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Jean-Denys Choulet (Roanne) : "Quand on prend pratiquement 70 points en première mi-temps, on plie la tente et on rentre à la maison."

Le duel entre deux équipes à la lutte pour une place en playoffs a rapidement tourné au cauchemar pour la Chorale de Roanne. En déplacement à Carpentier, elle a pris la foudre parisienne dès l'entame de la rencontre (120-107). Les réactions d'après-match : une salle, deux ambiances.

"On a tout essayé au niveau des changements des rotations, des systèmes défensifs où nous sommes passés en zone." introduisait Jean-Denys Choulet en conférence de presse d'une lourde défaite. Au bord de la résignation, l'entraîneur de Roanne met le doigt sur les problématiques de son effectif. Depuis les absences de Maxime Roos puis de Kyle Foster, la Chorale joue une bien triste symphonie sur les parquets de Betclic Elite. Samedi soir à Paris, c'est allé trop vite et trop fort pour elle.

"On joue par moment, on défend par moment. On ne peut pas gagner avec cette volonté là, ce n'est pas possible. Encore une fois, nous avons deux-trois trous qui ne nous permettent pas d'y arriver. Honnêtement, je ne m'explique pas le rendement de certains cadres chez nous, je ne comprends pas... Je ne vais pas tout dévoiler ici mais plutôt attendre et faire le bilan de fin de saison. Mais il y a des choses qui sont difficilement supportables. Quand on prend pratiquement 70 points en première mi-temps, ce n'est pas la peine. On plie la tente et on rentre à la maison. Je le redis, la défense c'est une question de volonté. On est meilleur en deuxième mi-temps donc ce n'est pas une question de fatigue... Si certains n'ont pas la volonté, la seule possibilité c'est de faire avec d'autres joueurs."

Dixième au classement avant la rencontre, Roanne pointe à la douzième place au réveil. Il a perdu hier soir face à un concurrent direct dans la course aux playoffs et après deux défaites en l'espace de cinq jours, il ne reste plus grand chose à espérer à trois journées de la fin du championnat :

"Il faut arrêter de rêver. On a fait une première partie de saison exceptionnelle jusqu'à la blessure de Maxime Roos, puis de Kyle Foster. Maintenant il faut juste finir proprement. Il est hors de question de finir sur un 0-8. Ce ne serait pas mérité pour cette équipe là qui a fait une saison plus que correcte. Ce serait tout gâcher mais j'aimerais aussi recevoir un peu plus de certains. Nous avons cette équipe là, Il y a trois matches à faire, il faut essayer d'en prendre un ou deux et finir la saison dans les 10. Avec les dirigeants, nous avons pris le risque de ne pas faire venir un pigiste car c'est difficile à trouver et je ne voulais pas bousculer les choses en place. L'avenir nous dira si j'ai eu tord ou raison."

Auteur d'une partition plutôt remarquable, Yannis Morin (15 points, 8 rebonds et 8 passes décisives) avait lui aussi la tête des mauvais soirs pour celui qui a vécu ce soir là une grande première dans sa carrière : encaisser 69 points en une mi-temps :

"On a complètement coulé en un contre un, dès le premier quart-temps Paris a su dominer dans ce secteur du jeu. C'est leur force principale. Nous n'avons pas su les contenir ni faire les bonnes rotations. Ils ont su en profiter et garder l'avance du début à la fin. Défensivement, on a été horrible. Désormais, nous devons faire de notre mieux pour faire une fin de championnat honorable."

Paris : objectif playoffs

Après la déconvenue du début de semaine au Mans, le Paris Basketball a vite redressé la barre, prenant toute l'énergie des matches à domicile pour remporter un 7e succès lors de ses 10 dernières rencontres en Betclic Elite. L'énergie, Paris l'a aussi trouvé avec le retour sur le terrain de Kyle Allman. Le meneur-arrière et accélérateur de particules du jeu francilien a été d'une grande aide en début de match.

Désormais au complet, Paris peut rêver plus grand. Impressionnant depuis le mois de mars, il pose problème à chacun de ses adversaires, par la polyvalence et l'intensité physique que le collectif de Will Weaver impose sur les parquets :

"L'équipe est en très bonne santé. Notre effectif est extrêmement polyvalent, nous pouvons jouer petit s'il le faut, jouer avec Ismaël Kamagate en sortie de banc puis le mettre starter en seconde mi-temps. Nous avons le roster pour attaquer rapidement avec un peu de folie et beaucoup de shooting, nous avons de quoi défendre, switcher en défense. Chris Goulding (21 points en 14 minutes contre Roanne, NDLR), vous avez vu la façon dont il supporte ses coéquipiers, l'énergie qu'il apporte à l'équipe, même en défense et il est très altruiste. C'est une équipe très profonde avec de la taille et des joueurs qui peuvent évoluer à plusieurs positions. Il faudra garder la même intensité à Blois le week-end prochain."

Si Kyle Allman a brillé en début de rencontre, un homme continue ses prouesses à chaque sortie. Symbole de l'homme à tout faire, Aamir Simms a aligné 23 points, 9 rebonds et 6 passes décisives face à Roanne. C'est tout simplement sa meilleure performance de la saison à l'évaluation (32). Et ces derniers temps, quand l'intérieur va, tout va pour Paris :

"Je suis de plus en plus confiant. Lorsque l'on est un joueur de basket et que nos tirs rentrent de plus en plus, notre confiance augmente. Aussi, l'énergie de tous est contagieuse comme lors de la série de Chris Goulding. Le retour du groupe au complet est une vraie bonne chose, nous avons un porteur de balle en plus avec Kyle Allman, plus Juhann Begarin. C'est génial pour la fin de la saison."

Avant d'aller dans le Loir-et-Cher, les joueurs parisiens vont prendre deux jours de pause, histoire de reposer les corps. Ils prépareront ensuite la rencontre du samedi et se déplaceront le jour du match à Blois, a indiqué l'entraîneur. Par la suite, le Paris Basketball affrontera Bourg-en-Bresse et enfin Boulogne-Levallois pour clore sa régulière. Se qualifier pour les playoffs ne sera pas une mince affaire.

À Paris.


Photo : © Chorale Roanne

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