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Les confidences de Tony Parker, un président heureux

Chemin parcouru en tant que président, émotion de vivre ce titre aux côtés de son frère T.J. Parker, les départs de Chris Jones et Elie Okobo vers des clubs plus huppés, Victor Wembanyama au centre du projet de la saison prochaine malgré ses envies de départ… Tony Parker, président de l’ASVEL, a bal

Chemin parcouru en tant que président, émotion de vivre ce titre aux côtés de son frère T.J. Parker, les départs de Chris Jones et Elie Okobo vers des clubs plus huppés, Victor Wembanyama au centre du projet de la saison prochaine malgré ses envies de départ… Tony Parker, président de l’ASVEL, a balayé les sujets forts du moment après le « Three-peat » de son équipe, le 21e titre de champion de France de l’histoire du club.

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Ce 21e titre de champion de France dans l’histoire du club, le troisième d’affilée, on imagine qu’il a une saveur spéciale ?
« Quelle finale, quelle finale ! C’était la finale rêvée entre les deux meilleures équipes de France, les deux équipes d’Euroleague. J’ai rarement vécu un match comme ça, c’était vraiment incroyable au-niveau de l’intensité. Chaque action a compté. J’ai rarement vu un match comme ça (il répète). Et le fait de gagner un troisième titre d’affilée… C’est très très dur de gagner un titre, alors en gagner trois d’affilée… C’est vraiment dur de marquer l’histoire, et le faire de cette façon là, je suis vraiment fier de cette équipe. Ils n’ont rien lâché. On était menés 1-0, et 2-1. Ils sont revenus pour gagner le Game 4 à Monaco et que dire de ce match 5. C’est vraiment incroyable. »

Qu’est-ce que représente ce titre en tant que président ?
« Quand tu regardes tout le chemin parcouru, tu es un peu nostalgique. C’est ce qu’on se disait avec Laurent de la Clergerie (président du directoire de LDLC), avec Gaëtan (Muller, président délégué)… Tout ce qu’on a fait depuis qu’on a commencé. Et toutes ces finales, de continuer à gagner comme ça, d’avoir amené cette culture de la gagne… Maintenant, les joueurs savent que quand ils viennent à l’ASVEL, c’est pour gagner des titres. De terminer en apothéose, sur un threepeat, c’est très très rare. Ce n’est que la troisième fois que ça arrive dans l’histoire du basket français, la deuxième pour l’ASVEL. On continue d’honorer cette belle culture de la gagne qu’on a instaurée ici (…) Quand je pense au threepeat, je pense à Jordan, je pense aux Bulls de Jordan. Ils en ont réussi deux. Et maintenant, toute proportion gardée, de faire un threepeat dans notre pays, c’est quand même incroyable. »

« T.J. prend des risques, il sait ce qu’il fait, il a grandi en regardant Popovich et Messina, il a des bons mentors. Il connait le basket, et il progresse dans sa manière de gérer tous les talents qu’on a dans notre équipe »

C’est forcément aussi une émotion vis-à-vis de votre frère, T.J. ?
« Je suis trop content pour lui. Ce titre, c’est le sien aussi. Il a été très très bon toute l’année au niveau du coaching. Pendant les playoffs, je n’ai pas eu à intervenir. Il gère son équipe, il sait ce qu’il fait. On peut lui donner beaucoup de crédit. Le dernier play qu’il fait pour William Howard à 3-points, jamais de la vie j’aurais pensé qu’il fasse ce play pour lui, j’aurais pensé qu’il le fasse pour Chris Jones ou Elie Okobo et il a eu les « cojones » de faire un système pour William Howard qui, pour moi, ça nous donne le titre. Il prend les risques, il sait ce qu’il fait, il a grandi en regardant Popovich et Messina, il a des bons mentors. Il connait le basket, ça c’est sur et certain. Et dans sa façon de manager, je serai bien sûr toujours là pour l’épauler, mais je trouve qu’il progresse et il grandit dans sa manière de gérer tous les talents qu’on a dans notre équipe. »

Quand vous avez pris en pleine face cette avalanche de blessures, est-ce que vous vous imaginiez que vous alliez chercher ce titre ?
« Bien sûr, j’ai toujours eu confiance en cette équipe. Après, c’est vrai qu’on perd ce quart de finale de coupe de France contre Gravelines… C’est dur de gagner la Coupe trois fois de suite, c’est sur un match. Cela dit, c’était peut-être un mal pour un bien parce que ça a remobilisé l’équipe et on a terminé très très fort la saison régulière. On savait que c’était très important de finir premier parce qu’un match 5, c’est toujours important de le jouer à domicile. J’ai bien aimé le match qu’on a gagné à Limoges, l’équipe était très très sérieuse. C’est grâce à ce match qu’on est ici à Villeurbanne pour un match 5 !

