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Héroïque, l’ASVEL arrache son 21e titre de champion de France dans un final de légende !

Historique ! L’ASVEL remporte le 21e titre de champion de France de son histoire au dépens de Monaco. Le troisième d’affilée, ce qui n’était plus arrivé depuis Limoges entre 1988 et 1990. Un triomphe acquis au bout du suspens lors d’un match 5 fou samedi soir contre Monaco, à l’Astroballe, où Lyon-V

Historique ! L’ASVEL remporte le 21e titre de champion de France de son histoire au dépens de Monaco. Le troisième d’affilée, ce qui n’était plus arrivé depuis Limoges entre 1988 et 1990. Un triomphe acquis au bout du suspens lors d’un match 5 fou samedi soir contre Monaco, à l’Astroballe, où Lyon-Villeurbanne a compté jusqu’à 17 points d’avance, 8 de retard avant qu’Elie Okobo n’arrache une prolongation à deux secondes du buzzer… et que William Howard ne réalise un contre digne de LeBron James dans les derniers instants pour assurer la victoire (84-82). Un épilogue dans la légende.

Un tir d’Elie Okobo, un contre de William Howard, un lancer-franc raté d’Alpha Diallo. Les images passent et repassent les unes après les autres dans les têtes. Et combien de fois ce match 5 aurait-il pu basculer ? En l’espace d’une seule rencontre, le temps a semblé s’arrêter plusieurs fois. Miraculeusement ou au courage, l’épilogue a fini par tomber dans les mains de l’ASVEL. À l’échelle du championnat de France, c’est une performance historique que vient de réaliser le club de Tony Parker. Trois titres consécutifs, ce n’était plus arrivé depuis trente-deux ans !

Et de quelle manière. Menée 1-0 puis 2-1 dans cette série, l’équipe de T.J. Parker a réussi à conclure dans un match 5 décisif, où tout s’est joué dans les ultimes secondes. A +2 à 8 secondes du buzzer du temps réglementaire, Monaco croyait tenir le premier titre de champion de France de son histoire mais Elie Okobo est venu gâcher la fête en inscrivant un panier avec la faute… avant de louper le lancer de la gagne (75-75). Mais heureusement pour lui, les Villeurbannais ont tenu bon en prolongation, jusqu’à ce contre victorieux de William Howard sur Paris Lee à 18 secondes du terme pour sécuriser un succès dans une Astroballe en folie (84-82).

Un début de match maîtrisé

L’ASVEL avait débuté ce Game 5 de la même manière que le match 2 ou le match 4 : en totale confiance. Portée par ses 5 560 supporters, l’équipe villeurbannaise avait pris le large de très belle manière. En deux actions, Elie Okobo avait fait trembler les tribunes après un 3-points du parking suivi d’un dunk en contre-attaque (10-2, 3e). Bien contenus, ni Mike James ni ses coéquipiers n’avaient trouvé de solutions offensives. Et après un gros passage de David Lighty, l’ASVEL comptait déjà 17 points d’avance après sept minutes (24-7, 7e) !

Mais, c’était un match 5, et Monaco n’allait pas abdiquer aussi rapidement. À cheval sur les deux quart-temps, la Roca Team revenait sous la barre des dix points d’écart, profitant des fautes et des pertes de balles à répétition des Villeurbannais. Le match se tendait, à l’image d’un attentat de Matthew Strazel sur Donatas Motiejunas, et rebasculait en faveur de l’ASVEL après un énorme contre de Youss Fall conclu de l’autre côté sur un dunk de Dylan Osetkowski, lui-même lancé après une passe dans le dos d’Elie Okobo (31-19, 13e).

Dans ce match de série, Monaco repassait un nouveau 7-0 dans un basket plus fluide. Mais son indiscipline l’empêchait de recoller davantage (31-26, 15e), avec notamment 6 lancers francs lâchés en première mi-temps. Et Elie Okobo et Dylan Osetkowski permettaient à l’ASVEL de rentrer aux vestiaires avec 10 points d’avance, malgré 10 ballons perdus collectivement à la pause (43-33).

Mike James, le réveil de la star

Ce matelas ne fut clairement pas assez confortable, puisque la Roca Team revenait comme une bombe en deuxième mi-temps. Même si William Howard réveillait l’Astroballe, restée à la buvette (47-40, 25e), Jerry Boutsiele sortait de sa boîte au bon souvenir du match 1 (47-44, 24e). Heureusement pour l’ASVEL, Youssoupha Fall n’était pas en reste et devenait la solution offensive qui permettait aux Villeurbannais de reprendre une bouffée d’air frais (50-44, 26e). Seulement, Monaco avait compris qu’il y avait de la place et continuait de grappiller, jusqu’à égaliser en fin de troisième quart (53-53).

Complètement éteint jusqu’alors, Mike James choisissait son moment pour passer la seconde, et de deux 3-points de rang suivis de deux lancers francs, la star monégasque permettait à Monaco de prendre les devants pour la première fois du match (55-59, 32e).

Dwayne Bacon trouvait enfin du rythme en attaque et Monaco prenait même 8 points d’avance à quatre minutes du terme (60-68, 36e). Mais vous connaissez déjà la suite : l’atmosphère irrespirable, les lancers francs ratés qui resteront gravés dans les mémoires… et le sacre final de l’ASVEL.

Elie Okobo, MVP des finales

S’il a manqué quatre lancers francs cruciaux, Elie Okobo, 20 points, 9 passes décisives et 7 rebonds samedi soir, a sorti une nouvelle perf fantastique. Il est logiquement élu MVP des finales, lui qui était venu pour gagner des titres. Auteur d’un moneytime monstrueux, on accorde de manière honorifique le trophée de joueur le plus clutch de la saison à William Howard (15 points). « C’est fou« , résume si simplement l’international français, qui vient de vivre la plus belle émotion de sa carrière.

À Villeurbanne.

Boxscore ASVEL – Monaco

Photo : ASVEL (Infinity Nine Media)

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