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Grand bilan de la saison régulière d’Euroleague : de l'ASVEL à Baskonia, tous en vacances

Basket Europe vous propose un bilan par équipe de la saison régulière 2022-2023 de l’Euroleague. Si huit formations ont rempli leur objectif de qualification en playoffs et auront leur carte à jouer en quarts de finale, dix ont vu leur saison se terminer. De Baskonia, éjectée du top 8 à la dernière journée, à l’ASVEL, qui a vendangé sa fin de saison, en passant par l’Anadolu Efes, double champion en titre déchu avant même la phase finale, c'est l'heure du bilan.

9e (52,9 % de victoires) - Baskonia Vitoria-Gasteiz : éjectée du top 8 à la dernière journée !

L’Euroleague n’a rarement été aussi relevée que cette année… Vitoria-Gasteiz l’a appris à ses dépens en terminant la saison à la 9e position. Pourtant en tête à la 17e journée, Baskonia a tout perdu lors des ultimes instants de la saison régulière, en disparaissant du tableau final à l’issue de la 34e et dernière journée. Un scénario cruel pour la formation basque : 18 victoires pour 16 défaites – et donc un ratio positif – n’auront pas suffi face à l’extrême concurrence du plus haut niveau européen.

Meilleure attaque d’Euroleague avec 2 919 points inscrits (86,7 points de moyenne) et 6e ratio points marqués / points encaissés, elle finit juste aux portes du top 8. Dégainant dans tous les sens à 3-points (1 012 tentatives !), elle n’est pas parvenue à garder le rythme de la première partie de saison (11e à l’adresse à 3-points). La suspension de Pierria Henry aura aussi certainement beaucoup pesé dans la balance.

Juste derrière le Maccabi dans le bilan à domicile (14 victoires pour 3 défaites), Vitoria-Gasteiz a pêché à l’extérieur avec seulement quatre succès, par exemple autant que l’ASVEL (15e position). La 3e évaluation collective d’Euroleague (97,9) peut être à la fois fière de sa saison mais aussi nourrir des regrets, en quittant la 8e place à la dernière journée suite à la victoire de Kaunas à Munich.

Les 5 meilleures évaluations individuelles de l’équipe :

N°1 : Darius Thompson (17,1 d’évaluation : 12,6 points, 3,2 rebonds, 6,7 passes décisives en 27 minutes) : meilleur passeur et deuxième intercepteur, c’est l’une des révélations de la saison régulière. Pour sa première année, il a rayonné et pris le leadership après la suspension de Pierria Henry. Six double-double cette saison et deux fois MVP de la journée (J27, J33).

N°2 : Rokas Giedraitis (13,5 d’évaluation : 10,4 points, 5,9 rebonds en 27 minutes) : le capitaine lituanien s’est mué en leader. Très performant au rebond pour un ailier, il a eu moins de réussite longue distance en deuxième partie de saison, à l’image de son équipe (29,3 % au final).

N°3 : Maik Kotsar (13,3 d’évaluation : 9,3 points, 4,3 rebonds en 20 minutes) : MVP de la première journée pour son entrée en Euroleague, le pivot estonien a réalisé une saison rookie de belle facture a prouvé qu’il pouvait poursuivre à ce niveau.

N°4 : Matthew Costello (10,7 d’évaluation : 9,3 points, 4,2 rebonds en 20 minutes) : L’international ivoirien s’est mis en évidence dans le collectif par sa polyvalence, avec plus de régularité et d’impact cette saison.

N°5 : Tadas Sedekerskis (9,7 d’évaluation : 5,9 points, 4,2 rebonds en 18 minutes) : un joueur de l’ombre solide en défense, qui a franchi un cap offensif cette année. Blessé aux adducteurs en fin de saison.

Retrouvez ici l’ensemble des stats individuelles et collectives de Baskonia Vitoria-Gasteiz


10e (50 % de victoires) - Étoile Rouge de Belgrade : Un bilan équilibré… mais insuffisant

L’Étoile Rouge aura payé au prix fort son début de saison complètement manqué. Après six défaites inaugurales en sept matches, le Red Star a embauché Dusko Ivanovic et trouvé un tout autre équilibre. En engageant Luca Vildoza, impérial en décembre, la saison des Serbes a décollé avec six succès d’affilée pour se remettre à l’endroit. Débarqué fin décembre de NBA, Facundo Campazzo aurait pu faire basculer la saison de l’Étoile Rouge du bon côté, mais l’interdiction d’inscrire « Facu » à l’effectif d’Euroleague jusqu’en mars aura coûté cher à la formation serbe.

En remportant les cinq derniers matches de la saison dans le sillage de son meneur argentin, c’était trop tard pour les pensionnaires du Pionir. En se sabordant à domicile contre Berlin (Round 25) mais aussi à Munich (Round 26) pour les débuts de Campazzo et à Athènes face au Panathinaïkos (Round 28), ils peuvent avoir des regrets car, à deux succès près… ça passait ! La quatrième défense de la ligue doit se remobiliser à l’abord des playoffs de l’ABA League, conclue à la deuxième place derrière son ennemi, le Partizan. L’Étoile Rouge devrait voir de nouveau son effectif bousculé cet été mais peut être satisfaite de sa campagne européenne.

