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Monaco sort Strasbourg au bout d’une série complètement folle

Au prix d’une remontada et au bout d’un suspense permanent sur les trois matches, l’AS Monaco a réussi à se défaire de Strasbourg, 2 manches à 1, avec une dernière victoire sur le Rocher en prolongation (82-80).

Au prix d’une remontada et au bout d’un suspense permanent sur les trois matches, l’AS Monaco a réussi à se défaire de Strasbourg, 2 manches à 1, avec une dernière victoire sur le Rocher en prolongation (82-80).

La Roca Team, deuxième plus gros budget de l’histoire du basket français derrière l’ASVEL, a joué avec le feu, a failli se brûler, mais elle a fini par gagner une série mémorable, en confiant la plupart de temps les commandes de son attaque à Mike James (24 points, 10/10 aux lancers-francs, mais 8/27 aux tirs du champ).

Dans une salle Gaston-Médecin bien mal peuplée, la SIG Strasbourg a joué encore une fois avec beaucoup de coeur et d’intelligence, et son intérieur Yannis Morin (19 points, 9 rebonds, 6 contres, 32 d’évaluation) aurait été le super héros avec un tout petit peu plus de réussite. Car c’est bien cela et uniquement cela qui a manqué à Strasbourg pour que la pièce retombe du bon côté.

Photo : John Roberson (SIG)

Un Monaco hors rythme

Mollassons, hors rythme, les Monégasques ont semblé avoir la tête encore à la plage durant les premières minutes, ce qui les pénalisa d’un 2-13 en 90 secondes. Articulés autour de l’axe John Roberson-Amine Noua, les Alsaciens étaient au contraire vaillants et très collectifs en défense. Leur avance était déjà très conséquente après 8 minutes (9-27) et après un quart-temps, leur réussite aux tirs (58,8%) tranchait avec celle de la Roca Team (27,7%).

En première ligne sur John Roberson, Yakuba Ouattara essayait de secouer le cocotier, mais le jeu des Monégasques était monocorde et leurs incursions se cassaient le nez sur la forteresse strasbourgeoise. Quant à leur adresse extérieure, elle était inexistante (0/6 à trois-points en première mi-temps). Un contre de Yannis Morin (11 points à 4/4 aux tirs, 8 rebonds et 2 contres sur ses 13 premières minutes) sur Léo Westermann et une interception de John Roberson sur Mike James symbolisaient la grinta des Sigmen. Qui pouvait imaginer avant la série qu’il pourrait y avoir une avance de 18 points (29-48) pour la SIG à la mi-temps d’un match 3 ? L’évaluation globale de la Roca Team était alors de 18. Piteux.

Mike James met enfin ses shoots

La détermination des Sudistes n’étaient plus la même à l’entame de la deuxième mi-temps. Mike James et Donatas Motiejunas étaient agressifs. Yakuba Ouattara agitait ses bras pour que le public donne de la voix. Et ça payait, d’autant que les Alsaciens avaient perdu leur rythme, et par delà leur adresse. 39-50. 48-55. L’ASM était défensivement en mode Euroleague. Deux superbes trois-points de Gaylor Curier permettaient à la SIG de, malgré tout, toujours tenir bon après 30 minutes (52-63).

La pression semblait être tombée sur les deux équipes à la fois, et on avait droit à une multiplication des gestes imprécis. Même Yannis Morin en avait perdu son shoot. Mais heureusement pour Strasbourg, Mike James continuait de viser à côté, à profusion (4/19). Seulement, c’est bien lui qui sonnait la charge de la Roca Team, en inscrivant 7 points sans échec, provoquait le passage en force de JB Maille, et annulait un avantage de Strasbourg avec un fade away sur la tête de De Andre Lansdowne à 4 secondes du buzzer pour aller chercher une prolongation. 72-72. Strasbourg n’avait marqué que 9 points dans le quart-temps.

C’est Dwayne Bacon, qui marquait le panier qui s’avérait décisif car si John Roberson mettait ses deux lancers-francs -une habitude-, Jordan Howard, bien malheureux dans ce match (1/8 aux shoots) loupait le shoot de l’égalisation.

Les demi-finales opposeront Monaco à Pau, et Villeurbanne à Dijon.

La boxscore est ICI.

Photo : Donatas Motiejunas (Monaco, LNB)

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