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Guide Pro B 2018-19 – Rouen: Le RMB démasqué

Après la Leaders Cup en guise de tour de chauffe, le championnat 2018/19 de Pro B débute le 12 octobre et nous vous proposons une présentation complète avec une analyse de chaque équipe, un focus sur un joueur à suivre plus particulièrement, des photos et des vidéos. Ce dossier de présentation est p

Après la Leaders Cup en guise de tour de chauffe, le championnat 2018/19 de Pro B débute le 12 octobre et nous vous proposons une présentation complète avec une analyse de chaque équipe, un focus sur un joueur à suivre plus particulièrement, des photos et des vidéos.

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Bonne lecture !

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Avec le plus jeune effectif de la division, le club rouennais n’a cessé de surprendre la saison dernière alors qu’il était promis au maintien par l’ensemble des observateurs. A l’arrivée, même avec une rotation serrée, le RMB a développé un basket cohérent dans lequel Obi Emegano et Amin Stevens se sont démarqués, terminant meilleurs de la division avec 17,5 et 17,9 points par match, du jamais vu. Toute la saison, Rouen a navigué en milieu de tableau et a fini par accrocher un spot pour les Playoffs avec un bilan à l’équilibre (17v-17d) synonyme de 8e place. La saison était d’ores et déjà réussie, mais la formation d’Alexandre Ménard (pour sa première année à la tête de l’équipe) a fait durer le plaisir, se hissant jusqu’en demi-finale après avoir surpris Orléans à l’issue d’une série à suspense.

L’effervescence a ainsi fait son retour à la Kindarena où plus de 4 000 personnes s’étaient réunies pour assister au dernier match de la saison à domicile (perdu contre Fos-sur-Mer), laissant naître un fol espoir et une dynamique qu’il faudra conserver cette saison avec un budget plus conséquent, même si il a fallu composer avec les départs de joueurs majeurs.

« Après une aventure aussi incroyable, les attentes sont très élevées », prévient Alexandre Ménard. « Tout le monde attend de nous qu’on fasse la même chose, ce qui est pour moi une grosse erreur. On l’a vu la saison dernière, Nantes et Charleville-Mézières ont vécu des saisons compliquées alors qu’ils avaient été brillants l’année précédente. On a eu plus de budget pour le recrutement, mais on n’a pas marqué de points pour cette saison. On repart à zéro dans un championnat qui s’est densifié je trouve. On a voulu bonifier l’équipe et garder la plupart des joueurs, ce qui n’a pas été simple. Amin et Obi ont triplé leur salaire par exemple. On a pérennisé nos joueurs français à l’image d’Earvine Bassoumba et Emmanuel Monceau. On a également essayé d’afficher un effectif plus costaud, plus homogène afin de moins dépendre d’un ou deux joueurs. Au niveau des étrangers on avait déjà ciblé des joueurs comme Al’Lonzo Coleman ou Zimmy Nwogbo depuis pas mal de temps. Chima Moneke sort de la fac. Il n’était pas pour nous puisqu’il aurait dû se présenter à la draft, faire le draft combine, mais un souci extra-sportif a brisé son élan. Il cherchait un endroit pour exposer tout le talent pressenti en lui sur le poste 4 comme sur le poste 5 et c’est ce que nous voulons lui offrir. On est bien content de l’avoir chez nous ».

Le RMB sait désormais qu’il avance démasqué, ce qui ne l’empêche pas d’avoir montré un visage toujours aussi conquérant durant la prépa. « L’état d’esprit général correspond à ce qu’on attend. On a aussi des cadres qui aliment ça dans le groupe et je crois que notre mini-stage à Dallas a aussi porté ses fruits en ce sens. On n’a pas encore la cohésion collective qu’on voudrait afficher sur 40 minutes des deux côtés du terrain, mais l’ensemble est plutôt consistant. »

Le joueur à suivre : Jean-Baptiste Maille

Le joueur de 25 ans passé de la N1 à la première division en trois saisons attendait des propositions en Jeep ELITE, mais ceux-ci ne s’étant pas bousculés, Rouen s’est fait un plaisir de l’accueillir pour le relancer. Brillant à Fos-sur-Mer entre 2015 et 2017 dans un rôle de chien de garde, l’arrière n’a pas eu l’occasion de s’exprimer à l’échelon supérieure du côté de Limoges en 2017-2018, la faute à une rupture des ligaments croisés en août 2017. JB Maille et Alexandre Ménard (qui partagent le même agent) se sont connus au Mans il y a a bientôt dix ans. Autant dire que le coach saura en tirer le meilleur et que le joueur savait où il mettait les pieds. Plus qu’une ligne de stats, l’ancien joueur du Portel, sera un élément incontournable de la réussite du RMB cette année.