Les 5 meilleures évaluations individuelles de l’équipe :

N°1 : Facundo Campazzo (18,7 d’évaluation : 15 points, 5,9 passes décisives en 28 minutes) : seulement 9 matches à son actif. Son démarrage retardé aura pesé lourd sur l’Étoile Rouge, mais l’Argentin n’a rien perdu de son talent et s’est d’emblée imposé comme un leader. Aurait donné son accord au Real pour cet été, même si l'Etoile Rouge dément.

N°2 : Filip Petrusev (12,6 d’évaluation : 10,7 points, 5,2 rebonds en 22 minutes) : une superbe progression sous les ordres de Dusko Ivanovic pour l’intérieur de 23 ans, MVP de la 17e journée. À poursuivre en défense, son point faible.

N°3 : Luca Vildoza (12,2 d’évaluation : 12,6 points, 2,5 rebonds, 3,9 passes décisives en 24 minutes) : MVP du mois de décembre après une arrivée tonitruante, il a vécu un passage à vide avant de reprendre du poil de la bête aux côtés de son pote « Facu » en fin d’année.

N°4 : Nemanja Nedovic (11,2 d’évaluation : 13,3 points, 2,9 passes décisives en 21 minutes) : capable de gros coups de chaud en sortie de banc, le scoreur serbe ne tourne qu’à 28 % à 3-points… insuffisant à l’image de l’équipe dans l’exercice (33,8 %, 16e position).

N°5 : Luka Mitrovic (10,2 d’évaluation : 7,6 points, 4,4 rebonds en 19 minutes) : utilisé en qualité de remplaçant, majoritairement sur le poste 4, l’intérieur de 30 ans rentabilise parfaitement son temps de jeu et reste l’un des piliers du roster serbe.

Retrouvez ici l’ensemble des stats individuelles et collectives de l’Étoile Rouge


11e (50 % de victoires) - Anadolu Efes Istanbul : Le double champion au tapis, avant les playoffs !

La fin de la dynastie Anadolu Efes ? En délicatesse après un nouveau début de saison manqué, la formation turque n’est pas parvenu à se hisser en playoffs malgré un effectif pléthorique (4e évaluation collective avec 95,8 et 3e la plus efficace au tir : 49,4 %). Un séisme dans le basket européen tant l’équipe d’Ataman semblait armée pour aller chercher le ThreePeat, derrière son duo Will Clyburn – Vasilije Micic. Le tandem de MVP du Final Four (2019 pour Clyburn, 2021 et 2022 pour Micic) a mis son équipe sur la bonne voie mais Istanbul n’a pas ajouté tous les ingrédients nécessaires pour prendre le dessus sur l’extrême concurrence.

Habituée des faux-départs et privée de Shane Larkin à l’arrière, Efes a d’abord été battue cinq fois lors des sept premiers matches, impuissante malgré un Vasilije Micic taille patron en début de saison. De retour dans la course aux playoffs, l’Anadolu a sombré à domicile contre le Bayern (Round 20) puis à Berlin (Round 30) dans un sprint final démarré en trop mauvaise posture. Éliminée suite à sa deuxième défaite de la saison dans le derby d’Istanbul en Euroleague (Round 33, 103-86), cela ressemble à la fin d’une ère. Ergin Ataman, qui assume ses responsabilités dans l’échec, va s'engager en Grèce au Panathinaïkos. En quête d’un nouveau technicien référencé, l’Anadolu pense aux Espagnols Xavi Pascual (Zenit) et Pablo Laso (sans club) et pourrait aussi renouveler une bonne partie de son effectif, relativement stable depuis plusieurs années.

Les 5 meilleures évaluations individuelles de l’équipe :

N°1 : Will Clyburn (18,6 d’évaluation : 16,7 points, 5,7 rebonds en 33 minutes) : plus gros temps de jeu de la ligue, 3e à l’évaluation et 3e scoreur. Un apport individuel important dans une équipe en manque de solution des deux côtés du terrain. Son tandem avec Micic n’aura pas suffi.

N°2 : Vasilije Micic (17,4 d’évaluation : 16 points, 3,2 rebonds, 5,4 passes décisives en 31 minutes) : le MVP 2021 et 2022 du Final Four n’a pas réussi à faire des miracles malgré une saison personnelle dans ses standards de l’an passé (4e à l’évaluation, 7e scoreur, 6e passeur). Nominé pour le titre de MVP, il ne le sera sans doute pas.

N°3 : Shane Larkin (14,1 d’évaluation : 11,9 points, 4,8 passes décisives en 28 minutes) : sur la touche après l’EuroBasket, le meneur américain a galéré pour revenir et a loupé la moitié de la saison. Moins performant au scoring, le trentenaire reste l’un des meilleurs joueurs de la ligue et le 2e salaire.

N°4 : Rodrigue Beaubois (11,2 d’évaluation : 10,8 points, 2,1 rebonds en 25min) : le Guadeloupéen reste à 35 ans l’un des arrières les plus efficaces avec 48,6 % à 3-points et 58,2 % à 2-points. Également nominé pour le titre de meilleur défenseur avec 0,8 contre (12e) et 1,1 interception (13e).

N°5 : Ante Zizic (10 d’évaluation : 7,7 points, 3,7 rebonds en 16 minutes) : relégué en fin de rotation, il a pris de plus en plus de minutes au fil de la saison. Sera toujours là l’an prochain, cette fois sans Ergin Ataman.

