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Entre ambiance festive et déception sportive, la soirée contrastée d'Orléans : "Si on avait ressemblé au public, ne serait-ce qu’à 50 %, on aurait eu un autre résultat ce soir"

Invité surprise de ces demi-finales de playoffs en Pro B, l'Orléans Loiret Basket avait besoin d'une victoire contre le Champagne Basket pour conserver une chance de se qualifier. Mais à l'image de sa saison et malgré la mobilisation de ses supporters, il a manqué un petit quelque chose à l'OLB pour réaliser son objectif ce mardi soir.

Si proches, mais en même temps si loin du but. Ce mardi soir, les joueurs d'Orléans ont fait vivre toutes les émotions à leurs supporters. Accrocheuse en première mi-temps malgré son manque d'adresse, l'équipe du Loiret a cédé après la pause en tombant jusqu'à -18 en milieu de quatrième quart-temps. Un écart qui semblait définitif mais qu'ils ont quasiment comblé au terme d'un incroyable run de la dernière chance avant de s'incliner au buzzer (80-82). Un scénario fou qui laisse place à de la déception, même si le capitaine de l'OLB Malela Mutuale reconnait la supériorité de son adversaire sur cette double confrontation :

"On a réagi un peu trop tard, on a été un peu trop court. Il faut donner du crédit à Châlons-Reims pour sa qualification, ils ont fait un bon premier match et ils sont venus nous battre ici aujourd’hui. Ils étaient mieux que nous physiquement, on a un peu pêché de ce côté-là sur la fin de saison mais il n’y a pas d’excuse. [...] En fin de match, on a commencé à faire quelques stops, Noah (Bolanga) a fait une très bonne entrée et a sonné la révolte par son envie. Ensuite, ce sont 10 000 personnes qui nous ont poussé, ça nous a beaucoup aidé. Malheureusement, il a manqué un petit quelque chose pour que la soirée soit encore plus belle."

Pour le coach orléanais Germain Castano, les regrets ne sont pas à trouver du côté de ce scénario fou qui a ramené son équipe à deux points. Le technicien de 51 ans pointe plutôt du doigt l'inconstance de son équipe et quelques performances individuelles décevantes :

"Ce match ressemble beaucoup à notre saison. On est une équipe à réaction. J’aimerais qu’on soit parfois un peu plus dans l’action. On perd de deux points en faisant 4/21 à trois points, ce qui ne nous ressemble pas. Dans la configuration du match, si on met notre dernier tir à trois points à la fin, c’est plus qu’un hold up. Mais on a le mérite de revenir dans le match. [...] Individuellement, on a encore des mecs qui passent à côté. La fin de match incroyable de (Jonathan) Stark fausse un peu le reste de son match, il n’est pas au niveau attendu. On sait que Jérémy (Leloup) peut faire mieux, Male (Mutuale) était aussi un peu en difficulté… J’ai trop vu de films avec des « Happy End », il n’y a pas que ça dans la vie et ce soir, ça n’en était pas un."

Si la déception sportive est bien présente, Orléans aura pu compter plus que jamais sur la ferveur d'un public qui se révèle de match en match depuis l'installation du club à CO'Met début avril. En plus d'avoir battu (pour la deuxième fois en 7 matches) le record du nombre de spectateurs pour un match de Pro B (9 530 personnes ce mardi), le sixième homme a parfaitement joué son rôle pour pousser ses protégés à un improbable retour en fin de match. Une ambiance qui a une nouvelle fois ravi Germain Castano :

"Je n’ai jamais vu ça de toute ma vie. Je savais qu’il y avait un public à Orléans, mais je ne pensais pas que ce qu’on a vu ce soir pouvait se passer dans la ville où je suis depuis six ans. C’est un truc de malade. Je suis triste au plus profond de moi-même pour ces gens. Mais ce que j’ai vu ce soir (sur le terrain), ce n’est pas normal. Si on avait eu le supplément d’âme qu’il y avait dans les tribunes, on n’aurait pas été à -16 ou -17. À chaque fois qu’on vient ici, on parle de la salle mais je tiens à tirer une nouvelle fois un coup de chapeau au public, parce qu’ils se sont occupés de tout. Si on avait ressemblé au public, ne serait-ce qu’à 50 %, on aurait eu un autre résultat ce soir."

Désormais éliminé, l'OLB peut tout de même se féliciter de sa fin de saison après avoir connu des moments difficiles depuis l'été dernier. A l'issue de cette saison éprouvante, dont Malela Mutuale a "l'impression qu'elle a duré deux ans", les Orléanais sortent la tête haute comme l'a expliqué Castano :

"Evidemment qu’il y a des regrets. Mais je ne vais pas trop penser à ça, je ne suis pas de cette trempe-là. La difficulté de l’année est que cette équipe a été rarement équilibrée. J’ai plus eu l’impression de « bidouiller » que de coacher. C’est ça que je regrette. Mais avec du recul, quand j’allais chercher mon pain il y a trois mois, tout le monde me parlait de maintien. C’était normal, on ne méritait que ça. Finalement, aujourd’hui, on a fait un match 2 des demi-finales en playoffs devant 10 000 personnes. On fera bientôt le bilan de la saison, mais ce soir, c'est encore un peu tôt pour ça."

Après un été dernier mouvementé et une saison pleine de rebondissements, Orléans termine donc sur une défaite, mais avec la satisfaction d'avoir dépassé les attentes. Avec une nouvelle salle et un public chaud derrière son équipe, l'OLB peut dès maintenant nourrir des ambitions pour la prochaine saison de Pro B.

À Orléans.

Photo : Germain Castano

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