Consultant numéro un dans le basket français cette saison, Fred Weis sort son autobiographie, Jusque-là ça va (Amphora), ce jeudi 9 juin. Il y fait part de ses fêlures, du harcèlement subi à l’école, de ses tentatives de suicide, de la reconnaissance de l’autisme de son fils… Ce livre, c’est un moyen de mettre ses émotions et ses doutes sur du papier.
« J’ai été harcelé à l’école, j’ai tenté de me suicider par deux fois, je n’ai pas voulu reconnaître l’autisme de mon fils. Ce sont des facettes de mon existence qui ne me quitteront pas. Et pour la première fois, j’ai décidé d’en parler librement. » A 44 ans, Fred Weis ressentait le besoin de se confier publiquement pour balayer ses doutes. Il a choisi de le faire au travers d’une autobiographie, Jusque-là ça va, écrite en collaboration avec le journaliste Geoffrey Charpille, qui sortira le 9 juin en librairie.
Dans un entretien accordé à Basket Europe, le médaillé olympique à Sydney revient sur les dessous de ce livre, de son besoin d’écrire pour « passer à autre chose », mais aussi sur sa – riche – actualité de consultant… Ou encore le tournage du prochain film de Frédéric Tellier, les « Les onze vies de l’Abbé Pierre », sa première expérience dans le cinéma. Rencontre.
Qui a eu l’idée de cette autobiographie, Jusque-là ça va ?
« Ça faisait des années que je rêvais d’écrire un livre pour coucher ce qui j’ai vécu sur du papier, et je ne parle pas que de basket. Évidemment, on trouve du basket dans ce bouquin, bien sûr, le basket a pris une place très importante dans ma vie, mais je voulais aussi parler de mon vécu, de mes problèmes. Notamment le harcèlement à l’école, mes tentatives de suicides, mais aussi le moment où j’ai appris l’autisme de mon fils, comment je l’ai vécu, pour expliquer qu’on peut avoir l’air fort et costaud et craquer, ça peut arriver à n’importe qui. »

Comment cette idée s’est-elle concrétisée ?
« Ce bouquin s’est concrétisé parce que j’ai trouvé la bonne personne (Geoffrey Charpille, producteur de l’émission Basket Time sur RMC) pour le faire avec moi. Personnellement, je n’ai pas les compétences pour écrire un bouquin, je n’aurais pas pu retranscrire ma pensée, ça m’aurait pris énormément de temps. Donc j’ai échangé sur le sujet avec un très bon pote, qui bosse à RMC et qui avait déjà écrit une biographie, et on a tenté le coup ensemble. Comme c’était quelqu’un de proche, j’étais suffisamment ouvert pour lui raconter à peu près tout ce que j’ai ressenti. »
Vous avez confié la préface de votre livre à Jacques Monclar, pourquoi ?
« C’est simple. Jacques m’a connu comme joueur, comme consultant, il m’a connu que j’étais encore un bébé, à Limoges, et il m’a connu après. C’est l’une des rares personnes…
Photo : Fred Weis / Jusque-là, ça va (montage Basket Europe)