Les victoires de l’Elan Chalon contre Saint-Quentin (68-64) et de Boulazac face à Antibes (83-68) mardi soir rebattent les cartes au sommet de la Pro B. À six journées de la fin, on a un nouveau trio de tête… du moins jusqu’au nouveau choc entre le SQBB et le BBD dès ce vendredi dans l’Aisne.
Si l’on avait encore un doute, le sprint final de la Pro B est plus que jamais lancé. Mardi soir, lors de la réception du leader Saint-Quentin, les 5 000 supporters de Chalon-sur-Saône ne s’y sont pas trompés. C’était d’ailleurs la première fois que le Colisée affichait complet depuis novembre 2018 et le derby bourguignon contre la JDA Dijon. Un temps où l’Elan était encore à l’échelon supérieur, 16 mois après son titre de champion de France. « On n’a pas tous les jours un tel public, y compris en Pro A. Nos supporters nous ont portés et, sans eux, ça aurait été difficile. Ce soir, ça a été flagrant », a souligné le coach chalonnais Savo Vucevic après la victoire (68-64). Même battu, l’entraîneur adverse Julien Mahé se peut qu’acquiscer : « C’est magnifique. C’est génial pour nous tous de jouer dans des ambiances pareilles. C’est une belle publicité pour la Pro B ».

Car, effectivement, l’Elan s’est nourri de ses supporters pour se sortir de plusieurs situations dangereuses, y compris quand le SQBB est repassé devant à trois minutes de la fin (59-61, 37e), avant finalement de faire tomber le leader picard. « C’était un gros gros match entre les deux meilleures défenses du championnat. On a fait très peu de pertes de balles (9 pour Chalon, 8 pour Saint-Quentin). Ça veut dire qu’il y avait de la qualité. C’était méga intense, explique le vétéran Antoine Eïto, 14 points, 6 passes et 3 rebonds en 34 minutes, bien « cramé » après la rencontre car fiévreux depuis la défaite à Denain vendredi dernier. C’est kiffant. Même à 50 de fièvre, tu as envie de jouer ces matches. Tu te sublimes quand même parce que t’es obligé. Le Colisée pousse, c’est un objectif club et tu es là pour le club, tu mouilles le maillot. On l’a tous fait avec nos limites, nos défauts et nos qualités, notre forme du moment. Mais on n’a pas lâché. Ce groupe-là, il ne lâchera pas, peu importe le match. »
« À la fin, c’est l’expérience qui parle »
Au courage, et au gré d’une domination intérieure (45 rebonds, dont 18 pour le géant suédois Mattias Markusson à 33), Chalon a donc tenu bon malgré son déficit d’adresse (45,7 % à 2-points et 8/25, soit 32 %, à 3-points, et surtout 12/21 aux lancers francs)…
À Chalon-sur-Saône.
Photo : Antoine Eito (Charlotte Geoffray)