Faut-il encore présenter Endy Miyem (1,88 m, 34 ans) ? En club comme sous le maillot de l’équipe de France, l’intérieure a enchaîné les succès avant de traverser pratiquement une année loin des parquets. Remise complètement sur pied depuis mars, après une rechute en janvier, Endy Miyem se confie en détail sur la blessure la plus longue de sa carrière. Rééducation, solitude et projection vers l’avenir, voici le premier des trois numéros de notre série « témoignages de blessures ».
« La blessure, ce n’est pas un moment facile, ni un moment que tout le monde gère de la même manière. Il faut se rendre compte que c’est compliqué, que parfois on se presse pour revenir au meilleur de notre forme. Il y a cette dimension mentale qu’il faut prendre en compte car ce n’est pas un moment facile à vivre. On sait que l’on doit être là pour les autres, mais surtout être là pour soi-même. »
Endy Miyem
Endy Miyem, voilà plus de deux mois que vous êtes de retour sur les terrains, comment allez-vous physiquement ?
« Je vais bien, je peux recourir, rejouer au basket, m’entraîner normalement… Rien que pour cela, je suis très contente. J’ai subi une opération l’été dernier, c’est ce qui explique le déroulement de ma saison. Je sens qu’il faut que je me réhabitue à cette “nouvelle cheville”. Il y a quelques réglages que je dois faire suite à cette opération.
Pouvez-vous revenir sur votre blessure et, par la suite, sur votre rééducation ?
Elle date de janvier 2022. Je pensais que ce n’était rien de grave, une tendinite tout au plus. Au final, c’était plus compliqué que cela. On m’a dit qu’il y avait une rupture au niveau du tendon à la cheville. Les ligaments étaient rompus, je suis passée par la case opération. Cela a pris pas mal de temps car on pensait que j’allais pouvoir guérir sans être opérée. Une option que je préférais au départ, mais ce n’est pas passé. Opération au mois de juin et ensuite quatre mois de rééducation. J’ai commencé sur Reims, où il y a ma famille. J’étais en béquille, plâtrée puis après avec une bosse, c’était plus simple d’être avec elle dans cette épreuve au quotidien. J’ai commencé les premiers soins avec l’ancien kinésithérapeute qui s’occupait de l’équipe de Pro B du Champagne Basket. Puis j’ai eu la possibilité de travailler sur un début de réathlétisation au CREPS et maintenir un minimum d’activité physique. J’ai continué en allant à Clairefontaine lors d’un cycle de trois semaines avant de revenir à Bourges.
Ce passage au centre de rééducation de Clairefontaine, est-ce le moment où l’on entrevoit enfin la fin du calvaire ?
J’étais avec des footballeurs, des basketteurs, une handballeuse. Cela aide à revenir vite…
Photo : Endy Miyem (FIBA)