Boulogne-Levallois est en finale ! Dimanche soir, les Metropolitans 92 ont arraché le match 4 à l’Astroballe au bout du suspens (69-71) et éliminé le tenant du titre, l’ASVEL, 3 manches à 1. Les coéquipiers de Victor Wembanyama tenteront de remporter le titre contre l'AS Monaco, l'ogre de la saison de Betclic Elite, à partir de samedi.
Coup de tonnerre à l'Astroballe : Boulogne-Levallois a mis à terre le triple tenant en titre ! Dimanche soir lors du match 4, bien que privés de leur meneur titulaire Devante Jones, les Metropolitans 92 se sont appuyés sur une défense de fer, laissant l’ASVEL à 69 unités (44 % à 2-points, 26 % à 3-points). Une équipe villeurbannaise, sans Nando De Colo - en tenue mais pas suffisamment remis de sa blessure au mollet -, qui a eu la balle de la gagne entre les mains, mais le tir d’Antoine Diot - 13 points à 5/6 aux tirs, par ailleurs l’artisan de la révolte villeurbannaise alors qu’elle pointait à -12 à 12 minutes du terme - n’est pas rentré.
Les joueurs de T.J. Parker ont subi la loi de la jeunesse des Mets, incarnée par le duo Bilal Coulibaly (16 points à 7/12 aux tirs, 4 passes décisives) - Victor Wembanyama (15 points à 6/15 aux tirs, 8 rebonds, 5 contres pour 19 d’évaluation). Il faut également souligner l’apport de Barry Brown Jr, le héros du match 2, auteur de nouveaux shoots improbables du parking à des moments clés du match, et la maîtrise collective des Franciliens (12 pertes de balles contre 20 sur les deux précédentes rencontres de la série, 17 passes décisives).
Un match de trainard dans une atmosphère étouffante
On a d’abord eu droit à une sorte de copier-coller du match 3 en première mi-temps. L’équipe de T.J. Parker a profité des fautes rapides de Tashawn Thomas en début de match pour servir Youssoupha Fall dans la raquette (4 points, 5 rebonds dont 3 offensifs au premier quart) et prendre les commandes (10-5, 3e). Mais les Mets n’étaient jamais loin et revenaient dans la partie grâce à une succession d’exploits individuels, notamment ceux de Bilal Coulibaly (9 points en 10 minutes) et de Barry Brown Jr (14-18, 7e).
L’ASVEL mettait une énorme pression défensive tout terrain et parvenait malgré tout à reprendre le contrôle en fin de premier quart (23-20), accélérant encore dans le sillage de Retin Obasohan, 11 points à la pause, aussi le coeur de la défense villeurbannaise (30-22, 12e). Mais sa maladresse collective aux tirs (44 % à 2-points, 17 % à 3-points sur la première période) l’empêchait de prendre le large. Même sans un grand Wemby en première mi-temps, l’équipe de Vincent Collet s’accrochait et passait devant sur la dernière action de la mi-temps, et un nouveau panier de Barry Brown, 12 points à 5/6 aux tirs et 5 rebonds à la pause (37-39).
La révolte d’Antoine Diot
Mais les Metropolitans 92 ne s’arrêtaient pas là, prouvant qu'ils avaient bien retenu la leçon du match 3. Ils continuaient de hausser le curseur défensif, réalisant une succession d’interceptions, et ils accéléraient dans le sillage de Victor Wembanyama, auteur de 7 points d’affilée. Après un nouveau miracle du milieu du terrain de Barry Brown Jr, Boulogne-Levallois assommait l’ASVEL et menait de 12 points (43-55, 27e) !
Piqué au vif, l’expérimenté Antoine Diot sonnait alors la révolte. Le champion d’Europe 2013 a inscrit deux tirs à 3-points fantastiques qui ont relancé la partie (54-59, 29e). Dans une Astroballe debout dans le dernier quart, il a ensuite ajouté 7 points de suite et distillé une passe décisive à Retin Obasohan qui permettait à l’ASVEL de repasser devant en un instant (63-62, 32e) !
Quelques instants plus tard, Barry Brown Jr ratait un dunk tout seul en contre-attaque et l’on sentait l’Astroballe pousser derrière ses joueurs (65-64, 35e). Mais l’ASVEL n’est pas parvenue à finir le travail, n’inscrivant qu’un seul panier dans les cinq dernières minutes. Dans une salle qu’il connait parfaitement, c’est finalement Victor Wembanyama qui a eu le dernier mot en inscrivant deux paniers clutchs dans le moneytime. Les Mets ont raté trois lancers dans la dernière minute, mais ils ont tenu jusqu’au bout. Tout un symbole !
Alors que le club n’a aucune certitude sur son avenir, Boulogne-Levallois vivra donc sa première finale de championnat de France contre Monaco à partir de samedi prochain. Avec une délocalisation dans la capitale, pour la dernière série de Wemby dans le championnat de France ? « Le club y travaille », assure le coach Vincent Collet, qui dirigera sa huitième finale !
À Villeurbanne.
Boxscore ASVEL - Boulogne-Levallois (match 4)
Photo : Victor Wembanyama (Thomas Savoja)
