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NBA Draft – Top 10 prospects européens : Jeremy Sochan, la nouvelle star polonaise (2/10)

Jeremy Sochan est l’un de ces joueurs à la dimension multiculturelle. Plus jeune joueur de l’histoire à avoir porté le maillot de la sélection polonaise, le joueur de Baylor (NCAA) dispose aussi de la nationalité américaine et a grandi en Grande-Bretagne. Avec un physique déjà développé pour la gran

Jeremy Sochan est l’un de ces joueurs à la dimension multiculturelle. Plus jeune joueur de l’histoire à avoir porté le maillot de la sélection polonaise, le joueur de Baylor (NCAA) dispose aussi de la nationalité américaine et a grandi en Grande-Bretagne. Avec un physique déjà développé pour la grande ligue, son profil (2,08 m, 19 ans) met l’eau à la bouche des recruteurs, dont certains l’annoncent dans le top 10 de cette cuvée 2022.

Quelques jours avant la draft NBA, Basket Europe présente son top 10 des prospects européens susceptibles d’obtenir le précieux sésame : une sélection parmi les 60 meilleurs jeunes de leur génération. Episode 2 : Jeremy Sochan.
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Profil & Trajectoire

Jeremy Sochan est de ces joueurs qui se nourrissent de leur diversité. Sa mère, polonaise, a déménagé aux Etats-Unis pour y faire ses études et jouer au basket dans l’Oklahoma. Elle y a rencontré son père, lui aussi basketteur, qui jouait au poste d’ailier bien avant son fils. La famille Sochan a quitté les Etats-Unis en 2005, deux ans après la naissance de Jeremy, dès lors que sa mère a obtenu son diplôme. Mais pas pour rentrer en Pologne : pour grandir sur la terre natale du père, en Angleterre, d’abord à Southampton, où Jeremy a commencé le basket dès l’âge de 6 ans dans le club de Solent Kestrels, puis à Milton Keynes, tout près de Londres, avec sa mère et son beau-père, avant de revenir dans son club d’origine pour une saison lorsqu’il avait 15 ans.

Et pourtant, le basketball n’était pas son premier choix. Bien qu’il soit issu d’une famille de sportifs, de parents basketteurs, il a grandi en Angleterre. C’est tout naturellement qu’il s’est essayé au football, comme gardien, mais aussi au rugby, qu’il a finalement abandonné assez vite… Puis il a dû choisir entre le football et le basketball : jouer avec ses amis ou continuer la tradition familiale ? Il a choisi la balle orange ! Jeremy Sochan a ça dans le sang.

C’est en 2019 qu’il se fait remarquer par la planète basket lors du championnat d’Europe U16 de division B, qu’il dispute avec la Pologne. Il y décroche la médaille d’or, et se fait même élire MVP de la compétition. Succès qu’il n’a pas pu partager avec son père, tragiquement décédé dans un accident de voiture aux Etats-Unis en 2017. Du reste, Jeremy Sochan est un joueur extrêmement polyvalent, capable de jouer sur les postes 3, 4 voire 5 par séquence, notamment grâce à son gabarit et à la combinaison de ses qualités athlétiques.

Il fait plus tard son retour aux Etats-Unis, et plus particulièrement dans l’Indiana pour intégrer le programme du lycée « La Lumière » alors qu’il avait reçu quelques offres d’équipes pour rester en Europe. Le joueur justifie son choix, notamment car il avait toujours rêvé de jouer dans un lycée américain, que l’exposition médiatique y était meilleure qu’en Europe, mais aussi car le budget consacré au basketball y était bien plus important. En parallèle du basketball, il souhaitait également poursuivre ses études.

Oui, mais voilà que la pandémie s’en mêle, mettant à mal les plans du joueur. Il revient finalement en Europe et signe en deuxième division allemande, à l’Orange Academy en 2020 où il tournait en moyenne à 9,2 points, 3,5 rebonds et 1,9 passe, avec de faibles pourcentages (41,8 % aux tirs, 22,8 % à 3-points). Mais l’essentiel est ailleurs, puisque le joueur a pu s’étoffer et gagner en expérience avant d’aller tenter sa chance dans une université aux Etats-Unis.