N°7 : Amath M’Baye (7,2 d’évaluation : 7 points, 2,8 rebonds en 21 minutes) : une bonne première saison pour notre frenchie de 33 ans. Un superbe 45/87 à 3-points, meilleure adresse à 6,75 m de la ligue (51,7 %).

Retrouvez ici l’ensemble des stats individuelles et collectives de l’Anadolu Efes Istanbul


12e - Milan (44,1% de victoires) : Un départ cataclysmique

Il faut aller jusqu’à la 12e place pour trouver la première équipe en-dessous des 50 % de victoires : Milan. Après l’élimination de l’Efes avant les playoffs, c’est la plus grande surprise de la saison. Attendue en tant que candidate au Final Four, Milan a sombré dans les bas-fonds du classement avant de refaire surface... Trop tard. Les Lombards ont vécu l’enfer pendant un début de saison cauchemardesque (3 victoires pour 10 défaites après 13 journées) et une deuxième panne sèche en janvier (cinq revers de suite dont deux contre Berlin et l’ASVEL). Inexistante en attaque, Milan a enfin sonné la révolte en février après l’arrivée de Shabazz Napier. Le meneur américain a débuté par 8 succès 9 matches à cheval entre février et mars.

En net progrès offensif et plus libérés, les transalpins ont presque cru au miracle d’une qualification sur le fil aux playoffs, mais la concurrence était trop rude. Rarement une formation aussi puissante n’aura été aussi peu productive dans le secteur offensif avec tout juste 70 points marqués de moyenne durant la phase aller (74,8 au final, 17e juste devant l’ASVEL). Dans la tourmente, Messina a eu toutes les peines du monde à aider son attaque stérile et incapable de progresser. Pourtant, l’ex-assistant de Popovich aux Spurs n’a pas été lâché par ses dirigeants et a su reprendre la main en fin d‘année (9 victoires pour 8 défaites lors de la phase retour dont un 6 à la suite). Suffisant pour le président Georgio Armani et le GM Christos Stravopoulos pour conforter le technicien à son poste l’an prochain. Une chose est sûre : les Milanais seront revanchards et il ne faudra pas se louper une nouvelle fois au vu des ambitions de l’Olimpia. On espère qu’elle pourra récupérer aussi Shavon Shields, cadre essentiel de l’équipe, qui a manqué presque intégralement la saison.

Les 5 meilleures évaluations individuelles de l’équipe :

N°1 : Shabazz Napier (16,4 d’évaluation : 15 points, 3,9 passes décisives en 25 minutes) : il a changé le visage de Milan et sauvé l’honneur italien en débarquant fin janvier. Il sera déterminant pour la fin de saison en Serie A et devrait avoir de nombreuses offres cet été sur le continent.

N°2 : Brandon Davies (11,5 d’évaluation : 10,2 points, 3,2 rebonds en 18 minutes) : en délicatesse comme ses coéquipiers en début d’année, il a pris davantage de responsabilités et a fait partie des hommes forts de la fin de saison plus aboutie.

N°3 : Niccolo Melli (11,3 d’évaluation : 7,9 points, 5,3 rebonds en 25 minutes) : méconnaissable, Melli n’a pas réussi à inverser la tendance en prenant le leadership cette année. Bien maigre au scoring.

N°4 : Billy Baron (11,1 d’évaluation : 11 points, 2,4 rebonds en 25 minutes) : l’une des seules satisfactions de la saison. Shooteur le plus fiable de l’équipe avec 40,3 % à 3-points.

N°5 : Kevin Pangos (7,7 d’évaluation : 8,9 points, 3,4 passes décisives en 25 minutes) : pourtant l’un des plus gros salaires d’Europe, Kevin Pangos n’a pas su être à la hauteur des exigences. En progression en fin de saison, le Canadien a été handicapé par d’importantes blessures (16 matches disputés).

N°9 : Timothé Luwawu-Cabarrot (6 d’évaluation : 9,4 points, 2,6 rebonds en 21 minutes - 24 matches joués) :  arrivé peu avant la 9e journée pour suppléer Shavon Shields et Luigi Datome, restés longtemps à l’infirmerie, le Français a d’emblée pris des responsabilités mais a connu des passages très compliqués dans une équipe en perdition. Un bilan mitigé pour le joueur qui a (trop) vite dû se réadapter au jeu européen. Non-conservé par Milan.

Retrouvez ici l’ensemble des stats individuelles et collectives de Milan


13e - Valence (44,1 % de victoires) : Trop juste en défense !

Pour son retour au plus haut niveau européen après une année d’Eurocup, Valence a longtemps cru à ses chances de qualification pour les quarts de finale. À Valence, c’est le collectif qui a porté l’équipe et qui a fait chavirer plusieurs cadors de l’Euroleague par sa capacité à bien gérer certaines fins de rencontre et à allumer des brèches de toute part. Avec une constante : la vie à la mort par le shoot à trois points (28,4 tentatives, 2e derrière Baskonia). Huitième dans l’exercice avec 36,3 %, l’équipe espagnole s’est montrée plus inconstante que son homologue Vitoria-Gasteiz dans ce domaine, et n’a pas réussi à enchaîner les énormes performances à l’adresse.