Avez-vous des regrets ?
« Le seul truc où on peut avoir des regrets, ce sont ces blessures parce que c’est vrai qu’on démarre cette saison d’Euroleague avec six victoires et deux défaites. Et bien sûr qu’on pouvait peut-être rêver de top 8 avec l’équipe qu’on avait. Mais voilà, les blessures font partie d’une saison. On n’a jamais eu l’équipe au complet pour pouvoir faire un beau parcours en Euroleague. Maintenant, ça reste une motivation. On veut devenir une des meilleures équipes d’Europe, les projets avancent, on essaie de travailler le budget avec notamment la nouvelle salle, qui avance très bien. Ça va nous permettre de grandir pour viser une plus grande place en Europe. Mais le championnat de France reste l’objectif principal, c’est important de gagner son championnat. Quand je vois la ferveur qu’il y avait ce soir à l’Astroballe, tous ces gens qui nous remercient de vivre des moments comme ça, c’est pour vivre des moments comme ça qu’on fait ça ! Il n’y a que le sport qui peut nous faire vivre des moments comme ça. »

« On va se faire piller cet été. J’espère qu’un jour, quand on aura la nouvelle salle, quand on augmentera notre budget, qu’on arrivera à garder ces joueurs comme Chris (Jones) ou Elie (Okobo) »

Vous n’avez pas les moyens que d’autres ont en Euroleague. Ça va encore être un été compliqué à gérer ?
« (Rires) On va se faire piller ! Clairement, quand on fait une bonne saison, on se fait piller et on perd des joueurs majeurs, comme Elie Okobo et Chris Jones. Et il va falloir reconstruire. Mais c’est mon job de trouver les talents et de continuer à être compétitifs même quand on se fait piller. J’espère qu’un jour, quand on aura la nouvelle salle, quand on augmentera notre budget, qu’on arrivera à garder ces joueurs comme Chris ou Elie. Pour l’instant, on n’a pas le choix. Il faut qu’on soit forts dans le recrutement pour défendre nos trois titres consécutifs la saison prochaine. »

Quand vous discutez avec Elie Okobo l’an dernier, vous lui dites qu’il va gagner des titres ici…
« C’est la première discussion qu’on a eue. J’ai dit à Elie « T’as jamais gagné. Il faut que tu gagnes, tu as un talent incroyable. Mais pour ça, il faut être dans les bonnes conditions. Et si tu veux gagner, il faut que tu viennes à l’ASVEL » (rires). C’était ça, mon speech. Et je lui ai dit « il faut que tu nous ramènes un titre et les gens te verront différemment. Et là tu pourras faire x5 ou x6 avec ton salaire. Mais tant que tu ne gagnes pas, les gens ne te voient pas comme un winner ». Là, il a fait le taff. C’est la première phrase qu’il m’a dit quand on s’est serré dans les bras après la fin du match, c’était qu’il était venu pour gagner un titre. C’est ce qu’il a fait. Il a assuré son statut de leader, il a été MVP, il n’y a rien à dire… à part les lancers-francs à la fin du match (rires). On a gagné, on lui en voudra pas !

Etes-vous confiant de conserver Victor Wembanyama la saison prochaine ?
« Victor, on attend sa réponse, on espère qu’elle sera positive. Nous on veut absolument le garder, on veut absolument construire autour de lui. Tout sera construit autour de lui la saison prochaine. J’espère qu’il va rester. »

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Ce 21e titre de champion de France dans l’histoire du club, le troisième d’affilée, on imagine qu’il a une saveur spéciale ?
« Quelle finale, quelle finale ! C’était la finale rêvée entre les deux meilleures équipes de France, les deux équipes d’Euroleague. J’ai rarement vécu un match comme ça, c’était vraiment incroyable au-niveau de l’intensité. Chaque action a compté. J’ai rarement vu un match comme ça (il répète). Et le fait de gagner un troisième titre d’affilée… C’est très très dur de gagner un titre, alors en gagner trois d’affilée… C’est vraiment dur de marquer l’histoire, et le faire de cette façon là, je suis vraiment fier de cette équipe. Ils n’ont rien lâché. On était menés 1-0, et 2-1. Ils sont revenus pour gagner le Game 4 à Monaco et que dire de ce match 5. C’est vraiment incroyable. »

Qu’est-ce que représente ce titre en tant que président ?
« Quand tu regardes tout le chemin parcouru, tu es un peu nostalgique…

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Photo : Elie Okobo / Tony Parker (Hervé Bellenger/LNB)

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