Entre temps, le joueur a déjà participé à un match international avec la Pologne, face à la Roumanie, lors des qualifications pour l’EuroBasket 2022, le 21 février 2021. Il est devenu le plus jeune joueur de l’histoire de la Pologne à disputer une rencontre internationale. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette première sortie était réussie puisqu’il a compilé 18 points (6/10 aux tirs), 3 rebonds et 2 contres, dont un lors du dernier quart-temps pour seller la victoire de son équipe. Des débuts annonciateurs du vrai potentiel qu’il représente.

Carte d’identité
Poste : 3-4
Taille : 2,08 m (2,13 m d’envergure)
Date de naissance (lieu) : 20 mai 2003 (Guydom, Oklahoma, Etats-Unis)
Nationalité : Polono-américaine
Equipe : Université de Baylor (NCAA)
Stats 2021-2022 : 9,2 points (à 47,4 % aux tirs dont 29,6 % à 3-points, 58,9 % aux lancers francs), 6,4 rebonds, 1,8 passe, 0,7 interception, 1,3 contre et 1,6 balle perdue en 26 minutes (30 matches)

Sa saison 2021-2022

Prospect en vue de la génération 2003, Jérémy Sochan choisit de parfaire sa formation à l’Université de Baylor, champion en titre de la March Madness de 2021. Il intègre donc la rotation des Bears, comme un sixième homme de luxe. Qualifié par les médias US comme le meilleur sixième homme du pays, il remporte la distinction finale du Meilleur Sixième Homme de l’Année de la conférence du Big 12. Il est même nommé dans l’équipe All-Freshman de cette même conférence. Avec des moyennes à la hausse par rapport à son année passée en Europe, le joueur a progressé sur son tir extérieur pour devenir plus fiable derrière l’arc. Il s’est parfaitement intégré dans un des meilleurs dispositifs défensifs du pays (Baylor est classé comme la 14ème défense du pays).

Collectivement, les Bears ont terminé deuxième de leur conférence derrière l’Université de Kansas mais se sont très vite inclinés lors de la March Madness en 16e de finale face à North Carolina, finaliste de cette édition. Le joueur a montré de belles choses dans cette March Madness, bien que l’aventure se soit arrêtée prématurément. 15 points, 9 rebonds et 3 passes décisives de moyenne à 50 % aux tirs et 33 % derrière l’arc. Les recruteurs ont été surpris par l’énergie apportée par le freshman, leader de son équipe, et qui a vu sa côte augmenter pour finalement être considéré comme un futur lottery pick.

Points forts / points faibles

Le joueur se distingue surtout par ses qualités défensives. Avec un physique déjà très développé pour un joueur de son âge – 2,08 m, 104 kg et 2,13 m d’envergure – le joueur a été utilisé en sortie de banc pour palier aux manques sur le poste 3, 4 et même au poste de pivot sur certaines séquences. Défensivement, le joueur est capable de défendre sur des intérieurs. Il possède une capacité à encaisser le contact, et même de switcher sur des arrières, voire des meneurs grâce à sa bonne qualité de déplacement latéral. Il n’est pas le joueur le plus aérien, loin de là, ce qui fait qu’il ne sera pas forcément le plus viable au poste 5, mais cela reste une possibilité sur de courtes séquences.

Une défense sur le porteur de balle qui est déjà qualifiée d’excellente, Jeremy Sochan se montre également précieux sur les rotations défensives, notamment sur les aides sous le cercle pour compenser une défaillance du système défensif. Il a de très bon instincts défensifs et des mains actives. Il est capable d’intercepter des ballons, mais il se montre parfois trop agressif, ce qui peut lui valoir de prendre des fautes assez bêtement. Le joueur possède un excellent QI Basket, c’est un joueur très intelligent avec, ou sans la balle, capable de prendre de bonnes décisions, assez rapidement.

