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Marine Johannès, une main sur le titre d’Eurocup avec l’ASVEL : « Un match de ouf ! »

Mise en orbite par une Marine Johannès des grands soirs, l’ASVEL féminin a fait mercredi soir un pas de géant vers le titre d’Eurocup en atomisant Galatasaray lors de la finale aller à l’Astroballe (95-56). Les Lyonnaises partiront en Turquie avec 39 points d’avance mercredi prochain ! Réactions.

Marine Johannès, arrière de l’ASVEL (25 points, dont 18 en première mi-temps, à 8/17 aux tirs et 5/11 à 3-points et 4 passes décisives pour 19 d’évaluation en 30 minutes) : « Quel match ! C’était un match de ouf. On voulait gagner mais on ne s’attendait pas à cet écart, à ce jeu qu’on a proposé. C’est vraiment une super victoire d’équipe, tout le monde a apporté à tous les niveaux. Sandrine (Gruda) et Hélé (Ciak) ont fait un énorme travail sur la MVP de l’Eurocup (Teaira McCowan). Jouer à l’Astroballe au match aller, c’était un avantage pour nous. L’ambiance nous a porté ce soir. C’était ouf à vivre ! En attaque, on a vraiment trouvé des solutions sur tous nos systèmes. On a été très agressives, on savait où on voulait mettre la balle.
A titre personnel, j’ai essayé de prendre ce match comme un match ordinaire, de ne pas me mettre trop de pression pour me faire submerger par l’événement. Je suis juste restée concentrée sur ce que j’avais à faire. En début de saison, le discours de Tony (Parker) a motivé tout le monde, on sait pourquoi on est là. Le groupe est exceptionnel, en dehors et sur le terrain. On a envie de partager la balle, on fait confiance à tout le monde. On monte en puissance depuis quelques mois. Là-bas, il ne faudra pas se dire que c’est terminé. Ça va être un gros match, avec 15 000 turcs contre nous. Ce sera encore une autre ambiance. On a 39 points d’avance, oui, mais on ne va pas non plus se détendre, c’est une finale de Coupe d’Europe. C’est tout proche, mais je n’ai vraiment pas envie de m’emporter. On verra là-bas. »

Sandrine Gruda, intérieure de l’ASVEL (6 points à 2/4 aux tirs, 10 rebonds, 3 passes pour 19 d’évaluation en 25 minutes) : « C’était génial, comme dans un rêve. C’est beau de jouer à l’Astroballe, il y a beaucoup de monde, on perçoit toutes ces vibrations qui nous transcendent. C’est un aperçu de l’année prochaine, oui. Il faut dire que cette équipe de Galatasaray a été surprenante. On ne s’attendait pas à aussi peu de défense. Mais on a pu exploiter ça et faire la différence ce soir. C’est un très beau match de notre part, on a eu beaucoup d’ouvertures. Nos extérieures étaient en feu, à l’image de Marine (Johannès) et Gabby (Williams). A mon sens, l’équipe a franchi un cap avec le retour des blessées, avec le travail, en laissant le collectif parler plus que les individualités. Pour gagner des titres, c’est le mental qui fait la différence. On veut le triplé, on est bien parties pour ça. Maintenant, ce serait tentant de se dire que c’est fait mais il ne faudra pas se laisser amoindrir, se détendre parce qu’il y a un grand écart de points. Non, là-bas, ce sera difficile. Ils sont venus ce soir avec leur public (NDLR : environ 100 supporters) mais ce n’était qu’un petit aperçu de ce qui nous attend à Galatasaray. On a pris l’ascendant mais il ne faut pas se laisser leurrer. Il faut rester concentrés. »

David Gautier, coach de l’ASVEL : « Le pire dans notre saison, c’est qu’on gagne beaucoup de matches mais en prenant souvent 20 points d’avance pour se relâcher et finir à +14. On savait qu’il n’y avait pas de relâchement et on voit ce qui arrive dans ces cas-là. Les filles ont été fantastiques. On voulait de l’agressivité et cibler certaines choses. Marine (Johannès) nous a bien lancé dès la première action avec un lay-up, derrière Sandrine (Gruda) a fait deux-trois stops sur McCowan et ça valide notre plan de jeu directement. Les huit joueuses ont été incroyables. Toutes ont eu un rôle déterminant, c’est une vraie victoire d’équipe. Alexia (Chartereau) et Laura (Quevedo) ont fait un formidable boulot sur Stevens, limitée à 20 minutes car son coach ne la faisait même pas jouer au final. Sandrine (Gruda) et Hélé (Ciak) ont fait un chantier sur McCowan. Il y a eu une vraie solidarité et un gros job de fait. Le match retour ? C’est la Turquie… J’ai connu l’expérience une fois : une heure avant le match, c’est plein, ça chante. Ce sont des choses dont on n’a pas l’habitude. Il ne faut pas de relâchement car on n’a encore pas gagné. On peut penser tout ce qu’on veut ce soir, il reste un match et il peut tout se passer là-bas. Il faudra arriver à 0-0.
La célébration de la fin du match ? C’est compliqué d’empêcher les émotions à +40… Si on remporte le titre, on ne pourra pas le partager avec notre public. Les spectateurs étaient euphoriques à la fin, c’est normal que les joueuses soient dans cet état-là. Maintenant, je les connais, elles savent que ce n’est pas fini et elles vont rebasculer très rapidement. Selon moi, si on va là-bas et qu’on défend, on pourra aller chercher le trophée. L’adresse, ça va ça vient, mais il faudra défendre… Il se passe parfois des choses irréalistes au basket, comme ce soir. À nous de faire le job pour qu’il n’y en ait pas une deuxième. On a mis une main sur un premier titre européen. Maintenant, il faut mettre le deuxième pour ramener cela. Le club est à la recherche de trophées depuis trois ans, il y a beaucoup d’investissements de fait. Tony (Parker) et Marie-Sophie (Obama) font un énorme boulot pour ramener des actionnaires et plein de choses. Jusqu’à maintenant, ils n’ont pas tout le temps été récompensés. J’espère qu’on pourra le faire avec ce premier titre européen. »

À Villeurbanne.

https://www.basketeurope.com/livenews-fr/660414/eurocup-feminine-portee-par-le-duo-johannes-williams-lasvel-fait-un-pas-de-geant-vers-le-titre/

Photo : Marine Johannès (FIBA)

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