Pour ce qui est de son profil, c’est encore son coach qui le décrit le mieux :

« Je ne me rappelle plus précisément de l’année où on s’est rencontrés. Mais je me rappelle d’un gars dont on disait qu’il passait souvent plus de temps par terre que debout, ce qui était loin d’être péjoratif, car il se jetait sur tous les ballons. On n’avait tendance à dire qu’il ne passait pas une semaine sans qu’il aille se faire recoudre quelque chose, ce qui en dit long sur son investissement. C’est un joueur qui ne calcule pas, qui noircit toutes les cases mais il fait aussi des choses qu’on ne voit pas forcément au niveau statistique, dans la cohésion, la dureté défensive. C’est aussi ce qu’on appelle un « coach player ». Il a une connaissance du basket assez extraordinaire. Il mange, il dort, il vit basket. Depuis que je le connais, c’est sans doute le joueur que j’ai vu le plus travailler. Tout ce qu’il a aujourd’hui, il le mérite. Il n’avait peut-être pas autant de talent que certains, mais grâce à son travail, il est arrivé bien au delà de joueurs à qui on aurait pu prêter un avenir bien plus radieux. Depuis le début de la présaison, je crois bien que je l’ai vu à la salle tous les jours, même le dimanche. C’est un plaisir pour un coach et c’est assez rare pour être souligné. On a beaucoup travaillé sur le tir et je peux dire qu’il met dedans. Je n’avais aucune crainte sur son retour de blessure parce que je savais qu’il avait travaillé pour revenir plus fort. Quand on l’a signé, je voulais pouvoir l’associer à un autre meneur. C’est pour ça qu’on a choisi Jamar Diggs, un combo-guard. Leur association sera intéressante ».

MVP du premier match de Leaders Cup, JB Maille a déjà oublié la mésaventure limougeaude et a débuté la saison sur les chapeaux de roue. Prometteur.

Les objectifs du club, par Alexandre Ménard :

« On voulait rendre cette équipe plus dure, plus intense comme Blois, Fos ou Roanne qui m’avaient impressionné sur ce point. Des équipes comme Lille ou Saint-Chamond aussi, on a voulu s’inspirer de ça, faire une équipe avec 10 vrais joueurs. On aimerait atteindre les Playoffs. C’est ambitieux, mais ce n’est pas manquer d’humilité que de faire mieux que la saison dernière. Une fois en Playoffs, tout peut arriver. Ça faisait longtemps que le club ne les avait pas faits. Si on peut pérenniser ça, ce sera très bien. Quand on regarde bien, beaucoup d’équipes vont prétendre à les faire. Donc notre projet est ambitieux, mais avec beaucoup d’humilité ».

Arrivées : Jessie Bégarin (Le Portel, Jeep ÉLITE), Al’Lonzo Coleman (Maccabi Rehovot, D2 Israël), Jamar Diggs (Nantes), Jean-Baptiste Maille (Limoges), Chima Moneke (Cal-Davis, Etats-Unis), Zimmy Nwogbo (Brissac, N1)

Départs : Rémi Dibo, Obi Emegano (Dijon), Félix Michel (arrêt), Amin Stevens (Bruxelles, Belgique), Ovidijus Varanauskas, Desmond Williams

Effectif 2018-2019 : Jamar Diggs, Jean-Baptiste Maille, Jessie Bégarin, Benoît Injai, Emmanuel Monceau, Carl Ponsar, Zimmy Nwogbo, Chima Moneke, Earvine Bassoumba, Al’Lonzo Coleman.

Coach : Alexandre Ménard Assistants : Mathieu Latard, Clément Veyronnet

Cinq majeur probable : Jamar Diggs, Jessie Begarin, Carl Ponsar, Zimmy Nwogbo, Al’Lonzo Coleman

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Avec le plus jeune effectif de la division, le club rouennais n’a cessé de surprendre la saison dernière alors qu’il était promis au maintien par l’ensemble des observateurs. A l’arrivée, même avec une rotation serrée, le RMB a développé un basket cohérent dans lequel Obi Emegano et Amin Stevens se sont démarqués, terminant meilleurs de la division avec 17,5 et 17,9 points par match, du jamais vu. Toute la saison, Rouen a navigué en milieu de tableau et a fini par accrocher un spot pour les Playoffs avec un bilan à l’équilibre (17v-17d) synonyme de 8e place. La saison était d’ores et déjà réussie, mais la formation d’Alexandre Ménard (pour sa première année à la tête de l’équipe) a fait durer le plaisir, se hissant jusqu’en demi-finale après avoir surpris Orléans à l’issue d’une série à suspense.

L’effervescence a ainsi fait son retour à la Kindarena où plus de 4 000 personnes s’étaient réunies pour assister au dernier match de la saison à domicile (perdu contre Fos-sur-Mer), laissant naître un fol espoir et une dynamique qu’il faudra conserver cette saison avec un budget plus conséquent, même si il a fallu composer avec les départs de joueurs majeurs.

« Après une aventure aussi incroyable, les attentes sont très élevées », prévient Alexandre Ménard.

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Photo : Rouen Metropole Basket

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