En revanche, la tendance est toute autre de l’autre côté du terrain. Le joueur n’est pas encore capable de créer ses propres tirs. Un premier pas moyen, une qualité de dribble insuffisante pour la NBA pour pouvoir créer un écart sur son défenseur direct, le profil du joueur est établi. Il sera drafté pour son profil de 3&D tout en étant un excellent rebondeur, agressif des deux côtés du terrain. Avec un tir extérieur un peu faiblard, mais en progression, cela sera sans doute le principal axe de travail de Jeremy Sochan.

Il paraît assez évident qu’il n’aura pas de rôle prépondérant offensivement, peu importe l’équipe où il va être choisi. On attendra surtout de lui qu’il puisse finir des actions en étant proche du cercle et de marquer les trois points ouverts. Ce qui fait sûrement le plus tâche dans le CV de l’ailier, c’est son pourcentage sur la ligne des lancers (58 %), d’autant plus quand on sait que, de par son physique, il est capable d’aller provoquer des lancers (3 tentatives par match cette saison). En revanche, sur les séquences où le joueur a la balle en main, il a fait preuve d’une assez bonne vision de jeu, et est très largement capable de trouver ses coéquipiers démarqués.

Projection : entre le 9e et le 15e choix

De par son profil, Jeremy Sochan est un joueur qui peut être amené à avoir un impact immédiat, peu importe la franchise dans laquelle il va atterrir. Un joueur capable de défendre à un très haut niveau, tout en étant une menace extérieure, qui peut exister dans la NBA d’aujourd’hui. C’est un profil très recherché par les équipes puisqu’il peut être un joueur de complément capital, même dans une équipe qui souhaite jouer le titre. Son gabarit fait qu’il peut défendre sur presque tout les postes. Dans une ligue où les équipes font le pari de changer sur la majorité des écrans, les joueurs comme Jeremy Sochan sont devenus une denrée rare qui peuvent avoir une carrière durable dans la ligue.

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Sauf catastrophe, le jeune ailier sera un lottery pick, qui lui garantirait un joli contrat sur quatre ans dans une équipe en construction. Il est même possible de le voir partir lors des 10 premiers choix. Certains sites de prédictions le voient même être drafté en 8e position comme USA Today, et presque aucun ne le voit sortir après le 15e choix. Le joueur apparaît être un pari peu risqué, avec un gros plafond, et une grosse marge de progression, notamment offensivement. Il pourrait être le 5e joueur polonais à découvrir la NBA, un pays qui n’est plus représenté dans la Grande Ligue depuis le départ de Marcin Gortat en 2019.

Comparaison NBA : Chuma Okeke ++ / Kyle Anderson

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Profil & Trajectoire

Jeremy Sochan est de ces joueurs qui se nourrissent de leur diversité. Sa mère, polonaise, a déménagé aux Etats-Unis pour y faire ses études et jouer au basket dans l’Oklahoma. Elle y a rencontré son père, lui aussi basketteur, qui jouait au poste d’ailier bien avant son fils. La famille Sochan a quitté les Etats-Unis en 2005, deux ans après la naissance de Jeremy, dès lors que sa mère a obtenu son diplôme. Mais pas pour rentrer en Pologne : pour grandir sur la terre natale du père, en Angleterre, d’abord à Southampton, où Jeremy a commencé le basket dès l’âge de 6 ans dans le club de Solent Kestrels, puis à Milton Keynes, tout près de Londres, avec sa mère et son beau-père, avant de revenir dans son club d’origine pour une saison lorsqu’il avait 15 ans.

Et pourtant, le basketball n’était pas son premier choix. Bien qu’il soit issu d’une famille de sportifs, de parents basketteurs, il a grandi en Angleterre. C’est tout naturellement qu’il s’est essayé au football, comme gardien, mais aussi au rugby, qu’il a finalement abandonné assez vite… Puis il a dû choisir entre le football et le basketball : jouer avec ses amis ou continuer la tradition familiale ? Il a choisi la balle orange ! Jeremy Sochan a ça dans le sang.

C’est en 2019 qu’il se fait remarquer par la planète basket lors du championnat d’Europe U16…

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Photo d’ouverture : Jeremy Sochan (Baylor)

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