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Clasico : A Limoges, Pau est toujours l'adversaire à abattre !

C'est ce samedi soir le 113e clasico, Limoges-Pau, et si sur le terrain et dans les coulisses, il n'y a plus la même animosité entre les deux clubs, chez les supporters du CSP, l'Elan Béarnais est toujours l'adversaire à abattre.

Il n'y a plus les flèches présidentielles au curare échangées entre Xavier Popellier et Pierre Seillant, puis entre leurs héritiers Frédéric Forte et Didier Gadou. Il n'y a plus non plus sur le terrain les figures emblématiques qui servaient de cibles, de Richard Dacoury à Freddy Fauthoux en passant par Rémi Lesca. On ne se bat plus non plus pour la première place; le CSP vise simplement les playoffs et l'Elan Béarnais le maintien. Mais le clasico demeure de l'avis de tous un moment "spécial". Ainsi en témoigne Gérald Ayayi dans La République des Pyrénées.

« On va être mis sous pression, ce sera donc très important d’être solidaires car on n’y va pas pour prendre une claque mais pour jouer les yeux dans les yeux avec eux. C’est possible si on est soudé et si on montre que cette équipe a une âme. Je n’ai jamais gagné là-bas, on pensait à chaque fois que ce serait un match normal, mais non, c’est un match différent, une ambiance particulière, un arbitrage différent aussi. »

A vrai dire, c'est davantage du côté limougeaud que la moutarde monte au nez quand on parle des Béarnais.

« Ça fait bizarre de les voir là parce que c’est un club emblématique. Avec Limoges et Villeurbanne, Pau, c’est un peu la base pour les joueurs français mais chacun sa m... »,  lâche le Limougeaud Mathieu Wojciechowski cité par Le Populaire.

Le Populaire, qui a trouvé le titre adéquat, "pas de Pitié pour les Béarnais", qui résume le sentiment général en Limousin. Même le club s'y met en faisant poser son coach Massimo Cancellieri avec une pancarte où il est écrit un "Beat Pau".

Mais c'est dans les rangs des supporters, des Ultras, que l'on a la dent dure, le souvenir de tous les matches volcaniques, de toutes les algarades, les coups de sang, les critiques, et de la fameuse bagarre lors du match 2 de la finale de 1987, à La Moutète, lorsque Pau était encore Orthez. Pour eux, un Limoges-Pau, c'est un Partizan-Etoile Rouge, un Olympiakos-Panathinaikos, un PSG-OM. On vous livre cet extrait de l'édito du site de référence, à Limoges, Beaublanc.com, qui démontre que la rancune est tenace dans les travées supérieures du palais des sports de Beaublanc :

"En 2000 ils ont ri lorsque nous sommes descendus en ProB malgré notre triplé, en 2004 ils nous ont pissé dessus lors du dépôt de bilan et du purgatoire en NM1. Leur petit(r)ou lâchait des "c'est sympa la ProB ?" en venant coacher les cadets... Aujourd'hui ils sont au bord du gouffre sportif, de l'abysse financier bientôt lâchés par leur prési/sponsor opportuniste et baskétix... Et bien savourons la déchéance de ceux qui nous ont pris de haut avec leurs tokens et qui ont profité de notre absence pour se bâtir un palmarès (national). Si certains pleureront le Clasico, pas nous !"

Sur twitter aussi, les supporters ont fait feu contre le rival tombé à terre, profitant du fait que l'on soit le 1er avril pour lancer quelques blagues vachardes.

Pas de pitié, on vous dit.

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