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Rudy Gobert après la défaite contre l’Espagne : « J’en ai marre des médailles d’argent »

Dimanche soir, l’Espagne a donné une leçon de basket à l’équipe de France en finale de l’EuroBasket (88-76). Réactions de cinq acteurs majeurs de la rencontre.

Dimanche soir, l’Espagne a donné une leçon de basket à l’équipe de France en finale de l’EuroBasket (88-76). Réactions de cinq acteurs majeurs de la rencontre.

Rudy Gobert, pivot de l’équipe de France (6 points à 2/2 aux tirs, 2/4 aux lancers, 6 rebonds, 3 pertes de balles, 2 contres contre l’Espagne) : « Deux finales perdues en deux ans, c’est dur. J’en ai marre des médailles d’argent. Il y a beaucoup de déception. C’était un rêve pour moi d’avoir cette médaille d’or autour du cou. On est fiers du parcours mais ce n’est pas ce qu’on voulait. Ce soir, on est menés du début à la fin, on fait des runs mais on court après le score pendant tout le match. Il faut donner du crédit à l’Espagne, Juancho (Hernangomez) a pris feu. Ils ont beaucoup changé leur défense, ils ont été imprévisibles, on a eu du mal à trouver notre rythme. Ce soir, c’est aussi à moi d’être meilleur. Je n’ai pas assez bien pris mes positions, je n’ai pas donné les opportunités à mes coéquipiers de me trouver, et de pouvoir impacter le match comme j’aurais dû. Je n’ai pas su élever mon équipe, je prends la responsabilité de cette défaite. C’est dur de laisser passer une opportunité comme celle d’aujourd’hui. Mais je suis fier du groupe, de la ténacité qu’on a eu pendant cette campagne. »

Evan Fournier, ailier et capitaine de l’équipe de France (23 points à 7/14 aux tirs dont 4/8 à 3-points, 3 rebonds, 2 passes) : « C’est dur à encaisser. Ils ont été meilleurs que nous. Ils nous ont dominé de la tête et des épaules. Ils ont très bien joué et nous ont bien ciblé. Notre défense a été absente ce soir. Ils ont bien attaqué et ils ont été patients. Au-delà des pertes de balles, c’est surtout la défense qui a posé problème. Nous n’avions pas confiance. Dans le troisième quart-temps, l’Espagne a fait des ajustements et nous n’avons pas répondu présents. Nous sommes sur une bonne série mais ils ne se sont pas affolés. Ils ne sont pas champions pour rien. L’Espagne a su pointer les points faibles de chaque équipe sur cette compétition et ils l’ont bien fait contre nous. »

Guerschon Yabusele, ailier-fort de l’équipe de France (13 points à 6/11 aux tirs dont 0/3 à 3-points, 6 passes décisives, 4 interceptions) : « Il y a beaucoup de déception. J’ai perdu beaucoup de finales dans ma carrière, ça devient une habitude… On avait une très bonne équipe, on avait un très beau match-up. Mais aujourd’hui, c’était eux. Hernangomez fait le match de sa vie. Sincèrement, il n’a jamais joué comme cela, il a mis des shoots improbables. Il faudra qu’on trouve des réponses. Il faut que l’on soit meilleurs dans ces moments-là. Tactiquement, je ne sais pas ce qu’on aurait pu faire mieux ou pas. Ce n’est pas un problème mental, car on a réussi à revenir et à les jouer. Et ils étaient dans le mal. Malgré tout, on termine deuxièmes, on a fait une bonne compétition. Maintenant, je pense juste à rentrer chez moi, je veux passer du temps avec ma famille et me préparer pour la saison à venir. »

Terry Tarpey, ailier de l’équipe de France (4 points à 1/1 au tir, 9 rebonds, 2 passes, 1 interception) : « Les Espagnols se sont bien ajustés à notre identité. Leurs tirs nous ont fait mal. Je pense que vous avez vu, on s’est battu jusqu’à la fin, mais ça n’a pas suffi. On doit mieux prendre soin de la balle, ils ont une super défense. C’est pour cette raison qu’ils ont le titre. Améliorer cela va être un point de motivation pour l’équipe. On va continuer à travailler et être prêts pour l’année prochaine. »

Andrew Albicy, meneur de l’équipe de France (1 point, 3 fautes) : « Nous n’avons pas été à la hauteur de l’événement. On commence très mal le match, ils nous agressent et nous perdons beaucoup de ballons. Ils étaient en place et nous n’avons pas su répondre de la bonne façon. Dans le troisième quart-temps, j’ai pensé qu’on avait compris qu’on était en finale et qu’il fallait tout donner. Il fallait être beaucoup plus agressifs en défense. Ensuite, nous avons été dans le relâchement et ils ont pris l’ascendant. Nous avons couru après le score et nous n’avons pas réussi à inverser la tendance pour que cette finale soit plus palpitante. J’espère qu’on va améliorer notre soucis de perte de balle dans les années futures. On ne peut pas jouer dans une compétition avec autant de ballons perdus. Nous n’en avons pas trop payé le prix au début mais sur une finale comme celle-ci, ça coûte très cher. Juancho Hernangomez fait le match de sa vie. Tout le monde peut prendre feu dans un match comme ça et aujourd’hui c’était lui. »

À Berlin (Allemagne).

Photo : Rudy Gobert (FIBA)

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