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Aaron Cel (Pologne) : « Ce n’est pas un hasard si la France est en finale »

Outrageusement dominée par l’équipe de France en demi-finale, la Pologne ne remportera pas l’EuroBasket, mais elle conserve une chance de décrocher une médaille de bronze historique contre l’Allemagne ce dimanche.

Outrageusement dominée par l’équipe de France en demi-finale, la Pologne ne remportera pas l’EuroBasket, mais elle conserve une chance de décrocher une médaille de bronze historique contre l’Allemagne ce dimanche.

Il n’y a pas eu photo. Après leur exploit contre la Slovénie, les Polonais, 13e au classement FIBA, ont été écrasés par les Bleus vendredi soir en demi-finale du championnat d’Europe (95-54). Le Franco-Polonais Aaron Cel, et l’ancien villeurbannais A.J. Slaughter, racontent comment le wagon tricolore leur est passé dessus.

Aaron Cel, ailier-fort de la Pologne : « C’est une soirée difficile pour plusieurs raisons. D’abord, nous n’avions pas d’énergie. Si nous n’avons pas d’énergie, on ne peut pas rivaliser avec ce genre d’adversaire, incroyablement fort en attaque et en défense. Les Français ont joué de façon intense, ils nous ont fait la totale. Nous avions pour but de fermer la raquette, en espérant qu’ils n’aient pas trop d’adresse à 3-points, ce qui n’a malheureusement pas été le cas. Ce n’est pas un hasard si la France va en finale des JO et ensuite de l’Euro. C’est une équipe extraordinaire. Nous avons fait ce qu’on a pu. Mais nous sommes très fiers de où nous sommes. Je suis aussi fier des garçons de l’équipe qui ont un peu plus de 20 ans. C’est une très bonne leçon. Maintenant, il faut garder la tête haute. Il faut être prêt pour dimanche parce qu’il va falloir tout laisser sur le terrain. Nous avons vraiment fait beaucoup de bruit en Pologne et nous voulons montrer un tout autre visage dimanche. »

A.J. Slaughter, meneur-arrière de la Pologne : « Chapeau à la France, qui a joué un très grand match. Ils nous ont sorti de nos systèmes de jeu et nous ont rendu la tâche difficile. Andrew (Albicy) a fait du très bon travail sur moi par exemple : c’est mon coéquipier à Gran Canaria donc il me connaît très bien. J’ai aussi joué pour Vincent Collet, et il savait que je préfère aller à gauche, leur objectif défensif était de m’isoler à droite. Je le sais car j’en ai discuté avec mon ex-coéquipier Théo Maledon après la rencontre. Je l’ai félicité et lui ai souhaité bonne chance pour la finale. De notre côté, on va vite effacer ce match de nos mémoires. Beaucoup d’équipes aimeraient être dans notre situation, à un match d’une médaille. »

La Pologne défiera l’Allemagne, défaite par l’Espagne, dimanche à 17h15, pour décrocher une médaille de bronze. Ce serait la première depuis… 1967. Ce sera aussi le dernier match de la carrière internationale d’Aaron Cel, et peut-être celui d’A.J. Slaughter. L’exploit sera dur, mais pas impossible, et sera dans tous les cas historique.

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Photo : Aaron Cel / Guerschon Yabusele (FIBA)

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