Alex Mumbrú s’est appuyé sur un groupe très dense où 13 joueurs enregistrent plus de 10 minutes de temps de jeu… et les 13 sont capables d’artiller de toute part ! Seuls deux joueurs dépassent les 10 d’évaluation : Chris Jones et Bojan Dubljevic. À la fois la preuve de l’importance de tous les joueurs mais aussi des difficultés de se reposer sur le talent individuel de ses joueurs. Au niveau statistique, l’équipe a sombré en défense en encaissant 2 891 points, soit plus que toute autre équipe. À ce point dominée au rebond (17e au rebond défensif avec 21,5 prises par match), elle ne pouvait réellement espérer mieux cette saison qu’une 13e place.

Les 5 meilleures évaluations individuelles de l’équipe :

N°1 : Chris Jones (14,8 d’évaluation : 13,4 points, 4,3 passes décisives en 23 minutes) : l’ex-meneur de l’ASVEL est une valeur sûre. Quelques pépins physiques ont haché sa saison.

N°2 : Bojan Dubljevic (12,6 d’évaluation : 11,7 points, 4,8 rebonds en 23 minutes) : belle saison pour le pivot monténégrin de 31 ans avec une adresse remarquable (60,9 % à 2-points, 44,8 % à  3-points et 89,7 % aux lancers).

N°3 : Jasiel Rivero (9,2 d’évaluation : 9,4 points, 3,5 rebonds en 19 minutes) : l’intérieur cubain malgré les blessures s’est montré aussi intéressant qu’inconstant à l’instar de ses camarades.

N°4 : Jared Harper (8,9 d’évaluation : 10,4 points, 3,3 passes décisives en 18 minutes) : le fougueux américain n’a jamais froid aux yeux. Dynamiteur des fins de matches, il s’adapte progressivement au jeu européen mais devra se montrer plus régulier pour s’imposer à ce niveau.

N°5 : James Webb III (7,7 d’évaluation : 8 points, 4,1 rebonds en 21 minutes) : un autre joueur au niveau de jeu fluctuant mais précieux par sa polyvalence (2,06m, capable de jouer sur l’aile).

Retrouvez ici l’ensemble des stats individuelles et collectives de Valence


14e - Virtus Bologne (41,2 % de victoires) : Les playoffs étaient hors de portée

Les vainqueurs de l’Eurocup 2022 n’ont pas démérité cette saison. Ils ont joué la qualif en playoffs jusqu’au sprint final mais la densité de la ligue les a vite éloignés du top 8. Médaillé d’or avec l’Espagne à l’EuroBasket en septembre 2022, Sergio Scariolo a eu des difficultés pour trouver l’équilibre de l’équipe, très irrégulière dans ses prestations. À la Virtus, le manque de leader au scoring s’est ressenti. Les responsabilités ont été partagées entre Semi Ojeleye, Milos Teodosic, Marco Belinelli et Tornike Shengelia. Mais chacun de ces joueurs a manqué au moins huit rencontres, jusqu’à 11 pour l’intérieur géorgien.

Une instabilité qui a perturbé l’attaque (18e équipe aux pertes de balle) malgré les qualités collectives affichées (5e à la passe décisive, dans le sillage de Milos Teodosic, second passeur d’Euroleague). Troisième à l’interception, la Virtus a néanmoins vécu des soirées délicates en défense (15e), notamment en l’absence de Semi Ojeleye et de Tornike Shengelia. 16e au rebond général et 18e au rebond offensif, elle s’est montrée défaillante toute la saison sous les paniers. Le différenciel points marqués / points encaissés est assez révélateur des difficultés multiples de la Virtus avec -157, 17e bilan de la compétition.

Les 5 meilleures évaluations individuelles de l’équipe :

N°1 : Tornike Shengelia (11,5 d’évaluation : 9,4 points, 3,1 rebonds, 3,1 passes décisives en 23 minutes) : star du roster de la Virtus, il n’a pu disputer que 23 matches, dans une saison tronquée par les blessures, avant même le début de saison.

N°2 : Semi Ojeleye (10,8 d’évaluation : 10,5 points, 3,8 rebonds en 23 minutes) : l’ex-joueur des Celtics a réalisé de bonnes prestations aussi bien défensivement qu’offensivement malgré 10 matches loupés pour divers pépins physiques. Un bon potentiel pour s’imposer dans la ligue.

N°3 : Milos Teodosic (10,5 d’évaluation : 10,3 points, 6 passes décisives en 19 minutes) : véritable légende vivante, il reste 2e passeur de la ligue malgré un temps de jeu limité. Amateur de prises de risque, le Serbe de 36 ans a beaucoup de déchets (3,3 balles perdues, record d’Euroleague).

N°4 : Mam Jaiteh (9,6 d’évaluation : 8,4 points, 4,7 rebonds en 18 minutes) : MVP de l’Eurocup l’an passé, Mam’ a été moins utilisé, avec la concurrence de Bako, Mickey ou encore Shengelia. Une saison solide pour le natif de Seine-Saint-Denis, qui devrait s’engager avec Monaco cet été.

N°5 : Iffe Lundberg (8,3 d’évaluation : 8 points, 2,2 rebonds en 20 minutes) : il était espéré plus haut dans la hiérarchie des scoreurs. Un début d’année assez prolifique puis des périodes de doute. Fâché avec son tir à 3-points (29,7 %, 27/91).

