Chaque saison, entre trois et quatre coaches de l’élite masculine professionnelle font face à un licenciement en cours d’exercice. Une bonne dizaine d’entraîneurs professionnels patientent à ce jour dans l’espoir de trouver un poste dans les principales divisions françaises. Zoom sur cette période de pause à durée indéterminée et aux parcours contrastés.
Ils sont la vitrine des clubs. Dans une salle ou derrière un écran, leurs faits et gestes depuis le banc sont scrutés, aimés ou détestés. Ce sont eux qui récoltent les louanges des victoires et essuient les critiques après les défaites. Ce sont eux qui doivent justifier après chaque match, dans les bureaux, dans le vestiaire et auprès des journalistes, de choix qui dépendent de multiples facteurs, et pas seulement la partie visible de l’iceberg. Les coaches ont un métier critiqué, peu compris, sans doute pas assez reconnu du grand public. Ce sont souvent les premiers à payer le prix fort d’une mauvaise dynamique, une mauvaise saison, un mauvais recrutement, une réalité économique que seul le terrain ne peut pas toujours justifier.
« Un licenciement dépend de tellement de choses : d’un contexte, d’un groupe, d’un club, de moyens. Le coach est le fusible parfait. Quand ça ne va pas, c’est le coach qui trinque », estimait il y a quelques semaines dans nos colonnes Laurent Legname, remercié par la JL Bourg pour la première fois de sa carrière après dix ans de coaching en mai dernier. Ce dernier a succédé cette semaine au BCM Gravelines-Dunkerque à J.D. Jackson, deuxième coach remercié de l’exercice en cours après Lassi Tuovi à Strasbourg, remplacé par l’Italien Luca Banchi.
Sur les cinq dernières saisons en première division, au moins trois coaches ont été limogés lors de chaque exercice…
Photo : montage Basket Europe