Certains sont professionnels, d’autres le font par passion. Les speakers sont les premiers à faire vivre l’ambiance d’un match aux fans. Basket Europe a rencontré Ferxel Fourgon et Pierre Salzmann, respectivement speakers de l’AS Monaco et de l’ASVEL, pour connaître les faces cachées d’un métier exigeant et passionnant. Dans un deuxième numéro, les deux hommes nous ont livré quelques anecdotes qui illustrent la particularité de leur métier.
Comme vous avez pu le voir dans le premier épisode, il faut avant tout être passionné et déterminé pour être speaker. Mais comme pour toutes choses, il y a aussi des règles à respecter. En effet, le speaker ne peut pas se placer où il se veut dans les tribunes. Il doit être à la table de marque pour être en contact direct avec le commissaire, pour des raisons de sécurité notamment : « S’il y a un problème, c’est nous qui communiquons les informations à la salle. C’est important aussi d’avoir une relation avec le corps arbitral », précise le speaker de la Roca Team.

Les relations avec les arbitres sont souvent cordiales mais la différence de règlement entre le championnat et l’Euroleague mettent parfois en difficulté Ferxel Fourgon. « En Euroleague, c’est obligatoire de montrer l’official review. Pour nous, c’est plus facile d’expliquer avec des images. En France, c’est complètement l’inverse, on nous demande de ne pas montrer les images. On a vu que ça marchait bien en Euroleague. Au lieu de huer, les spectateurs comprennent les décisions arbitrales ».
Une idée que partage Pierre Salzmann, qui a l’avantage d’avoir officié à la table de marque, et qui connaît par cœur la gestuelle des arbitres. Malgré ses connaissances en arbitrage, il a dû s’imprégner des détails du règlement pour éviter de faire des erreurs, même si cela peut lui arriver d’avoir un moment d’égarement. « Normalement, on n’a pas à parler avec les arbitres en plein match. Quand un arbitre arrive, c’est bien qu’il se dise : « Cool, je n’ai pas à m’occuper du speaker ce soir ». Si c’est le cas, c’est que le speaker fait mal son boulot. Même si c’est vrai que certains arbitres sont un peu plus tatillons », explique en riant le speaker de l’ASVEL.
« Il faut juste péter un fusible et tout ira bien »
L’ASVEL et l’AS Monaco se sont affrontées en finale de championnat l’année dernière. Une série d’anthologie de cinq matches, où les deux équipes sont passées par toutes les émotions…
Photo : Pierre Salzmann (Infinity Nine Media) / Ferxel Fourgon (Miko Missana)