L’arena de la Porte de la Chapelle à Paris, dont le Paris Basketball sera le club résident, va être baptisé « Adidas – La Chapelle District ». A moins que…
Certains et certaines auraient voulu que l’arena porte le nom d’Alice Milliat (1884-1957), une sportive éclectique, qui a été nageuse, hockeyeuse et rameuse et qui organisa les premiers Jeux mondiaux féminins à Paris, en août 1922. Mais la majorité des membres du conseil municipal de Paris et des représentants de l’actionnaire minoritaire américain AEG, se sont prononcés en faveur d’Adidas pour le naming. Une décision qui doit encore avoir le feu vert du Conseil de Paris. La raison ? Adidas devrait verser 2,8 millions d’euros par an pour que son nom soit associé à cet équipement.
« Il va donc contribuer significativement à l’équilibre financier de la future salle » de 9 000 places, se réjouit Pierre Rabadan, l’adjoint aux sports d’Anne Hidalgo, auprès du Monde, qui ajoute : Toutefois, cette pratique hérisse une partie de la gauche. « Elle pousse la logique de marchandisation jusqu’à privatiser le nom d’établissements appartenant au domaine public », peste Fatoumata Koné, la patronne des élus écologistes.
Une pétition a été lancée à l’adresse de la mairie de Paris afin qu’elle revoie sa position.
« Donnons du sens à ces Jeux Olympiques. Ne laissons pas les multinationales s’accaparer les noms de nos équipements sportifs. Comme le disait André Devron, qui a lutté jusqu’à sa disparition pour la reconnaissance de cette grande femme : “Alice Milliat mérite amplement d’être reconnue comme une figure du féminisme du XXe siècle », estiment les signataires.
Adidas ou Alice Milliat, peu importe pour le Paris Basketball. Ce qui lui est nécessaire c’est qu’il prenne possession de l’arena en étant en Betclic Elite.
