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Trophée de l’année – Victor Wembanyama et Terry Tarpey : Les maillots que l’on s’arrache

2022 a été une année riche pour l’équipe de France. Au moment du bilan, on repense forcément à cette folle campagne de l’EuroBasket, aux déceptions mais aussi aux révélations, dont une nommée Terry Tarpey. 2022, c’est aussi celle des Bleus “nouvelle génération” portés en novembre dernier par Victor

2022 a été une année riche pour l’équipe de France. Au moment du bilan, on repense forcément à cette folle campagne de l’EuroBasket, aux déceptions mais aussi aux révélations, dont une nommée Terry Tarpey. 2022, c’est aussi celle des Bleus “nouvelle génération” portés en novembre dernier par Victor Wembanyama. Ces deux joueurs, qui ne jouent pas (encore) en NBA, ont suscité un tel engouement qu’ils se retrouvent en tête des ventes de maillots. Retour sur ces deux phénomènes avec le regard de Julien Mathonnière, responsable merchandising de la FFBB.

Jusqu’à Noël, Basket Europe décerne ses trophées de la saison, avec des interviews et portraits de plusieurs personnalités de l’année 2022. Voici le trophée des « vendeurs de maillots » pour Terry Tarpey (Le Mans) et Victor Wembanyama (Boulogne-Levallois). Pour découvrir l’intégralité de nos trophées, mais aussi de nombreuses nouveautés en 2023, abonnez-vous.

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L’EuroBasket et la love story Terry Tarpey

“Terry est n°1 des ventes de maillot de l’équipe de France”, annonçait sur son compte Twitter le club du Mans Sarthe Basket le 16 septembre dernier avant la fin de l’EuroBasket. Joueur surprise de la première liste de Vincent Collet pour préparer la compétition, l’arrière-ailier franco-américain et couteau-suisse sur le terrain s’est révélé rapidement indispensable au système des Bleus. Le guerrier, inconnu de son capitaine Evan Fournier, se retrouve être la nouvelle coqueluche des supporters français. Imprévisible.

En amont du championnat d’Europe, le Manceau de 28 ans brille par ses apparitions furtives. De 7 à 12 minutes lors des matches amicaux du mois d’août, il entre pendant 23 minutes en Bosnie et se révèle être la seule satisfaction dans une défaite comptant pour la qualification à la Coupe du monde 2023. 8 points, 4 rebonds, 3 passes décisives et 1 interception : du Terry Tarpey dans le texte. “C’est le petit dernier qui n’était pas censé être retenu, jouer, et il est devenu un joueur majeur qui a entraîné l’équipe de France. À part les gens du Mans et le staff de l’équipe de France, personne ne le connaissait« , rappelle le président du Mans, Christophe Le Bouille.

À l’EuroBasket, l’entrée en matière est compliquée contre l’Allemagne. Les Bleus sont défaits 63 à 76 et Terry Tarpey ne joue que 10 minutes. Ce sera son plus petit temps de jeu de la compétition. Au match suivant, Vincent Collet lui offre 21 minutes pour être décisif dans la victoire cruciale contre la Lituanie (73-77). Sa ligne statistique : 8 points, 4 rebonds et 4 interceptions avec toujours cette folle énergie déployée sur le terrain.

De joueur appelé seulement lors des fenêtres internationales en cours de saison, il se retrouve propulsé dans le cinq de départ de l’équipe de France pour la suite de la compétition. Terry Tarpey joue 30 minutes dans le match qui qualifie les Bleus en huitièmes de finale puis 34 minutes lors du succès décroché après prolongation en quart-de-finale face à l’Italie. Trois jours auparavant contre la Turquie, c’était aussi lui qui avait subtilisé le ballon à Furkan Korkmaz à une seconde du terme pour éviter la sortie de route (86-87).

Terry Tarpey, de l’ombre à la lumière – Photo : FIBA

Une fois sorti de son terrain de jeu favori, Terry Tarpey reste ce soldat de l’ombre d’une équipe de France si souvent miraculée. Il ne prend jamais la lumière sur les leaders bleus. Ces mêmes leaders qui ne cesseront de louer ses qualités pendant la compétition, en témoignent les propos de Rudy Gobert : « Son intensité, sa consistance, son énergie positive, son sacrifice au service de l’équipe nous ont conquis… C’est un peu ce que Nicolas (Batum) faisait. On a besoin de ces joueurs-là. »

