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Gianmarco Pozzecco, coach de l’Italie : « Le meilleur match de l’histoire du basket italien »

Ceux qui ne connaissaient pas le coach italien, Gianmarco Pozzecco, ont découvert lors du 8e de finale face à la Serbie un homme entier, exubérant, qui monte très vite dans les tours, paternaliste, super émotif, théâtral, et… formidable.

Ceux qui ne connaissaient pas le coach italien, Gianmarco Pozzecco, ont découvert lors du 8e de finale face à la Serbie un homme entier, exubérant, qui monte très vite dans les tours, paternaliste, super émotif, théâtral, et… formidable.

La mouche atomique comme on le surnommait à l’époque où il était le meneur de jeu de l’équipe nationale, a été expulsée à la fin du troisième quart-temps et il a dû regarder la suite du match loin de son banc. A la fin du dernier quart-temps, il est réapparu dans le tunnel des vestiaires, tombant extatique à genoux, et il s’est précipité su le terrain alors que des officiels cherchaient à le retenir. Un peu plus tard, tombant dans les vestiaires sur le Grec Giannis Antetokounmpo, il lui a littéralement sauté dans les bras. Unique !

« Il aurait fallu 12 gardes du corps, ainsi que deux combattants UFC, pour m’empêcher de revenir dans la salle ! », a t-il certifié.

Sa victoire 94-86 sur la Serbie a donc envoyé l’Italie en quarts de finale de l’EuroBasket contre la France.

« Nous avons choqué le monde ! » a t-il crié plusieurs fois aux journalistes. « Nous avons fait un travail incroyable contre une grande équipe. C’est probablement le meilleur match de l’histoire du basket italien. Le deuxième vient d’une demi-finale en 2004 à Athènes alors que je jouais encore. Tout le monde considère ce dernier match comme le meilleur de l’histoire, mais le match de ce soir était bien meilleur. Nous avons joué avec le cœur. On pouvait voir douze joueurs, qui se donnaient à 100% et ont gagné contre la meilleure équipe. Probablement la meilleure non seulement de l’histoire du basket serbe, mais en général de tous les temps. Je n’ai jamais vu un joueur tel que Nikola Jokic qui est aussi une grande personne comme Giannis Antetokounmpo. Je dois le dire parce que c’est la vérité. »

« Après la victoire, j’ai donné ma carte de crédit aux joueurs, ils peuvent faire ce qu’ils veulent pour célébrer la victoire »

Pour la Gazzetta dello Sport, il a ajouté :

« (Nicolo) Melli est le meilleur joueur du monde. Je le pense et j’y crois. Nic a un QI sensationnel au basket et pas seulement sur le terrain de basket. Je n’ai jamais vu quelqu’un comme lui en 40 ans de basket. Il sait toujours quoi faire dans n’importe quelle situation de jeu. En première mi-temps, Jokic nous tuait, nous n’étions pas capables de contenir son corps dans la peinture mais nous devions trouver quelque chose pour l’arrêter. A la mi-temps, j’ai parlé à Nic. Vous devez l’attaquer en un contre un, vous devez le laisser sortir de la peinture, sinon s’il continue comme ça, il nous tuera. Il a partagé mes pensées, Melli a fait encore plus en continuant à jouer avec quelques fautes déjà sur lui. Son exemple a été décisif mais tout le monde a fait quelque chose d’important dans ce match. Après la victoire, j’ai donné ma carte de crédit aux joueurs, ils peuvent faire ce qu’ils veulent pour célébrer la victoire. Ils m’ont menacé : ne nous donnez pas le mauvais code PIN », a plaisanté Pozzecco.

Peu de coachs sont aussi près de leurs joueurs comme Pozzecco. Achille Polonara témoigne :

« Quand il a quitté le terrain, nous avons reçu beaucoup d’énergie et nous savions que nous devions gagner aussi pour lui. Il est comme notre coéquipier. C’est notre entraîneur, mais aussi notre coéquipier. »

Photo : FIBA

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