dans les deux cas. Je pense que c’est le meilleur endroit pour m’accompagner jusqu’en NBA. C’était l’objectif, de mettre toutes les chances de mon côté pour y arriver. »

Ces chances, justement, sur quoi se basent-elles ? On pourrait décrire Hugo Besson comme un shooteur-scoreur. Aucun tir ne lui fait peur, quelle que soit la distance, dans la raquette en se faufilant entre les intérieurs adverses, à mi-distance en se bloquant ou (parfois très loin) derrière la ligne à trois-points. Le tout avec une adresse tout à fait respectable. Même s’il n’est pas terriblement athlétique, il va vite, lit bien le jeu et sait profiter de tous les espaces. Et, lui qui n’était pas un grand défenseur, il a beaucoup appris au contact de Julien Mahé dans ce secteur, même s’il lui reste encore des étapes à franchir pour devenir un véritable chien de garde.

Carte d’identité
Poste : 2-1
Taille : 1,94 m (1,97 m d’envergure)
Date de naissance (lieu) : 26 avril 2001 (Angers, France)
Nationalité : Française
Equipe : New Zealand Breakers (NBL, Australie)
Stats 2021-2022 : 13,9 points (à 38,6 % aux tirs dont 30,8 % à 3-points, 79,5 % aux lancers francs), 3,9 rebonds, 2,5 passes, 0,5 interception, 1,8 balle perdue en 27,4 minutes (28 matches)

Sa saison 2021-2022

Pour ce qu’il souhaite être sa dernière saison avant la NBA, Hugo Besson a donc opté pour les New Zealand Breakers, seule équipe néo-zélandaise du championnat australien (la NBL), implantée cette saison à Melbourne du fait de la pandémie. Là, l’équipe d’Hugo et de son compatriote Ousmane Dieng – qui fera lui aussi l’objet d’une étude poussée – n’a pas du tout brillé collectivement : elle a terminé la saison au dernier rang du classement, avec 5 victoires pour 23 défaites, à quatre victoires de l’avant-dernier. Mais, comme le montrent les statistiques ci-dessus, l’arrière vif-argent a su tirer son épingle du jeu après des débuts quelque peu irréguliers. Ayant toute liberté pour tirer à sa guise, il ne s’en est pas privé, n’hésitant pas à prendre plus de 12 tirs par match (dont plus de la moitié à trois-points) tout en faisant valoir au fil de la saison son sens de la passe.

Hugo Besson avec les New Zealand Breakers (photo NBL)

La NBL a attiré les regards pour avoir vu passer dernièrement de futurs NBAers tels que LaMelo Ball, RJ Hampton ou Josh Giddey. Un environnement qui paraît donc propice au développement de prospects NBA. Mais que vaut vraiment cette ligue ? S’il est bien sûr difficile d’établir des comparaisons en l’absence de matches entre les équipes de NBL et celles de championnats européens, certaines statistiques individuelles sont édifiantes. Ainsi, Yanni Wetzell (2,07 m, 25 ans) a démarré la saison aux NZ Breakers, jouant 22 matches pour 17,7 points et 8,3 rebonds en 33 minutes (6e marqueur et 5e rebondeur du championnat) avant de rejoindre Vitoria et d’y disputer 5 matches. Pour quel résultat ? 4,0 points et 2,0 rebonds en 12 minutes. Pour sa part, Tahjere McCall (1,97 m, 27 ans), vu en 2020-21 du côté d’Orléans (6,1 points et 3,3 rebonds en 21 minutes) s’est affiché cette saison comme le 13e marqueur de NBL avec les Cairns Taipans, produisant 16,1 points et 5,7 rebonds en 31 minutes par match. La NBL constitue malgré tout une étape dans la carrière d’Hugo Besson.

Son match à 25 pts vs Adelaïde 36ers

Points forts / points faibles

Avant toute chose, Hugo Besson est un joueur attiré par le cercle, doté de grosses qualités de scoring. Mettre la balle dans le panier, il sait faire, quelle que soit la situation, quelle que soit la distance. Techniquement très à l’aise balle en mains et très rapide, il peut se dégager de son défenseur de près comme de loin. Et sa belle vista lui permet de réaliser de belles passes, tout comme de trouver le moyen de se démarquer en attendant de recevoir le ballon. Plein de sang-froid, jamais timide, il sait également compenser ses moyennes aptitudes athlétiques, ce qui lui permet d’aller au cercle sans trop se faire bousculer, même s’il doit encore prendre du muscle.