Retrouvez ici l’ensemble des stats individuelles et collectives de la Virtus Bologne


15e - Bayern Munich (32,4 % de victoires) : Le coup d’arrêt

Formation la moins efficace offensivement de la ligue avec un piteux 41,2 % au tir, le Bayern ne pouvait espérer mieux que sa position finale. En grande difficulté depuis le début de saison, elle n’a pas abandonné mais a (beaucoup) joué de malchance avec les blessures. La formation bavaroise n’a pas pu la moindre fois compter sur son équipe au complet… autant dire que c’est mission impossible au vu du niveau général de la compétition. Seul le rebondeur Freddie Gillespie a disputé l’intégralité des rencontres. La star de l’équipe Vladimir Lucic n’a jamais pu véritablement enchaîner les matches et lancer son équipe dans son sillage, lui qui n’a disputé qu’une partie sur deux.

Pire adresse à 2-points (47,9 %, seule équipe en-dessous des 50 %), dernière à la passe décisive (13,7) et 17e évaluation collective, Munich n’a décidément pas trouvé les solutions offensives, malgré le travail reconnu d’Andrea Trinchieri, pas menacé à son poste pour autant. Le technicien italien au franc-parler sans égal a pour mission de sauver sa saison en partant à la reconquête du titre national, délaissé depuis trois ans au profit de l’ALBA Berlin… en espérant que l’infirmerie se vide, maintenant que le rythme effréné des rencontres descend un peu. Pour finir sur une note positive, le Bayern est en train de finaliser la construction de sa nouvelle Arena de 11 500 places, qui succèdera dans un an à l’Audi Dome actuel dans le Parc Olympique de Munich.

Les 5 meilleures évaluations individuelles de l’équipe :

N°1 : Augustine Rubit (13,8 d’évaluation : 10,9 points, 4 rebonds en 23 minutes) : MVP du mois de janvier, l’intérieur américain s’est imposé en leader offensif mais sa blessure au tendon d’Achille en février l’a stoppé net dans son élan.

N°2 : Othello Hunter (9,4 d’évaluation : 7,8 points, 4,8 rebonds en 18 minutes) : le vétéran a beaucoup apporté à cette équipe en perte de vitesse. À bientôt 37 ans, il est actuellement blessé au dos.

N°3 : Corey Walden (9 d’évaluation : 8,8 points, 2,3 passes décisives en 19 minutes) : une saison moyenne dans un rôle de remplaçant. Insuffisante adresse pour un shooteur à 3-points (32 %).

N°4 : Cassius Winston (9 d’évaluation : 11 points, 3,4 passes décisives en 19 minutes) : moins impacté par les bobos (29 matches), il n’aura pas été en mesure d’afficher le niveau de jeu qu’il peut avoir en championnat allemand malgré ses 11 points. En difficulté au shoot, encore plus que ses coéquipiers (28,2 % à 3-points).

N°5 : Vladimir Lucic (8,6 d’évaluation : 8,8 points, 2,6 rebonds en 24 minutes) : à peine 17 rencontres pour le malheureux ailier serbe touché au coude puis au dos et malade dernièrement. Bien loin du joueur qu’il était lorsqu’il avait pleinement ses capacités.

Retrouvez ici l’ensemble des stats individuelles et collectives du Bayern Munich


16e - ALBA Berlin (32,4 % de victoires) : Pas au niveau mais beaucoup de culot !

Dans son style unique, l’ALBA Berlin n’a pas démérité malgré des capacités limitées au niveau individuel. Des carences athlétiques compensées par un coaching détonnant en Euroleague, où 11 joueurs marquent entre 5,7 et 11,6 points par match. Poussant parfois la prise de risque à son paroxysme, l’équipe allemande a crânement joué sa chance toute l’année. Contrairement à l’ASVEL, elle n’a pas lâché jusqu’au bout (2 victoires pour finir la saison) malgré une crise majeure traversée entre fin octobre et fin décembre et 12 défaites de suite.

La saison avait pourtant démarré comme dans un rêve avec trois succès contre le Partizan, à Milan et face au Panathinaïkos. En fin d’exercice, la formation allemande a aussi fait déjouer l’Anadolu Efes encore en course pour les playoffs. Avec 11 victoires et seulement 6 à domicile (17e), le bilan est nettement insuffisant pour espérer autre chose qu’une place d’honneur. 2e au rebond (36,1 par match) et à la passe décisive (19,9) elle a perdu beaucoup de ballons (14,5, 17e) et a subi défensivement (2 851 points encaissés, 17e). En souffrance physiquement, l’ALBA a également trop souvent fuit le contact et la raquette (17e aux fautes provoquées : 18,9 de moyenne). Alors que sa wild card expire cet été, Berlin reste dans l’incertitude quant à son sort l’an prochain à l’échelon européen... même si l’Euroleague laisse entendre avoir besoin du marché allemand pour continuer à se développer.

Les 5 meilleures évaluations individuelles de l’équipe :

N°1 : Luke Sikma (12,9 d’évaluation : 7,6 points, 5,3 rebonds, 4,9 passes décisives en 22 minutes) : le meilleur intérieur-passeur de la ligue a mis les siens sur les rails en début de saison (MVP de la 3e journée). Perd beaucoup de ballons (2,5 de moyenne) et moins efficace au tir (53,9 % à 2-points, 28,6 % à 3-points).

