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Levallois : Mickey McConnell tenu, Pau battu

Tout s’est joué dans la dernière minute hier soir à Marcel-Cerdan entre Levallois et Pau. 67-66 pour les Metropolitans et une cascade de bévues à venir. Trois secondes sifflées à Vitalis Chikoko. De l’autre côté du parquet, des trois-points ratés de Rasheed Sulaimon et Roko Ukic. Encore un rebond of

Tout s’est joué dans la dernière minute hier soir à Marcel-Cerdan entre Levallois et Pau. 67-66 pour les Metropolitans et une cascade de bévues à venir. Trois secondes sifflées à Vitalis Chikoko. De l’autre côté du parquet, des trois-points ratés de Rasheed Sulaimon et Roko Ukic. Encore un rebond offensif pour Ekene Ibekwe mais toujours pas de finition. L’action cruciale : une balle perdue par C.J. Harris à 5 secondes et 7 dixièmes du buzzer. Puis une faute de A.J. Pacher sur Will Daniels. Le nouvel Américain des Metropolitans transforme un de ses deux lancers. 68-67. A.J. Pacher tente alors un ultime shoot au buzzer dans une position impossible qui passe largement à côté.

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Lors de la traditionnelle conf d’après-match, l’ultra fin Digue Diawara (2,05m, 20 ans), plutôt bon avec 10 points et 5 rebonds, et le coach Laurent Vila, ont laissé transparaître leur déception pour ne pas dire leur amertume vis-à-vis de quelques décisions du corps arbitral.

« C’est une défaite très dure car on perd de deux points alors qu’on avait le match en mains. On était venu ci pour gagner, on savait que ça allait être dur. On a deux positions à la fin pour recoller au score et même passer devant et on n’a pas su le faire », a ainsi commenté Digue Diawara.

Questionné sur cette possession paloise où la passe de C.J. Harris n’a pas trouvé son destinataire, Vitalis Chikoko, l’ancien double champion d’Europe en jeune a été formel :

« Pour nous, elle est touchée. Vitalis l’a laissé passer sinon il se serait battu pour la récupérer. Dans ce genre de situation, on a beau contester, c’est une décision d’arbitre, on ne peut rien faire. Les arbitres avaient l’air sûr d’eux. Je pense que c’était des mauvais calls, c’est comme ça. Je ne sais pas si par moment les décisions d’arbitres ont trop pesé sur nous ou si on a un peu lâché mais on était juste à côté de la victoire. »

En fait, après avoir mené 66-62 sur un tir intérieur de Vitalis Chikoko, les Palois n’ont pas marqué ensuite un seul point durant les 3’55 restantes. C’est très long. Visiblement, le coach Laurent Vila en avait lourd sur la patate :

« On ne marque pas parce que le ballon circule moins bien, on perd aussi le ballon, et puis quelques coups de sifflets qui ne nous avantagent pas beaucoup malgré les efforts que l’on a fait pour passer devant et avoir trois, quatre points d’avance. Sur cette période-là, c’est un peu à sens unique et c’est Levallois qui fait ce qu’il y a à faire avec une grosse bataille au rebond (…) En fin de match, tu arrives, tu as fait des efforts, tu as une équipe qui est solidaire, qui fait du jeu. Je suis déçu. »

Chikoko brillant, McConnell jugulé

Marcel-Cerdan avait fait salle comble pour la venue du deuxième de la Jeep Elite soutenu par quelques supporters avec écharpes vert et blanc. L’orchestre des Metropolitans lui joua même un petit air de banda en guise de bienvenue. Privé de Jaron Johnson, casquette à l’envers sur le banc, Levallois a imposé sa défense et a mené quasiment tout le match. 17-10 après 7’30. 27-17. 34-28 à la mi-temps. Et encore 56-54 au sortir du troisième quart-temps.

L’Elan Béarnais s’est appuyé à fond sur Vitalis Chikoko qui est l’un des tout meilleurs pivots offensifs de la Jeep Elite. Si Ekene Ibekwe a montré les dents en défense en début de match, cela n’a pas empêché le Zimbabwéen de marquer 17 des 32 premiers points palois. Il s’est joué plusieurs fois de l’Australien Nathan Jawai, qui a été invisible hier soir, un paradoxe quand on connait sa masse de 140kg. Au final, la fiche de stats de Chikoko est replète : 24 points, 11/16 aux tirs, et 11 rebonds.

« Nous n’allons pas les laisser nous humilier encore une fois. Ils nous ont battus lors de la récente Leaders Cup, je pense que tout le monde l’a encore en tête. Cette fois-ci, nous allons essayer d’être présents dès le début », avait lâché visiblement très motivé le Zimbabwéen sur le site internet du club. « Nous nous sommes entrainés sur leurs placements, sur comment les stopper mais aussi comment les attaquer. Tous les changements liés aux blessures au sein de leur effectif font qu’ils ne sont pas habitués à jouer ensemble, ce n’est que du positif pour nous. »

Le problème, c’est que les Palois n’ont pu compter longtemps exclusivement en attaque que sur lui, Digue Diawara et A.J. Pacher, le pigiste au look peu glamour mais efficace. 0/10 pour tous les autres aux shoots à la mi-temps. C.J. Harris n’a marqué son premier point (10 au total) qu’au milieu de la troisième période et surtout Mickey McConnell a été jugulé. Et on sait combien est primordiale l’influence de ce meneur de jeu qui est un véritable ordinateur sur le terrain. S’il a fait un job correct ailleurs (7 rebonds, 5 passes), McConnell n’a réussi qu’un seul de ses 6 shoots. Le commentaire de Freddy Fauthoux :

