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Vincent Collet (Strasbourg): « Il faut apprendre à gagner ensemble »

Strasbourg a laissé une formidable impression de puissance en quarts-de-finale de coupe de France face à une ASVEL une fois de plus décevante. Aujourd’hui se profile en demi-finale à Trélazé un adversaire calibré pour les matches couperet, Nanterre 92. Le coach Vincent Collet espère la même mobilisa

Strasbourg a laissé une formidable impression de puissance en quarts-de-finale de coupe de France face à une ASVEL une fois de plus décevante. Aujourd’hui se profile en demi-finale à Trélazé un adversaire calibré pour les matches couperet, Nanterre 92. Le coach Vincent Collet espère la même mobilisation générale de ses troupes.

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En vous donnant Nanterre en demi-finale, le tirage au sort n’a pas été clément ?

C’est presque un leitmotiv. Les tirages au sort, tu regardes ce qu’il y a de pire et en général c’est pour moi. C’est pour ça que j’aime la saison régulière. Au moins-là, ce n’est pas un tirage au sort, c’est le classement qui décide. Je n’ai pas beaucoup de chance au tirage au sort, il n’y a qu’à regarder notre groupe de BCL cette année : les quatre équipes (de notre groupe) sont en quarts-de-finale alors qu’il y avait quand même quatre groupes.

Pour préparer ce quart-de-finale de Champions League et sans faire injure aux deux autres équipes, c’est bien d’avoir le meilleur adversaire, Nanterre ?

Il faut quand même se méfier avec la coupe. Aujourd’hui (hier), ils n’ont pas écrasé Denain. C’est sûr que c’est l’équipe qui est sur le papier la plus dangereuse. Après, si on veut gagner il faut être prêt à battre tout le monde. Peut-être que c’est mieux de les jouer ici plutôt qu’en demi-finale, à Paris, devant leurs supporters. Je pense que Boulazac ou Levallois en auront moins. A nous d’essayer de faire comme aujourd’hui. Aujourd’hui, j’ai réussi à faire ce que je souhaitais, c’est-à-dire tourner parce que tout le monde était bien. Ce n’est pas toujours le cas car sinon on ferait toujours ça. Si on ne peut pas beaucoup partager dans beaucoup d’occasions, c’est parce qu’il y a des différences de niveau importante comme on a pu le voir à la fin, mais seulement à la fin. Mais avant, lors de son passage en première mi-temps, même le jeune (Olivier) Cortale a été bon. Beaucoup moins dans le deuxième. Ça m’a permis de pianoter. Quand je vois que David (Logan) a joué 17 minutes, Miro (Bilan) 16, Dee (Bost) 18, Zack (Wright) 15, on ne pouvait pas espérer mieux. Il faudrait pouvoir faire pareil demain mais ça m’étonnerait.

C’est certain que demain, ça ne sera pas le cas ?

Ça dépend car a priori aujourd’hui ça ne devait pas être simple. C’est parce que les uns et les autres ont répondu. Quand on voit ce que (Levi) Randolph et (Damien) Inglis font quand ils rentrent… Même Jérémy (Leloup) a été bien. Mais ça tu ne peux jamais le savoir à l’avance. On n’est pas du tout sûr de trouver les rotations demain comme on a pu les trouver ce soir mais ça serait bien de les trouver.

Comment expliquez-vous votre taux de réussite en première mi-temps ? C’était dû à vous ou à la défense de l’ASVEL ?

Nous, en tous les cas, on était bien. D’abord, on a eu beaucoup de rythme. En première mi-temps, on a beaucoup couru. On a marqué beaucoup de paniers sur jeu rapide. Ça partait de la défense. Là où on a été bien meilleur qu’à la Leaders Cup, c’est défensivement. C’est ça qui m’a plu en première mi-temps, moins à la fin. En première mi-temps, on a mis beaucoup de pression et de cette pression, on a eu des stops. Et de ces stops, on a eu du jeu rapide. Et qui dit jeu rapide dit souvent paniers faciles. Ça a été le cas. Sur jeu rapide, tu as aussi plus de chances d’obtenir des fautes. Le terrain est ouvert et tu as moins de capacité à défendre collectivement parce que tu es déjà dans l’urgence de replier, donc tu as beaucoup d’espaces. On a des joueurs qui sont vite, Dee, Zack. Ils percutent forts. Damien (Inglis) a été aussi fort à la finition dans ces situations-là. Mais tout ça est parti de la défense.

« Si on n’avait pas eu de match aujourd’hui, on se serait entraîné, minimum une fois peut-être deux. C’est quand même plus plaisant de faire des matches »

Avez-vous le sentiment d’être monté en puissance depuis que vous avez cette équipe-là ? On a vu que Damien Inglis apporte énormément en puissance ?

