À bientôt 41 ans (en juillet), Céline Dumerc, la meneuse emblématique du basket français, a soulevé samedi, sur le parquet de l’Accor Arena, un nouveau trophée de Coupe de France. Le septième de sa riche carrière, le deuxième consécutif pour Basket Landes. Récemment sacrée meilleure marqueuse de l’histoire de la Ligue Féminine (4649 points), l’ex-capitaine des Bleues n’en finit plus de se donner au jeu, avec une hargne, une envie et une énergie qui ont dopé le match de son équipe hier. La voilà aujourd’hui avec sept coupes de France (2005, 06, 08, 09, 2014, 22, 23), et tout autant de titres de championne de France (2006, 08, 09, 12, 13, 15, 21). C’est du grand art, le septième art d’une joueuse unique. Retour sur l’itinéraire d’une longévité, physique et mentale, incroyable.
La séquence a laissé le public de l’Accor Arena en transe. C’était la dernière possession du deuxième quart temps, les dernières secondes. Elle est monté en l’air, haut et bien derrière la ligne des trois points, et son tir, d’une trajectoire assurée, est venu trouer le filet au buzzer (34-18) ! Les Lyonnaises étaient assommées, et Céline Dumerc nous avait d’un coup, ramené à ses envolées olympiques, dans le ciel de Londres 2012, où ses flèches primées avaient emmené les Bleues jusqu’en finale. C’était il y a déjà onze ans, mais Dumerc est toujours là. Et elle a pesé de tout son poids dans la victoire des Landaises face à l’ASVEL féminin (71-64).
La troupe de Julie Barennes a terrassé les Lyonnaises, après un match formidable, malgré un énorme déficit d’adresse, dans un pauvre premier quart (8-3) : 18,8 % pour BL, 6 % pour Lyon. Mais la solidarité collective et la grinta des Landaises leur ont permis de mener tout du long, de mettre les Lyonnaises dans le dur (jusqu’à 21 points de retard à 57-36, 31e) et de ne pas craquer devant le retour des coéquipières de Gabby Williams. Dans tout ce maelstrom d’adrénaline, d’émotions, Céline Dumerc a été égale à la joueuse qu’elle a toujours été, et qui en est pourtant à sa 23e saison professionnelle. Elle a rayonné sur le jeu des siennes, par sa confiance, sa maîtrise sur l’organisation du jeu, son charisme de leader, s’offrant quelque coups d’éclats comme ce tir primé au buzzer, une passe dans le dos, ou un panier en fin de drive, main droite. « Oui, alors ça, c’est le plus fou ! Vous l’avez vu ? Ça doit faire vingt cinq ans que je n’ai pas fait ça » s’amusait-elle après coup, en conférence de presse…
Photos : Céline Dumerc (FFBB)
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