N°2 : Jaleen Smith (10,7 d’évaluation : 11,5 points, 2,7 rebonds, 2,6 passes décisives en 24 minutes) : l’international croate a progressé, devenant le 2e scoreur derrière Maodo Lo. Encore inconstant, il devra gagner en régularité pour pleinement s’imposer en Euroleague.

N°3 : Maodo Lo (10,6 d’évaluation : 11,6 points, 2,9 passes décisives en 22 minutes) : blessé dès le début de saison, il a mis du temps à trouver son rythme. Auteur de grosses performances à partir de décembre, l’arrière allemand est moins passé à travers et a aidé son équipe à remonter au classement.

N°4 : Johannes Thiemann (10,6 d’évaluation : 8 points, 4,1 rebonds en 18 minutes) : l’international allemand rentabilise son temps de jeu tout en ne s’écartant pas trop du cercle. Le vétéran a montré qu’il pouvait continuer à ce niveau.

N°5 : Louis Olinde (10 d’évaluation : 8,1 points, 4,3 rebonds en 22 minutes) : une saison réussie pour le sosie de Stromae, qui pourrait avoir plusieurs offres cet été. Des pépins physiques qui l’empêchent de réaliser une nouvelle fois une année pleine.

Retrouvez ici l’ensemble des stats individuelles et collectives de l’ALBA Berlin


17e - Panathinaïkos (26,5 % de victoires) : Une nouvelle année en enfer

Le Pana n’est décidément plus une équipe référence en Euroleague. À la peine depuis plusieurs saisons, elle n’a fait que confirmer la tendance cette année, cumulant les difficultés. Du point de vue sportif, elle n’a pas été en mesure de rivaliser avec des formations du même calibre. 17e équipe à l’efficacité au tir avec 44,8 %, elle fait partie des cancres de la compétition au niveau de l’adresse et de la qualité de jeu collective (14e aux passes décisives). L’éviction de Dejan Radonjic fin février fût tardive et les solutions apportées par la suite n’ont logiquement pas suffi à remonter la pente, malgré un meilleur visage avec Christos Serelis.

Pire, le Pana s’est vu prendre une lourde amende ainsi que deux défaites de pénalité après avoir enfreint les règles relatives au fair-play financier. Troisième aux fautes provoquées (22 par match), la formation athénienne a au moins le mérite d’avoir mis de l’intensité et d’avoir tenté de prendre soin du ballon (7e aux pertes de balle). Une nouvelle révolution a débuté avec l’arrivée du double-champion 2021 et 2022 Ergin Ataman. Christos Serelis devrait rester en qualité d’adjoint. Il se murmure déjà quelques noms de joueurs dont ceux de Luca Vildoza (Étoile Rouge) et Naz Mitrou-Long, qui s’apprête à devenir citoyen grec. En crise et délaissée par ses fans désabusés (taux de remplissage d’à peine 32% à l’OAKA Altion), le Panathinaïkos a du pain sur la planche pour retrouver sa gloire passée.

Les 5 meilleures évaluations individuelles de l’équipe :

N°1 : Mateusz Ponitka (13 d’évaluation : 8,4 points, 5,2 rebonds, 2,4 passes décisives en 25 minutes) : en 27 rencontres, le polyvalent Polonais a apporté dans tous les secteurs de jeu et manqué au Pana pendant ses blessures.

N°2 : Dwayne Bacon (12,8 d’évaluation : 16,6 points, 3,5 rebonds en 31 minutes) : l’ultra-individualiste ailier américain n’aura pas fait briller le collectif grec lors de la deuxième partie de saison (29,7 % à 3-points, 44,4 % à 2-points).

N°3 : Derrick Williams (12,1 d’évaluation : 12,4 points, 3,9 rebonds en 29 minutes) : un très bon début de saison pour maintenir son équipe à flot, mais cela n’a pas suffi pour le 2e choix draft 2011.

N°4 : Georgios Papagiannis (11,4 d’évaluation : 8,5 points, 5,7 rebonds en 23 minutes) : 2e contreur de la ligue (1,2 contre) et 10e rebondeur, le géant grec n’a pas franchi le cap attendu cette année, se contentant souvent d’un rôle mineur sous les ordres de Dejan Radonjic.

N°5 : Paris Lee (10,3 d’évaluation : 11,2 points, 3,8 passes décisives en 27 minutes) : 5e intercepteur de la ligue, l’ex-Monégasque a vite pris des responsabilités. À l’image de son équipe, il s’est montré peu efficace (184e de la ligue à l’efficacité générale au tir)

Retrouvez ici l’ensemble des stats individuelles et collectives du Panathinaïkos


18e - LDLC ASVEL (23,5 % de victoires) : Bien loin des ambitions

Détentrice d’une licence permanente depuis plus d’un an, l’équipe du président Tony Parker n’a pas tenu le rythme. Hors de portée des playoffs lors de la phase retour, l’ASVEL a rendu les armes et conclut l’année au plus bas, après une interminable série de défaites. Malgré son maître à jouer Nando De Colo, l’équipe a ramé toute la saison, accumulant les lacunes pour faire face aux plus solides formations européennes.

