Entré dans les annales du concours de dunks du All-Star Game LNB, l’ailier-fort de l’ASVEL, Yves Pons (1,98 m, 24 ans le 7 mai), est un athlète hors-norme. L’ancien NBAer est aussi un jeune homme humble, travailleur, passionné de photographie, qui s’est créé sa propre famille. Lui qui est né à Haïti, qui a été adopté à 4 ans et demi, qui s’est marié aux Etats-Unis à une Française à 18 ans et qui est devenu papa à 23 ans. Portrait.
Quelques mois plus tard, des milliers d’internautes continuent à regarder et commenter quotidiennement ses exploits du 29 décembre 2022 sur les réseaux sociaux. « Tous les jours, je reçois des notifications, ça n’arrête jamais », sourit-il. Ce jour-là, Yves Pons a littéralement explosé les compteurs. Ceux des décibels de l’Accor Arena, juges de paix du concours de dunks du championnat de France, et ceux des comptes Instagram, TikTok, YouTube et Twitter de la Ligue Nationale de Basket, dont les vidéos ont littéralement fait le tour du monde.


Il faut dire que celui que l’on surnomme depuis l’adolescence « Air Pons » a placé la barre très haute en passant quatre dunks alliant férocité et originalité. Le premier, un moulin à vent avec la tête au-dessus du cercle, le deuxième en passant au-dessus de Victor Wembanyama (2,21 m) puis, en finale, un dunk surpuissant depuis la ligne des lancers-francs – sans mordre – et, cerise sur le gâteau, un dunk renversé, pieds nus, quelques secondes après s’être fait tatouer (voir ci-dessous). Déjà légendaire !
« Je ne sais pas si c’était du jamais vu pour un concours en France, sauf pour le dunk pieds nus que personne n’avait fait, mais j’ai placé la barre haute. J’étais venu pour faire le show, pour donner aux gens qui ont acheté leur billet ce qu’ils sont venus chercher. Et je crois que j’ai rempli ma mission », nous a-t-il partagé depuis l’Astroballe, là où il a répété ses gammes avant de tenter le jour J sur Wemby à Bercy. Et bien oui, sans aucun doute, le contrat a été rempli.
Et pourtant, Air Pons rêvait initialement encore plus grand. « Au début, je voulais passer au-dessus de Youss (Fall) et Victor (Wembanyama). Mais, quand j’ai essayé sur Youss (2,22 m) à l’entraînement, j’ai vu que c’était limite. Au final, mon entourage m’a poussé à le faire sur Victor parce que c’est le joueur du moment, et je les ai écouté. Et Victor a accepté, c’était génial », s’est-il amusé. Son entourage, ce sont sa femme, ses amis, aussi Kadour Ziani, fondateur de la Slam Nation, qu’il a eu plusieurs fois au téléphone, et son mentor, Raphael Gaston. Chacun y est allé de son idée et Yves Pons a converti chacun de ces rêves en réalité…
Photo : Yves Pons (Tuan Nguyen)
Très bel article !