La suite de l’EuroBasket est connue de tous. La large victoire en demi-finale contre la Pologne précède une désillusion face à l’Espagne deux soirs plus tard. Terry Tarpey est quant à lui fidèle au poste. 6e temps de jeu de la formation française en finale (22 minutes), il s’octroie la 3e évaluation du groupe avec un sérieux 16. Le lendemain, il atterrit en France avec une médaille d’argent et – surtout – un nouveau standing, avant de faire son retour au MSB pour une sixième saison consécutive. « Il y a eu un effet évident sur la fin de l’Euro. Au club, dans la foulée de l’Euro, on avait réalisé pour la première fois des flocages de maillots en amont car on s’attendait à une demande importante des maillots de Terry. On avait réalisé 50 maillots pour le premier match, qui sont partis très vite… », révèle Nicolas Cottu, le directeur du marketing et de la communication du club manceau.

Le MSB profite ainsi brièvement de la success story de son capitaine sur la vente de ses maillots. Malheureusement, sa blessure à la main après seulement cinq matches dans la saison a sérieusement ralenti les ventes de maillot floqué du numéro 22. Le MSB espère un petit rebond des ventes de maillots à son retour à la compétition. Terry Tarpey va retrouver les terrains d’ici peu et peut-être même enfiler dès le mois de février le maillot de l’équipe de France, histoire de poursuivre ce rêve bleu.

Encore aujourd’hui, il est actuellement le 2e joueur en tête des ventes de maillot de l’équipe de France, nous informe Julien Mathonnière, responsable Merchandising de la FFBB, juste derrière un certain Victor Wembanyama : “Terry Tarpey, c’est un phénomène inattendu, marrant, que l’on a “subi” à la fédération. Ça a duré quelque temps, les gens l’ont trouvé sympa. Son maillot s’est très bien vendu en septembre-octobre puis là, on est rentré dans un autre phénomène avec Wembanyama. Nous réalisons 90 % de nos ventes autour des maillots Victor Wembanyama, 8 % sur les maillots Terry Tarpey et 2 % sur tous les autres joueurs et joueuses”. Une icône en cache une autre…

La naissance du phénomène Wembanyama

“Livraison entre 8 et 10 semaines MINIMUM ! Délais variable en fonction des stocks. Du fait de la forte demande, pas de garantie d’envoi avant les fêtes de Noël”. C’est le message affiché par la boutique en ligne des Metropolitans 92 sur la page d’achat du maillot de Victor Wembanyama.

Il évolue encore dans l’Hexagone et pourtant, c’est aux Etats-Unis que le phénomène a réellement pris vie. Depuis le voyage des Mets à Las Vegas, la folie Wembanyama s’est emparée de tous les parquets français. Partout où Victor passe, le match se joue à guichets fermés. Les fans se bousculent à l’entrée de la salle avant le match, à la sortie du joueur lorsqu’il revient au bus de son équipe. Petits et grands sont sous le charme, veulent leur photo avec la (très) grande pépite française et un bon vieil autographe à l’ancienne… Mais un objet manque à l’appel, le plus symbolique à porter pour les fans de basketball : son maillot !

Victor Wembanyama à Nancy – © Krishna Goma

Pour le moment, il est encore quasiment impossible d’observer des supporters avec le maillot de Wemby sur le dos, une anomalie après trois mois de Betclic Elite. Une faute technique si un arbitre devait juger le merchandising autour de Victor Wembanyama ? Patience… Si le manteau est de saison en ces temps frais, le maillot floqué Wembanyama au bleu et blanc de l’équipe de France ou de Boulogne-Levallois devrait bientôt faire son apparition dans les salles : “On vend 60 à 70 maillots par jour en ce moment. On vendrait tout avec son image, tout partirait”, se félicite Julien Mathonnière, responsable merchandising de l’équipe de France. Il ajoute : “Ce qui est surprenant, c’est que l’on ne vend même plus aucun maillot des icônes classiques de NBA Rudy Gobert, Evan Fournier ou Nicolas Batum, bien que celui-ci n’était pas de la dernière campagne.”

“On peut comparer ce phénomène à celui qu’il y avait avec Tony Parker. Les supporters attendent devant le bus, veulent le voir car ils savent que dans 6 mois, il ne sera plus là.”

En novembre, Victor Wembanyama est sélectionné pour sa première avec l’équipe de France A. Deux mois après la médaille d’argent décrochée en Allemagne, une sélection française extrêmement jeune se retrouve pour valider son ticket pour la Coupe du monde 2023. En chef de file, Wemby fait son entrée – en toute décontraction – chez les Bleus. Son arrivée éclipse d’un seul coup la déception de l’EuroBasket et redonne un coup de fouet médiatique à une fenêtre internationale particulièrement suivie.