Une première partie de saison sur courant alternatif

La grave blessure de Joffrey Lauvergne combinée à des défaites dans des matches abordables en novembre n’ont pas rassuré l’équipe, également en crise de confiance en Betclic Elite. Dernière après 11 journées d’Euroleague, la révolte a sonné début décembre.Trois victoires de prestige en dix jours et pas des moindres. À Barcelone (74-75, J12, sur un superbe tir de Nando De Colo) puis à domicile face au Partizan (91-87, J13) et l’Olympiakos (77-75, J14), trois des six meilleures équipes de la saison ! L’ASVEL montrait enfin sa détermination et sa capacité à gérer les fins de rencontres. Mais l’euphorie n’aura pas duré dans une ligue relevée ne leur offrant pas le moindre répit, cumulée à la nécessité de se reprendre dans un championnat de France très mal embarqué.

Dee Bost n’a rien changé… sur la scène continentale

L’arrivée de Dee Bost – liée au départ de Parker Jackson-Cartwright – a boosté l’ASVEL en championnat (9 victoires – 2 défaites), mais bien moins en Euroleague : 13 défaites consécutives en 13 rencontres. Une série noire que les Villeurbannais n’ont pas été en mesure d’interrompre avant l’issue de la saison. En se passant à plusieurs reprises de joueurs majeurs dont la mise au repos de Nando De Colo, l’objectif était clair : performer là où l’ASVEL pouvait encore gagner des titres pour sauver sa saison.

Une stratégie payante puisque l’ASVEL a rayonné sur la scène française. Un premier trophée dès février en Leaders Cup – qu’elle n’avait plus soulevé depuis 2010 (semaine des As) – puis 9 victoires en 11 matches lors de la phase retour de Betclic Elite (deux défaites contre Monaco et à Gravelines), ainsi qu’une finale de Coupe de France, certes perdue lourdement le weekend dernier à l’Accor Arena de Paris-Bercy face à Monaco (70-90).

© Infinity Nine Media

Des erreurs de casting… et de la malchance

La perte précoce de Joffrey Lauvergne, deuxième salaire du club a de suite jetée un froid sur les ambitions de Lyon-Villeurbanne, qui était déjà dans le doute en début de saison au complet. L’arrivée d’Alex Tyus a aidé le club mais, déjà à la limite au point de vue financier, l’ASVEL n’a pas pu combler cette perte ni les erreurs de recrutement à d’autres postes, à commencer par l’Américain Parker Jackson-Cartwright, d’abord blessé puis en grande difficulté pour aider son équipe… en grande difficulté elle aussi. Le départ de Paul Lacombe, plus dans les plans de jeu, n’a pas permis à l’équipe de s’améliorer ni de trouver un nouveau joueur. Idem pour Anthony Polite, qui a montré des limites mais qui n’a pas eu énormément d’opportunités.

D’ailleurs, ces trois joueurs s’éclatent dans leurs nouveaux clubs. Est-ce le fait de jouer à un niveau plus bas ou est-ce lié aux faibles responsabilités que coach Parker leur confiait sur le parquet ? L’intersaison prochaine est déjà en préparation, et l’ASVEL pourrait rapatrier de nouveaux joueurs français, à commencer par Sylvain Francisco, qui jouit d’une belle côte en Europe.

Un calendrier intenable ? Un manque de talent ? Un coaching défaillant ?

À l’heure du bilan, T.J. Parker s’est récemment plaint de l’inégalité des calendriers entre les clubs d’Euroleague. L’ASVEL doit faire face à la rude concurrence de 17 équipes talentueuses sur deux tableaux, dans un calendrier infernal, alors que d’autres, comme le Zalgiris et le Partizan n’ont respectivement que 11 et 13 autres clubs dans leur championnat, beaucoup plus inégal. Certes, l’ASVEL a moins de moyens et doit batailler sur tous les tableaux mais elle a été en mesure de faire mieux par exemple l’an passé, dans des conditions presque similaires.

T.J. Parker, sous contrat jusqu’en 2026, n’a jamais vraiment semblé maître de l’équipe, qui a peu progressé au fil de la saison, malgré quelques réajustements. Des lacunes offensives… 16e à la passe décisive, 16e aux pertes de balle, 18e attaque (74,3 points de moyenne à 33,2 % à 3-points, 17e juste devant Monaco), 18e évaluation collective… Et défensives, 14e défense, 17e au rebond (30,4 par match) malgré Youss Fall qui excelle dans l’exercice et dernier au ratio points marqués / points encaissés avec un différenciel de -260, un gouffre de 103 points de moins que le 17e de cette catégorie, Bologne.

Les évaluations individuelles de l’équipe :

N°1 : Nando De Colo (15,5 d’évaluation : 13,8 points, 3,5 passes décisives en 24 minutes – 29 matches) : 13e scoreur et 19e passeur de la ligue, l’arrière français est devenu le meilleur marqueur de l’histoire des coupes d’Europe cette saison. Ses prises de risques à la passe (2,8 pertes de balle) ne payent pas toujours dans une ASVEL en difficulté offensivement. Le MVP 2016 sera à coup sûr revanchard l’an prochain. Il va avoir 36 ans en juin.

