Coach expérimenté de LNB, Cédric Heitz (49 ans) a mis le cap en janvier dernier sur la Pologne. Habitué des missions maintien, il s’est engagé avec Torun, lanterne rouge du championnat polonais. L’ancien entraîneur de Châlons-Reims nous dévoile les contours de cet exil, l’ampleur du sauvetage de son équipe en première division, sa soif de nouvelles expériences et son regard sur le basket polonais. Entretien en deux parties.
La deuxième partie sur la place des coaches français en France et en Europe est à retrouver ici.
Aviez-vous comme objectif de (re)partir à l’étranger ou bien est-ce le manque de propositions en France qui vous a amené en Pologne ?
« J’étais surtout dans la volonté de reprendre une activité. Et ce challenge à l’étranger me semblait rafraîchissant. Voir autre chose à un moment donné, ça apporte souvent du positif. D’autant que c’était un challenge dont j’avais le profil. En étudiant l’équipe, j’étais persuadé qu’on pouvait atteindre l’objectif du maintien même si les difficultés allaient être nombreuses. Et puis je me suis souvenu qu’à une certaine époque, lorsque j’étais encore à Antibes il y a environ 25 ans, Yann Molinari était parti jouer en Pologne. J’avais lu une de ses interviews dans L’Equipe. Depuis, je me suis toujours dit que ça pourrait être sympa d’aller dans ce pays-là. Il y a des structures très sérieuses, les équipes polonaises étaient plutôt compétitives dans les championnats européens (NDLR : entre autres, demi-finale du dernier EuroBasket). Lorsque ce projet s’est présenté à moi, dans une période où j’étais ouvert à toute proposition, ça me semblait être une opportunité intéressante.
Vous avez repris Torun alors que le club était – et est toujours – en dernière position du championnat polonais. Comment analysez-vous vos premières semaines au sein du club ?
J’étais un peu surpris au début. Car c’est un club qui a quand même eu quelques bons résultats ces dernières années. Mais on se rend compte que c’était principalement lié à…
Photo : Cédric Heitz (DR – Torun)