Pour son premier match chez les Bleus, il inscrit 20 points et capte 9 rebonds en 23 minutes en Lituanie. Trois jours plus tard, les hommes de Vincent Collet reçoivent la Bosnie à Pau. Wemby est au rendez-vous, le public aussi : “un lundi soir à 19h, dès que les gens ont su qu’il venait, les billets se sont vendus en une heure”, raconte Julien Mathonnière.

Portés par le jeune prodige à 19 points, les Bleus battent leurs adversaires 92 à 56. Déjà qualifiée pour le Mondial 2023, la sélection française devrait appeler une deuxième fois Wembanyama à l’occasion de la prochaine fenêtre internationale. Le 26 février, les Bleus affrontent la Lituanie à Trélazé et les places de la Arena Loire sont évidemment toutes prises, indique le responsable merchandising de la FFBB : “Tout a été vendu en une heure, à tel point que la communication de la fédération a lancé la campagne alors que c’était déjà sold out. La fédération a décidé d’être à fond sur lui et elle serait bête de ne pas le faire, reprend Julien Mathonnière. S’il est numéro 1 de la Draft, nous ferons évidemment un focus. Mais avec les joueurs un peu plus capés, là il faudra se poser des questions. Pendant l’été, il y aura un vrai équilibre à trouver et on ne pourra pas tout mettre sur lui. Cette année, cela va être une vraie problématique. Aussi, tous ses contrats marketing seront bientôt différents et nous pourrons moins nous amuser avec son image. Sa valeur marchande va augmenter et on sera limité par ses agents, comme Parker à l’époque. On peut comparer ce phénomène à celui qu’il y avait avec Tony. Les supporters attendent devant le bus, ils veulent le voir car ils savent que dans 6 mois, il ne sera plus là.”

Victor Wembanyama lors de sa première avec les Bleus – Photo : FIBA

Le phénomène, c’est son club de Boulogne-Levallois qui en profite au quotidien. Interrogés sur la Wembamania, les responsables merchandising des Metropolitans 92 n’ont pas souhaité apporter de précisions supplémentaires. Cependant, une chose est certaine : Marcel Cerdan fait salle comble à chaque match à domicile, avec des tribunes VIP remplies et des billets pris d’assaut dès qu’ils sont rendus disponibles.

Le maillot des Metropolitans 92 de Victor Wembanyama est à l’achat sur la boutigne en ligne, au prix de 75€ – le domicile comme l’extérieur – soit 10 euros plus cher que les autres joueurs de l’équipe. Cet été, Boulogne-Levallois avait d’ailleurs changé d’équipementier en officialisant un contrat de 5 ans avec la marque PUMA. Le club francilien avait également collaboré avec le graphiste spécialisé dans le marché sportif SOTO uniforms designer, auteur du maillot de la saison 2022-23 du Tango Bourges Basket.

L’arrivée de sa star s’est donc préparée, mais difficile d’imaginer l’ampleur qu’elle prendrait à plus six mois de sa Draft NBA. À Boulogne-Levallois comme en équipe de France, l’année 2023 rime plus que jamais avec Victor Wembanyama.

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L’EuroBasket et la love story Terry Tarpey

“Terry est n°1 des ventes de maillot de l’équipe de France”, annonçait sur son compte Twitter le club du Mans Sarthe Basket le 16 septembre dernier avant la fin de l’EuroBasket. Joueur surprise de la première liste de Vincent Collet pour préparer la compétition, l’arrière-ailier franco-américain et couteau-suisse sur le terrain s’est révélé rapidement indispensable au système des Bleus. Le guerrier, inconnu de son capitaine Evan Fournier, se retrouve être la nouvelle coqueluche des supporters français. Imprévisible.

En amont du championnat d’Europe, le Manceau de 28 ans brille par ses apparitions furtives. De 7 à 12 minutes lors des matches amicaux du mois d’août, il entre pendant 23 minutes en Bosnie et se révèle être la seule satisfaction dans une défaite comptant pour la qualification à la Coupe du monde 2023. 8 points, 4 rebonds, 3 passes décisives et 1 interception : du Terry Tarpey dans le texte. “C’est le petit dernier qui n’était pas censé être retenu, jouer, et il est devenu un joueur majeur qui a entraîné l’équipe de France. À part les gens du Mans et le staff de l’équipe de France, personne ne le connaissait« , rappelle le président du Mans, Christophe Le Bouille.

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Photo : Victor Wembanyama (FIBA)

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