« On est une équipe pas sûre de ses forces actuellement mais on a tenu notre défense. Quand on n’a pas toujours nos automatismes en attaque, on peut se rassurer sur une chose, la défense, et les joueurs ont répondu plus que présents. C’est notre record, 66 points. Quand je dis qu’on n’a pas la sérénité nécessaire pour faire un match plein pendant 45 minutes, ça se voit, face à une équipe qui est seconde pas par hasard. Ils voulaient faire un coup. Nous aussi car la victoire était primordial pour la suite. Ils ont appuyé là où ça faisait mal. Chikoko dominait les débats. On n’a pas voulu faire des choses comme au dernier match et quelque part lui laisser faire le match qu’il a fait mais stopper McDonnell et Harris, ce que l’on a plutôt très bien fait. Ça s’est avéré payant par rapport aux forces actuelles de mon équipe. »

Précisant son option pour atténuer l’impact de Mickey McConnell, le coach levalloisien a ajouté :

« On a essayé de le fatiguer beaucoup, de lui faire prendre des tirs difficiles, en sortant fort sur lui. On ne peut pas défendre pareil avec Nathan (Jawai) et Ibekwé. On a essayé de lui couper le ballon, le fatiguer, essayé aussi de le jouer en attaque même s’ils ont fait des changements défensifs. C’est peut-être le MVP du championnat à l’heure actuelle. Il fallait le cramer, le couper du ballon. Ce qu’on fait David (Michineau) et Roko (Ukic) est remarquable. Je ne dis pas le jour où on marquera des paniers (rires) »

Réagir, vite !

Actuellement, et comme beaucoup d’autres équipes, Pau est touché par le fléau des blessures. Donta Smith (fracture de l’auriculaire début février), Léo Cavalière (orteil) et Thibault Daval-Braquet (cheville) sont sur le flanc. Donta Smith, c’est le couteau suisse de l’équipe avec 12,3 points, 6,6 rebonds et 4,5 passes dont l’indisponibilité est prévue jusqu’à mi-avril, ce qui fait que le contrat de A.J. Pacher a été prolongé. Léo Cavalière, c’est le guerrier. Deux éléments du cinq majeur. Or l’Elan Béarnais n’a pas la profondeur de banc de Villeurbanne et Monaco. Hier soir, seulement sept joueurs ont eu réellement du temps de jeu.

« Je trouve que les gars n’ont pas joué libéré », a constaté Laurent Vila. « D’habitude, on a une autre circulation de balle, un jeu un peu plus fluide. Peut-être qu’avec le manque de repères avec certains joueurs, certains ont gardé la balle et ça a fait quelques possessions gâchées. On aurait pu mieux jouer mais par contre on a du cœur, on s’accroche, on a trouvé quelques solutions pour les faire déjouer. Vitalis marque des points mais à la fin il ne peut plus jouer son jeu. Ah ! OK. Je ne comprends pas. Ils n’ont pas réussi à arrêter Vitalis par le jeu. J’insiste. »

Amer, on vous le disait, le coach. Il est vrai aussi que Pau est tombé face à une équipe de Levallois qui n’avait pas le choix si elle voulait conserver ses chances d’accéder aux playoffs. Et c’est ainsi que les Béarnais ont chuté pour la huitième fois cette saison en championnat, la quatrième fois de suite à Marcel-Cerdan, et qu’ils n’ont pas pris leur revanche sur une équipe levalloisienne qui avait un effectif sensiblement différent s’était déjà imposée à la Leaders Cup. A eux de consolider leur position samedi prochain au palais face à Gravelines qui est dans la même situation que Levallois, à savoir batailler chaque week-end pour intégrer le top 8. On le sait, en Jeep Elite rien n’est jamais acquis.

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Lors de la traditionnelle conf d’après-match, l’ultra fin Digue Diawara (2,05m, 20 ans), plutôt bon avec 10 points et 5 rebonds, et le coach Laurent Vila, ont laissé transparaître leur déception pour ne pas dire leur amertume vis-à-vis de quelques décisions du corps arbitral.

« C’est une défaite très dure car on perd de deux points alors qu’on avait le match en mains. On était venu ci pour gagner, on savait que ça allait être dur. On a deux positions à la fin pour recoller au score et même passer devant et on n’a pas su le faire », a ainsi commenté Digue Diawara.

Questionné sur cette possession paloise où la passe de C.J. Harris n’a pas trouvé son destinataire, Vitalis Chikoko, l’ancien double champion d’Europe en jeune a été formel :

« Pour nous, elle est touchée. Vitalis l’a laissé passer sinon il se serait battu pour la récupérer. Dans ce genre de situation, on a beau contester, c’est une décision d’arbitre, on ne peut rien faire. Les arbitres avaient l’air sûr d’eux. Je pense que c’était des mauvais calls, c’est comme ça. Je ne sais pas si par moment les décisions d’arbitres ont trop pesé sur nous ou si on a un peu lâché mais on était juste à côté de la victoire. »

En fait, après avoir mené 66-62 sur un tir intérieur de Vitalis Chikoko, les Palois n’ont pas marqué ensuite un seul point durant les 3’55 restantes. C’est très long. Visiblement, le coach Laurent Vila en avait lourd sur la patate :

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Photos: Mickey McConnell (LNB, Herve Bellenger) et Laurent Vila (ASVEL)

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