Lors du Draft Combine (photo NBA)

De l’autre côté du parquet, le panorama est un peu moins idyllique. Certes, il a réalisé de gros progrès en défense grâce à son passage à Saint-Quentin, mais il souffre encore à contenir des joueurs plus physiques que lui. Du reste, il lui faut encore prendre « de la caisse » afin d’envisager encaisser les chocs avec les mastodontes de la NBA. Et il va également lui falloir polir son jeu, premièrement en améliorant sa sélection de shoots (qu’il force encore trop souvent) et en gagnant en régularité, ce qui est souvent l’un des échelons les plus difficiles à franchir.

Projection : entre le 39e et le 52e choix

Sur ce que nous venons de voir, il pourrait sembler peu probable qu’Hugo Besson ait retenu l’attention d’une franchise NBA. Mais ses bonnes performances en NBL ne sont pas passées inaperçues et l’Angevin s’est fait favorablement remarquer lors de la Draft Combine, cet événement qui permet aux clubs NBA de mieux découvrir les candidats à la draft par le biais d’exercices individuels et collectifs. Ainsi, lors d’une séance de tirs longue distance, Hugo a réussi un énorme 22/27 à trois-points, à distance NBA qui plus est. Et il s’est aussi distingué par un dunk fracassant sur Drew Timme, joueur « star » de NCAA, ainsi que par des passes de haut niveau.

Les sites spécialisés dans les « mock drafts » (les prédictions de classement à la prochaine draft) n’ont pas manqué de remarquer ces prestations et pratiquement tous ont fait monter le Français dans leur hiérarchie. Ainsi, Sports Illustrated l’a fait passer de la 65e à la 39e place ou Bleacher Report de la 52e à la 47e. Globalement, ces spécialistes positionnent pour le moment Hugo Besson entre la 38e et la 56e place.

ESPNNBA Draft RoomSIYahoo SportsNetscouts BasketballTankathonUSA TodayBasketball NewsSportsnautHoopshype (aggregate)Bleacher ReportNBA Draft.netNBAScoutingLive (ranking)
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La tendance serait ainsi d’être sélectionné dans la deuxième moitié du deuxième tour (entre 45e et 58e, deux équipes n’ayant pas de choix au deuxième tour), l’important étant surtout qu’il soit signé par une équipe à la recherche d’un arrière capable d’amener son quota de points sur de courtes périodes, au moins dans un premier temps. Il n’est pas exclu qu’une franchise ayant flashé sur son profil le drafte un peu plus haut.

Comparaison NBA : Tyler Herro, Jordan Clarkson

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Profil & Trajectoire

Qu’il semble loin le temps où certains coachs ne voyaient en Hugo Besson qu’un futur honnête joueur de Pro B. Aujourd’hui, c’est bel et bien la NBA qui pourrait lui tendre les bras. Les impétrants n’auraient pas dû oublier la fière lignée du jeune homme. Son grand-père, Paul Besson, était capitaine de la JA Vichy lorsqu’elle atteignit la finale de la Coupe des coupes 1970 puis entraîneur de l’équipe de France féminine vice-championne d’Europe en 1993. Son oncle, Jean-Philippe, est responsable du centre de formation de Fos-sur-Mer après avoir été assistant puis coach de la JAV. Son père, Jean-Paul, a été joueur de première division pendant de longues années avant de devenir le coach des Espoirs de Boulogne-Levallois. Bon sang ne saurait donc mentir !

Né à Angers, Hugo a suivi sa famille au gré de ses contrats, démarrant le basket à Bandol avant de s’orienter vers Toulon, où il a fait ses classes à l’ASPTT puis au HTV. Ensuite, ses pérégrinations l’ont emmené vers Roanne puis le centre de formation d’Antibes (alors en Pro A), où il est resté jusqu’en 2017. C’est à Chalon-sur-Saône que les choses sérieuses ont débuté. Il a triplé ses stats en…

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Photo d’ouverture : Hugo Besson – New Zealand Breakers (photo NBL)

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