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Mam Jaiteh (Virtus Bologne) : « J’ai appris de mes parents à ne jamais abandonner »

Dans une interview donnée à l’Euroleague, le pivot français de la Virtus Bologne Mam Jaiteh (2,11 m, 28 ans) explique l’importance de sa famille et de son héritage africain.

Dans une interview donnée à l’Euroleague, le pivot français de la Virtus Bologne Mam Jaiteh (2,11 m, 28 ans) explique l’importance de sa famille et de son héritage africain.

Mouhammadou Jaiteh a vécu une année 2022 de haut vol : un titre d’Eurocup en étant élu MVP de saison régulière, une finale du championnat d’Italie mais aussi un appel en équipe de France pour préparer l’EuroBasket – dernier joueur coupé en raison du retour de dernière minute de Mous Fall.

Et depuis le début de la saison, le pivot français a retrouvé, avec la Virtus Bologne, l’Euroleague, qu’il avait brièvement connu avec Nanterre lors de l’exercice 2013-2014. Il tourne à 8,4 points à 57,0 % aux tirs et 5,0 rebonds pour 9,3 d’évaluation en 19 minutes sur les 15 premiers matches de la saison.

Dans une interview accordée au site de l’Euroleague, il dévoile l’héritage de sa famille dans son parcours de basketteur. Né d’une mère qui a quitté la Gambie juste avant sa naissance et d’un père d’origine sénégalaise, il a grandi dans la banlieue parisienne dans une fratrie de six frères et sœurs.

« Je dois beaucoup à ma mère. Nous avons grandi dans des conditions difficiles mais mes parents ont toujours fait de leur mieux pour nous. Ma mère a toujours trouvé un moyen de nous faire sentir que tout allait bien et c’est la plus grande victoire qu’elle a fait valoir. Je ne sais pas comment elle a réussi à le faire. Et la principale chose que mon père m’a apprise, c’est d’avoir le sens des responsabilités. Aussi, comment faire quelque chose quand on le dit, respecter sa parole quand on en donne une. J’ai toujours appris de mes parents à observer et à essayer de ne jamais abandonner. Ces deux choses sont peut-être la grande clé. La troisième est la croyance en Dieu. Le mélange de ces trois est ce qui me permet de tenir même dans les situations difficiles. »

L’été dernier, l’international français a, pour la première fois en 15 ans, pu retourner en Gambie et au Sénégal, pour passer du temps avec sa famille élargie, ses cousins et son oncle. Il a passé la plupart de son temps à Brikama, l’une des plus grandes villes du pays, mais a également eu la chance de voir certains villages et la dure réalité de la vie là-bas.

« Certains des quartiers les plus pauvres n’ont pas d’électricité, pas d’eau. La nourriture était là, en fait, mais même dormir était difficile. Pour moi, c’était un grand enseignement dans la vie. Le premier jour après mon retour d’Afrique, je disais « waouh » à tout parce que ça m’a fait réaliser à quel point on a du confort ici. »

Ce parcours de vie, son humilité et son travail, font de lui un pivot redoutable dans la compétition reine en Europe.

Photo : Mam Jaiteh (Euroleague)

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