N°2 : Youssoupha Fall (12,5 d’évaluation : 9,3 points, 6,1 rebonds en 20 minutes) : auteur de 4 double-doubles, il a réalisé quelques très belles prestations notamment en début de saison. Très précieux au rebond : dans le top 5 du nombre de rebonds par possessions jouées.

N°3 : Dee Bost (8,3 d’évaluation : 8,9 points, 4,3 passes décisives en 26 minutes – 15 matches) : arrivé en janvier pour suppléer Jackson-Cartwright, il a montré d’emblée de belles choses et beaucoup de nervosité, sans pour autant indiquer le chemin de la victoire. Son association avec Nando De Colo fonctionne mieux.

N°4 : Alex Tyus (8,1 d’évaluation : 5,7 points, 4,3 rebonds en 18 minutes) : l’Américain est l’un des joueurs les plus adroits à 2-points de la ligue (62/89), lui qui ne prend que peu de tirs. A surtout aidé l’équipe défensivement.

N°5 : David Lighty (7,4 d’évaluation : 8,1 points, 2,4 rebonds en 23 minutes) : ses problèmes de genou l’ont poursuivi toute la saison, et son rendement s’est effondré. Lui aussi a joué de malchance et on espère qu’il retrouvera au plus vite le niveau qui était encore le sien l’an passé.

N°6 : Jonah Mathews (7,2 d’évaluation : 10,6 points, 2,1 passes décisives en 23 minutes) : en progrès en cours de saison, le 2e scoreur de l’équipe fait partie des jeunes joueurs qui ont tapé dans l’œil de recruteurs. Encore inconstant, il a su par moment dynamiter le jeu souvent stérile de l’ASVEL sans pour autant exploser.

N°7 : Retin Obasohan (5,9 d’évaluation : 6,9 points, 2,2 passes décisives en 22 minutes) : la boule de muscle belge a montré des carences offensives, autant à l’adresse à 3-points (21,9 %) que dans sa lecture de jeu. On a apprécié son agressivité (2,9 fautes provoquées) et sa rude défense en un contre un.

N°8 : Charles Kahudi (5,6 d’évaluation : 6,2 points, 2,5 rebonds en 19 minutes) : le capitaine a souvent sonné la révolte en montrant l’exemple et en prenant ses responsabilités, le plus souvent en sortie de banc. Celui qui fêtera ses 37 ans cet été reste l’un des hommes de base de la défense villeurbannaise.

N°9 : Amine Noua (4,9 d’évaluation : 6,5 points, 3 rebonds en 20 minutes) : l’enfant de Vénissieux a connu des hauts et des bas, à l’image de beaucoup d’autres. Il est de plus en plus sorti de la rotation au fil de la saison, inquiétant pour un shooteur en manque de confiance (34,1 % à 3-points).

N°10 : Yves Pons (3,1 d’évaluation : 3,7 points, 1,8 rebond en 14 minutes) : le vainqueur du concours de dunk du ASG LNB 2022, qui découvrait l’Euroleague, nous a offert des highlights mais n’a pas toujours eu l’opportunité de montrer ses excellentes qualités défensives. « Air Pons » a gagné des minutes en cours de route et a accordé un entretien exclusif à Basket Europe dernièrement.

N°11 : Antoine Diot (2,9 d’évaluation : 3,3 points, 1,4 passe décisive en 13 minutes) : relégué en bout de banc en début de saison, il a petit-à-petit retrouvé des minutes lorsque l’ASVEL était en roue libre. Sous contrat jusqu’en 2024, il n’est pas encore certain de poursuivre au plus haut niveau européen l’an prochain.

N°12 : Zaccharie Risacher (2,5 d’évaluation : 3,2 points, 1,8 rebond en 13 minutes) : Avec 18 matches dont 10 titulaires, il est l’une des révélations chez les tous jeunes d’Euroleague (18 ans). Bourré de talent et polyvalent, c’est sans aucun doute l’un des joueurs qui peut exploser l’an prochain, à condition que les Parker soient convaincants cet été.

*Joffrey Lauvergne (10,7 d’évaluation : 8,3 points, 2,3 rebonds en 18 minutes – 3 matches*) : sa rupture des ligaments croisés a mis un terme à sa saison dès la 4e journée et a eu un impact certain sur les déboires de l’ASVEL. Sous contrat jusqu’en 2025, il devrait être un des piliers de l’équipe l’an prochain à en croire TP, en espérant qu’il retrouve toutes ses capacités d’ici-là.

**Parker Jackson-Cartwright (4,7 d’évaluation : 5,4 points, 2,2 passes décisives en 16 minutes – 15 matches) : une demi-saison pour le meneur de poche américain… la marche semblait trop haute pour lui. Il brille dans le championnat turc depuis fin janvier avec Besiktas (17,4 points, 7,5 passes décisives en 30 minutes).

**Anthony Polite (1,2 d’évaluation : 1,1 point, 1,9 rebond en 8 minutes – 8 matches) : l’ex de Florida State n’est pas parvenu à se faire une place dans la rotation villeurbannaise, sans réellement avoir eu sa chance. L’international suisse s’épanouit à l’échelon inférieur en Eurocup dans un tout autre rôle, malgré une élimination précoce avec Hambourg (15,6 points, 5 rebonds en 27 minutes).

Retrouvez ici l’ensemble des stats individuelles et collectives de l’ASVEL

Photo : Nando De Colo - ASVEL (Infinity Nine Media)

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