Oui. Il ne nous reste plus que Pape (Sy) a récupérer. On le voit dans les entraînements, même si on n’en fait pas beaucoup. Pas encore assez. A un moment donné, on pourra peut-être en faire quelques-uns. On sent que ça permet à l’équipe de s’améliorer. Damien Inglis est arrivé début janvier et Lévi Randolph début février. Il leur faut un peu de temps… mais ça commence. Chaque semaine qui passe nous aide à être tous ensemble.

C’est une bonne préparation pour la coupe d’Europe (mercredi, la SIG joue l’AEK à Athènes en quarts-de-finale de la Champions League)?

C’est ce que j’avais vendu aux joueurs. Dans ce format-là, oui. Après, le deuxième match demain (aujourd’hui) va forcément laisser des traces. Mais de l’autre côté, le jeu en vaut la chandelle. Je pense que c’est une bonne préparation. Là, il n’y a pas un joueur qui a joué plus de vingt minutes. Si on n’avait pas eu de match aujourd’hui, on se serait entraîné, minimum une fois peut-être deux. C’est quand même plus plaisant de faire des matches. Des matches de ce niveau-là qui plus est. Donc pour moi ce n’est pas un souci. Ce qui me pose souci, c’est le déplacement qui vient derrière.

Vous avez déclaré que ce sont vos joueurs qui allaient décider de ce qu’ils voulaient faire de cette coupe de France. Ils ont apporté la réponse : ils veulent jouer toutes les compétitions cette saison ?

Oui, c’est très plaisant. Il faudra faire pareil demain (aujourd’hui). C’est un autre match qui se profile, on se rapproche de l’échéance de mercredi. Probablement que le déroulé sera complètement différent. Il faudra être prêt à s’ajuster. On sait qu’avec Nanterre, il faut aussi défendre très dur. Le souci pour nous c’est qu’il faudra être capable qui plus est de le faire sur la durée. Si tu prends le match de Villeurbanne contre Nanterre (à l’U Arena), Villeurbanne est très dominateur en première mi-temps et même dans le troisième quart-temps, mais dès qu’ils baissent un peu de pied, Nanterre revient à la vie. Ça sera l’enjeu pour nous demain, d’être capable de les maintenir sous pression sur la durée du match. On aura donc besoin que tout le monde soit encore à la hauteur.

Maintenant que vous êtes qualifiés pour les demis, il faut aller au bout ?

On sait très bien que la coupe de France, c’est un peu comme la Leaders Cup. Ce sont des trophées qui n’ont pas la même signification bien entendu que le championnat ou la BCL mais c’est la coupe de France. Si tu vas à Bercy c’est toujours quelque chose de particulier pour une équipe et il faut aussi apprendre à gagner ensemble. C’est important pour ce qui vient derrière.

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En vous donnant Nanterre en demi-finale, le tirage au sort n’a pas été clément ?

C’est presque un leitmotiv. Les tirages au sort, tu regardes ce qu’il y a de pire et en général c’est pour moi. C’est pour ça que j’aime la saison régulière. Au moins-là, ce n’est pas un tirage au sort, c’est le classement qui décide. Je n’ai pas beaucoup de chance au tirage au sort, il n’y a qu’à regarder notre groupe de BCL cette année : les quatre équipes (de notre groupe) sont en quarts-de-finale alors qu’il y avait quand même quatre groupes.

Pour préparer ce quart-de-finale de Champions League et sans faire injure aux deux autres équipes, c’est bien d’avoir le meilleur adversaire, Nanterre ?

Il faut quand même se méfier avec la coupe. Aujourd’hui (hier), ils n’ont pas écrasé Denain. C’est sûr que c’est l’équipe qui est sur le papier la plus dangereuse. Après, si on veut gagner il faut être prêt à battre tout le monde. Peut-être que c’est mieux de les jouer ici qu’en demi-finale, à Paris, devant leurs supporters. Je pense que Boulazac ou Levallois en auront moins. A nous d’essayer de faire comme aujourd’hui. Aujourd’hui, j’ai réussi à faire ce que je souhaitais, c’est-à-dire tourner parce que tout le monde était bien. Ce n’est pas toujours le cas car sinon on ferait toujours ça. Si on ne peut pas beaucoup partager dans beaucoup d’occasions, c’est parce qu’il y a des différences de niveau importante comme on a pu le voir à la fin, mais seulement à la fin.

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Photo: Dee Bost (Strasbourg) – Hervé Bellenger, FFBB

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